L’Allemagne dans la mondialisation : l’impact du commerce extérieur

Hans Brodersen

doi:10.4000/books.septentrion.8937

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L’Allemagne dans la mondialisation : l’impact du commerce extérieur

Hans Brodersen

p. 155-168

Extrait

1Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne est devenue l’une des toutes premières puissances au monde dans le domaine des échanges commerciaux. Lorsqu’on s’intéresse aux échanges par tête, on remarque que seuls quelques pays ultra commerçants, produisant peu, comme Singapour et Hong Kong, sont loin devant dans les classements des exportateurs, avec respectivement 78 000 $ et 61 000 $ par tête. Quelques petits pays industrialisés, comme la Suisse avec 40 000 $ ou la Norvège (exportateur de gaz et de pétrole) avec 33 000 $, figurent également en tête de liste. Parmi les grands pays industrialisés, l’Allemagne, avec environ 19 000 $ par tête contre 9 000 $ pour la France et 5 000 $ pour les États-Unis, reste n° 1 mondial1.

Évolution depuis 1970, en milliards d’euros, prix courants.
Source : Destatis, séries longues (1970 – 2015). De 1970 à 1990 : ancienne RFA ; depuis 1991 : Allemagne réunifiée. *Marchandises et services marchands.

2La qu

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2015

1 Chiffres pour 2011, cf. « List of countries by exports per capita », Wikipedia.

2 Hans-Werner Sinn, Die Basar-Ökonomie. Deutschland: Exportweltmeister oder Schlusslicht, Berlin, Econ, 2005.

3 C’est en tout cas l’avis de nombreuses institutions internationales, telles l’OCDE ou la Commission européenne, une crainte partagée d’ailleurs par l’organisation patronale de l’industrie allemande, le BDI : « Schwaches Wachstum auf Dauer? Investitionstätigkeit in Deutschland », Institut der deutschen Wirtschaft Köln, étude présentée à la presse le 19 janvier 2015 à Berlin, consultable sur son site http://www.iwkoeln.de/de/wissenschaft/veranstaltungen/beitrag/pressekonferenz-schwaches-wachstum-auf-dauer-206801?highlight=Investitionst%25C3%25A4tigkeit (rubrique « Veranstaltungen »).

4 Ces facteurs ont été calculés par l’auteur à partir de Destatis, PIB, Verwendungsrechnung (Composantes vues sous l’angle des dépenses), séries longues (1970-2015).

5 Il s’agit d’un arrondi. Le chiffre exact est de 0,07 point pour l’investissement en moyenne.

6 Les chiffres pour 2014, même s’ils montrent une contribution plus élevée de l’investissement à la croissance (0,3 point – contre 0,6 p. pour la consommation privée, 0,2 p. pour la consommation publique et 0,4 p. pour la contribution du commerce extérieur) ne corrigent pas la tendance de ces 20 dernières années. Pour les chiffres de 2014, cf. Destatis, Pressemitteilung n° 16 du 15 janvier 2015.

7 Les facteurs de contribution à la formation du PIB sont publiés par Destatis, banque de données GENESIS, sous 81000-0029, VGR des Bundes – Wachstumsbeiträge zum PIB, Deutschland, Jahre.

8 2009, l’année de la crise mondiale, a fourni un exemple éclatant : le PIB allemand chutait, surtout sous le poids de son solde commercial, de 5,6 %.

9 Cf. Destatis, banque de données GENESIS, 81000-0027, VGR des Bundes – Exporte, Importe (nominal).

10 Le Sachverständigenrat Wirtschaft note dans son expertise 2014/15 que les prix des biens d’investissement (équipements) baissent sensiblement depuis le début des années 1990. Jahresgutachten 2014/15, notice n° 435 et graphique 55, p. 232-233. http://sachverstaendigenrat-wirtschaft.de. Ce comité d’experts qui conseille le gouvernement allemand note aussi qu’il n’est pas possible de parler, malgré son faible niveau actuel, d’une « faiblesse pathologique » des investissements privés en Allemagne. Ibid., notice 443, p. 237.

11 Le groupe Volkswagen, par exemple, propriétaire de nombreuses marques telles VW, Skoda, Seat, Audi etc., produit désormais la plupart de ses nombreux modèles à partir d’un châssis unique et réduit ainsi son investissement tout en produisant/exportant plus et à moindre coût. Klaus-Ulrich Blumenstock, « Modularer Querbaukasten: VWs Auto-Baukasten für die Zukunft », Auto motor und sport online, 6 septembre 2013.

