Conclusions
p. 95-102
Texte intégral
1Cette étude s’intitule « les villes de Flandre de 900 à 1200 ». Elle induit donc une réflexion sur le sujet (la ville), sur l’espace (la Flandre) et sur le temps (les Xe-XIIIe siècles).
2Pour commencer il convient de préciser quelle place les villes flamandes tinrent dans l’évolution de ce temps.
3De 900 à 1200 la croissance urbaine fut un phénomène assez général, particulièrement en France. Partout le vieux réseau urbain hérité de Rome explosa ; après des siècles de léthargie de nouvelles villes naquirent et les vieilles villes grossirent. Un nouveau réseau se mit en place, qui devait suffire jusqu’à la révolution industrielle.
4En même temps cette période vit s’accomplir de grands progrès, particulièrement économiques. Certains auteurs, journalistes et autres, qui ne sont pas à une outrance verbale près, parlent d’un « grand essor », ignorant que l’essor est un décollage et ne saurait durer trois cents ans. Quelle place donc les villes flamandes tinrent-elles dans ces progrès ? Furent-elles un ferment ou une fleur ? Telle est la grande question historique.
5La croissance démographique est un fait premier. On ne sait s’il faut l’attribuer à la campagne « naisseuse » ou à la ville « nourrisseuse », pour employer le vocabulaire des éleveurs, mais il fut déterminant. En effet, pour ce qui concerne l’agriculture, la réponse à la question a sans doute été fournie par les économistes qui, vers 1800, s’interrogèrent sur les causes de l’excellence de l’agriculture flamande1. Tous invoquèrent la multiplicité des villes, qui fournissaient en abondance fumiers et débouchés, qui sans cesse demandaient plus de grains. Ces facteurs durent jouer dès que la population des villes flamandes augmenta, c’est-à-dire dès 900, et ils ne firent ensuite que peser de plus en plus lourd, en particulier avec l’amélioration des moyens de communication, qui élargit démesurément la demande. Que l’on pense seulement à la dilatation du marché du blé.
6Cette agriculture fut capitaliste : elle associa des propriétaires détenteurs du capital foncier, des fermiers entrepreneurs possédant le capital circulant et le capital technique, et des salariés, les manouvriers, les ouvriers, les ouvrières. Cette triade n’apparaît pas, semble-t-il, avant 1200, mais l’esprit capitaliste a été repéré dès 1165 dans la région d’Hesdin, dès 1130 près de Saint-Omer. Nul doute par conséquent que la ville a bien été l’initiatrice du progrès agricole.
7On ne saurait en dire autant des secteurs secondaires et tertiaires où, paradoxalement, apparaît un possible retard de la ville. A l’époque franque les marchands frisons avaient été de purs ruraux2 ; de même Godric de Finchale vers 1100. Si on n’est pas pirennien on n’est pas obligé d’imaginer le « burgus » du Xe siècle fourmillant de « negociatores » et de caravanes. Pirenne était le premier à le savoir, qui n’a pas hésité à écrire que les « mercatores » n’étaient souvent que des artisans vendant leurs fabricats.
8Bref, il n’est pas prouvé que les villes aient été à l’origine de tous les progrès de l’économie d’échanges. Peut-être n’en furent-elles que les premiers fruits. Et il semble bien que la draperie flamande fut majoritairement rurale jusqu’aux abords de l’an 1200.
9Donc on peut se laisser aller à imaginer des villes du Xe et du XIe siècles assez somnolentes, avec des bourgeois vivant d’une vie à demi rurale sur leurs vastes « mansurae » de 18 ares et ne demandant d’autres privilèges que des pâtures, comme Saint-Omer en 1071. Mais passée cette date c’est le feu d’artifice des privilèges dont témoigne la charte de 1127, c’est l’explosion du commerce et bientôt celle du capitalisme commercial. Que s’est-il donc passé entre 1071 et 1127 ? On ne sait.
