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Le national-socialisme dans le cinéma allemand contemporain

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Hélène Camarade
, 
Elizabeth Guilhamon
, 
Claire Kaiser

Deuxième Partie. Images d'Auschwitz, du musée au cinéma

Mémoire et amnésie

Et puis les touristes et la question de la transmission : vers une mémoire individuelle ?

Claire Kaiser

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Extrait du texte

Et puis les touristes (Am Ende kommen Touristen) a été réalisé en 2006 par Robert Thalheim, jeune réalisateur de ce que l’on appelle communément la troisième génération, c’est-à-dire la génération des petits-enfants de ceux qui ont vécu le national-socialisme et qui, pour la plupart, n’ont plus de rapport direct ou personnel avec cette période de l’histoire1. Ce lien temporel distendu est d’ailleurs l’un des enjeux du film qui, à partir d’une expérience vécue par le réalisateur, raconte sur un mode presque documentaire l’histoire d’un jeune Allemand venu faire son service civil à Auschwitz. Contrairement à la majorité des films allemands contemporains sur le national-socialisme, Et puis les touristes s’inscrit ainsi délibérément dans le présent et explore, non pas l’événement, mais la mémoire de l’événement, le rapport entre le passé et le présent, confrontant mémoire individuelle et collective, allemande et polonaise. L’ambition du réalisateur n’est pas, selon ses propres termes, d...

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