Introduction
p. 7-14
Texte intégral
« Le duc de Beauvilliers avait trois filles, rapporte Thibaudet, et le jeune Saint-Simon s’était mis en tête d’en épouser une. Beauvilliers lui demandant laquelle, il répondit que cela lui était égal, vu qu’il prétendait épouser uniquement M. et Mme de Beauvilliers1.»
1Saint-Simon, on le sait, n’épousa finalement aucun des enfants de M. de Beauvilliers. Une question de même nature se pose dès que l’on aborde l’oeuvre d’Albert Thibaudet. Laquelle des filles de cet esprit fécond doit-on épouser ? Peut-on en choisir une sans délaisser à tort les autres ? En vérité, il est bien difficile de séparer le critique littéraire de l’historien et du philosophe. Il est tout aussi délicat de définir le cercle des connaissances d’un homme qui, par sa faculté de compréhension et son absence de dogmatisme, embrasse — et étreint — beaucoup. Jacques Copeau voit en lui un « esprit à mille facettes ». Paul Valéry ne sait ce qui doit le plus étonner, « de l’érudition ou de l’imagination des idées, toutes deux prodigieuses chez lui ». Henri Bergson salue « une œuvre unique en son genre, intuitive autant qu’intelligente, créatrice autant qu’informatrice, synthèse vivante des connaissances les plus variées, jaillissement de pensées ». La prolixité de cet « esprit-fleuve » est à la mesure de sa culture : immense2 ; en ses meilleurs moments, note Auguste Anglès, il « invente le roman ou l’épopée de la culture3 ». Modeste, sans jamais se donner pour un spécialiste, il se montre tout à la fois helléniste, latiniste, familier de diverses langues et cultures, philosophe qui habite plusieurs littératures, historien de la Grèce antique aussi bien que de la Troisième République, journaliste et essayiste, grand marcheur à travers l’Europe, amateur de grands crus comme de vin nouveau. Son œuvre est considérable, tant par sa quantité que par sa qualité. Plusieurs de ses livres parlent immédiatement au contemporain ; nombre de ses analyses ou de ses formules sont couramment utilisées : pour n’en citer que quelques-unes, « la République des professeurs », la distinction entre « héritiers » et « boursiers », l’importance des sociétés de pensée, de la province et des « cadres », la notion de génération. Mais ces quelques titres ou formules célèbres masqueraient presque la richesse et la diversité de sa production.
2Thibaudet n’est pas un auteur facile à lire. D’abord, parce que certains de ses sous-entendus, nombre de ses références ne peuvent plus guère être compris. Comme le note Brasillach, « ses perpétuelles allusions à des faits contemporains ou anciens, qu’il était parfois le seul à connaître, rendront de plus en plus sa lecture difficile4 ». Ensuite, parce que cet esprit réfléchi mais primesautier n’est pas, contrairement à Maurras, un « ami des explications simples5 ». Il n’écarte aucune piste, n’épargne aucune glose à son lecteur6. Dans un style imagé, sur le ton de la conversation, cet homme du dialogue ne répugne pas au paradoxe, au mélange des genres, aux rapprochements inattendus, aux comparaisons familières ou triviales.
3Il expose rarement de façon linéaire et n’est que peu l’homme de la synthèse ; il se livre plutôt, comme il le dit lui-même, à des remarques en marge, ses articles ont une « nature de morceaux successifs »7 ; il y parle « de tout et du reste, à propos de n’importe quoi8 », commente Brasillach. Les Idées politiques de la France et l’Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours font figure d’exception dans une œuvre éparse de chroniqueur et de journaliste, une œuvre souvent profuse, parfois confuse. Bien que rompu aux exigences de la rhétorique classique, Thibaudet ne construit guère. Aussi faut-il prendre garde à ne pas rigidifier une pensée fréquemment éclatée, éminemment ductile par les analyses qu’elle recèle et par les prolongements qu’elle inspire. Et se souvenir de ce que disait Alain de La République des Professeurs : son auteur « mérite d’être pris au sérieux, quoiqu’il fasse tout pour qu’il n’en soit rien9 ».
