1 Moniteur universel, IIe trim. 1856, p. 1395.
2 M. Lejeune, Historique de la cathédrale de Chartres. Premier appendice concernant ses sinistres jusqu’au 4 juin 1836 inclusivement, Chartres, 1836, p. 7. L’assertion est contredite dans M.- J. Bulteau, Monographie de la cathédrale de Chartres, Chartres, t. II, 1888, p. 147. De telles décorations sont connues pour d’autres couvertures en plomb, telle celle de la cathédrale de Clermont-Ferrand, peinte de fleurs de lys en 1517 : « Paié a Pierre Huillard pour avoir paint des fleurs de lis de noir sur le plomb de la t[ou]r le 4 may 1517, 30 s. » : Arch. dép. Puy-de-Dôme : 1 G 165 – pièce n° 124. Sur la polychromie des toitures en général au Moyen Âge, voir F. Avril, « La polychromie des toitures médiévales d’après les témoignages des manuscrits à peintures », Monumental, 1996, p. 9-12. Sur la polychromie des toitures en plomb, voir A. Texier, J. Mayer, « Les plombs de couverture. Décors polychromes du XIIIe au XVIe siècle », Monumental, 2009, p. 108-110 et J. Mayer, « La décoration des couvertures du Moyen Âge au XXe siècle », Les couvertures métalliques, matériaux et techniques, Les cahiers de la section française de l’ICOMOS, 2000, p. 43-47.
3 J.-M. Bulteau, op. cit., t. I, 1887, p. 262, note 1.
4 Me S. Rouillard, Parthénie ou Histoire de la très-auguste et très-dévote église de Chartres, p. 5-6 cité dans J.-M. Bulteau, Description de la cathédrale de Chartres, Paris-Chartres, 1850, p. II.
5 Ce choix d’une couverture incombustible est défendu par L. Vitet dans un rapport lu à la Chambre des députés le 13 juin 1836, face à deux autres propositions : une charpente en bois recouverte de tuiles ou d’ardoises, ou recouverte de plomb. Mais L. Vitet souligne « qu’il n’y a qu’une légère différence de prix entre la couverture en plomb et la couverture incombustible. En effet, celle-ci est évaluée à 600 000 fr. et l’autre à 522 000 francs ; mais les données sur lesquelles repose cette dernière évaluation nous ont paru singulièrement arbitraires, et selon toute probabilité les prévisions seraient de beaucoup dépassées. Pour le comble en fer au contraire, ce danger n’est pas à craindre, car les constructeurs, pour éviter tout mécompte, ont pris pour base de leur estimation le prix du comble de la Madeleine, prix qui passe pour fort élevé. Or, le mètre superficiel du comble de l’église de la Madeleine est revenu à 100 francs. La couverture de la cathédrale de Chartres présente 5 148 mètres de surface, lesquels au prix de 100 fr. donnent 514 800 francs. En ajoutant à cette somme 85 200 francs pour les différences imprévues que la rapidité de travail, la forme aiguë du toit, la prise qu’il donne au vent, et la grande hauteur à laquelle les matériaux devront être élevés peuvent introduire dans la construction de ce comble, on est à peu près certain que l’évaluation de 600 000 francs ne sera pas dépassée. Ces diverses considérations ont fait penser à votre Commission que le comble en fer devait être préféré. » : Moniteur universel, 1836, IIe trim., p. 1423. Une couverture en zinc avait un temps été préférée à celle qui fut privilégiée, en cuivre. Cuivre qui, selon certains traités, aurait été le meilleur métal de couverture : A.-C. d’Avilier, Dictionnaire d’architecture civile et hydraulique et des arts qui en dépendent, Paris, 1755, p. 134 ; J.-L. Janvier, V. Biston, Nouveau manuel complet du mécanicien fontainier, Paris, 1840, p. 214. La basilique Saint-Denis dispose également d’une couverture en cuivre sur charpente en fer, mise en place à partir de 1844. Sur le procédé d’assemblage des feuilles de cuivre, sur châssis de fer, employé à Saint-Denis : L. Reynaud, Traité d’architecture, Paris, 1850, p. 497 et, en dernier lieu : J.-M. Leniaud, La basilique royale de Saint-Denis, Paris, 2012, p. 94-98.
