Conclusion
p. 389-395
Texte intégral
1Les trois journées de ce colloque, fécondes en aperçus neufs et inédits, s’inscrivent dans une continuité historiographique, dont l’évocation est un préalable nécessaire pour cerner l’originalité de nos travaux.
2Le nom de Victor Nguyen, trop tôt disparu, s’impose encore à qui tente un bilan des études maurrassiennes, depuis l’article pionnier qu’il avait donné à la Revue d’histoire moderne et contemporaine1 jusqu’à son maître-livre, posthume, Aux origines de l’Action Française, Intelligence et politique à l’aube du XXe siècle (Fayard, 1991), véritable somme dont la vigueur et l’acharnement conjugués de Pierre Chaunu et de René Rancœur ont permis la publication. Victor Nguyen avait été l’artisan des premiers colloques maurrassiens, volontairement tenus dans la ville d’Aix-en-Provence, en mémoire du lieu où Charles Maurras avait fait ses études secondaires et vécu ses premiers émois de jeune intellectuel. Trop méconnus, peu diffusés, (deux d’entre eux n’ont pas été publiés2), ces colloques avaient ouvert la voie, au seuil des années 1970, aux travaux universitaires. Au nom de Victor Nguyen doit être associé celui de Pierre Guiral, professeur d’histoire contemporaine à l’université d’Aix-en-Provence, qui avait appuyé et encouragé les initiatives de son élève et disciple3.
3Encore artisanaux, pourrait-on dire, ces colloques avaient revêtu un triple aspect, que l’on pourrait résumer en parlant d’une proximité physique avec l’école maurrassienne : d’abord, en raison de l’apport de témoins, - encore proches de l’école maurrassienne - dont ils avaient plus ou moins partagé les combats et les aspirations ; ensuite, grâce à la présence de personnalités venues d’autres pays, soit elles-mêmes issues des milieux maurrassiens, soit étudiants ou professeurs d’universités, qui ouvraient la voie, après Eugen Weber4, aux études consacrées au rayonnement extérieur de l’Action française5. Victor Nguyen avait réussi, non sans tensions, à associer fidélité du souvenir et ouverture scientifique en raison de l’autorité dont il jouissait dans les deux milieux ; enfin, troisième atout, le cadre, Aix-en-Provence, où, répétons-le, Maurras avait noué des amitiés plus ou moins durables : amis d’enfance dont la fidélité est demeurée intacte, futurs prêtres comme Joseph Sabatier et Léon Boulat, ou compagnons de poésie et de rêve, comme René de Saint-Pons et Célestin Signoret ; amitiés nouées lors des études secondaires au collège du Sacré-Cœur, dont, entre autres, celle d’Henri Bremond, de quatre ans son aîné, qui devait devenir un adversaire ; ville où il a également entretenu une amitié avec ses professeurs, dont deux ecclésiastiques, les abbés Jean-Baptiste Penon et Félix Guillibert.
4Ces témoins apportaient leur connaissance proche, voire intime, de Maurras : fidèles du Félibrige, disciples de Mistral ; intellectuels, universitaires, tels Jacques Vier ou Henri Rambaud. Ce dernier, parfait connaisseur de l’œuvre de Maurras, esprit fin et subtil, sensible au poète, en déclinait inépuisablement les richesses et les redoutables complexités6. Des universitaires étrangers, dont, entre autres, Grace Davie, Michael Sutton, ici présent7, Maurilio Guasco, ont enrichi le colloque de 19768. Chaque colloque était l’occasion d’une visite à Martigues, à la bastide du chemin de Paradis, où avait vécu Maurras et où s’offrait aux curieux sa riche bibliothèque9.
5Vingt et une années se sont écoulées depuis la publication du cinquième colloque consacré à la condamnation romaine, vingt et une années au cours desquelles les travaux, les problématiques, l’historiographie ont connu un profond renouvellement. Comme toujours, les sympathisants d’Action française y contribuent : le récent livre de Stéphane Giocanti, Maurras, Le chaos et l’ordre, précédé de François Huguenin, A l’école de l’Action française. Un siècle de vie intellectuelle, de Cher Maître, Lettres à Charles Maurras, et de Dominique Decherf, Bainville, L’intelligence de l’histoire, sans oublier les travaux d’Yves Chiron10 ni omettre l’éclosion en 1991 et jusqu’à 1994 de la revue Réaction, dirigée par de jeunes maurrassiens ; tous poursuivent une tradition riche de diversité. Le trimestriel royaliste Les Epées, orné d’une citation de Pierre Boutang11, s’inscrit dans la même veine. Il convient de mentionner aussi les travaux sur Philippe Ariès12, Xavier Vallat13 et Pierre Boutang14, qui apportent un nouveau souffle.
