Les horrea du port de Boulogne : une interrogation

Roger Hanoune

p. 57-64


Extrait

1Les entrepôts ou horrea des ports romains suscitent un grand intérêt1, du point de vue de l’histoire économique et de l’architecture technique, à la suite de l’étude fondatrice de G. Rickman, Roman Granaries (1969), et dans la lignée du récent projet de recherche sur les « Entrepôts et lieux de stockage du monde gréco-romain antique »2. On connaît évidemment les installations monumentales de Rome, d’Ostie et de Portus surtout, où le port dit « de Claude » fournit le très bel exemple des immenses aménagements de Trajan, récemment illustrés par de grandes recherches3, on connaît de même les entrepôts des nombreux camps militaires. Dans les deux cas nous pensons surtout aux réserves des denrées de base comme le grain et l’huile, et non à ces horrea qui ressemblent plus à des centres commerciaux ou à des banques de dépôt comme on en trouve à Rome4. Le cas de la capitale de l’Empire est certes exceptionnel, mais des horrea sont attestés un peu partout par les vestiges ou par l’épig

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