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La franc-maçonnerie et la crise boulangiste (1886-1891)

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Julien Rycx

Chapitre 2. La maçonnerie et le boulangisme : le temps des divisions

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Extrait du texte

À l’instar d’une maçonnerie plurielle et polymorphe, le boulangisme se pose lui aussi comme une entité complexe du fait de ses origines diverses, de ses soutiens parfois antagonistes (radicaux, socialistes, nationalistes, monarchistes, bonapartistes), et de ses conséquences profondes sur le paysage politique du pays, pour un mouvement éphémère, ou plutôt « une aventure », dont l’échec fut retentissant. « Locomotive des décavés » pour les uns (Mermeix1), à « l’origine d’une sympathie passionnée » pour les autres (Paul Claudel2), Boulanger incarne autant la destinée d’un conquérant, semblable aux héros shakespeariens, qui s’empare du pouvoir avant de mourir en reconnaissant la vanité de son effort3, que celle d’un aventurier opportuniste, manipulateur, dont les ambitions étaient paradoxalement limitées par une constante improvisation politique. Loin de reprendre à notre tour les nombreux débats suscités par l’historiographie du boulangisme, parfaitement résumés dans la thèse Bertrand ...

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