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L’imaginaire sériel

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Jonathan Fruoco
, 
Andréa Rando Martin
, 
Arnaud Laimé

Matérialité et médium

Chapitre 5. Emprunt, appropriation et transposition dans le processus pictural de la série

Charline Bourcier-Doyer

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Extrait du texte

Interrogé sur les répercussions plastiques qui déterminent et orientent l’évolution de son travail, le peintre Peter Doig déclarait à Angus Cook, à l’occasion de l’exposition « Nulle terre étrangère », « un artiste n’est finalement capable de faire qu’une seule toile, qu’il se contente de reprendre encore et encore, durant toute sa vie » (Als et al., 2013, p. 158). Il soulignait ainsi combien une certaine forme de réitération est inhérente à toute création artistique, car elle opère, d’une toile à l’autre, entre résonances et dissonances, continuités et altérations plastiques.

Le processus sériel célèbre ces phénomènes. Véritable moteur pour la création, il est en effet un espace de réflexion pour le peintre sur l’ensemble de sa recherche, mais aussi un espace d’œuvres en devenir. Rattaché à l’histoire de l’art1 depuis ses origines, il est aujourd’hui omniprésent sur la scène contemporaine et s’impose comme un mode opératoire ouvert à l’imaginaire pour l’artiste comme pour le spectat...

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