6Ainsi le présent colloque s’inscrit-il à la fois dans une continuité et dans une historiographie en plein renouvellement. De ce renouvellement attestent tout autant l’apport d’une génération d’historiens, dégagée par leur jeunesse du poids des polémiques antérieures, que l’angle d’attaque neuf et inédit suggéré par une historiographie renouvelée et soucieuse d’associer étroitement « culture, société et politique ». N’est-ce pas là restituer à la ligue d’Action française sa véritable dimension historique, et mieux cerner cet « extraordinaire révélateur » social (Jean-Marie Mayeur) qu’est l’histoire du mouvement ? N’est-ce pas aider à pénétrer la double identité de Maurras, à la fois théoricien du politique, qui entre de plein droit dans l’histoire des idées politiques, mais aussi poète et esthète qui a tant séduit et fasciné ces jeunes intellectuels de vingt ans, assidus, au seuil des années 1930, aux conférences présidées par le « Maître », rue Saint-André-des-Arts. Il faut relire le portrait que nous a donné Raoul Girardet15, sans négliger le beau plaidoyer que Maurras a laissé de son propre maître d’écriture et de vie, Anatole France16.
7Ce colloque aura permis – et le fait doit être souligné et tenu pour fructueux – de susciter des débats animés, riches, et courtois : il convient de remercier les participants qui ont suivi ce colloque de bout en bout, l’ont rendu vivant et intéressant par la qualité de leurs interventions et de leurs questions. Les héritiers et les fidèles de Charles Maurras ont assuré la continuité d’une mémoire collective qui a contribué à nourrir et à approfondir nos réflexions. Nous avons pu parler sereinement de Maurras et de son œuvre. Quand la frontière est nettement marquée entre les parts respectives de la mémoire et de l’histoire, le débat est possible pour le plus grand profit de l’une et de l’autre.
8Ce colloque est venu à son heure : sans prétendre en épuiser la richesse, quelques traits peuvent être relevés et quelques questions formulées. On a d’abord observé et confirmé, au fur et à mesure de l’avancement de nos travaux la distance entre une image d’hégémonie, de force du mouvement d’Action française, et la réalité plus floue de l’emprise exercée sur les individus. On retrouve ici ce que l’étude du processus de la condamnation de l’Action française suggérait : l’audience et le poids du maurrassisme dans les milieux catholiques avaient été surestimés. La confrontation - analysée ici - avec un tout autre secteur, celui des réalités du monde professionnel - confirme le décalage avec « le pays réel ».
9Autre confirmation d’importance : celle des phases réelles du poids et de l’influence exercées par la ligue d’Action française au cours de sa trajectoire historique. Comme l’avait très tôt aperçu Pierre Nora, c’est la période des années qui précèdent la Première Guerre mondiale qui est celle de la véritable effervescence intellectuelle, alors que la force et l’assurance manifestées au cours des années 1920 contrastent avec une moindre créativité, tandis que le crépuscule des années 1930, entrecoupé de brefs éclairs, sonne l’heure d’un immobilisme, que la répétition de la formule « politique d’abord », accentue, créant un vide rempli par d’autres.
10Parmi les apports de ces journées, le thème – pourtant souvent relevé - des relations que l’Action française entretient avec l’histoire a été éclairé et même renouvelé. C’est une richesse de ce colloque que d’avoir remis en perspective et situé l’irruption maurrassienne dans la longue durée de la pensée traditionaliste de la Contre-Révolution. Philippe Boutry et Christian Amalvi nous ont invités à de fécondes relectures de cette histoire et à une réévaluation d’historiens, comme Frantz Funck-Brentano ou Pierre Gaxotte.
11Autre singularité et détour complexe de l’histoire propre à aider à découvrir les mille chemins des influences et de leur complexité contrastée, l’analyse très neuve que nous a donnée Catherine Nicault de la correspondance entre Lucien Moreau et Edmond Fleg, qui contribue paradoxalement à affermir ce dernier dans son nationalisme juif.