10L’historien a eu beau mesurer son enthousiasme devant les progrès économiques des villes flamandes, celles-ci n’en restent pas moins exceptionnelles par la vigueur avec laquelle elles s’arrachèrent à des débuts très humbles, voire ruraux, pour déboucher sur le commerce international. Il y aurait là de quoi désespérer les autres historiens, français par exemple, si on n’avait montré que la croissance d’une économie et d’un commerce régionaux, comme il y en eut un peu partout, furent en fait les véritables moteurs de la croissance urbaine. Il faut démythifier la « grande draperie de luxe » chère à Pirenne. Les villes flamandes furent d’abord des villes du blé plus que des villes du drap.
11Pour ce qui est du gouvernement des villes, l’apport principal de cette étude est d’avoir établi qu’il convient de rendre aux échevins urbains leur vraie fonction : ils n’étaient pas les administrateurs de la communauté urbaine, mais les juges du comte. Restent donc, pour administrer les villes, les jurés communaux, auxquels on a restitué leur importance et la généralité de leur diffusion. La commune permet aux villes flamandes de réintégrer le groupe des villes françaises. Elles le font avec toute leur sauvagerie, nonobstant trop de discours lénifiants : il faut le redire après Guibert de Nogent, la commune, ce fut la « conjuratio mutui adjutorii », le serment collectif d’auto-défense réciproque, la contre-violence à l’état pur, à Saint-Omer comme à Laon. Entre villes françaises et villes flamandes la différence fut peut-être de degré plus que de nature.
12En second lieu il convient de se demander quel rôle les villes jouèrent dans l’histoire de la Flandre.
13Cette Flandre fut d’abord un petit « pagus » (comté) dont le chef-lieu était Bruges. A partir de 879 les comtes en firent une « marche », comme dit le chroniqueur de Saint-Bertin, une principauté, comme disent aujourd’hui les historiens, qui à certains moments engloba Amiens et Montreuil. Après diverses péripéties la frontière fut ramenée, vers la fin du Xe siècle, sur la ligne de la Canche et de l’Authie. Dans cette stratégie de conquête les villes durent être des pions importants. On le sait pour Douai. Il est regrettable qu’on ne sache rien des origines de villes comme Hesdin, Saint-Pol ou Bapaume.
14De 1000 à 1050 l’expansion flamande se fit outre l’Escaut. Elle aboutit à la constitution d’une Flandre Impériale, c’est-à-dire tenue de l’Empereur (Alost, Audenarde). On dit que l’expansion s’arrêta là. Ce n’est pas tout à fait exact : de 1070 à 1169 elle continua vers le sud-est, vers Douai, Orchies et Bapaume3. Les villes, encore une fois, dominaient l’échiquier territorial.
15On l’a dit, les villes fondées vers 1070 eurent une fonction civile plus que militaire. Déjà la crise de la fin du Xe siècle avait été l’occasion de redéfinir le rôle des villes : celles-ci furent le centre des nouvelles châtellenies ; elles furent pourvues d’échevinages et de banlieues. Tôt ou tard elles formèrent le réseau de l’administration comtale. C’est là que se tinrent les bureaux du domaine comtal, là les magasins de grains (espiers) et de viande (lardiers), là les échiquiers pour les recettes en deniers. On en a les comptes dès 11874. S’y affairaient des notaires et des « renneurs » (« ratiocinatores » ou comptables) sous le haut contrôle du chancelier de Flandre.
16A l’époque franque la cellule de base de l’administration financière publique avait été le fisc, le grand domaine, tel, fameux entre tous, celui d’Annappes. Après 900, mais on ne sait pas quand exactement, sans doute après l’an Mil, la cellule de base fut la châtellenie et son chef-lieu, la ville.
17En troisième lieu les villes jouèrent un rôle politique de plus en plus autonome et, peut-être même, décisif, du moins au XIIe siècle.
18Lors de la crise de 1071, qui vit l’usurpation du comté par Robert I, la noblesse joua le premier rôle. Par exemple les « Audomarenses », les nobles de la région de Saint-Omer, prirent parti pour le comte légitime, Arnoul III, mais les bourgeois prirent celui de l’usurpateur. Ils en pâtirent : leur ville fut brûlée. En remerciement Robert I leur donna une pâture.