6 E.-E. Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe s., Paris, t. VII, 1854-1868, art. « plomberie », p. 212.
7 L’édifice tel qu’il est figuré dans la célèbre enluminure de la cathédrale abritant Fulbert et ses fidèles (Chartres, Bibl. mun., nouv. Acq. 4, fol. 34 r°) présente un sanctuaire qui semble couvert de tables de plomb dont on reconnaît les ourlets latéraux. Toutefois, il convient d’appréhender avec précaution ces images considérées facilement comme « des documents directement lisibles, indépendamment de leur valeur emblématique » : D. Méhu, « Constructions de mots, de figures et de pierres. L’exemple de la cathédrale de Chartres au temps de Fulbert », Ad libros. Mélanges d’études médiévales, 2010, p. 83-104, ici p. 99-100 (bibliographie sélective des critiques concernant l’hypothèse d’une physionomie réelle de la cathédrale donnée par l’enluminure). Notons que X. Barral i Altet dir., Le paysage monumental de la France autour de l’An mil, Paris, 1987, p. 271-273 aborde l’image en question comme un projet et non comme une réalité.
8 M. Lejeune, op. cit., 1836, p. 7 d’après J.-B. Souchet.
9 Sur les textes évoquant cet incendie, voir J.-M. Bulteau, op. cit., 1850, p. 33.
10 Cl. Billot, « Note sur le plomb employé pour les toitures de la cathédrale de Chartres à la fin du Moyen Âge », Pierre et métal dans le bâtiment au Moyen Âge, dir. O. Chapelot et P. Benoit, 1985, p. 357-358 et, dans le présent ouvrage, la contribution de P. Benoit.
11 Arch. dép. Eure-et-Loir : G 156.
12 J.-M. Bulteau, op. cit., 1850, p. 460.
13 Arch. dép. Eure-et-Loir : G. 240.
14 Arch. dép. Eure-et-Loir : G 421.
15 Arch. dép. Eure-et-Loir : G 424.
16 Ce type de déprédation n’est pas l’apanage de Chartres dans les années 1790. On le retrouve à Clermont-Ferrand à la même époque : Clermont-Ferrand, Arch. dép. Puy-de-Dôme : 3 V 8, n° 2353 – Devis estimatif des travaux des grosses réparations à faire dans la cathédrale pour la restauration du comble et de la toiture, 25 janvier 1840.
17 Les étapes de la découverture sont colligées dans la Monographie de Bulteau, qui signale que le plomb est dans un premier temps ôté jusqu’au transept, pour un poids de 458 164 livres dont 375 692 sont envoyés à Paris (il fallait fournir matière à confectionner des balles de plomb pour défendre la France). Afin d’obvier au désastre lié à l’exposition des voûtes, plusieurs plans de sauvegarde sont proposés parmi lesquels l’établissement d’une nouvelle couverture en ardoise, la suppression de la charpente et la mise hors d’eau sous une plate-forme, ou le couvert des voûtes par une chemise de maçonnerie, les eaux devant être évacuées par des trous pratiqués dans l’épaisseur des murs. En l’absence de décision, l’enlèvement du plomb se poursuit.
18 A. M. P. Gilbert, Description historique de l’église cathédrale Notre-Dame de Chartres, Chartres, 1824, p. 53 ; J.-M. Bulteau, op. cit., t. I, 1887, p. 245-249.
