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Écrire et faire écrire dans l’enseignement postobligatoire

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Maurice Niwese
, 
Jacqueline Lafont-Terranova
, 
Martine Jaubert

Première partie. Des modèles théoriques pour une formation à l’écrit(ure) académique et (pré)professionnel(le)

« Quelle conscience de mes compétences à l’écrit ? » Étude du « degré de lucidité » chez les étudiants

Françoise Boch, Julie Sorba et Pascal Bessonneau

Résumé

Notre contribution s’inscrit dans le champ des littéracies avancées et envisage plus particulièrement les compétences rédactionnelles des étudiants en français écrit et le développement possible de celles-ci. Nous examinons le degré de conscience qu’ont les scripteurs de leurs compétences dans trois domaines linguistiques : l’orthographe, la syntaxe et le lexique. Nous analysons les résultats d’une cohorte d’étudiants de premier cycle à un test mesurant les compétences rédactionnelles d’adultes francophones en français écrit (Certificat en Compétences Rédactionnelles ou CCR). Durant la passation, les candidats devaient indiquer s’ils étaient sûrs ou non des réponses qu’ils fournissaient. Ces données ont permis de calculer le degré de lucidité des candidats. Les principaux résultats indiquent des corrélations stables entre les domaines. Par ailleurs, le lexique est le domaine le moins conscientisé. Nous proposons in fine une démarche pédagogique visant explicitement le développement de la conscience métacognitive dans les formations portant sur les compétences rédactionnelles.

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Extrait du texte

Introduction

Objectifs et problématique

S’inscrivant dans le cadre des littéracies avancées, notre étude, loin de la dichotomie maitrise vs non maitrise de l’écrit, envisage le développement dans la durée des compétences scripturales. Construite ces dernières années dans le prolongement des nombreux travaux en didactique de l’écrit, dont en particulier ceux de Dabène (1987), pionniers dans le champ, la littératie englobe les représentations sociales que s’en font les scripteurs (cf. pour des travaux récents en littératie avancée Rinck & Sitri, 2012 ; Boch & Frier, 2015). Nous nous intéressons ici précisément au degré de lucidité de scripteurs adultes (ici étudiants) vis-à-vis de leurs propres compétences à l’écrit.

Les études sur le degré de certitude (à la base du calcul du « degré de lucidité », que nous présentons plus loin), ont permis de mettre en évidence les perceptions différentes qu’un grand nombre d’étudiants ont de leurs propres compétences selon les disciplines – français, ...

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