Conclusion
p. 371-376
Texte intégral
1Le royaume de Tolède paraît donc bien un enfant de Rome. L’origine septentrionale, « barbare », des Visigoths, n’exerça aucune influence notable sur le développement institutionnel d’une entité inscrite dès sa naissance dans la culture méditerranéenne de l’Antiquité tardive. Une présence dans l’Empire depuis la fin du quatrième siècle avait fait des Goths, lorsqu’ils s’établirent en Hispanie, des quasi-Romains, tant par la langue que par les références culturelles ; le système politique qu’ils y instituèrent constituait un prolongement des institutions de la romanité tardive. Pour autant, l’Hispanie visigothique ne fut pas seulement un conservatoire de la romanité, un musée où les bâtisseurs des édifices politiques ultérieurs allaient pouvoir acquérir des matériaux impériaux propres à les enraciner dans un passé brillant, mais révolu. Le royaume visigothique fut bien plus que cela. Flèche lancée vers l’avenir, il sut élaborer, dans un monde nouveau, des structures et des idées nouvelles.
2Assumant pleinement l’héritage romain, l’État visigothique transforma et adapta progressivement son patrimoine culturel et politique aux évolutions de l’histoire, affermissant à plusieurs reprises son contrôle sur le territoire hispanique grâce à un travail continu d’innovation institutionnelle. Cette réélaboration est apparue clairement dans les réformes administratives, la production législative et les créations idéologiques dont l’Hispanie fut le théâtre entre le VIe siècle et le début du VIIIe. Un exemple révélateur en est la création puis la suppression, au sein de l’ordonnancement territorial romain, d’une nouvelle unité provinciale destinée à accompagner l’essor d’une capitale également nouvelle, Tolède. Tout aussi révélateur paraît le recours à la fiction d’un complot pour prendre, en toute légalité, une mesure sans précédent dans le monde romain : le retrait de la personnalité juridique à une partie de la population libre, la minorité juive. Comme son ressortissant le plus insigne, Isidore de Séville, le royaume de Tolède ne bâtit son œuvre que sur des matériaux de remploi. Comme pour les Étymologies toutefois, l’essence du regnum hispanique doit être recherchée dans le travail réalisé sur un fondement ancien, dans l’orientation nouvelle donnée aux éléments recueillis1.
3En cela le royaume visigothique ne semble ni plus « barbare », ni plus « féodal » que son contemporain, l’Empire d’Orient. Celles de ses caractéristiques qui pourraient être imputées à une fragmentation médiévale du pouvoir étaient déjà présentes dans l’Empire romain tardif. Ainsi il est vrai que le pouvoir politique visigothique ne contrôlait pas totalement le territoire hispanique, et abandonnait à des pouvoirs non institutionnels comme les saints hommes la prééminence dans certaines parties enclavées de la Péninsule. C’était déjà le cas de Rome, qui ne chercha jamais à dominer les nombreuses régions montagneuses du Bassin méditerranéen, se contentant de les maîtriser à distance, et fonda au contraire son hégémonie sur le contrôle des cités. Le flou des frontières du royaume, souvent impossibles à définir sur le terrain, le désordre apparent de l’administration centrale, les relations de patrocinium elles-mêmes, tous ces aspects qui contredisent l’idée moderne d’État étaient pourtant des caractéristiques de l’État antique.
4Cette réserve exprimée, le royaume de Tolède constituait indéniablement un État, c’est-à-dire un pouvoir souverain s’exerçant sur un territoire défini et indivisible, et dont le caractère public est perceptible dans son ordonnancement juridique. Si l’on excepte le cas constamment problématique de la Narbonnaise, aucune ligne de fracture interne ne se dessinait au sein du royaume de Tolède : ni partages successoraux, ni identités régionales n’étaient susceptibles de provoquer une division de son territoire. Les lignes décisives étaient plutôt celles qui conformaient sa silhouette, les frontières ; elles constituaient symboliquement, même si leur dessin physique était flou, une franche démarcation entre le soi et l’autre, fondant ainsi l’identité de la nouvelle unité politique. L’existence et la vigueur des pouvoirs locaux ne supposait pas non plus un obstacle à la force du pouvoir central. Le royaume de Tolède était en fait un édifice à deux niveaux, où les élites laïques et ecclésiastiques détenaient à leur échelle un pouvoir considérable, mais spatialement limité, et trouvaient dans les institutions centrales la possibilité d’accroître leur prestige et leur fortune, ainsi que d’étendre leur rayon d’influence. Leur participation occasionnelle à des conspirations ne remettait pas en cause leur adhésion profonde à l’État, où les grands, par de tels expédients, aspiraient précisément à acquérir un rôle plus notable.