19 A. M. P. Gilbert, op. cit., 1824, p. 53, note 1.
20 Arch. nat. : F19 7677 – Devis estimatif du 27 janvier 1829.
21 Ces nappes apparaissent horizontales sur d’anciens clichés et sur la maquette en plâtre de la cathédrale présentant cette dernière dans son état avant 1843 : Musée des Monuments français, Inv. 41. En 1726, 1 236 tables de plomb de 340 livres chacune sont posées et mesurent, d’après les textes, 3 pieds de haut sur 10 de long : Mercure de France dédié au roi, juin 1732, vol. 2, p. 1402 ; A. C. P. Gueffier Montjoye, Description historique des curiosités de l’église de Paris, Paris, 1763, p. 42 ; E.-E. Viollet-le-Duc et J.-B. Lassus, Projet de restauration de Notre-Dame de Paris, Paris, 1843, p. 19. Le nombre de tables et leur hauteur/largeur sous-entend leur orientation.
22 Arch. nat. : F19 7806 – Lettres de Madame veuve Durand du 13 septembre 1860, de Viollet-le-Duc du 26 avril 1860 et rapport de clôture des travaux du 14 juillet 1870.
23 Les tables de plomb de la couverture de la cathédrale de Reims apparaissent, antérieurement à la destruction de 1914, comme étant verticales au moins dès les restaurations entreprises sous l’égide de J.-J. Arveuf-Fransquin entre 1846 et 1860. Ainsi apparaissent-elles sur des dessins et gravures de 1857 et 1858 : Reims, bibl. mun., XI-VIa-01. Faîte de Notre-Dame de Reims. Vue prise du carillon par A. Dauzats, Voyages pittoresques et romantiques de l’ancienne France, Ch. Nodier et J. Taylor, Paris, 1857 ; ou Église cathédrale à Reims. Galerie du comble et lucarne par E. Leblan, L’architecture du Ve au XVIIe siècle et les arts qui en dépendent, J. Gaillhabaud, Paris, t. I, 1858, pl. 15.
24 Arras, musée des Beaux-arts, inv. 404. Triptyque du Miracle de la sainte Chandelle.
25 A. de Lagardette, L’art du plombier et du fontainier, Encyclopédie des Arts et Métiers, Paris, 1773, p. 507-508.
26 J.-F. Blondel, Cours d’architecture ou traité de la décoration, distribution et construction des bâtiments, t. VI, Paris, 1777, p. 351 et pl. CXXVIII, fig. 10.
27 Arch. nat. : F19 4544, art. 51. E.-E. Viollet-le-Duc, P. Mérimée, Rapport de conseils pour la restauration en 1849, 26 février 1849.
28 J. Rondelet, Traité théorique et pratique de l’art de bâtir, t. IV-2, Couverture, menuiserie, serrurerie, Paris, 1816, p. 406 ; A.-C. Quatremère de Quincy, Dictionnaire historique d’architecture, 1832, p. 484 ; L. Reynaud, op. cit., 1850, p. 493 ; Th. Chateau, Technologie du bâtiment ou étude complète des matériaux de toutes espèces employés dans l’art de bâtir, t. II, Paris, 1866, p. 300.
29 « On estime qu’il y a un avantage plus grand quant à la solidité à ne donner à ces travées que la largeur d’une ferme à l’autre comme […], moins les tables sont longues, moins elles travaillent. » : Arch. dép. Oise : 1 Q² 370 – État des réparations à faire à l’église cathédrale de Beauvais, juin 1790.
30 Arch. dép. Oise : 1 V 339 – Réparations à faire à la cathédrale de Beauvais [rapport et devis de Baron, architecte du département], 1821. Idem : 1 V 272 – Devis des réparations à faire à la toiture de la grande nef de la cathédrale de Beauvais, dressé par Landon, architecte du département, 25 août 1830.
31 A. de Lagardette, op. cit., 1773, p. 507 : « La largeur ordinaire de ces tables est de trois pieds sur douze pieds de longueur. On pourrait en faire de plus longues & de plus larges ; mais comme il en résulterait de grands inconvénients, comme cela est arrivé quelquefois, lorsque leur pesanteur ayant brisé leurs attaches, plusieurs tables sont tombées du haut de la couverture de l’église en-bas, c’est ce qui a engagé à les diminuer pour la sureté des ouvriers. »
32 Arch. nat. : F19 7677, pièce 214 – Devis des travaux de première urgence qui devront être exécutés dans le cours de l’année 1849. Arch. nat. : F19 7679, pièce n° 321 – Devis descriptif des travaux à faire à cet édifice concernant les combles des bas-côtés, 25 septembre 1847. Les plombs coulés doivent au plus faire 0,004 à 0,0045 m d’épaisseur.
