Esthétique et logique
Lors de son acte de naissance, l’esthétique philosophique se définit historiquement comme une épistémologie : celle du « savoir sensible », qu’en 1750 Baumgarten délimite à partir du savoir rationnel. L’esthétique se fonde comme « esthético-logique ». Sa carrière ultérieure comme « philosophie de l’art » tendrait parfois à nous le faire oublier. Trois siècles d’évolution ont-ils définitivement écarté l’esthétique de son propos initial ?
Quelles que soient par ailleurs les évolutions capitales...
Éditeur : Presses universitaires du Septentrion
Lieu d’édition : Villeneuve d'Ascq
Publication sur OpenEdition Books : 14 janvier 2020
ISBN numérique : 978-2-7574-2741-5
DOI : 10.4000/books.septentrion.64649
Collection : Opuscules | 27
Année d’édition : 2012
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7574-0404-1
Nombre de pages : 340
Charlotte Morel
Présentation généraleI. Esthétique et logique en tant que modes de connaissance
Charlotte Morel
IntroductionThomas Leinkauf
Charlotte Morel (trad.)
L’esthétique de Leibniz ? Quelques remarques sur le complexe « théorie de la connaissance et théorie du beau »Achim Vesper
Christine Lienau et Charlotte Morel (trad.)
Contempler, distinguer : Bolzano sur la conceptualité de la perception esthétiqueYasukuni Sato
How Far Can the Sensation Think? – An Inquiry into the Immanuel Kant’s Aesthetic Normal Idea in his Critique of JudgmentII. Quels types de relations ? Méthodologies de la logique
Charlotte Morel
IntroductionLaure Blanc-Benon
Logique des relations et/ou psychologie de la perception : le sens de l’héritage goodmanienJacques Morizot
Théorie logique et genèse cognitiveÉlisabeth Schwartz
Esthétique et logique entre Kant et le premier Carnap : l’avenir d’une « espérance déçue » ?III. D'une logique du discursif dans le champ esthétique
Charlotte Morel
IntroductionMatteo Favaretti Camposampiero
La vérité de la fiction. Baumgarten, Wolff et SuárezChristine de Gemeaux
Crise épistémologique du discours de Kant au romantisme allemand. La rhétorique, médiation entre logique et esthétique ?IV. Esthétique et logique du sens
Charlotte Morel
IntroductionEmmanuel Cattin
La mort de l’art. Art et Gelassenheit selon HegelCharlotte Morel
Lotze : l’esthétique comme logique du sens
Lors de son acte de naissance, l’esthétique philosophique se définit historiquement comme une épistémologie : celle du « savoir sensible », qu’en 1750 Baumgarten délimite à partir du savoir rationnel. L’esthétique se fonde comme « esthético-logique ». Sa carrière ultérieure comme « philosophie de l’art » tendrait parfois à nous le faire oublier. Trois siècles d’évolution ont-ils définitivement écarté l’esthétique de son propos initial ?
Quelles que soient par ailleurs les évolutions capitales de la logique, du cadre classique au cadre transcendantal, de l’empirisme logique jusqu’aux approches cognitivistes, la question sera pourtant renouvelée : dans l’œuvre d’art, le discours, ou la perception sensible en général, peut-on rendre compte de la valeur donnée au sensible sans référer à des cadres qui structurent formellement la connaissance ? La question pourra sembler plus contemporaine que ce qui s’énonce en 1750 : elle n’en est pas moins, à bien des égards, la même.
Des regards croisés éclairent ici cette question depuis sa naissance jusqu’aux travaux actuels : logiciens, épistémologues, métaphysiciens, analystes du discours et de l’œuvre d’art concourent à décloisonner les recherches sur le sens du phénomène esthétique. Connaissance, relations, discours, sens – les éléments qui structurent le problème sur le temps long interrogent le jugement usuel selon lequel la naissance de l’esthétique au 18e siècle serait restée sans postérité.
Charlotte Morel (dir.)
Chargée de recherche au CNRS, rattachée au PHIER, Clermont-Ferrand, ancienne élève de l’ENS, spécialiste de philosophie allemande. Ses recherches actuelles concernent la résonance de l’Aufklärung dans la philosophie transcendantale (Schlegel, Fichte, Lotze).
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