Chapitre X : Sortir du ghetto : les débuts de la Nation française
p. 169-176
Texte intégral
1) « La création d’un hebdo bien à nous »
1-1/Le départ d’Aspects de la France : le renouveau dans la continuité
1L’hebdomadaire la Nation française1 a été créé par une équipe dissidente d’Aspects de la France, ce qui pose la question du positionnement du nouveau journal par rapport à l’héritage maurrassien. Il n’est pas facile d’établir exactement les conditions dans lesquelles s’est effectuée cette dissidence. Selon Raoul Girardet, Pierre Boutang quitta Aspects de la France en novembre 1954, « mettant fin ainsi au profond différend qui l’opposait depuis longtemps à M. Maurice Pujo et à M. Georges Calzant »2. Philippe Ariès évoque aussi l’opposition de Pierre Boutang à la direction d’Aspects de la France3. C’est la mort du maître, en 1952, qui déclenche une série de tentatives de dissidences4. Cette rupture s’inscrit dans le projet d’un maurrassisme rénové. Pierre Boutang entraîna avec lui Michel Vivier, qui assura la rédaction en chef du nouvel hebdomadaire. Ils furent suivis par Henri Massis, Pierre Varillon, Jacques Navailles et d’autres collaborateurs d’Aspects, dont les jeunes Gilbert Comte et Michel Mourre. Les départs ne concernèrent donc pas seulement la jeune génération et finalement, Aspects de la France fonctionna comme une « école », un vivier de talents. Parmi les transfuges de la Vieille Maison, il faut également citer Marcel Justinien et Jean Madiran, qui avaient animé l’éphémère Indépendance française (1947-1950) qui fusionna avec Aspects de la France en 1950.
2L’entreprise de Pierre Boutang bénéficia du soutien de l’un des maîtres de Philippe Ariès dans l’après-guerre : « Daniel Halévy, qui nous aimait bien, accepta de nous parrainer et présida la réunion de lancement où nous avons annoncé la création d’un hebdo bien à nous […]5. De nombreux collaborateurs de la Nation française sont des proches du salon Halévy, comme le philosophe Gabriel Marcel, fidèle du Comte de Paris, René Gillouin, ou encore l’historien des dynasties bourgeoises Emmanuel Beau de Loménie et Pierre Andreu. L’équipe rédactionnelle doit beaucoup dans l’ensemble aux solidarités nées dans le contexte de l’Épuration autour de Paroles françaises et bien sûr à l’Occupation. Outre René Gillouin et Gustave Thibon, doctrinaires de la Révolution nationale, il faut ajouter Pierre Andreu, Philippe Ariès et François Léger, ou encore Jérôme Carcopino, Jean Madiran, Henri Massis, Henri Pourrat, Louis Salleron et le général Weygand. La plupart luttèrent contre « le résistencialisme » et militèrent contre l’Épuration. À leurs côtés, mais en minorité, se trouvent Jules Monnerot et le colonel Rémy « représentants d’une Résistance très authentiquement gaulliste »6.
3À ces groupes, vinrent se joindre quelques représentants de la « Jeune droite » littéraire dont Antoine Blondin, Michel Braspart, Roger Nimier et Louis Pauwels. Il s’agit de quatre jeunes romanciers dont les trois premiers sont très proches de la mouvance maurrassienne. Le romancier Antoine Blondin (1922-1991) collabora à Paroles françaises, et à Aspects de la France. Michel Braspart n’est autre que Roland Laudenbach (1921-1991), patron des éditions de la Table Ronde, issu lui aussi de l’Action française. Roger Nimier (1925-1962) s’illustra par un essai, Le Grand d’Espagne (1950), dans lequel, orphelin de Charles Maurras, il établit un dialogue avec Georges Bernanos.
