L’état du manuscrit

1Le Journal du curé Dubois est inséré dans le registre paroissial de 1677-1693. Il a été commencé sur les feuillets blancs qui suivaient la section consacrée aux décès et poursuivi sur les feuillets qui demeuraient libres à la fin de la section des baptêmes. La numérotation est aberrante : la première partie porte une pagination recto verso (1-43) ; la seconde un simple foliotage (f° 22 v° – 42 v°). Mais de part et d’autre il y a eu des oublis et des erreurs ; de plus, trois folios ont été arrachés dans la première section. Si bien qu’en définitive on peut dire que dans son état primitif le Journal du curé Dubois occupait quarante folios du registre et qu’il en reste trente-sept.

Notre édition

2Pour rendre la lecture plus facile, nous avons jalonné le texte de nombreux sous-titres, qui permettent de suivre le récit dans ses longs détours. Nous avons également modernisé l’orthographe (par exemple avait pour avoit, etc.) et régularisé la ponctuation. La langue – souvent savoureuse – a été respectée, à un petit détail près. Le curé Dubois confond fréquemment qu’il (ou qu’ils) et qui et les emploie l’un pour l’autre, pour la raison bien simple qu’il prononçait tout en i, comme le font souvent les gens du Nord. Voici deux exemples de ces erreurs : « la marche presque incroyable (du Dauphin) qui fit de la Meuse au pont d’Espierre » ; « mais pour les censiers qu’ils ont quantité de grain à vendre... ». Nous avons corrigé ces graphies fautives, qui risquaient de déconcerter le lecteur.