12Enfin, malgré les nombreux éclairages et les études approfondies, il reste que la diversité des implantations régionales de la ligue, tout comme l’extrême complexité des enracinements géographiques, témoigne de la difficulté confirmée de s’en tenir à des explications sommaires. Si la grande ville est un lieu privilégié d’enracinement, en raison du nombre et de la circulation des idées et de la presse, le monde de la province est plus complexe dans sa réceptivité plus ou moins souple. Les pérégrinations de Dom Besse, au début du siècle, avaient montré comment le dynamisme du bénédictin, en quête des survivances du vieux parti royaliste, avaient compté dans la création des premières sections provinciales (Poitiers, Amiens, Besançon). La diversité des adhésions confirme la fluidité de ce royalisme conservateur de province : légitimisme libéral à Marseille, légitimisme de Blanc du Midi en Bas-Languedoc, populaire, et éloigné de tout « royalisme de salon »17, dont l’incarnation la plus typique est la figure - nuancée et fort complexe - du cardinal de Cabrières. Royaliste traditionnel, mais capable de prendre du recul, son compatriote de Montpellier, Henri de Rodez-Bénavent, élu député dans la Chambre du Bloc national en 1919, est proche.
13Certes les pays de chrétienté constituent des foyers d’accueil privilégiés pour l’Action française, surtout s’ils sont soumis à des rivalités et des oppositions venant de modérés catholiques, issus de l’Action libérale ou, à plus forte raison, d’adversaires laïcs ou radicaux. En Bretagne le légitimisme rural de châtelains, en butte à l’opposition d’abbés démocrates regroupés autour de L’Ouest-Eclair, trouve dans L’Action française l’armature nécessaire à la défense d’un ordre social, appuyé sur le catholicisme intransigeant. C’est sur ces familles d’Action française que s’appuie l’archevêque de Rennes, Mgr Charost.
14Eugen Weber n’avait pas tort lorsqu’il invitait les historiens à rechercher dans les châteaux les archives des familles d’Action française. La tâche est difficile. Il n’empêche que, pour pénétrer la réalité des attachements, voire même des aliénations, l’entrée dans le cœur des familles dévoilerait peut-être l’énigme d’une singulière fidélité : tenter de décrire la transmission d’un mode de vie, de saisir des sensibilités, des réactions et des non-dits, liés à un patrimoine idéologique que les générations ont pu, chemin faisant, infléchir, voilà qui pourrait donner lieu à l’analyse historique de cas limités, mais riches de potentialités. Peut-être découvrirait-on les traces d’une tradition janséniste, associée plus tard à des courants gallicans. Les dynasties d’Action française n’ont pas disparu et la ferveur avec laquelle elles entretiennent le flambeau, et se dévouent à sa survivance, relèvent de facteurs dont il faudrait analyser la nature, en associant historiens, sociologues, psychanalystes, autant qu’anthropologues. Une telle analyse - difficile à mener - pourrait conduire à une typologie de quelques dynasties d’Action française. Leur identification serait précieuse pour l’intelligibilité d’un phénomène, qui est loin de se réduire au seul domaine politique.
15C’est ainsi qu’on touche à la question fondamentale – si souvent abordée, et toujours énigmatique – de la réalité de l’influence exercée par Maurras et l’Action française. Qu’est-ce qu’être maurrassien et jusqu’à quel degré le devient-on ? C’est poser, entre autres, la question de l’incompréhension et du refus de la condamnation pontificale : pourquoi demander à des catholiques, fidèles à l’Eglise et ligueurs du mouvement, de choisir entre deux fidélités ? La plupart des insoumis affirment ne jamais avoir lu les œuvres de Maurras et ne pas se reconnaître dans les mises en garde pontificales. Mais c’est que le maurrassisme est devenu une seconde nature, qui exclut toute interrogation. Nul, parmi les philosophes catholiques, n’a mieux décrit le phénomène et la profondeur de l’aliénation que Joseph Vialatoux dans les pages où il explique, en catholique, comment la doctrine et les mots du christianisme subissent peu à peu une insensible et complète déviation, qui peut conduire jusqu’à la trahison18.
16Certes, il faut se garder des extrêmes. Il y a mille façons d’adhérer au maurrassisme, comme il y a aussi mille façons de quitter l’Action française. On a observé, à propos des dissidents, l’extrême diversité des paramètres d’explication : la psychologie, mais aussi la date d’entrée, c’est-à-dire l’appartenance générationnelle, les fonctions exercées, l’aptitude à la longévité. Les critères se conjuguent. L’influence peut aussi être superficielle. Le rôle de l’historien est extrêmement complexe. Le domaine n’est pas celui du quantifiable et, comme l’observe Olivier Dard, la statistique atteint sa limite. C’est ici que le terme d’imprégnation sonne plus juste. L’Action française se coule dans la pensée traditionaliste, mais elle en suggère une lecture autre, impose un autre ton, où assurance, certitude et science se conjuguent. C’est qu’il y a une orthodoxie, un dogmatisme maurrassien qui assènent, tranchent et ne supportent pas la contradiction. Faut-il aller jusqu’à appliquer au maurrassisme le jugement de Raymond Aron sur le régime communiste ? « L’idéologie soviétique étant par définition scientifiquement vraie, toute critique de cette idéologie devient, par définition, mensongère »19. La remarque s’applique à certaines des affirmations péremptoires de la ligue nationaliste, dictées par les conclusions proférées au nom de l’« empirisme organisateur ». C’est un fait que les questions posées fortement par Maurras, dès L’Enquête sur la Monarchie, et relayées quotidiennement par L’Action française, ont constitué un « champ structurant », c’est-à-dire imposant ses questions et orientant les réponses.