5Ainsi, loin de rejoindre les analyses qui ont cru reconnaître dans l’Hispanie du VIIe siècle un progrès des pouvoirs locaux aux dépens du centre, nous y avons identifié un mouvement contraire de centralisation. À partir des années 640 le pouvoir central se renforça volontairement sous plusieurs aspects. La promotion de la capitale, encore lente depuis sa fondation entre 555 et 564, devint alors plus prononcée, comme le montre sa nouvelle titulature romaine d’urbs regia et son rôle institutionnel accru. La reprise en main des ateliers monétaires périphériques, l’intervention royale dans des questions de limites, les mesures prises pour contrôler l’administration de la justice déléguée attestent que l’État visigothique entendait conserver et accroître son contrôle sur le territoire et sur le personnel chargé de le représenter hors de Tolède. La création même sous le règne de Chindaswinth du thiufadus, juge rural succédant au iudex loci, témoigne de la force des institutions d’État. Ce nouveau fonctionnaire était en effet compétent non seulement pour les causes civiles, mais aussi pour les causes pénales, ces dernières ne remontant plus, comme c’était le cas jusqu’alors, au tribunal du comes ciuitatis. Une telle déconcentration du fonctionnement de la justice publique prouve le succès croissant des tribunaux royaux face à d’autres procédures existantes de règlement des conflits, l’arbitrage par exemple. Peu avant le milieu du VIIe siècle le comes ciuitatis n’était plus en mesure d’assurer seul le traitement des affaires criminelles qui affluaient à son tribunal, et devait déléguer à des subordonnés, en milieu rural, une partie de celles-ci.
6La trame territoriale du royaume de Tolède, héritée de Rome, ne connut aucune modification substantielle. À la fin du VIIe siècle cependant, à l’issue d’une grave révolte qui avait secoué la Narbonnaise et une partie de la Tarraconaise, l’État visigothique soumit la province gauloise à un régime spécial. La création du ducatus de Gallia, qui conférait certainement au dux placé à sa tête des pouvoirs supérieurs à ceux des autres duces, n’est pourtant pas généralisable au reste du royaume : le fait qu’en 694 la sentence condamnant les juifs ne fût pas applicable en Narbonnaise prouve le statut d’exception de cette province. Hors de celle-ci, les duces visigothiques ne faisaient pas figure, comme leurs équivalents francs ou lombards, de petits souverains locaux, mais demeuraient des agents ordinaires de la monarchie.
7À la fin du siècle nous pouvons donc estimer que le royaume de Tolède, loin d’être en déclin, avait au contraire atteint une certaine maturité. En quelques décennies, le régime visigothique avait élaboré sur la base des institutions romaines un nouveau type d’État, auquel l’Église catholique, sans être soumise au pouvoir temporel ni le dominer, participait. Cette participation de l’épiscopat au gouvernement est manifeste dans la pratique des conciles généraux de Tolède, qui n’avait pas d’équivalent dans les autres regna. Mais elle est tout aussi apparente dans la gestion du territoire. Bien que la province fût la principale démarcation territoriale du royaume, l’administration civile n’avait pas généré à ce niveau de fonctionnaire spécifique, et le comes de la métropole provinciale détenait simplement une juridiction plus large que les autres comites ciuitatis. En un effort pour mieux articuler l’administration territoriale, la monarchie dota vers 640 ou 650 les comites résidant dans une métropole du titre de dux, qui leur conférait une dignité supérieure, mais en élargissant seulement leurs fonctions à une juridiction d’appel du tribunal du comes. Cette réforme ne fut pas suffisante, et l’on observe dans la seconde moitié du VIIe siècle un recours croissant à l’épiscopat pour suppléer la relative lacune dont souffrait l’organisation civile. De cette manière, l’évêque métropolitain, et non le dux prouinciae, fut le successeur réel du gouverneur de province romain en Hispanie, dans les limites bien sûr de ses compétences. Au contraire du comes ou du dux de la province, le métropolitain exerçait en effet une claire tutelle disciplinaire sur ses suffragants ; il avait en outre le pouvoir de les convoquer pour élaborer avec eux des décisions concertées et leur transmettre les informations ou les ordres émanant du centre, c’est-à-dire du concile général. Il constituait ainsi un maillon fondamental dans le contrôle du territoire par le pouvoir central.
