Correspondance, Livre I
|Lettres
Livre I
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Extrait du texte
Proème de marsile ficin le florentin au premier livre de ses lettres, dédié à julien de médicis, homme magnanime1
Marsile Ficin à Julien Médicis2, homme magnanime, salut
Le grand Cosme, magnanime Julien, ton grand-père et mon protecteur, avait souvent à la bouche ce précepte platonicien que rien n’était plus profitable pour les affaires éminentes que la prudence et la bonne volonté des hommes instruits, et qu’il n’y a pas de preuve plus claire de leur justice et de leur prudence que s’ils ont des amis qui ont ces mêmes qualités, et de leur injustice et de leur imprudence, que si de tels amis leur font défaut3. C’est une règle d’or de notre Platon. Cosme, par ce qu’il a réalisé bien plus que par ses discours, en a donné la preuve tout au long de sa vie ; il était surtout, à n’en pas douter, riche en argent, plus riche de loin en hommes, le plus riche de tous en prudence et justice. Et le plus rare et admirable, c’est qu’il ait laissé un fils et des petits-fils qui ont tous hérité de ce...
© Vrin, 2014
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