17Les questions soulevées au cours de ces journées constituent une étape qui doit être suivie de prolongements. D’autres colloques annoncés touchent à la vie littéraire et à d’autres sujets. Les sources ne manquent pas. Outre les archives Charles Maurras, très heureusement déposées dans la série Archives privées (AP) des Archives nationales, et encore peu explorées, il reste cet « océan » (René Rémond) que constitue la lecture de L’Action française quotidienne, avec ses diverses rubriques : Chronique littéraire d’Orion, chronique philosophique, parfois tenue par Criton-Maurras, chronique musicale et chronique de cinéma de Lucien Rebatet, et jusqu’à la chronique mondaine où des prêtres, inoccupés l’été, proposent leurs services aux familles aristocratiques en villégiature d’été. Les listes de souscription si fréquentes et si longues constituent une source immense pour la sociologie des adhésions. Les périodiques de province, d’inspiration d’Action française, qui monnayent au niveau local l’idéologie nationaliste constituent un autre champ d’exploration : La Nouvelle Guyenne, Le Mémorial des Pyrénées, L’Express du Midi, Le Midi Royaliste, L’Eclair, La Gazette de l’Ouest, Le Nouvelliste de Bretagne…
18Pour compléter les recherches, deux vœux peuvent être émis : celui de voir rééditer les Œuvres complètes de Maurras, d’une part, et celui – moins ambitieux, mais non négligeable pour l’intelligence des influences maurrassiennes – de souhaiter la mise à la disposition des chercheurs du catalogue complet de la bibliothèque de Maurras, rassemblée dans la maison du Chemin de Paradis à Martigues, actuellement déposée au Musée Ziem. Précieux catalogue des livres reçus et lus par Maurras, parfois dédicacés et riches de réflexions et de commentaires.
19Au terme de ces journées, un devoir s’impose, celui de remercier tous ceux grâce auxquels ce colloque a été une réussite exemplaire. Au premier rang, Jean-François Sirinelli, directeur du Centre d’histoire de Sciences Po de l’Institut d’études politiques de Paris, qui, en mettant aimablement les locaux du Centre à la disposition des participants français et étrangers, a permis au colloque de se développer dans les meilleures conditions. Nous ne saurions omettre d’exprimer toute notre reconnaissance au secrétariat du Centre d’histoire de Sciences Po, assuré avec tant d’efficacité et de courtoisie par Carole Gautier et Véronique Odul, ainsi qu’au Comité d’histoire parlementaire et politique que préside Jean Garrigues et à l’Institut de recherches historiques du Septentrion (Lille III).
20Ce colloque doit beaucoup à l’active diligence et à la constante présence de Michel Leymarie ; c’est lui qui a pris l’initiative de ce colloque et qui en a été, d’un bout à l’autre, le maître d’œuvre et la cheville ouvrière. Nous ne saurions trop le remercier. Dans la dette contractée à l’égard de ceux qui en ont permis le succès, notre devoir n’est-il pas de citer - et en lettres d’or - le nom de René Rémond ? N’est-ce pas lui qui avait accepté, dès l’origine, d’y être associé, d’y être présent du début jusqu’à la fin, comme il en avait coutume, et d’en tirer les conclusions ? N’avait-il pas suivi la préparation de nos travaux et dispensé, à sa manière toujours suggestive, ses conseils et ses avis, lors des étapes de son élaboration ? A la veille même de son ouverture, déplorant de devoir se dédire, il avait encore manifesté de vive voix tout l’intérêt qu’il y prenait. Ce colloque aura été un des centres d’intérêt de ses derniers jours. Il nous est agréable, en redisant notre immense dette de gratitude, de saluer en René Rémond le père de ce colloque.
Notes de bas de page
1 « Situation des études maurrassiennes : contribution à l’étude de la presse et des mentalités », Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome XVIII, octobre-décembre 1971, p. 503-538.