33 C. Daly, Revue générale d’architecture, 1866, p. 105.
34 J. Savary des Bruslons, Dictionnaire universel de commerce, Genève, 1742, p. 256 ; J. Rondelet, op. cit., 1816, p. 406. Le plomb laminé est plus coûteux (1 fr. 20 cent.) que le plomb coulé en table (1 fr. 16 cent.) : J. Rondelet, Traité théorique de l’art de bâtir, t. IV-3, Paris, 1817, p. 138 ; C. Quatremère de Quincy, op. cit., 1832, p. 484 ; L. Reynaud, op. cit., 1850, p. 493 ; Th. Chateau, op. cit., 1866, p. 299.
35 C. Daly, op. cit., p. 212 ; C.-P. de Laboulaye, Complément du dictionnaire des Arts et manufacture, Paris, 1868, p. 429. Les tables de la nouvelle couverture de Notre-Dame de Paris ont une épaisseur de 0,00282 m soit 1,25 lignes.
36 C. Daly, op. cit., 1866, p. 214 et C.-P. de Laboulaye, op. cit., 1868, p. 429. Les lames de plomb ont 0,00338 m d’épaisseur, soit 1,5 lignes.
37 Arch. nat. : F19 7639 – Rapport de l’architecte diocésain L. Sauvageot sur les dépenses à faire, 1901. Méd. Arch. Pat. : dossier 1896 – Rapports de l’architecte diocésain H. Chaine sur les dépenses à faire, 1905-1908. Les dernières interventions pilotées par la DRAC Picardie, entre 2010 et 2012, ont respecté l’ancienne mise en œuvre.
38 J. Denfer, Architecture et construction civile. Couverture des édifices, 1893, p. 343. Arch. dioc. Clermont-Ferrand : 7 L 2 – Décompte des travaux exécutés en 1873 et 1874.
39 Il est apparu dans la manufacture de Boffrand. Plus fin et régulier, il n’a pas pour objet, alors, d’être employé en couverture ; il l’est seulement pour les canalisations, raccords et tuyaux A. Texier, intervention dans Les couvertures métalliques, matériaux et techniques, Les cahiers de la section française de l’ICOMOS, Paris, 2000, p. 102.
40 C. Daly, op. cit., 1866, p. 104.
41 J. Denfer, op. cit., Paris, 1893, p. 335.
42 E.-E. Viollet-le-Duc, op. cit., 1854-1868, p. 210.
43 A.-C. d’Avilier, op. cit., 1855, p. 134. J.-F. Blondel, op. cit., 1777, p. 338-339 donne les mérites du plomb laminé dans son application aux bâtiments.
44 C.-P. de Laboulaye, op. cit., 1868, p. 428. C’est pourtant ce poids qui est décrié, entre autres, dans J.-L. Janvier, V. Biston, op. cit., 1840, p. 214.
45 L. Reynaud, op. cit., 1850, p. 493.
46 Investigations dirigées par Annick Texier, du LRMH, sous la conduite de la DRAC Picardie, dans le cadre du chantier de restauration des toitures en plomb de la cathédrale de Beauvais, en cours depuis 2010. À Beauvais précisément, l’altération chromatique est avérée de longue date. Nous l’observons déjà sur les clichés pris en 1880-1890.
47 « Le plomb à en provenir [près de la noue de la croisée du côté du nord] suffira sans qu’il soit besoin d’en fournir du neuf, il sera refondu et reposé » ; « Le poids du plomb et soudure neuf et vieux sera constaté en présence de l’architecte et il ne sera passé à l’entrepreneur que 5 % de déchet, la refonte des vieux et le prix de la main-d’œuvre sera basé sur le poids du plomb déchet déduit » : Arch. nat. : F19 7677 – pièce n° 315. Nous avons précédemment évoqué la refonte des plombs lors de la restauration de la couverture en 1797, date à laquelle un sablier et un fourneau sont installés sous le clocher vieux : J.-M. Bulteau, op. cit., t. I, 1887, p. 249.