8En dernière analyse, la particularité la plus remarquable du royaume de Tolède paraît avoir été son unité, le caractère presque nécessaire de son existence comme organisme, comme ensemble vivant dont toutes les parties se trouvent en corrélation. Les principaux acteurs du royaume de Tolède le voyaient d’ailleurs ainsi, car ils l’avaient défini comme un microcosme qui résumait, à leurs yeux, la chrétienté tout entière. La « nécessité » de l’existence du royaume de Tolède, et, en définitive, de sa survie comme État lorsque la plupart des autres regna étaient amenés à disparaître, fut éclairée petit à petit au cours du VIIe siècle. Cette nécessité n’émanait pas de l’existence d’une nation espagnole encore à naître. Elle était d’essence religieuse. Les évêques et le roi étaient considérés comme seuls responsables du salut du peuple d’Hispanie, un salut envisagé, avant tout, dans la perspective du Jugement dernier. Cette mission transcendante unit tous les sujets, quelle que fût leur dignité ou leur puissance, dans une solidarité orientée vers un même but, donnant ainsi naissance à une identité collective sans précédent à cette échelle. Le sentiment de groupe qui avait traditionnellement existé dans l’Antiquité était propre à la cité, éventuellement à une agglomération plus modeste. L’Empire romain tenta de créer un sentiment d’appartenance à son échelle, et le succès de cette tentative est discuté. Jamais auparavant une conscience communautaire n’avait vu le jour à une échelle intermédiaire, au-delà du point que peut atteindre le regard du quotidien. Pour cela, à nouveau, le rôle de l’Église fut essentiel. C’est elle en effet qui, par la prédication, diffusa et donna corps à des idées qui auraient probablement paru bien abstraites à une population dont l’horizon se résumait souvent à un village ou à une cité.
9La christianisation et les mouvements eschatologiques du VIIe siècle expliquent l’apparition des idées qui faisaient de la rédemption le but premier de l’existence humaine. De telles notions auraient pu se diffuser et fonder n’importe quel type d’organisation sociale. Elles ne constituaient, en fait, qu’une forme vide. Le succès de l’expérience institutionnelle nouvelle dont l’Hispanie fut le théâtre conduisit le régime à les faire siennes, si bien qu’elles lui devinrent absolument consubstantielles. Le royaume visigothique présente ainsi la double image, indissociable, d’une structure politique et d’un édifice mystique. Le regnum Gothorum formait ainsi un État, mais un État au caractère bien particulier, dont le personnel, l’action et la rhétorique relevaient au moins autant de la sphère religieuse que de la sphère politique.
10Un tel bilan appelle néanmoins une question. Si la santé institutionnelle du royaume visigothique était réellement florissante à la fin du VIIe siècle, comment expliquer un effondrement aussi rapide quelques années plus tard, entre 711 et 715, à la suite de la bataille de Guadalete ? Les explications ordinairement proposées à la chute du royaume visigothique partent très souvent de l’idée de l’affaiblissement de l’État, voire de sa complète disparition. E. A. Thompson met ainsi en avant l’incapacité croissante de l’appareil d’État à contrôler l’agitation sociale, et la ruine progressive du pouvoir central2. Pour Ramón d’Abadal, puis Abilio Barbero et Marcelo Vigil, une contradiction était apparue entre le système institutionnel, encore très influencé par le passé romain, et l’évolution de la société, qui reposait de plus en plus sur des liens personnels héréditaires. La monarchie pouvait se sauver en devenant patrimoniale, donc en se modelant sur les micro-pouvoirs, mais cette transformation n’était pas achevée en 711, lors de l’irruption musulmane3. D’après Luis García Moreno, seuls les pouvoirs locaux, solidement fondés sur des liens personnels, résistèrent à l’invasion arabo-berbère, alors que la structure étatique, tiraillée entre coups d’État et confiscations, était de toutes façons condamnée à l’écroulement4. Pourtant, toute l’histoire du royaume de Tolède, jusqu’au point où nous pouvons la suivre – le tournant du VIIIe siècle – montre un État apparemment vigoureux et solidement enraciné dans la société hispanique.