4Certaines œuvres du critique — ou certains titres — sonnent toujours à l’oreille du contemporain ; mais leur lecture est aujourd’hui, de fait, peu familière. Ce sont toujours les mêmes livres qui sont cités. Une grande partie des Réflexions publiées dans La NRF a été rassemblée après sa mort par Jean Paulhan, sous le titre de Réflexions sur le Roman, Réflexions sur la Critique, ou Réflexions sur la Littérature10, mais ces livres ne sont aujourd’hui plus disponibles. L’exécuteur testamentaire de Thibaudet prévoyait, dès 1938, un ultime volume consacré aux réflexions sur l’histoire et la politique, mais il n’a pas mené à terme ce projet11, qui devrait voir le jour. Certains textes — les carnets de guerre, Le Berger de Bellone, Le dialogue socratique — sont demeurés inédits12.
5Avant plus qu’après la seconde guerre mondiale Thibaudet jouit d’une grande notoriété dans le milieu éditorial. Mais, paradoxalement, ses œuvres bénéficient d’un faible tirage et d’une mince disponibilité. Ainsi, en 1948, ne figurent plus au Catalogue de La Librairie française que l’édition définitive de Gustave Flaubert, une plaquette illustrée — les Sept Poésies philibertines —, les Réflexions sur le roman et celles sur la critique ; enfin Panurge à la guerre, publié en 1940. Les Œuvres de Montaigne dans la Bibliothèque de la Pléiade ont été plusieurs fois rééditées13, tout comme Physiologie de la critique14. Les rééditions de La République des Professeurs données dans les années 1970 sont épuisées15. C’est l’Histoire de la littérature française qui a fait l’objet des plus forts tirages16. Disponible pendant plusieurs décennies17, ce titre est désormais épuisé. Depuis longtemps, les Réflexions ne sont plus dans le commerce. Gustave Flaubert a été heureusement réimprimé dans une édition de poche en 199218. Deux ans auparavant, Jacqueline de Romilly introduisait sa belle édition de La Guerre du Péloponnèse par La Campagne avec Thucydide de Thibaudet19.
6Peu, somme toute, a été écrit sur cet homme à la fois représentatif et original, qui mêle des qualités d’intelligence et de sensibilité, combine des connaissances livresques et des vues concrètes, et qui a, par-dessus tout, une perception charnelle de la littérature et de la politique. Le numéro d’hommage de La NRF, après sa mort survenue en avril 1936, marque la diversité de ses talents et fixe quelques souvenirs. Les premières études, déjà anciennes, qui lui sont consacrées ont été menées par des littéraires et viennent de l’étranger ; ceci n’est pas sans figurer la position d’excentrement du chroniqueur20. Le colloque, organisé en 1986 par la Société des Amis des Arts et des Sciences de Tournus, n’a pas connu de prolongement immédiat, si ce n’est quelques articles qui révèlent tel ou tel aspect de l’œuvre d’un homme dont l’itinéraire est d’abord intellectuel21.
7C’est cette dimension intellectuelle et intellectualiste que marque Jean Paulhan quand il note qu’il y a des époques dans la pensée du critique : « c’est principalement le problème du roman qui l’occupe de 1912 à 1923 ; puis vient, de 1924 à 1928, le problème de la critique ; enfin les problèmes de l’histoire et de la politique22 ». Thibaudet lui-même met en garde quand il écrit : « Toute histoire est incomplète et inexacte, si l’on veut, par cela seul qu’elle est dans le temps […]. Etre historien, c’est découper des systèmes dans cette durée »23. Dans cette durée, — un des mots-clés de ce disciple de Bergson —, plusieurs grandes périodes se dessinent. Né en 1874, Thibaudet est un lycéen brillant et un poète symboliste dont les créations avortent, puis un enseignant nomade qui trouve sa vocation de critique littéraire à La Phalange en 1907 puis à La NRF en 1912 ; il publie alors La Poésie de Stéphane Mallarmé, dont l’intérêt ne se dément pas. Jeune enseignant, il s’intéresse surtout à la littérature avant la première guerre et il vient à la critique par hasard. Comme il aurait pu être du « parti des hommes de quarante ans » qu’évoque Péguy dans Victor Marie, Comte Hugo24, il appartient en 1914 à la dernière classe des mobilisés dans la réserve de l’armée territoriale et passe le temps de la guerre peu exposé aux souffrances et aux dangers.