2 « Les influences maurrassiennes », Sixième colloque Maurras, Aix-en-Provence, 7, 8 et 9 avril 1980 et « Légitimisme et légitimistes en France au temps du comte de Chambord », Septième colloque Maurras, Aix-en-Provence, 4, 5 et 6 avril 1983.
3 Hommes, Idées, Journaux, Mélanges en l’honneur de Pierre Guiral, Etudes réunies par Jean Antoine Gili et Ralph Schor, Paris, Publications de la Sorbonne, 1988.
4 L’Action française, « Les amis étrangers », Paris, Stock, 1962, p. 525-547.
5 L’Action française et l’étranger, Usages, réseaux et représentations de la droite nationaliste française, Paris, L’Harmattan, 2001, Catherine Pomeyrols et Claude Hauser, éditeurs. Signalons aussi la thèse de Charles-Philippe Courtois, Trois mouvements intellectuels québécois et leurs relations françaises : L’Action française, « La Relève » et « La Nation » (1917-1939), Centre d’histoire de l’Europe au XXe siècle, IEP de Paris, Département d’histoire de l’université du Québec à Montréal, octobre 2007.
6 Ainsi de ce passage d’Anthinéa, Paris, Honoré et Edouard Champion, 1920, p. 217-245 : « L’étang de Marthe et les hauteurs d’Aristarchè », dont il soulignait le caractère autobiographique, ou plutôt, si le terme appartenait au vocabulaire maurrassien, « existentiel ».
7 Auteur de l’excellent Charles Maurras et les catholiques français, 1890-1914, Nationalisme et positivisme, Paris, Beauchesne, 1994.
8 « Réactions italiennes à la condamnation de l’Action française », Etudes maurrassiennes, 5, première partie, 1986, Centre Charles Maurras, Aix-en-Provence, p. 253-256.
9 On y trouve, entre autres, des livres dédicacés, dont un du général de Gaulle, La Discorde chez l’ennemi, avec cette dédicace : « A Charles Maurras, Respectueux hommage, 24 mars 1924, Charles de Gaulle, « Les lois désarmées tombent dans le mépris, les armes insoumises aux lois tombent dans l’anarchie (Cardinal de Retz) ».
10 Stéphane Giocanti, Maurras, Le chaos et l’ordre, Paris, Flammarion, 2006 ; François Huguenin, A l’école de l’Action française, Un siècle de vie intellectuelle, Paris, Jean-Claude Lattès, 1998 ; Cher Maître. Lettres à Charles Maurras, correspondance présentée par Pierre-Jean Deschodt, Paris, Editions de Bartillat, 1995 ; Dominique Decherf, Bainville, L’intelligence de l’histoire, Biographie, Paris, Editions de Bartillat, 2000 ; Yves Chiron, La Vie de Maurras, 2e édition, 1999, et son Bulletin Charles Maurras, Etudes. Documents. Notes critiques.
11 « Le droit du prince naît du besoin du peuple ».
12 Guillaume Gros, Philippe Ariès (1914-1984), un traditionaliste non conformiste. De l’Action française à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2008.
13 Laurent Joly, Xavier Vallat, Du nationalisme chrétien à l’antisémitisme d’Etat, 1891-1972, biographie, Paris, Grasset, 2001.
14 Pierre Boutang, Les dossiers H, Paris, L’Age d’Homme, 2002.
15 Raoul Girardet, Singulièrement libre. Entretiens, Paris, Librairie académique Perrin, 1990.
16 Charles Maurras, Maîtres et témoins de ma vie d’esprit, Paris, Flammarion, 1954, p. 171-227.
17 Gérard Cholvy, Le Cardinal de Cabrières (1830-1921), Paris, Cerf, 2007, p. 380.
18 La doctrine catholique et l’école de Maurras, Etude critique, cinquième édition augmentée, Chronique sociale de France, Lyon, 1927, 102 p.
19 « La détente après Helsinki », Le Figaro, 3-4 janvier 1976, dans Raymond Aron, Les articles du Figaro, tome III, Les Crises, 1965-1977, Présentation et notes par Georges-Henri Soutou, Paris, de Fallois, 1997, pp. 1617-1618.
Auteur
-
Jacques Prévotat
Professeur d’histoire contemporaine à l’université Charles de Gaulle Lille 3, membre de l’IRHIS (Institut de recherches historiques du Septentrion), est notamment l’auteur de Les catholiques et l’Action française (Paris, Fayard, 2001) et L’Action française (Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2004).
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