48 À Clermont-Ferrand, le plomb est prévu pour être refondu dès les premiers devis de restauration de 1840 : « une vérification semblable [à celle des bois de charpente] aura lieu après le déplacement des lames de plomb, afin que les meilleures soient mises de côté pour être remployées sur la pente au nord, et qu’on ne fasse refondre que celles qui seront défectueuses » : Arch. dép. Puy-de-Dôme : 3 V 8 – pièce 2353. Il en est de même à partir de 1874 dans les restaurations entreprises par Monduit, Gaget, Gauthier et Cie sous la conduite de Viollet-le-Duc. L’architecte a décidé de remployer une partie du vieux plomb qui doit être recoulé en tables, refondu à Paris et remonté ensuite sur la cathédrale : Arch. dép. Puy-de-Dôme : 4 T 79 – pièce n° 682. Cathédrale de Clermont-Ferrand. Sous détail des prix de plomberie, 30 janvier 1874 ; Arch. dép. Puy-de-Dôme : T 00229 – Décompte des travaux exécutés en 1874 par les Srs Monduit, Gaget, Gauthier et Cie.
49 A. de Lagardette, op. cit., 1773, p. 508.
50 J.-F. Blondel, op. cit., 1777, p. 351.
51 C. Daly, op. cit., 1866, p. 103. D’autres traités indiquent des recouvrements qui entrent dans la même norme : J. Rondelet, op. cit., 1816, p. 405 et M. Belmas, Mémoire sur les couvertures des casernes et des édifices, extr. du Mémorial de l’officier du génie, n° 11, Paris, 1832, p. 32 donnent une hauteur de 3 à 6 pouces, soit 7,6 à 15,2 cm suivant la pente du comble ; J. Claudel, Formules, tables et renseignements, Paris, 1845, p. 578 donne un débord de 8,1 à 16,2 cm.
52 J.-F. Blondel, op. cit., 1777, p. 347, 351 souligne qu’il faut éviter les soudures car les parties soudées se trouveraient plus épaisses que les tables et qu’elles seraient susceptibles de se rompre en raison des changements liés aux variations de température. J. Rondelet et A.-C. Quatremère de Quincy redisent qu’il ne faut pas souder les bouts des tables qui forment un même rang, ce qui provoquerait des ruptures en raison de la dilatation et de la condensation que peut éprouver le plomb selon la température ambiante : J. Rondelet, op. cit., 1816, p. 406 ; A.-C. Quatremère de Quincy, op. cit., 1832, p. 484. Viollet-le-Duc souligne qu’il faut maintenir énergiquement les tables pour qu’elles ne s’affaissent pas mais en leur laissant la possibilité de se dilater ou contracter : E.-E. Viollet-le-Duc, op. cit., 1854-1868, p. 209. Le plomb, en effet, présente une dilatation linéaire d’environ 1 mm par mètre pour une température ambiante de 35° : Y.-M. Froidevaux, Techniques de l’architecture ancienne : construction, restauration, Paris, 1986, p. 82 ; F. Épaud, De la charpente romane à la charpente gothique en Normandie. Évolution des techniques et des structures de charpenterie aux XIIe-XIIIe siècle, Caen, 2007, p. 131.
53 Arch. nat. : F19 7679, pièce n° 321 – Devis descriptif des travaux à faire à cet édifice concernant les combles des bas-côtés, 25 septembre 1847.
54 A. de Lagardette, op. cit., 1773, p. 509.
55 Arch. nat. : F19 7679, pièce 274-275 – Rapport de Lassus, 23 décembre 1848, vu par la commission le 19 septembre 1849.