11Faut-il alors en conclure que le royaume de Tolède fut « assassiné », pour paraphraser le mot célèbre d’André Piganiol ? Le manque de sources pour les vingt dernières années d’existence du royaume de Tolède rend tout d’abord illusoire, il faut le préciser, toute prétention d’apporter une explication assurée à un événement historique que l’évolution antérieure ne laissait a priori pas prévoir. En vingt ans beaucoup de transformations peuvent se produire, beaucoup de rapports de force se modifier, un ou même plusieurs événements peuvent faire basculer le cours des choses.
12Roger Collins propose une autre explication qui, comme les conclusions précédentes, repose également sur des raisons structurelles, mais en prend en quelque sorte le contrepied. Selon lui, la centralisation extrême du royaume constitua peut-être, paradoxalement, la cause ultime de sa destruction. Le fait que l’État hispanique se trouvât résumé tout entier dans Tolède le mettait à la merci, comme l’Empire d’Orient vers la même époque, d’un ennemi qui s’emparerait de sa capitale5 ; or la cité du Tage fut précisément l’une des premières cités conquises par Tariq, qui paralysa de la sorte le reste du royaume. Ainsi la force de l’État tolédan s’était-elle peut-être convertie en sa principale faiblesse. Tourné vers son propre intérieur, accoutumé à des raids frontaliers sans envergure, le royaume visigothique fut peut-être pris à l’improviste lorsque l’ennemi se fraya un chemin jusqu’aux murs de la capitale, et ne survécut pas à la prise de Tolède.
13D’autres versions reprennent la thèse de l’assassinat, voire du suicide : ce sont celles qui donnent la primauté à des causes issues du registre des représentations propres à l’Hispanie visigothique. Certains historiens ont ainsi affirmé, en suivant les sources musulmanes, que les juifs et les factions nobiliaires favorables aux fils de Wittiza avaient eu une part importante dans la ruine du royaume de Tolède, car ils avaient pris le parti de l’envahisseur contre leur propre patrie6. Il est vrai qu’à plusieurs reprises au long de l’histoire du royaume tolédan des nobles avaient fait appel à des puissances étrangères dans le but d’usurper le trône7, jouant ainsi avec le feu ; combiné à la poussée de l’islam, dont n’avaient pas conscience les factions visigothiques, un tel comportement se serait finalement révélé funeste8. Selon cette interprétation, le royaume hispanique disparut sous le coup d’une erreur d’appréciation, les gentes exterae n’étant pas ressenties comme réellement menaçantes, et en raison du ressentiment des juifs persécutés par la monarchie : c’était les mentalités, et non la réalité institutionnelle, qui avaient provoqué la victoire musulmane.
14Dans ce même registre des représentations, l’attention portée aux thèmes eschatologiques peut également constituer un élément d’explication à l’absence apparente de réaction hispanique, qui rendit si aisée la conquête de la Péninsule par les troupes arabo-berbères9. La conviction généralisée que le monde était sur le point de finir ôta peut-être aux Hispani toute volonté de combattre, et les incita à subir passivement un châtiment divin annoncé à maintes reprises, d’autant plus que de nombreux textes prophétiques assimilaient les troupes de l’islam à celles de l’Antéchrist. Dans l’hypothèse de la réalisation d’un scénario apocalyptique, la voie à suivre était toute tracée, et elle ne passait pas par la lutte armée. La mission terrestre du royaume de Tolède s’achevait peut-être là, laissant chacun se préparer face à l’imminence de la Parousie.
