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Pascal Quignard. La voix de la danse

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Chantal Lapeyre-Desmaison

Chapitre III. La voix, le désir et le temps

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Extrait du texte

« Quand nous marchons le soir en forêt, à chaque pas, nous entendons fuir des animaux invisibles dans les buissons qui bordent le sentier : lézards ou hérissons, grives ou serpents ? Il en va de même quand nous pensons : l’important n’est pas notre parcours dans les mots, mais ce bruit confus qui nous effleure, comme d’un animal en fuite ou de quelque chose qui s’éveille au bruit de nos pas.1 »
« Ceux qui ont le désir d’entendre pour lui-même le son que rend la langue qui les unit, où le hasard les a fait naître, se réunissent parfois, à l’occasion d’un soir, dans une salle sombre, où deux ou trois s’emploient à dire. On nommait ces lieux des théâtres. Les historiens assurent qu’il est arrivé que ceux qui avaient dessein de recouvrer le son de leur langue aient tiré du plaisir de ces espèces d’audition vaine.2 »

Penser le mouvement qui va, dans cette œuvre, du corps, de sa monstration ou de sa réflexion, à la danse comme nécessité première implique de penser la manière dont s’effectue...

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