Table des matières
Michel Doucin
PréfaceDe l’intérêt politique et de l’effet concret de recherches académiques indépendantes sur le thème émergent de la Responsabilité Sociale de l’Entreprise…
Nicolas Postel, Didier Cazal, Frédéric Chavy et al.
De quoi la « RSE » est-elle le nom ?Première partie. Cadrage théorique et pluridisciplinaire d'un concept mouvant
Bernard Billaudot
L’illusion de l’autonomie de la coordination par le contrat vis-à-vis de toute action collective : l’ambivalence de la RSE- Les trois modes de mise en ordre d’une transaction et leur hiérarchisation
- La transaction comme catégorie moderne
- La formule de toute transaction
- Les trois formes polaires de mises en forme d’une transaction : marchandage, direction, planification
- La hiérarchisation : la planification délimite la place du marchandage et de la direction
- Les justifications respectives du marchandage, de la direction et de la planification
- Les trois valeurs de référence pour justifier en raison dans l’espace public en modernité
- Les trois triades modernes
- Formes d’action collective et formes de normes-règles : l’institutionnel des transactions à caractère public
- Action collective non concertée et convention commune
- Action collective concertée et convention collective ou règle de Droit
- Synthèse : il n’y a pas de correspondance simple entre formes d’action collective et formes de règle
- Action collective, forme de règle et mode de mise en ordre d’une transaction (à caractère public)
- Conclusion
Vincent Brulois et Jacques Viers
Plaidoyer pour un regard transdisciplinaire sur la RSEPatrick Gilormini
Une lecture managériale de François Perroux appliquée à la question de la responsabilité sociale des entreprisesDe la domination à la citoyenneté d’entreprise
- L’émergence de la notion de développement durable en science de gestion
- L’entreprise socialement responsable au cœur de la théorie des parties prenantes
- Des assemblées de parties prenantes citoyennes constitutives de l’entreprise responsable
- Du dialogue social à la démocratie participative
- Conclusion
Jean-Marie Cardebat et Patrice Cassagnard
La responsabilité sociale des entreprises comme instrument de couverture du risque de réputationFrederic Kupper
La RSE dans l’œil de la théorie hayékienneRozenn Martinoia
Un « sens plus élevé de la responsabilité sociale » : la chevalerie économique selon Alfred Marshall (1842-1924)- Le diptyque de la chevalerie économique
- De l’intérêt au devoir : la trame générale du progrès moral
- La mission de l'Université dans l'éducation morale des futurs hommes d'affaires
- La diffusion des bonnes valeurs
- Conclusion. La chevalerie économique marshallienne dans l’histoire des relations entre éthique et entreprise.
Françoise Bernard
Apports des recherches consacrées à la communication environnementale engageante pour penser les questions des « parties prenantes » et des « frontières organisationnelles »- Enjeux et voies de la « communication environnementale engageante »
- Une contribution pour traiter les problèmes sociétaux complexes
- Quelles perspectives théoriques et méthodologiques pour des changements en actes ?
- Des notions issues de la psychologie sociale
- Théorie de l’engagement
- Engagement et acte préparatoire
- Identification de l’action
- Des notions issues des SIC
- De nouvelles questions théoriques et pratiques
- Du cadre théorique au cadre d’intervention : passages et formulation de nouvelles questions
- La question de la « communication interculturelle » entre organisations
- Logiques d’action et dynamiques institutantes : mise en relation
- Logiques médiatiques et logiques instituantes : ambiguïtés et hétérogénéités
- Conclusion
Françoise Quairel Lanoizelée
La Responsabilité sociale des entreprises est-elle-soluble dans la concurrence ?- Responsabilité sociale de l’entreprise et concurrence : incompatibles ou convergentes ?
- Dans la vision économique concurrence et RSE sont incompatibles
- Les théories de la RSE ignorent la concurrence
- Approches managériales et avantage compétitif
- La communication des grandes entreprises gomme la pression concurrentielle
- Un retour vers le postulat classique : analyse coûts-avantages
- Analyse des stratégies RSE et avantage concurrentiel
- Les analyses stratégiques de l’avantage concurrentiel
- La stratégie RSE classique éclairée
- Une stratégie RSE basée sur la réputation
- « Y a-t-il un marché pour la vertu ? »
- Typologie des comportements de RSE et conditions concurrentielles
- Les paradoxes de l’avantage compétitif
- Conclusion
Deuxième partie. Analyses de quelques expériences emblématiques de regulation
Bénédicte Vidaillet et Grégory Gamot
Effacement du cadre symbolique et RSE : une étude de cas- Un cadre théorique lacanien
- Le Réel, le Symbolique, l’Imaginaire
- Le Symbolique est ce qui aliène mais aussi permet la résistance
- La RSE : négation des antagonismes fondamentaux, impossibilité pour le sujet d’être aliéné donc de résister
- Description du cas
- Salt Lake City, Utah, États-Unis
- Retour en France
- Rachat et réorganisations
- Un déficit chronique « organisé » ?