4Cette « jeune droite littéraire », que le romancier Bernard Frank avait surnommée les « Hussards »7 dans un article de décembre 1952 des Temps modernes, incarna dans l’après-guerre la résistance au « sartrisme » et de façon générale à la littérature engagée8. Ses représentants menèrent leur combat à la Table Ronde ou encore à Arts et à la Parisienne au nom d’un apolitisme qui ne résista guère à l’épreuve de la radicalisation du conflit algérien. Ils furent à l’origine d’un débat important sur la droite, au milieu des années cinquante, qui amena la Nation française alors naissante, à se positionner dans une phase où elle s’efforçait de se démarquer du trop encombrant « politique d’abord » d’Aspects de la France. Philippe Ariès et Pierre Boutang jouèrent un rôle important dans cette définition de ce qui se voulait être une nouvelle droite.
1-2) La renaissance de la « bande » : l’amitié d’abord
5Présent aux côtés de ses amis François Léger et Pierre Boutang à la première réunion publique organisée par la Nation française, Philippe Ariès ne peut s’empêcher d’évoquer l’Étudiant français, soulignant le rôle qu’un réseau d’amitiés comme celui qui s’était alors constitué autour de ce journal d’étudiants, peut jouer dans la société actuelle9. Vingt-cinq ans après cette déclaration, l’historien du dimanche reste nostalgique de cette idée, dont il fait l’une des clés de son engagement dans le nouvel hebdomadaire : « Cette communauté de groupe, la « bande », comme avait dit un jour Raoul Girardet à l’un de nos banquets, se transforma petit à petit en une société de pensée, grâce à la Nation française. »10 Avec le recul, Philippe Ariès reste persuadé que l’échec de leur petit groupe pèse encore sur la vie intellectuelle française d’aujourd’hui, créant un vide à droite11. Le caractère passionnel des choix politiques, à partir de 1961, ébranla la cohésion de la « bande ».
6En mai 1956, en vacances en Espagne, Philippe Ariès tombe gravement malade. Des complications pulmonaires le contraignent à cesser toute activité professionnelle et intellectuelle et à un séjour prolongé dans un sanatorium, près de Pau (Pyrénées-Atlantiques), jusqu’au début de l’année suivante. Cet exil forcé, loin de Paris, fut très mal vécu par Philippe Ariès et sa femme qui put toutefois le rejoindre à la fin de son séjour. Il confie à Gabriel Marcel souffrir de « l’isolement social », adouci pourtant chaque semaine par la lecture de la Nation française12 et par les lettres chaleureuses de ses amis, qui lui content par le détail les aventures de l’hebdomadaire.
2) Retour aux sources et horizons nouveaux
2-1) L’histoire comme un héritage politique
7En 1980, Philippe Ariès restait convaincu que leur tentative de rénovation du maurrassisme aurait pu ne pas échouer si les passions n’avaient pas réactivé les vieux démons : « Tout en restant fidèles à nos origines, à nos anciens, nous avions renoncé aux prétentions à l’orthodoxie, à l’intégrité doctrinale. »13 Quelle est la part de fidélité aux origines et la part de renouveau dans l’aventure de la Nation française qui, à la différence de nombreuses entreprises de presse d’extrême droite, ne fut pas un feu de paille ? Au moment de la création de la Nation française, la presse d’opposition nationale ouvertement antidémocratique se réduit à quelques titres dont les plus connus sont Aspects de la France, Écrits de Paris et Rivarol, hebdomadaire qui reprend le combat des épurés. Outre leur refus de la démocratie, tous se caractérisent par leur anticommunisme, deux chevaux de bataille que l’on retrouve dans les colonnes de la Nation française qui, si elle ne peut-être assimilée à une feuille d’extrême droite classique, n’en épouse pas moins son univers intellectuel.