56 Les jonctions latérales mises en œuvre à Paris en 1858 sont décrites par C. Daly : « Les rebords en contact sont ménagés plus grands sur la gauche que sur la droite de chaque joint dans la proportion de 2 à 3 (0,12 m pour l’un, 0,08 pour l’autre). La partie débordante du plus grand rebord est repliée sur le rebord plus petit, et ce premier assemblage est encore replié sur lui-même pour former un joint définitif. Les enroulements sont relevés au-dessus du niveau général de la couverture par des champs de chêne de 0,027 m d’épaisseur, fortement biseautés sur les côtés, de manière à les garantir contre l’affluence de la pluie. » C. Daly, op. cit., 1866, p. 212 et Arch. nat. : F19 7807 – Devis estimatifs des travaux, entre 1847 et 1861.
57 À Clermont, la jonction des feuilles sur leur bord longitudinal se fait par l’intermédiaire d’un champ intermédiaire en sapin de 0,027 m sur 0,14 m, muni de deux chanfreins qui permettent de relever les bords : J. Denfer, op. cit., 1893, p. 345.
58 Ainsi : « On a soin de replier les rebords de chaque table dans leur hauteur à chaque bout, l’une en dessous, et l’autre au-dessus : pour mieux les joindre, on les fait entrer l’une dans l’autre ; on ferme par-là tout passage à l’eau du ciel, & on l’empêche qu’elle ne puisse pénétrer jusqu’à la charpente, qu’elle pourrirait. » A. de Lagardette, op. cit., 1773, p. 509. Et précisément, concernant la couverture de la cathédrale de Paris : « les tables forment entr’elles de petites baguettes rondes qu’on voit sur la couverture de l’église de Notre-Dame, & que les plombiers ont soin de faire sur toutes les couvertures de cette nature. Ces petites baguettes ne laissent pas que de faire un bel ornement : l’eau qui coule d’en haut, ne peut par ce moyen y pénétrer, & elle tombe nécessairement dans les gargouilles » : ibid., 1773, p. 510.
59 Les rapports d’H. Chaine, architecte diocésain, sur les dépenses à faire en 1906 et 1907 sur la cathédrale évoquent pourtant des joints roulés « comme aux remaniements antérieurs » : Méd. Arch. Pat. : dossier 1896.
60 Arch. dép. Puy-de-Dôme : 4 T 82 – Rapport sur les restaurations à faire en la couverture de la cathédrale, 8 février 1865.
61 Arch. nat., F19 7679, pièce n° 321 – Devis descriptif des travaux à faire à cet édifice concernant les combles des bas-côtés, 25 septembre 1847.
62 L’ensemble de la mise en œuvre est décrit dans C. Daly, op. cit., 1866, p. 212.
63 Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, ms 148, fol. 31v°.
64 A. de Lagardette, op. cit., 1773, p. 508.
65 Ibid. ; J.-F. Blondel, op. cit., 1777, p. 351 ; J. Rondelet, op. cit., 1816, p. 406 ; A.- C. Quatremère de Quincy, op. cit., 1832, p. 484.
66 Pour Paris : Arch. nat. : F19 7807 – Liste des prix de 1847. Les pattes en fer sont garnies de trois vis, boulons en fer à têtes, écrous et rondelles. À Clermont-Ferrand, les pattes sont en cuivre, à double collier réunis avec boulons ou vis, soudure pour nœuds ou réservoir ou brides : Arch. nat. : F19 7685 et Arch. dép. Puy-de-Dôme : 4 T 79 – Cathédrale de Clermont-Ferrand, sous-détail des prix de plomberie, 30 janvier 1874.
67 Mesures données dans J. Denfer, op. cit., 1893, p. 345.
68 Ainsi ce souci est également présent à Paris par exemple : C. Daly, op. cit., 1866, p. 212
69 Arch. nat. : F19 7679, pièce n° 321 – Devis descriptif des travaux à faire à cet édifice concernant les combles des bas-côtés, 25 septembre 1847.
70 « Les têtes de feuilles seront tenues par des agrafes de 5 cm de longueur, à partir de l’angle de l’agrafe et sur les extrémités seront clouées à 40 cm de distance l’une de l’autre. Les dites seront peintes au minium. » ; « Tous les fers employés seront de première qualité et peints au minium. » Arch. nat. : F19 7679, pièce n° 321.