8Au début des années vingt, il donne quelques œuvres majeures, consacrées à Maurras, Barrès et Bergson ; il apparaît alors comme le pilier central de La Nouvelle Revue française25 et il est identifié d’abord par la place qu’il y occupe. Parmi les critiques de la revue, « le premier en date et peut-être en rang de ces critiques est Albert Thibaudet26 », note, entre autres, Georges Poulet. Il est de la même génération que ces hommes politiques qui parviennent au pouvoir avec le Cartel des gauches. En 1924, il part enseigner à l’Université de Genève. Européiste convaincu, il place de grands espoirs dans la Société des Nations, mais il constate vite la crise des démocraties libérales ainsi que les insuffisances puis l’échec des institutions internationales. Le chroniqueur et essayiste se multiplie alors27 ; il est toujours le critique de La Nouvelle Revue française mais aussi une des signatures très présentes de l’entre-deux-guerres. Il écrit beaucoup, jusqu’à plus d’une centaine d’articles par an ; en 1927, il collabore ainsi à quatre revues et cinq journaux.
9Pour cette étude ont été dépouillés, outre des correspondances publiées ou manuscrites, des mémoires ou des souvenirs, La Phalange et La Nouvelle Revue française, les deux premières revues qui ont accueilli le critique. Puis les autres publications, françaises ou européennes, auxquelles il a collaboré : Candide, Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, La Dépêche, la Revue de Genève, L’Europe nouvelle, le Journal de Genève. Ont également été sollicitées la Revue critique des Idées et des Livres, la Minerve française, la Grande Revue, la Revue hebdomadaire, la Revue de Paris, la Revue Universelle, L’Opinion, 1933, les Annales politiques et littéraires. La caractéristique commune de ces périodiques est d’avoir, sinon une dominante, du moins une forte composante littéraire.
10Pendant la période genevoise paraissent quelques-unes de ses œuvres les plus célèbres consacrées à la politique : Les Princes lorrains en 1924, La République des Professeurs en 1927 ou Les Idées politiques de la France en 1932, ainsi qu’un Gustave Flaubert, dont l’édition définitive date de 1935. Cette phase est aussi celle d’essais et de livres plus faciles : Paul Valéry en 1923 ; Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel, en 1924 ; Amiel ou la part du rêve, en 1929 ; Mistral ou la République du soleil, en 1930 ; Stendhal, en 1931. Mort à la veille du Front populaire, le critique ne voit pas publiée son Histoire de la littérature française.
11Dans les années vingt, Thibaudet manifeste un intérêt croissant pour l’analyse politique : les Réflexions sur la littérature qu’il donne chaque mois à La NRF deviennent des Réflexions tout court à partir d’avril 1928, sans pour autant que soit abandonnée la critique littéraire dans les articles suivants. Dans Candide, Paul Souday écrit, non sans perfidie, que « c’est tous les quatre ans, par souci d’actualité, qu’à la veille des élections, il lâche momentanément les Mallarmé et les Valéry, dont il sait si bien parler, pour considérer d’un œil critique nos hommes d’État28 ». Le professeur prend en fait de plus en plus en compte les problèmes du temps, sans toutefois se faire le chroniqueur de l’actualité immédiate. Ce mouvement n’est pas spécifique : Les Princes lorrains et La République des Professeurs figurent en effet dans la vague et la vogue des essais politiques dont Grasset est un des principaux promoteurs.