8La fidélité à l’héritage maurrassien se traduit d’abord par la nécessité d’une réflexion sur un retour aux origines de l’Action française, c’est-à-dire à une période d’effervescence intellectuelle quand la doctrine du mouvement n’était pas encore figée. Ces déclarations d’intention furent suivies de manières diverses dans les colonnes du journal. Début 1956, Pierre Andreu, spécialiste de Georges Sorel, qui n’est pas issu de la tradition maurrassienne, écrit sur une page entière un article intitulé « Pour un anniversaire véritable des « Réflexions sur la violence » »14 qui est une tentative de renouer avec la tradition syndicale révolutionnaire du début du siècle qui parcourut l’Action française.
9Pour autant, le journal n’a pas liquidé toute trace de nostalgie à l’égard de ce que fut l’histoire engagée de l’Action française. La Deuxième Guerre mondiale occupe une place fondamentale dans le paysage intellectuel au moment de la guerre d’Algérie : « Plus d’une décennie après la fin du second conflit mondial, en effet, ses séquelles sont encore largement perceptibles dans ce paysage, où la droite est toujours tenue en lisière. »15 La Nation française, qui représente cette droite marginalisée, puise dans ces « séquelles » la matière d’une réflexion sur son identité. Au-delà du maurrassisme et de la monarchie, ce rapport à l’histoire soude la cohésion d’une équipe. Un esprit commémoratif parcourt les numéros de l’hebdomadaire qui ne manque jamais une occasion de rappeler pieusement les messes à la mémoire de Charles Maurras, du Maréchal Pétain ou de Louis XVI. Ce « rejeu » de la mémoire de la Deuxième Guerre mondiale permet de comprendre l’orientation polémiste des articles de Philippe Ariès, quand ses amis d’Esprit Public et les activistes de l’OAS furent recherchés par le pouvoir gaulliste : « […] avons-nous évité la guerre civile, écrivait alors l’historien, pour retomber dans les équivoques d’une deuxième épuration, moins de vingt ans après la première ? »16. La guerre d’Algérie renoue avec le syndrome de la guerre franco-française et, comme l’écrit l’historien Henri Rousso, la référence à l’histoire prend une autre dimension : « Elle n’est plus une simple réminiscence ou un anathème tactique. Elle opère comme un héritage politique. »17 L’histoire opéra d’autant plus comme un héritage politique, qu’à la Nation française, elle fut perçue comme tel dès le premier numéro. Elle est intimement liée à la nostalgie qui est la quête d’une unité perdue comme l’explique Raoul Girardet, dans un livre manifeste de la Nation française : « La nostalgie d’une unité perdue […] n’est autre sans doute que le sentiment tragique d’une légitimité disparue. »18
2-2) Dégager des voies nouvelles
10Si le poids de l’histoire ou de la relation au passé façonne la Nation française, le journal se veut ouvert sur le présent à défaut d’être moderne, terme qui séduit peu ses principaux collaborateurs.
11Pourtant l’organisation du journal doit beaucoup à l’Action française, tout au moins dans le libellé des rubriques jusque dans la mise sur pied, par Pierre Boutang, d’une sorte d’Institut de formation qui prend le nom de Centre d’Études nationales et dont la séance inaugurale se tint le 21 novembre 1956.
12Au-delà des concessions de taille à un lectorat de sympathisants de l’AF, la Nation française innove dans sa façon de poser les problèmes. Pour Philippe Ariès, qui se fait l’écho du Groupe de la Nation française qui a rédigé Écrits pour une renaissance, « c’est la civilisation qu’il fallait reprendre ou retrouver »19. Elle signifie, pour l’historien, le refus du « politique d’abord » dans les analyses de la société. S’il y eut consensus autour de la critique de la civilisation technique dans les colonnes du journal, les moyens de cette « renaissance » appelée par le Groupe de la Nation française n’apparaissent pas de façon très lisible, l’attachement à la monarchie constituant, semble-t-il, le seul dénominateur commun. Le grand débat qui parcourt la Nation française sur la droite, dès sa création, est révélateur de cette volonté d’échapper au « politique d’abord ». Philippe Ariès y prit une part d’autant plus active qu’il y vit sans doute un moyen de transposer les résultats de son travail d’historien, dans le champ plus large de la société dans le but d’établir un nouveau rapport avec la politique qui dépasserait le clivage gauche-droite.