- « Faire des efforts »
- Analyse du cas
- La dissolution du cadre symbolique
- L’impossibilité de localiser le pouvoir
- Destructuration temporelle
- Les conséquences sur les salariés
- Un manque de reconnaissance
- Impuissance et culpabilité
- L’appel au Symbolique
- Conclusion
Mathilde Caron et Céline Regulski
Responsabilité sociale des entreprises et contractualisation des relations de travailRéflexions à partir de trois accords nationaux interprofessionnels français
- Les ANI : un terrain d’acclimatation de la RSE dans le droit du travail français contemporain.
- Les ANI, supports d’une logique de RSE.
- Processus de négociation des ANI
- Contenu des ANI
- L’impact des accords nationaux interprofessionnels sur les démarches de responsabilité sociale des entreprises.
- Redistribution des sources en droit du travail
- Limites au phénomène du « tout contractuel »
Pascal Rey et Franck de Saint Simon
L'entreprise n'est pas l'étatRéflexion sur le rôle de l'entreprise dans le cadre de la RSE autour d'une étude de cas en Guinée Forestière
Christelle Didier
« L’alerte professionnelle en France »Véronique Dutraive et Virginie Forest
Égalité professionnelle hommes/femmes : entre impulsion législative et pratiques de RSE- L’évolution du mode de régulation juridique de l’égalité professionnelle : d’une approche normative aux démarches de RSE
- Le dispositif législatif et réglementaire en matière d’égalité professionnelle
- Les accords d’entreprise, chartes et labels en matière d’égalité professionnelle : des outils au service d’une responsabilisation accrue des entreprises ?
- Salariat féminin et relation d’emploi : la persistance d’une configuration inégalitaire
- Inégalités professionnelles et pratiques de RSE : une lecture institutionnaliste
- L’inégalité professionnelle comme phénomène historiquement et socialement construit
- La discrimination à l’encontre des femmes comme institution
- Nature et dynamique du changement institutionnel : le rôle des pratiques de RSE dans l’évolution de l’égalité professionnelle
- Conclusion
Christian Le Bas et Nicolas Poussing
Comportement de RSE et dialogue social : une comparaison France/LuxembourgBehavior of CSR and social dialogue : a comparison between France and Luxembourg
- Introduction
- La nature, l’organisation, et le fonctionnement du dialogue social en France et au Luxembourg
- En France, le dialogue social prend en considération les nouvelles préoccupations des firmes
- Le Luxembourg : un dialogue social effectué au niveau national et fondé sur le consensus
- Les comportements de RSE dans les deux payes : l’effet du dialogue social
- Une analyse des déterminants du comportement de RSE selon les pays
- Conclusion
Céline Merlin-Brogniart et Marc-Hubert Depret
La responsabilité globale des entreprises du service public marchand : vers un élargissement de la notion de responsabilité sociale et environnementale- De la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) à la Responsabilité Globale des entreprises (RGE) ?
- Les fondements théoriques de la notion de responsabilité de l’entreprise
- La lente institutionnalisation de la responsabilité de l’entreprise
- Une responsabilité globale… pas si globale que ça
- La responsabilité globale en pratique : Le cas des services publics marchands français
- Des objectifs stratégiques conflictuels par nature
- Vers des objectifs transversaux, voire « globaux » ?
- Les contours de la performance globale dans les entreprises publiques marchandes
- Conclusion
Marine Moguen-Toursel
Vers une co-production des standards automobiles environnementaux au plan communautaire ?- L’inflation normative depuis les années 1970. Des intérêts contradictoires au niveau de la définition d’un véhicule moins polluant
- Les États-Unis : un modèle à suivre ?