12L’autorité et la légitimité du critique demeurent cependant d’abord d’ordre littéraire. Lui-même se dit « accoutumé aux rythmes littéraires plus qu’aux schèmes politiques29 ». S’il participe aux débats sur la démobilisation de l’intelligence ou sur La Trahison des Clercs, s’il est actif dans la discussion sur des sujets historiques et politiques avec André Siegfried ou Daniel Halévy, il est d’abord « professionnellement étiqueté critique littéraire », comme le note légitimement son collègue Fernand Vandérem30. Alain, son voisin de chronique à La NRF, disait tout aussi justement que « la politique de Thibaudet n’arrive jamais qu’à la fin et comme en dernière vague31 ».
13Mais si Thibaudet participe de l’esprit NRF, il se tient en dehors de son cercle. Jeune homme, c’est un héritier qui vit comme un boursier ; adulte, il mène une existence qui n’est pas celle du bourgeois qu’il pourrait être ; enraciné dans sa petite patrie, la Bourgogne, il est ouvert à bien des cultures ; voué aux choses de l’esprit, il est gourmet et gourmand ; sociable, il n’est pas mondain ; enseignant depuis ses débuts, il ne manifeste pas un souci pédagogique essentiel ; professeur à l’Université de Genève, il n’obtient jamais en France quelque consécration académique que ce soit ; doté d’une grande notoriété dans les milieux culturels, les tirages de ses œuvres sont faibles ; liseur professionnel et médiateur par sa fonction de critique, essayiste brillant et profond, il n’échappe pas toujours à une certaine facilité ; titulaire d’une chronique enviée à La NRF, il ne craint pas de se multiplier dans une presse hebdomadaire en expansion. Bon connaisseur d’un radicalisme dont il analyse l’évolution, il ne cesse de manifester le plus grand intérêt pour le traditionalisme d’un Maurras ou d’un Barrès…
14Cet homme, singulier, qui éprouve fortement « un sentiment des coexistences nécessaires32 », se place lui-même sous le signe du dualisme ; sa vision est régie par l’impression de vivre « sous la loi du plusieurs ou du couple33 ». Constamment en position d’observateur, il est le spectateur non engagé. Thibaudet, pour reprendre dans un contexte assurément tout différent la définition que donne Paul Ricœur de Michel de Certeau34, est « l’outsider du dedans ».
Notes de bas de page
1 Albert Thibaudet, La République des Professeurs, Paris, Bernard Grasset, coll. Les Écrits, 1927, p. 89-90. L’anecdote est rapportée par Saint-Simon dans ses Mémoires (1691-1701). Additions au Journal de Dangeau, édition établie par Yves Coirault, Paris, NRF Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1983, vol. 1, p. 114-121.
2 Jacques Copeau, Journal, 2 vol., deuxième partie : 1916-1948, texte établi, présenté et annoté par Claude Sicard, Paris, Seghers, coll. Pour mémoire, 1991, p. 179-180. Paul Valéry, NRF, juillet 1936, p. 5. Henri Bergson, Ibid., p. 14. Ramon Fernandez, Ibid., p. 48.
3 Auguste Anglès, André Gide et le premier groupe de la NRF, Paris, Gallimard, 1986, t. II, p. 518.
4 Robert Brasillach, « Devant les ‘ Réflexions’ d’Albert Thibaudet », L’Action française, 30 avril 1936, repris in Les Quatre jeudis. Images d’avant-guerre, Paris, [1944], Œuvres complètes de Robert Brasillach, t. VIII, Paris, Club de l’honnête homme, 1964, p. 260.