3) Contourner le « politique d’abord » : « éveiller la renaissance d’un esprit nouveau »
13En 1956, dans un numéro spécial de La Parisienne sur la droite, son directeur Jacques Laurent et Pierre Boutang20 qui s’appuie sur ses réflexions avec Philippe Ariès, divergent dans leurs conclusions sur ce que pourrait être la droite. Le premier représente une droite littéraire qui se veut apolitique au nom de la liberté de création de l’écrivain à la suite du combat mené depuis 1945 contre la littérature engagée incarnée par Les Temps Modernes de Jean-Paul Sartre. Ce débat, impensable à Aspects de la France, trouve un écho important dans les colonnes de la Nation française avec Michel de Saint-Pierre21 et Louis Pauwels22 qui défendent les positions d’un Jacques Laurent. Il suscita la réaction de l’historien Michel Mourre, au nom de Pierre Boutang. Si Michel Mourre concède que la littérature engagée ne doit pas être une fin en soi, il se demande s’il ne vaudra pas mieux œuvrer avec « les préparateurs, les « définiteurs » du Poujade ou du « Monck » à venir […] »23. Ce débat, à la Nation française, exprimait un besoin fort de quitter les ornières de la politique et les clivages traditionnels.
14Philippe Ariès, comme Jacques Laurent, refuse que l’on classe un homme à droite ou à gauche en fonction de ce qu’il appelle dans un article, les « Litanies bêtes » : « Vous admirez l’œuvre française en Afrique : quel réactionnaire ! Vous regrettez l’absence de contacts humains entre Musulmans et Européens : quel progressiste ! »24. Il s’agit d’un exemple de ces litanies qui sont commandées par un réflexe conditionné. Cela dit, Philippe Ariès admet que, si les positions actuelles de droite et de gauche n’ont plus aucun sens, « les traditions, les anciennes passions, les conceptions du monde qui les ont inspirées à travers une chaîne d’intermédiaires déformants gardent leur valeur et méritent d’être à nouveau dégagées »25. C’est dans cette perspective, conclut-il, qu’il faut travailler et orienter les efforts en éveillant la renaissance d’un esprit nouveau qui serait « articulé sur les moeurs » dans les milieux devenus indifférents à la chose publique : « Régénérer d’anciennes traditions là où elles existent encore, confondues avec un conformisme absurde. »26 Cette volonté de nier le clivage droite/gauche n’a rien d’extraordinaire chez Philippe Ariès, qui a toujours refusé l’idée que la Révolution française aurait profondément bouleversé la société française.
15C’est dans cet esprit qu’il s’impliqua dans la publication et la promotion d’un ouvrage intitulé La Droite, cette inconnue (1963) dont l’auteur, Jean Jaélic, pseudonyme de Jean Elluin, est alors inconnu : « Jean Jaélic croit qu’il existe une nature de droite et une nature de gauche, qui ne coïncident guère avec les droites et les gauches historiques. »27 Ce qui l’enthousiasme est le fait que Jean Jaélic ait recherché ces natures de droite et de gauche dans l’histoire, la littérature, l’art et de façon générale dans la vie quotidienne : « Avec Jean Jaélic, écrit-il, quelques-uns préféreront les cheminements souterrains qui conduisent du monde proustien de l’enfance, des souvenirs, des petites choses élémentaires, aux empirismes de l’histoire […] »28.
16Il est impossible de donner un aperçu rapide de cet ouvrage singulier qui n’a pas de ligne directrice et qui, à force de vouloir dégager une définition originale et non conventionnelle de la droite par le tempérament, brouille l’objet même du propos. Si Philippe Ariès y voit un « mélange déconcertant d’ethnologie, de structuralisme (qui n’était pas encore à la mode), de poésie, de culture »29, la démarche très antidémocratique de Jean Jaëlic est souvent imprégnée par une approche gobinienne des élites, et verse souvent dans des analyses très déterministes.
