Le tissage, un art oublié

Η ύφανση, μία ξεχασμένη τέχνη

Marion Muller-Dufeu

p. 101-118

Résumé

Le tissage est mentionné dans plusieurs textes grecs, dont la plupart sont bien connus. On considère généralement que cette activité n’est rien d’autre qu’une activité domestique quotidienne réservée aux femmes. Cependant, un certain nombre de textes, littéraires ou épigraphiques, permettent de montrer que, dans certains cas, cette activité, exercée par des hommes ou par des femmes, pouvait être considérée comme un art véritable. C’est ce point de vue que je voudrais soutenir ici.

Η ύφανση αναφέρεται σε αρκετά ελληνικά κείμενα, που τα περισσότερα γνωρίζουμε καλά. Γενικά θεωρούμε ότι αυτή η δραστηριότητα δεν είναι τίποτα άλλο παρά μία καθημερινή οικιακή δραστηριότητα αποκλειστική των γυναικών. Όμως, ένας ορισμένος αριθμός κειμένων, λογοτεχνικών ή επιγραφικών, επιτρέπουν να δείξουμε ότι σε ορισμένες περιπτώσεις, η δραστηριότητα αυτή διενεργείται από άνδρες ή γυναίκες, και μπορεί να θεωρηθεί σαν μία πραγματική τέχνη. Αυτή την οπτική θέλω να υποστηρίξω εδώ.


Extrait

1Parmi les arts de l’Antiquité, il en est un dont on ne parle généralement pas, mais que certains témoignages permettent de faire revivre : il s’agit du tissage. Cette activité est généralement considérée comme une activité ordinaire des femmes et, à ce titre, ne bénéficie que rarement de mentions dans les textes. Or, si les sources n’identifient pas formellement le tissage comme un art, les œuvres qu’il produit et dont les auteurs anciens nous ont parfois conservé le souvenir permettent de jeter sur lui un regard différent : les tisseuses (ou brodeuses), dont la plupart étaient certainement de simples artisanes, pouvaient, au moins dans certains cas, être considérées comme des artistes.

1. Akésas et Hélicon

2C’est la mention, dans les Schriftquellen d’Overbeck (section sur la peinture), d’un témoignage sur l’art du tissage qui m’a incitée à entreprendre cette recherche : curieusement, ce sont deux hommes que nous signale Athénée, confirmé par Eustathe1 :

Ce fut alors l’apogée de

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