19Lors de la crise de 1127-1128 ouverte par le meurtre du comte Charles, le rôle des villes fut déterminant dans l’avènement de la maison d’Alsace. Seules, elles n’auraient sans doute rien pu faire, mais avec elles les nobles purent imposer leur candidat, Thierry d’Alsace. Depuis Pirenne il est de bon ton de célébrer les heureuses épousailles de ces comtes et de leurs villes. A. Verhulst vient de jeter le doute sur cette pieuse croyance en affirmant que Philippe d’Alsace avait supprimé les communes. Mais on a vu que pour Saint-Omer cette proposition est notoirement fausse ; pour les autres villes c’est une pure hypothèse, les lois de 1168-1177 ne citant même pas les mots commune et jurés. Et que dire de la charte d’Aire en 1188, celle de l’Amitié ?
20On ferait mieux de parler de rapports féodo-vassaliques. Quoi qu’en ait dit Pirenne, Saint-Omer fut bel et bien une vassale collective, et les autres villes de même. Ainsi fut institué un état de droit dont on ne dira jamais assez l’importance, et une réciprocité des droits et des devoirs qui, si on en mesure tous les effets à venir, n’est rien d’autre qu’une démocratie politique. Les laudateurs de la monarchie absolue et du jacobinisme ont abusivement vilipendé l’ordre féodal, qu’ils ont appelé désordre, mais on voit bien aujourd’hui que les nations européennes qui en ont hérité leur culture politique ont rallié sans problèmes le groupe des démocraties parlementaires, à la différence de celles à qui leur Histoire ne fournissait d’autre modèle de référence que l’absolutisme policier et le césaro-papisme.
21A la fin du XIIe siècle les villes furent des enjeux plus que des acteurs dans le conflit entre la Flandre et la couronne, entre Philippe d’Alsace et Philippe Auguste : celles du sud du comté furent cédées au roi.
22Reste la réflexion sur la ville : quelle place les villes flamandes tiennent-elles dans l’histoire urbaine ?
23Ville, c’est un concept. Plus grande sa compréhension, plus limitée son extension, et inversement. Les villes flamandes sont relativement peu nombreuses, mais leur portrait robot est relativement riche. Si on parle de la ville en général, l’extension est illimitée, mais le sens se réduit à presque rien, comme il se voit par les définitions que les penseurs antiques ont données du phénomène urbain.
24Pour Cicéron les villes, c’étaient d’une part ces rassemblements d’hommes qui formèrent ce qu’on appelle des cités (« tum conventicula hominum quae postea civitates nominata sunt »), d’autre part des maisons jointives constituant ce que nous appelons un paysage Urbain (« tum domicilia conjuncta quas urbes dicimus »). La distinction fut reprise par Isidore de Séville, l’instituteur du moyen âge : « urbs ipsa, dit-il, moenia sunt, civitates autem non saxa sed habitatores vocantur », la ville elle-même, ce sont les remparts, mais ce qu’on appelle cité, ce ne sont pas les pierres, ce sont les habitants.
25Les pierres mortes et les pierres vives : ce sont hommes, disait Rabelais. La distinction reste d’actualité. Elle s’adresse d’abord aux urbanistes et aux architectes qui élèvent d’orgueilleuses tours de béton sans se soucier des petits voyous qui, à leurs pieds, incendieront les voitures. Elle s’adresse aussi aux archéologues qui auraient tendance à privilégier les murs en négligeant les hommes ou qui, cas extrême, récusent le témoignage de la plume à cause de celui de la pelle, jusqu’à écrire, pour Lille en l’occurrence, que le marché et l’église du XIe siècle ne pouvaient pas se trouver sur la Grand Place, celle-ci ayant été sous les eaux jusqu’au XIVe siècle. Comme toutes les jeunes sciences l’archéologie est volontiers arrogante, mais elle est résistible.