71 C. Daly, op. cit., 1866, p. 212.
72 Il s’agissait alors des broches en fer étamé dans lesquelles étaient glissées les feuilles de plomb au niveau du faîtage du grand comble. Arch. dioc. Clermont : 7 L 2 – Décompte des travaux, 1866.
73 La composition exacte de ce traitement est en cours d’analyse au LRMH par Annick Texier.
74 C. Daly, op. cit., 1866, p. 214. ; C.-P. de Laboulaye, op. cit., 1868, p. 429 signale que généralement les crochets sont en cuivre rouge étamé.
75 Selon Janvier et Biston, on peut faire usage de clous à tête étamée sur laquelle on applique une soudure ou n’employer que des clous recouverts d’une soudure sur leur tête : J.-L. Janvier, V. Biston, op. cit., 1840, p. 213.
76 Pour Rouen, voir art. 17 des statuts des plombiers dans C. Ouin-Lacroix, Histoire des anciennes corporations d’art et des métiers et des confréries religieuses, Rouen, 1850, p. 644. Pour Paris : R. de Lespinasse, Les métiers et corporations de la ville de Paris, Paris, t. II, 1842, p. 546. Les statuts accordés par Louis XIV en juin 1648 évoquaient aussi ce besoin d’intervenir sur les têtes de clous afin d’éviter les problèmes d’humidité, cette fois en recourant à des tasseaux protecteurs : « art. 32. Dans les lieux et endroits où la souldure ne sçauroit estre commodément appliquée, et que par cette considération, l’on se trouve nécessairement obligé d’employé le plomb avec des clouds, soit pour le revestement de la charpenterie ou autrement, les dits Maîtres seront obligés d’apporter un tasseau sur les testes de chacun desdis clouds, crainte que, l’eau y donnant, la rouille ne s’y amasse. » : ibid., 1842, p. 548.
77 Arch. nat. : F19 4544, art. 51.
78 F. Épaud, op. cit., 2007, p. 129-130.
79 J. Denfer, op. cit., 1893, p. 342-343.
80 Ibid., p. 344. L’ensemble est décrit dans les décomptes des travaux exécutés à partir de 1874 : Arch. dioc. Clermont-Ferrand : 7 L 2 – « Pour recevoir les parties hautes des tables de plomb fourni et posé 1° champ A sapin de 0, 02 x 0, 08 de large et de long développé, 2° 1 frise B sapin de 0,017 x 0,08 avec parement et 2 arrondis même longueur. »
81 Y.-M. Froidevaux, op. cit., 1986, p. 81. Il y eut plusieurs projets de fixations, avec bande de clouage en cuivre plombé et vis en fer TF 5 : voir les divers projets dessinés : Paris, musée d’Orsay, ARO 1983 101, n° 67216 et le projet de réfection du versant sud de la nef, présentant la disposition en 1941 (avec bande en zinc cloutée) et la proposition de restauration : Paris, musée d’Orsay, ARO 1983 100, n° 67215.
82 Arch. nat. : F19 7677, pièce n° 315 – Devis estimatif des ouvrages de maçonnerie, charpenterie et serrurerie à exécuter dans cette église, 27 janvier 1829.
83 J. -F. Blondel, op. cit., 1777, p. 350.
84 A. de Lagardette, op. cit., 1773, p. 507.
85 J. Rondelet, op. cit., 1816, p. 405.
86 A.-C. Quatremère de Quincy, Encyclopédie méthodique. Architecture, t. II, Paris, 1820, p. 143 ; Du même, op. cit., 1832, p. 484.
87 F. Épaud, op. cit., 2007, p. 129. Les traces de fixations à ces emplacements indiquent une pose unique car on observe un seul clouage. Au XIIIe siècle donc, les voliges n’étaient pas jointives. Les empreintes suggèrent des voliges de 0,10 m en moyenne, avec un large espacement de 0,07 à 0,08 m entre elles.