5 Albert Thibaudet, Les Idées de Charles Maurras, Paris, NRF Gallimard, 1920, p. 305.
6 Sa réflexion est « sans cesse traversée de rayons contraires ». Jacques Copeau, Journal, op. cit., p. 179-180.
7 Albert Thibaudet, « Littérature politique », NRF, janvier 1925, p. 80 ; « Roman et politique », NRF, avril 1926, p. 474.
8 À Robert Brasillach qui estime que « c’est défigurer son souvenir que de vouloir donner de lui une image bien réglée et bien composée » (Revue Universelle, t. LXXIII, 15 juin 1938, p. 737), Paulhan réplique que « l’ordre — ou l’ébauche d’ordre — dont il se plaint, est l’œuvre de Thibaudet ». « À propos des Réflexions », NRF, juillet 1938, p. 155.
9 Alain, « Thibaudet politique », NRF, juillet 1936, p. 35
10 Albert Thibaudet, Réflexions sur le Roman, note de Jean Paulhan, Paris, NRF Gallimard, 1938. Réflexions sur la Littérature, ibid., 1938. Réflexions sur la Critique, ibid., 1939. Réflexions sur la Littérature II, 1941. Ces livres seront dorénavant notés respectivement : RR, RL, RL II, RC.
11 En mars 1952, Jean Paulhan annonçait encore la publication prochaine de ces dernières Réflexions, Archives privées Jean Bécarud.
12 Je dois à la générosité de Mlle Thibert, de MM. Talmard et Dassonville, de la Société des Amis des Arts et des Sciences de Tournus, la communication de ceux-ci. Qu’ils en soient ici chaleureusement remerciés.
13 Montaigne, Texte établi et annoté par Albert Thibaudet, Paris, NRF Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1950. L’édition des Œuvres complètes de Montaigne donnée en 1962 dans la Bibliothèque de la Pléiade précise que les textes ont été établis par Albert Thibaudet et Maurice Rat. L’étude — inachevée — sur Montaigne est établie par Floyd Gray en 1963. Montaigne, Paris, NRF Gallimard, 1963. Héraclès est édité en tirage de luxe : Lyon, Cercle lyonnais du livre, Bois originaux de Jules Chadel, 1951.
14 Albert Thibaudet, Physiologie de la critique, nouvelle édition, Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Critique, 1948. Librairie Nizet, 1971.
15 La première avec une préface d’Emmanuel Berl, Monte Carlo, Sauret, coll. Douze œuvres historiques capitales, 1973 ; la seconde avec une présentation de François Bourricaud, Genève, Slatkine Reprints, coll. Ressources, 1979.
16 Le compte de vente des ouvrages des Éditions Stock indique que cette Histoire de la littérature française en est à son 8e tirage en décembre 1940, à son onzième en décembre 1949. À cette date, 6 960 exemplaires ont été vendus. Les droits d’auteurs sont partagés entre les héritiers de Thibaudet et Jean Paulhan. Éditions Stock, Compte des ouvrages de Thibaudet au 31 décembre 1940 et au 31 décembre 1949, Archives Paulhan, IMEC.
17 La Librairie française. Catalogue général des ouvrages parus du 1er janvier 1933 au 1er janvier 1946, première partie. Tables par auteurs, Paris, Cercle de la Librairie, 1948, p. 784. Catalogue général des ouvrages parus du 1er janvier 1946 au 1er janvier 1956, s.d. Catalogue général. Auteurs 1956-1965, Tables décennales, t. II, Ibid., 1968. Catalogue général. Auteurs 1966-1975, Tables décennales, 1980.
18 Albert Thibaudet, Gustave Flaubert, rééd. de l’édition définitive de 1935, Paris, Gallimard, coll. Tel, 1992.
19 Id., La Campagne avec Thucydide, in Thucydide, La Guerre du Péloponnèse, Introduction par Jacqueline de Romilly, traduction de Jacqueline de Romilly, Raymond Weil et Louis Bodin, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1990.