26Enfin il faut convenir que les villages, eux aussi, sont des pierres et des hommes. Où gît la différence ?
27On pense alors à saint Augustin disant « civitas nihil aliud est quam hominum multitudo societatis vinculo adunati », la ville n’est rien d’autre qu’une multitude d’hommes unifiés par le lien social. La ville, donc, une société ? S’il avait connu Tönnies, l’évêque d’Hippone l’aurait opposée au village, qui est une communauté. On sent bien la différence : d’un côté une société mécanique, artificielle et froide, de l’autre une communauté organique, vivante et chaude. Mais c’est là compter sans le voisinage, qui était une communauté de fait, et surtout sans la commune jurée, qui fut une communauté de droit, et combien totalitaire.
28La question reste donc posée : entre la ville et le village, où gît la différence ? Il n’y va de rien de moins que de la définition de la ville médiévale. Ce n’est pas ici le lieu où examiner les théories professées par tant et de si beaux esprits, car elles ont toutes trébuché sur l’obstacle des faits, mais la sociologie vient au secours de l’histoire.
29Dans une étude classique, qui fait encore autorité, Raymond Maunier a proposé de distinguer des établissements simples ne comportant qu’un groupe social, tels la famille, le hameau, le village, et les sociétés complexes qui en comportent plusieurs, les unes sans base locale définie (clan, Eglise), les autres ayant une base locale définie (nation, province, ville). La ville serait donc « une société complexe dont la base géographique est particulièrement restreinte relativement à son volume, ou dont l’élément territorial est en quantité relativement faible par rapport à celle de ses éléments humains »5.
30Les deux caractères constitutifs de l’urbanité seraient donc la complexité de la société et la concentration de l’habitat, poussés tous deux à un haut degré. La ville n’est jamais que plus complexe et plus concentrée que les villages voisins. C’est pourquoi il est souvent difficile de faire le départ entre les deux sortes d’agglomérations. C’est pourquoi ont échoué tous ceux qui ont essayé de distinguer la ville du village par un critère positif.
31Deux caractères, c’est un de trop. Que faire et que dire quand on a une population socialement complexe mais à l’habitat lâche, du type banlieue résidentielle, ou une population très homogène, mais à l’habitat très concentré, du type cité minière ? Faire appel au verdict des voisins et des contemporains : le langage commun ne ment pas.
32La triste, ou plutôt joyeuse vérité, c’est qu’entre la ville et le village il n’y a pas de différence de nature, mais seulement de degré, pas de différence qualitative avec des critères auxquels on réponde par oui ou par non, mais une différence quantitative appelant des réponses par plus ou moins, sans stratification évidente des plus et des moins : à partir de quel niveau peut-on parler de ville ? La réponse à cette question ne peut être qu’arbitraire, du moins pour le savant, car les contemporains n’hésitaient pas à parler de ville, par exemple pour Saint-Omer en 938 ou pour Bruges en 941. Ils avaient leurs propres critères, qu’il reste à identifier.
33Les historiens actuels, eux aussi, ont leurs critères, qui n’ont rien de mystérieux. Pour la plupart d’entre eux la ville se définit par des activités secondaires et tertiaires ; pour les pirenniens radicaux seuls comptent la production et le grand commerce, c’est-à-dire le commerce lointain des draps de luxe. Ce critère impérieux a permis à Verhulst d’identifier une douzaine de « cités » flamandes et mosanes et de laisser à l’indifférence les simples « villes ».
34On n’imitera pas ici cette espèce de prédestination puritaine et on commencera par réfléchir aux premières villes flamandes, lesquelles ne satisfont pas aux critères pirenniens. Pirenne croyait qu’elles avaient été fondées par des marchands au long cours, internationaux et nomades : pour lui, pas de problème. Les historiens ont perdu cette belle innocence et ils doivent affronter la redoutable question : qu’étaient les villes de 900 ?