88 C. Daly, op. cit., 1866, p. 212 ; J. Denfer, op. cit., 1893, p. 342.
89 C. Daly, op. cit., 1866, p. 213 ; C.-P. de Laboulaye, op. cit., 1868, p. 429.
90 C. Daly, op. cit., 1866, p. 214.
91 Arch. dioc. Clermont-Ferrand : 7 L 2 – Décompte des travaux exécutés en 1873 et 1874 ; J. Denfer, op. cit., 1893, p. 129 ; Arch. nat. : F19 7685 et Arch. dép. Puy-de-Dôme : 4 T 79 – Sous-détail des prix de plomberie, 30 janvier 1874.
92 Arch. nat. : F19 7679, pièce n° 321 – Devis descriptif des travaux à faire à cet édifice concernant les combles des bas-côtés, 25 septembre 1847. Les voliges doivent être de sapin, jointives et de 0,015 m d’épaisseur.
93 C. Wood, « Les toits en plomb sur les bâtiments historiques : problèmes de la corrosion de surface intérieure », Les couvertures métalliques, matériaux et techniques, Les cahiers de la section française de l’ICOMOS, 2000, p. 85-92, ici p. 87.
94 Ibid., citant Document de consultation de l’EASA Corrosion of Lead Roofing: Interim Report of a Sub-Committee, Ecclesiastical Architects’ ans Surveyors’ Association, 1986.
95 Les propriétés chimiques et altérations du plomb sont décrites notamment dans J. Denfer, op. cit., 1893, p. 335-336.
96 C. Daly, op. cit., 1866, p. 213 ; J. Denfer, op. cit., 1893, p. 346.
97 Elles durent pourtant être reprises dans les années 1940 : Y.-M. Froidevaux, op. cit., 1986, p. 85.
98 E.-E. Viollet-le-Duc, op. cit., 1854-1868, p. 210.
99 C.-P. de Laboulaye, op. cit., 1868, p. 429. Selon l’auteur il faut éviter de mettre le plomb en contact avec le plâtre frais, le chêne humide non flotté et les métaux moins oxydables.
100 J. Rondelet, op. cit., 1817, p. 139. Selon lui, les tables de plomb peuvent se poser sur des planches de chêne brutes ou de sapin, qu’il différencie des voliges dont il ne précise pas la composition, ou sur une aire de plâtre, voire sur un lattis de chêne. Le support le plus coûteux est celui des planches de chêne brutes (3 fr. le m² pour 2 fr. le m² en planches de sapin).
101 Ministère britannique de l’Industrie, Corrosion of metals by wood, Londres, 1979.
102 Arch. nat. : F19 7639 – Rapport de l’architecte diocésain L. Sauvageot sur les dépenses à faire, 1901. Méd. Arch. Pat. : dossier 1896 – Rapports de l’architecte diocésain H. Chaine sur les dépenses à faire, 1905-1908. Les sources évoquent peu le voligeage précédemment à cette intervention, hormis en 1832 : « remplacement, au besoin, de la volige en feuille de chêne » : Arch. nat. : F19 7637 – Travaux de réparation diverses à faire à l’église cathédrale de Beauvais par Landon, devis descriptif, septembre 1832. Les observations archéologiques sur les versants du grand comble et de l’abside semblent plaider en faveur d’un emploi de chêne pour le voligeage mis en place au XVIIIe siècle (pose non jointive) et encore en 1812 (croupe, pose non jointive).
103 H. Deneux avait mis en place, après l’incendie qui détruisit la charpente de la cathédrale le 19 septembre 1914, une charpente à chevrons en ciment armé portant des voliges disjointes en sapin de 0,027 m d’épaisseur : Paris, musée d’Orsay, ARO 1983 100, n° 67215.
104 B. Phalip, « Repères et nouvelles réflexions, Pierrefonds et le Haut-Koenigsburg », Restaurer au XIXe siècle, dir. B. Phalip et J.-F. Luneau, Clermont-Ferrand, 2012, p. 7-14, ici p. 14.