1 Voir K. Düsing, « Ästhetischer Platonismus bei Hölderlin und Hegel », in Homburg v. d. Höhe in der deutschen Geistesgeschichte, sous la dir. de C. Jamme et O. Pöggeler, Stuttgart, 1981, p. 101-117. De manière générale, l’opinion reçue se trouve résumée dans C. Jamme, « Ein ungelehrtes Buch ». Die philosophische Gemeinschaft zwischen Hölderlin und Hegel in Frankfurt 1797-1800, Bonn, 1983 ; plus récemment, par exemple, E. Brito, « La vie dans L’esprit du christianisme », in Hegel et la vie, coordinateur J.-L. Vieillard-Baron, Paris, 2004, notamment p. 31-42. La stagnation du savoir en dépit de la nouvelle situation éditoriale est manifeste dans le recueil Der Frankfurter Hegel, sous la dir. de T. Hanke et T. Petersen, Francfort-sur-le-Main, 2016.
2 Une datation du texte qui le situerait à l’époque de Berne est « très invraisemblable », conclut le Hegel-Handbuch de W. Jaeschke, Stuttgart-Weimar, 2003, p. 77 ; il est donc risqué d’y voir « un fait sur lequel tous s’accordent » (Hölderlin, Fragments de poétique, présentation et traduction par J.-F. Courtine, Paris, 2006, p. 163).
3 Voir J. Rivelaygue, Leçons de métaphysique allemande, tome I, Paris, 1990, p. 229-276.
4 On se souvient du parti pris acharné de Franz Rosenzweig lors de la première édition du texte (auquel il donna aussi le nom de « programme systématique », égarant à plus d’un égard), afin de contrer l’empire de « Hegel ». Nous retenons ici la désignation de « programme » par pure commodité.
5 Voir E. Förster, « To Lend Wings to Physics Once Again: Hölderlin and the Oldest System-Programme of German Idealism », in European Journal of Philosophy, n° 3, 1995, p. 174-198 ; T. Pinkard, Hegel, Cambridge, 2000, p. 81.
6 D. Bremer, « Zum Text des sogenannten ältesten Systemprogramms des deutschen Idealismus », in Hölderlin-Jahrbuch, n° 30, 1996-1997, p. 432-438 ; voir aussi Jaeschke, op. cit.
7 Aus der Frühzeit des deutschen Idealismus. Texte zur Wissenschaftslehre Fichtes 1794-1804, présentation et introduction par M. Oesch, Würzburg, 1987, « Einleitung », p. 11-49.
8 M. Oesch, op. cit., p. 28.
9 L’allusion que fait le Programme, de façon plutôt sommaire, aux débats sur la « paix éternelle » se comprend mieux en supposant une date antérieure au fameux traité de Kant (rédigé en août 1795, publié à l’automne de cette même année), et donc, là encore, eu égard aux discussions des Hommes Libres. Voir, en général, Ewiger Friede? Dokumente einer deutschen Diskussion um 1800, éd. par A. et W. Dietze, Leipzig-Weimar, 1989.
10 Cf., par exemple, U. Brauer, Isaac von Sinclair, der Freund Hölderlins, Stuttgart, 1993, p. 105-108.
11 Voir H. Hegel, Isaac von Sinclair zwischen Fichte, Hölderlin und Hegel, Francfort-sur-le-Main, 1971, p. 120-170.
12 Comme l’avait déjà senti, bien que guidé par un tout autre raisonnement, F.-P. Hansen, Das älteste Systemprogramm des deutschen Idealismus. Rezeptionsgeschichte und Interpretation, Berlin et New York, 1989.
13 Cf. T. Ziolkowski, Das Wunderjahr von Jena 1794 – 1795, Stuttgart, 1994.
14 Notamment D. Henrich, Der Grund im Bewußtsein. Untersuchungen zu Hölderlins Denken (1794-1795), Stuttgart, 1992 ; voir aussi du même auteur, Konstellationen. Probleme und Debatten am Ursprung der idealistischen Philosophie (1789-1795), Stuttgart, 1991.
15 Kant, Critique de la raison pure, B 866 sq. (les traductions françaises préfèrent le couple scolastique-cosmique, en raison sans doute du latin kantien qui parle de conceptus cosmicus).
16 Fichte, La destination du savant, trad. J.-L. Vieillard-Baron, Paris, 1994. Voir là-dessus, entre autres, K. Vieweg, « Fichtes Vorlesung über die Bestimmung des Gelehrten », dans W. Hogrebe (dir.), Fichtes Wissenschaftslehre 1794. Philosophische Resonanzen, Francfort-sur-le-Main, 1995, p. 165-182.
17 On reconnaîtra sans peine le point litigieux que nous avions relevé à propos de la collision de Davos (chapitre 1). En ce qui concerne le contexte fichtéen, l’on se reportera au livre utile (quoiqu’il fasse de la notion de « métaphilosophie » un usage dépourvu de toute ironie) de P. L. Oesterreich et H. Traub, Der ganze Fichte, Stuttgart, 2006, notamment p. 279-302.
18 La destination du savant, Cinquième cours (op. cit.). Pour compléter le parallèle, on peut relever, dans cette démarche anti-rousseauiste, l’idéologie voltairienne, comme l’invective adressée à Pascal : « L’homme est né pour l’action, comme le feu tend en haut et la pierre en bas. N’être point occupé et n’exister pas est la même chose pour l’homme » (Voltaire, Lettres philosophiques, présentation par R. Pomeau, Paris, 1964, p. 173).
19 Voir le compte rendu « Über Matthissons Gedichte », rédigé par Schiller le 18 mai 1794, le jour même de l’arrivée à Iéna de Fichte. Nous reviendrons par ailleurs à quelques aspects de la présence de Schiller notamment au chapitre 8.
20 Voir D. Henrich, Der Grund im Bewußtsein, op. cit.
21 Cf. par exemple M. Frank, Unendliche Annäherung. Die Anfänge der philosophischen Frühromantik, Francfort-sur-le-Main, 1997, p. 428 sq.
22 À son frère, du 31 décembre 1798 et du 1er janvier 1799, traduite dans Fragments de poétique, op. cit., p. 213.
23 Voir Das Kantische Evangelium. Der Frühkantianismus an der Universität Jena von 1785-1800 und seine Vorgeschichte, sous la dir. de N. Hinske, E. Lange et H. Schröpfer, Stuttgart, 1993.
24 Parmi ceux qui s’opposent à la datation courante (vers la première moitié de 1796) en faveur d’une date ultérieure, voir H. Hühn, Mnemosyne. Zeit und Erinnerung in Hölderlins Denken, Stuttgart et Weimar, 1997, p. 100-116 ; appuyé par J.-F. Courtine, op. cit., p. 171.
25 À Neuffer, du 10 octobre 1794 (Hölderlin, Œuvres, éd. publiée sous la dir de P. Jacottet, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1967, p. 322-325).
26 Sur le parcours de Schelling platonicien, voir entre autres F. Fischbach, « Schelling. Du Timée à la philosophie de la nature », in F. W. J. Schelling, Le Timée de Platon, traduction et présentation par A. Michalewski, Villeneuve d’Ascq, 2005, p. 111-127.
27 F. I. Niethammer, Religion als Wissenschaft, Neu-Strelitz, 1795 ; cf. M. Frank, op. cit., p. 432.
28 Hegel, Phénoménologie de l’esprit, trad. G. Jarczyk et P.-J. Labarrière, Paris, 1993, p. 84 sq.