- La définition des normes environnementales européennes
- Le rôle moteur du gouvernement allemand
- Les nouveaux outils communautaires
- La naissance des consortia de standards
- Conclusion
Thomas Zéroual, Corinne Blanquart et Valentina Carbone
Politiques de transport durable et stratégies des firmesLe cas de la filière textile-habillement
- La durabilité dans les politiques de transport de marchandises : une permanence des formes d’intervention
- Des nuisances environnementales et sociales reconnues et dénoncées
- L’insertion de la durabilité dans les politiques de transport européennes et françaises : un objectif de report modal
- Des effets limités : la permanence de la domination du mode routier et des nuisances
- L’importance d’une pluralité de représentations du transport durable et des choix de transport
- L’apport de la théorie de la régulation
- L’approche de la firme régulationniste : une multiplicité de combinatoires de sources de profit
- L’approche de la TR : la reconnaissance de l’encastrement des stratégies des firmes
- Premiers éléments d’une analyse régulationniste des stratégies logistiques de la filière textile/habillement
- Les déterminants micro-économiques des stratégies logistiques
- La politique produit
- Organisation productive et relation salariale
- Les déterminants méso économiques de l’organisation logistique : la nature des rapports institués
- Le rôle croissant des donneurs d’ordre et distributeurs
- La coercition comme rapport institué
- Les déterminants macro-économiques des stratégies logistiques
- Conclusion
Troisième partie. Enjeux politiques d'un mouvement émergent
Jean-Paul Maréchal
RSE : Les illusions dangereusesHervé Defalvard
Les trois régulations sociales de l’entreprise capitalisteNoémie Vaneecloo
Raison et limites de la recherche d’une voie intermédiaire entre l’action publique unilatérale et la liberté contractuelleL’exemple de la législation sur la dépollution des sols en cas de cessation d’activité
- Cessation d’activité et dépollution des sols : la nécessaire consécration légale de l’approche consensuelle
- L’obsolescence du modèle classique
- Une réglementation basée sur une analyse incomplète des enjeux et des techniques de contournement
- Les techniques d’évitement
- Les problèmes révélés par une jurisprudence incertaine
- L’inefficacité des sanctions
- Le caractère non dissuasif des sanctions pénales
- Les prémisses d’une responsabilisation institutionnalisée
- Des initiatives fragiles
- Les négociations pratiquées
- La question de la légalité
- Les raisons d’une loi
- Une pratique minoritaire et clandestine
- Les conditions qualitatives de la généralisation de la démarche négociée
- L’organisation légale d’un espace de négociation permettant de concrétiser les engagements volontaires allant au-delà du minimum imposé
- L’encadrement légal
- Le déroulement prévu pour la négociation
- Les parties prenantes de la négociation
- Les solutions prévues en cas d’échec des négociations
- Intérêts et conditions d’un compromis sur l’usage futur du site et silences de la loi
- La détermination optimale de l’usage futur
- Les silences de la loi
- Un potentiel inexploité
- La conformité discutable de l’organisation de la négociation
- La place de l’Administration et le retour à l’unilatéralité de la démarche
- Conclusion
Christophe Lebarbier
D’une légitimité implicite à la nécessité de se légitimer, un nouveau rapport Entreprise/Société- La notion de ‘légitimité’, une mise sous tension de la relation Entreprise/Société
- L’évolution des Principes de Légitimation, deux premiers temps forts historiques
- Au nom de la Loi de la Nature, une justification universaliste
- Au nom du progrès, une justification positiviste
- Une crise des principes de légitimation, une reconfiguration des interactions Entreprise/Société
- La mutation du rôle de l’État
- La lente montée en puissance de la Société Civile
- Le concept de Développement Durable comme catalyseur général de la RSE, la gestation d’une nouvelle régulation du capitalisme
- Des nouveaux risques à l’apprentissage de la complexité systémique
- Une rationalité procédurale comme nouveau principe de légitimation, vers un partage équitable des risques
- Conclusion
Gérald Orange
Des chances d’un développement durable centré sur l’autonomie, à la lumière des travaux d’Illich, Girard et Beck, et de la nécessité d’une RSE de seconde génération- Les tensions entre deux scénarios du développement durable : la poursuite insensée du développement hétéronome ou la voie prometteuse du développement autonome
- L’impasse du scénario orienté vers la poursuite du développement hétéronome
- Les deux mimésis d’appropriation : la contagion violente ou l’imitation généralisée
- La société civile mondialisée sera-t-elle à même d’infléchir les aspects hyperindustriels du DD ?
- Les chances de réussite du scénario du développement autonome : vers une RSE de seconde génération
Nicolas Postel et Richard Sobel
Le capitalisme n’est pas soluble dans les « parties prenantes »Une critique polanyienne de Freeman
- La théorie des parties prenantes et ses limites
- Stakeholder contre shareholder
- Le fond contractualiste de la théorie des parties prenantes
- L’inutilité de la régulation publique
- Une théorie de l’ajustement interindividuel sans institution
- Au cœur du capitalisme : le paradoxe des marchandises fictives
- La nouveauté du marché autorégulateur
- Terre, travail et monnaie : marchandisation nécessaire…
- … et impossible !
- Pour des « institutions collectives » de la RSE
- Le capitalisme ne génère pas spontanément l’accord éthique, mais au contraire en détruit les conditions de possibilité
- Une relecture polanyienne de la RSE : une démarchandisation partielle menée sous le régime d’une monnaie marchandise….
- ... Ou bien une démarchandisation mené dans le jeu même de l’échange ?
- Conclusion : Pour une interprétation institutionnaliste des parties prenantes
Marcel Grignard
Post faceLa compétence collective clé de la performance économique : enjeu de la RSE