20 . Actes du Colloque Albert Thibaudet, organisé du 18 au 20 septembre 1986, Bulletin de la Société des Amis des Arts et des Sciences de Tournus, t. LXXXV, 1986. Alfred Glauser, Albert Thibaudet et la Critique créatrice, Paris, Éditions contemporaines Boivin et Cie, 1952. John C. Davies, L’œuvre critique d’Albert Thibaudet, Lille-Genève, Droz-Giard, 1955. Marcel Devaud, Albert Thibaudet critique de la Poésie et des Poètes, Fribourg, Éditions universitaires de Fribourg, 1967.
21 Jean Bécarud, « Politique de Thibaudet », Commentaire, no 47, automne 1989, p. 563-572 ; no 49, printemps 1990. Jean Bécarud, Michel Leymarie, « Les ‘modérés’ à travers les réflexions d’Albert Thibaudet dans La NRF », in Les modérés dans la vie politique française (François Roth dir.), novembre 1998, Presses Universitaires de Nancy, 2000. Monique Trédé, « Un inédit d’Albert Thibaudet : l’Essai sur Socrate (1926) », Les Actes des Rencontres de Tournus, 14-15 septembre 2000. Antoine Compagnon, « Thibaudet, le dernier critique heureux », Le Débat, 2002 ; Id., Les Antimodernes. De Joseph de Maistre à Roland Barthes, Paris, NRF Gallimard, 2005, p. 252-289.
22 Jean Paulhan, note in Albert Thibaudet, Réflexions sur le Roman, op. cit., p. 7.
23 Albert Thibaudet, La Campagne avec Thucydide, op. cit., p. 15.
24 Charles Péguy, Victor Marie, Comte Hugo [1913], in Œuvres en prose complètes, t. 3, Édition présentée, établie et annotée par Robert Burac, Paris, NRF Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1992, p. 345.
25 L’Esprit NRF, 1908-1940, Édition établie et présentée par Pierre Hebey, Paris, NRF Gallimard, 1990, p. 103.
26 Georges Poulet, La Conscience critique, Paris, Librairie José Corti, 1971, p. 57.
27 « Le commencement de sa période genevoise coïncide avec l’approche d’une vieillesse forcément moins souple et déjà encline à une certaine facilité », note John C. Davies, op. cit., p. 8. Alors, pour André Talmard, « l’essayiste brillant l’emporta souvent sur l’analyste profond et rigoureux ». « La vie d’Albert Thibaudet », Colloque Albert Thibaudet, p. 9.
28 Paul Souday, « La République des Professeurs », Candide, 5 avril 1928, Archives Grasset.
29 Albert Thibaudet, Les Princes lorrains, Paris, Librairie Grasset, coll. Les Cahiers verts, 1924, p. 108.
30 Fernand Vandérem, « Albert Thibaudet », Candide, 23 avril 1936.
31 Alain, « Thibaudet politique », NRF, juillet 1936, p. 34.
32 Albert Thibaudet, Les Images de Grèce, Paris, Albert Messein, coll. La Phalange, 1926, p. VIII.
33 Id., « Pour la géographie littéraire », NRF, avril 1929 ; RL II, op. cit., p. 138.
34 Paul Ricœur, La mémoire, l’histoire, l’oubli, Paris, Éditions du Seuil, 2000, p. 254.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Les entrepreneurs du coton
Innovation et développement économique (France du Nord, 1700-1830)
Mohamed Kasdi
2014
Les Houillères entre l’État, le marché et la société
Les territoires de la résilience (xviiie - xxie siècles)
Sylvie Aprile, Matthieu de Oliveira, Béatrice Touchelay et al. (dir.)
2015
Les Écoles dans la guerre
Acteurs et institutions éducatives dans les tourmentes guerrières (xviie-xxe siècles)
Jean-François Condette (dir.)
2014
Europe de papier
Projets européens au xixe siècle
Sylvie Aprile, Cristina Cassina, Philippe Darriulat et al. (dir.)
2015