17Philippe Ariès évoque le cheminement difficile de cet ouvrage, dans le maquis de l’édition : « Il se trouva pourtant un éditeur « engagé » pour s’intéresser à l’œuvre : Maurice Bardèche. Son choix m’a d’abord surpris, tant je l’imaginais étranger à ce climat de religion précieux jusqu’au scrupule, où se meut Jean Jaélic30. »31 A la fin des années vingt, Maurice Bardèche (1907-1998), agrégé de lettres, se lie à l’École normale supérieure, à Robert Brasillach dont il épousa la soeur et qu’il entreprit de réhabiliter après sa mort. Il rédige alors la Lettre à François Mauriac (1947), puis l’année suivante Nuremberg ou la Terre Promise qui, dans une perspective révisionniste, ancrent sa démarche dans la définition d’un néo-fascisme. Maurice Bardèche poursuivit ce travail doctrinal dans sa revue Défense de l’Occident (1952-1982), carrefour des intellectuels fascistes, qui est adossée à sa maison d’édition Les Sept Couleurs32. Philippe Ariès, qui se félicite que La Droite, cette inconnue ait pu susciter une telle rencontre entre Jean Jaélic et Maurice Bardèche, loue deux pensées à la marge qui sont, à ses yeux, un défi au conformisme : « M. Bardèche a perçu dans cette sensibilité exigeante, déchirée mais joyeuse un accent de son frère au col dégrafé. Sans doute a-t-il aussi reconnu la finesse et l’opportunité des arguments avancés avec nuance, à propos de valeurs comme celles de race (de « style du corps »), dévaluées tant par la sottise de leurs prosélytes, aux heures de triomphe ou de persécution, que par les interdits du conformisme officiel d’aujourd’hui. »33 L’intérêt de Philippe Ariès pour le livre de Jean Jaélic puise donc, une fois de plus, dans ce culte de la nostalgie et de la marginalité qui le rattachent à sa culture politique. Les mots qu’il utilise pour évoquer Robert Brasillach, sans le citer, traduisent la supériorité des sentiments sur les idées, tant il est évident que cet hommage indirect n’est pas un acte d’adhésion à ce que représente l’ancien rédacteur en chef de Je Suis Partout. Philippe Ariès assura ensuite la promotion de l’ouvrage, confessant avoir été probablement le seul avec Maurice Bardèche à aimer ce livre. L’énergie qu’il déploya tient à sa volonté de promouvoir une histoire non politique, non événementielle.
18Quand Gabriel Marcel, fin 1961, lui confie ce manuscrit, la « bande » des amis de la Nation française est déchirée par les conséquences de la scission d’anciens de l’hebdomadaire, partis fonder Esprit Public. Des mots de rupture très durs sont alors échangés. Philippe Ariès qui s’est engagé dans le combat politique est conscient, au fond de lui-même, de l’immense gâchis de cette nouvelle « invasion de la politique » dans le quotidien. Ne tente-t-il pas d’en conjurer les effets en promouvant l’œuvre de Jean Jaélic tout en restant au cœur du projet initial de la Nation française qui était de ne plus poser les problèmes en fonction du « politique d’abord » ?
Notes de bas de page
1 Cf. Patrick Louis, L’Hebdomadaire la Nation française 1955-1966, Doctorat d’État en Science Politique sous la dir. de Pierre Albert, Paris II, 1985.
2 Raoul Girardet, « L’Héritage de L’Action française », Revue française de Science Politique, oct.-déc. 1957 dans Pierre Andreu, Révoltes de l’esprit, Kimé, 1991, p. 156.