15Sans rejeter l’explication de Roger Collins liée à la centralisation tolédane, ni négliger l’importance des représentations dans l’aide apportée par certains groupes aux musulmans, ou dans l’absence générale de résistance, il nous semble qu’un dernier aspect a pu jouer un rôle important dans la fin du régime visigothique. Il concerne le rôle essentiel que jouait l’Église hispanique dans le fonctionnement institutionnel et idéologique du royaume. L’importance du personnage de l’évêque, tant pour l’articulation des différents échelons de l’organisation territoriale que pour la promotion d’un système de références communes, rendait l’organisation civile dépendante de la coopération de l’Église. L’apparition de dissonances dans l’harmonie qui les unissait représentait un véritable danger pour les institutions visigothiques. Or il n’est pas invraisemblable que, durant les dernières années du royaume de Tolède, l’Église ait amorcé un certain désengagement vis-à-vis du pouvoir politique. La Chronique de 754 fournit un appui à cette thèse à travers le personnage de Sinderedus, dernier métropolitain de Tolède de la période. Celui-ci aurait exercé, à l’instigation de Wittiza, des pressions de nature inconnue sur le clergé tolédan, avant de fuir à Rome peu de temps après, dès l’incursion arabe10. Pour Roger Collins ce passage obscur doit être mis en rapport avec l’évidente censure des actes du XVIIIe concile de Tolède par les compilateurs de la Collectio Hispana11 ; il peut signifier que Wittiza obligea les prêtres à se marier et s’aliéna ainsi l’Église12. Quelle qu’en ait été la raison précise, une brouille opposa peut-être effectivement la monarchie visigothique à son épiscopat dans les premières années du VIIIe siècle, entraînant une désorganisation partielle de la trame administrative. En 711 le royaume de Tolède n’aurait pas eu le temps de faire face à cette nouvelle lacune institutionnelle, si elle se produisit, et se serait trouvé dans une position vulnérable dont allaient profiter les musulmans.
16Mais le royaume visigothique disparut-il vraiment ? Comme l’Empire romain, le royaume de Tolède était parvenu à se forger une image qui allait survivre longtemps à son existence institutionnelle. Comme Rome, l’Hispanie visigothique eut des héritiers, à la fois dans la Péninsule ibérique, et, à travers les nombreux intellectuels visigothiques qui émigrèrent vers le nord, dans l’Empire carolingien13. L’esprit du regnum tolédan survécut ainsi à la déroute de 711 ; il demeurait bien présent en Europe lorsque s’ouvrit le Moyen Âge.
Notes de bas de page
1 Cf. Jacques Fontaine, Isidore de Séville et la culture classique dans l'Espagne visigothique, Paris, 1959.
2 E. A. Thompson, The Goths in Spain, Oxford, 1969.
3 Ramón d’Abadal, Dels Visigots als Catalans, I, Barcelone, 1969 ; Abilio Barbero, Marcelo Vigil, La formación del feudalismo en la Península Ibérica, Barcelone, 1978.
4 Luis A. García Moreno, El fin del Reino visigodo de Toledo. Decadencia y catástrofe. Una contribución a su crítica, Madrid, 1975.
5 Roger Collins, The Arab Conquest of Spain 710-797, Oxford, 1989, p. 42.
6 Claudio Sánchez Albornoz, « Itinerario de la conquista de España por los Musulmanes », Cuadernos de Historia de España, 10 (1948), pp. 21-74 ; Ramón Menéndez Pidal, « Universalismo y nacionalismo. Romanos y Germanos », Historia de España, III (España visigoda), Madrid, 1963, pp. VII-LV.
7 Ainsi en 554 Athanagild fit appel contre Achila à l’Empire de Justinien ; en 631, Sisenand eut recours à Dagobert pour détrôner Suintila.
8 Abilio Barbero, Marcelo Vigil, op. cit., p. 204 ; Michel Rouche, « Du royaume de Tolède à la future Europe », L’Europe héritière de l’Espagne visigothique, Madrid, 1992, pp. 45-50.
9 Adeline Rucquoi, « El fin del milenarismo en la España de los siglos X y XI », dans Milenarismos y milenaristas en la Europa medieval. IX semana de estudios medievales, Nájera, 1999, pp. 281-304.
10 Chronique de 754, 53.
11 La célébration du XVIIIe concile, daté de 703, est certaine (G. D. Mansi, Sacrorum Conciliorum Noua et Amplissima Collectio, Florence, 1759-1798, vol. 12, p. 163) mais ses actes n’ont pas été reportés dans l’Hispana Collectio. Cf. José Orlandis, Domingo Ramos Lissón, Die Synoden auf der Iberischen Halbinsel bis zum Einbruch des Islam, Paderborn-Munich-Vienne-Zurich, 1981, pp. 322-323.
12 Roger Collins, The Arab Conquest..., op. cit., p. 17.
13 Cf. L’Europe héritière de l’Espagne visigothique, éd. Jacques Fontaine, Christine Pellistrandi, Madrid, 1992.
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