35Les châteaux de 900 ne furent pas le produit d’un grand projet urbain mûrement concerté ; ce furent des réponses improvisées au défi normand et, manifestement, les sites où ils furent implantés n’étaient pas souvent promis à un brillant avenir urbain, du moins si on appelle villes les agglomérations dynamisées par le commerce lointain ou simplement local.
36Mais pourquoi réduire ainsi la fonction des villes ? Cantillon l’a bien dit : « L’assemblage de plusieurs riches propriétaires de terres, qui résident ensemble dans un même lieu, suffit pour former ce qu’on appelle une ville »6. Tel fut sans doute le cas des « municipia » et autres « civitates » que mentionnent les sources flamandes avant 900. Tel fut le cas de Saint-Omer après 900 : des moines, des chanoines et des guerriers avec une population induite d’artisans et peut-être de marchands. Il n’en fallait pas plus pour définir une ville et dès 938 Saint-Omer, n’en déplaise à Verhulst7, était une ville, une « urbs » administrée par un juge urbain (« praetor urbanus »).
37A cette date la différenciation socio-professionnelle était déjà forte, mais l’habitat était lâche. Les guerriers avaient des fiefs, dont parle la charte de 1127, c’est-à-dire de ces mottes et de ces cours qu’on retrouve par la suite ; les autres avaient de vastes masures de 18 ares. Ce sont la croissance démographique et surtout l’industrialisation qui devaient créer ce paysage de fourmilière qu’on peut observer au XIIIe siècle. Le paysage urbain de 938 était donc assez rural ; d’ailleurs les premiers privilèges des bourgeois concernèrent les pâtures et le pâturage. Sans aucun doute, c’est la diversité socio-professionnelle qui a permis d’appeler « urbs » Saint-Omer. Il dut en être de même à Aire et, on l’a vu, l’hôpital lillois de Saint-Sauveur, qui fut fondé vers 1215, avait tout d’une grosse ferme8.
38Puis l’évolution se précipita, non pas à cause d’une quelconque révolution, simplement parce que la progression était géométrique (exponentielle, diront certains) et non arithmétique.
39Orose écrivit vers 400 que les bourgs étaient des hameaux frontaliers (« habitacula constituta per limitem »). C’étaient, sur la frontière de l’Empire, des postes de traite plus ou moins fortifiés dont les habitants étaient appelés « burgarii » (bourgeois). Le mot « burgus » se répandit petitement à l’époque franque pour désigner des agglomérations qui n’étaient ni des villages, ni des villes. En Flandre, vers 900, il se chargea d’un contenu juridique précis et le « burgensis » (bourgeois) devint le héros de la modernité triomphante. Même les habitants des villes qui n’étaient pas des bourgs furent appelés bourgeois.
40Quant à la commune des années 1100, elle enfanta la liberté politique, du moins pour le Tiers Etat.
41Telles furent les villes flamandes des années 900-1200.
Notes de bas de page
1 A. Derville, L’agriculture du Nord au moyen âge (Artois, Cambrésis, Flandre Wallonne), 1999, p. 308-314.
2 S. Lebecq, Marchands et navigateurs frisons du haut moyen âge, 1983.
3 A. Derville, « Histoire et géographie administratives de la Pévèle et des régions voisines de 850 à 1150 », Revue du Nord 75, 1993, p. 795-808.
4 A. Verhulst et M. Gysseling, Le compte général de 1187 connu sous le nom de Gros Brief et les institutions financières du comté de Flandre au XIIe siècle, 1962.
5 R. Maunier, L’origine et la fonction économique des villes. Etude de morphologie sociale, 1910, p. 44.
6 R. Cantillon, Essai sur la nature du commerce en général, 1997, p. 9.
7 « Urbanus » serait « ambigu » ; « urbs » signifierait « fortification », A. Verhulst, The Rise of Cities in northwest Europe, p. 94.
8 A. Derville, « Vivre à l'hôpital Saint-Sauveur de Lille (1285-1471), Bijdragen tôt de Geschiedenis 1998, p. 161-169q.
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