3 Philippe Ariès, Un Historien du dimanche, op. cit., p. 151.
4 Entretien avec Gilbert Comte le 16 avril 1999.
5 Philippe Ariès, Un Historien du dimanche, op. cit., p. 151.
6 Raoul Girardet, « L’Héritage de l’Action française », dans Pierre Andreu, Les Révoltes de l’esprit, op. cit., p. 157.
7 Bernard Frank, Grognards et Hussards, Le Dilettante, 1984 (réédition).
8 Cf. Guillaume Gros, « Itinéraire et postérité des « Hussards » (Nimier, Blondin, Laurent, Déon) : des écrivains engagés ou désengagés ? », dans Histoire et littérature au XXe siècle, recueil d’études offert à Jean Rives, préface de René Rémond, Editions Groupe de recherche en histoire immédiate, Toulouse, 2003, pp. 513-524.
9 « Le congrès et le dîner de la Nation française », La Nation française, no 24, 21 mars 1956, p. V.
10 Philippe Ariès, Un Historien du dimanche, op. cit., p. 164.
11 Ibid., p. 163.
12 Cf. lettre de Philippe Ariès à Gabriel Marcel le 27 octobre 1956 (Fonds Gabriel Marcel BNM). Philippe Ariès détaille ses problèmes de santé au philosophe qui s’inquiétait de ne plus avoir de ses nouvelles.
13 Philippe Ariès, Un Historien du dimanche, op. cit., p. 151.
14 Nation française, no 13, 4 janvier 1956, p. VI. Georges Sorel (1847-1922), théoricien du syndicalisme révolutionnaire est l’auteur de Réflexions sur la violence (1908).
15 Pascal Ory, Jean-François Sirinelli, Les Intellectuels en France de l’affaire Dreyfus à nos jours, Armand Colin, 1982, p. 190.
16 Philippe Ariès, « Les Réprouvés », Nation française, no 291, 3 mai 1961, p. 220.
17 Henri Rousso, Le syndrome de Vichy de 1944 à nos jours, Paris, Seuil, 1987, p. 96.
18 Raoul Girardet, « Préface », Écrits pour une renaissance par le Groupe de la Nation française dont Philippe Ariès, Pierre Andreu, Pierre Boutang, Étienne Bordagain, Jean Brune, François Léger, Jules Monnerot, Gustave Thibon, Plon, coll. « Tribune Libre », 1958. Cette préface non signée a été rédigée par Raoul Girardet.
19 Philippe Ariès, Un Historien du dimanche, op. cit., p. 150.
20 Pierre Boutang, « Bilan et avenir », La Parisienne, no 37, octobre 1956, p. 537.
21 Cf. Michel de Saint-Pierre, « Les Écrivains », Nation française, no 22, 7 mars 1956, p. I.
22 Cf. Louis Pauwels, « Faux Témoignage Chrétien ou l’Abominable Homme des Pièges », Nation française, no 23, 14 mars 1956.
23 Michel Mourre, « Les témoins qui se font égorger », Nation française, no 24, 21 mars 1956, p. II.
24 Philippe Ariès, « Litanies bêtes », Nation française, 29 mai 1957, p. 109.
25 Ibid., p. 110.
26 Ibid.
27 Philippe Ariès, « La Droite, cette inconnue », La Nation française, 15 janvier 1964, p. 385.
28 Ibid., p. 386.
29 Philippe Ariès, Un Historien du dimanche, op. cit., p. 152.
30 Celui-ci semble proche des milieux bénédictins.
31 Philippe Ariès, « La Droite, cette inconnue », op. cit., p. 384.
32 Cf. Maurice Bardèche, Souvenirs, Buchet-Chastel, 1990 ; voir aussi Ghislaine Debuissons, Itinéraire d’un intellectuel fasciste : Maurice Bardèche, thèse d’histoire soutenue à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, 1990.
33 Philippe Ariès, « La Droite, cette inconnue », op. cit., p. 384.
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