12 Récemment, le président de l’institut d’économie DIW de Berlin a voulu tirer la sonnette d’alarme en mettant le doigt sur le « déficit de l’investissement en tant que talon d’Achille de l’économie allemande », cf. chapitre 4 de son livre : Marcel Fratzscher, Die Deutschlandillusion, Munich, Hanser, 2014, p. 74-82. Il y dénonce le recul de l’investissement brut FBCF qui est passé de 23 % du PIB en 1991 à près de 17 % en 2013. Il ne s’agit pas ici de contredire le constat de M. Fratzscher, mais dans notre étude, nous évitons de partir de l’année 1991. Cette année était marquée par l’euphorie de la réunification allemande qui a provoqué un sursaut passager de l’investissement, corrigé peu de temps après par la dégradation de la rentabilité des investissements due au « coût de la réunification », c.-à-d. par la hausse des impôts, taxes et autres cotisations sociales.

13 Destatis, banque de données GENESIS n° 81000-0115, VGR des Bundes – Bruttoanlageinvestitionen (preisbereinigt): Deutschland, Jahre, Wirtschaftsbereiche, Anlagearten, 1991-2013.

14 De 9 882 milliards d’euros en 1995 à 15 745 milliards d’euros en 2012.

15 De 385 milliards d’euros en 1995 à 1 197 milliards d’euros en 2012.

16 Chiffres pour l’année 2012. Deutsche Bundesbank, Zeitreihen-Datenbanken, unmittelbare und mittelbare Direktinvestitionen im Ausland.

17 Pour ces chiffres : Destatis, banque de données GENESIS, 81000-0103, VGR des Bundes – Bruttowertschöpfung (nominal): Deutschland, Jahre, Wirtschaftsbereiche.

18 Destatis, banque de données GENESIS, 81000-0112, VGR des Bundes – Erwerbstätige: Deutschland, Jahre, Wirtschaftsbereiche.

19 Pour l’ensemble de ces chiffres : Destatis, banque de données GENESIS, 81000-0023, op. cit. Deutsche Bundesbank, Zahlungsbilanzstatistik, Stand vom 11.2.2015 (Direktinvestitionen).

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Ce livre est cité par

Stark, Hans. (2019) Allemagne : la puissance déphasée. Hérodote, N° 175. DOI: 10.3917/her.175.0011

L’Allemagne entre rayonnement et retenue

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Brodersen, H. (2016). L’Allemagne dans la mondialisation : l’impact du commerce extérieur. In D. Herbet, H. Miard-Delacroix, & H. Stark (éds.), L’Allemagne entre rayonnement et retenue (1‑). Presses universitaires du Septentrion. https://doi.org/10.4000/books.septentrion.8969

Brodersen, Hans. « L’Allemagne dans la mondialisation : l’impact du commerce extérieur ». In L’Allemagne entre rayonnement et retenue, édité par Dominique Herbet, Hélène Miard-Delacroix, et Hans Stark. Villeneuve d’Ascq: Presses universitaires du Septentrion, 2016. https://doi.org/10.4000/books.septentrion.8969.

Brodersen, Hans. « L’Allemagne dans la mondialisation : l’impact du commerce extérieur ». L’Allemagne entre rayonnement et retenue, édité par Dominique Herbet et al., Presses universitaires du Septentrion, 2016, https://doi.org/10.4000/books.septentrion.8969.

Référence numérique du livre

Herbet, D., Miard-Delacroix, H., & Stark, H. (éds.). (2016). L’Allemagne entre rayonnement et retenue (1‑). Presses universitaires du Septentrion. https://doi.org/10.4000/books.septentrion.8937

Herbet, Dominique, Hélène Miard-Delacroix, et Hans Stark, éd. L’Allemagne entre rayonnement et retenue. Villeneuve d’Ascq: Presses universitaires du Septentrion, 2016. https://doi.org/10.4000/books.septentrion.8937.

Herbet, Dominique, et al., éditeurs. L’Allemagne entre rayonnement et retenue. Presses universitaires du Septentrion, 2016, https://doi.org/10.4000/books.septentrion.8937.

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