1 P. Benoit, « Le plomb dans le bâtiment en France à la fin du Moyen Âge : l’apport des comptes de construction et de réparation », Pierre et métal dans le bâtiment au Moyen Âge, dir. O. Chapelot, P. Benoit, Paris, 1985, p. 339-355. P. Benoit, « Fer et plomb dans la construction des cathédrales gothiques », L’homme et la matière. L’emploi du plomb et du fer dans l’architecture gothique, Actes du colloque de Noyon, 16-17 nov. 2006, dir. A. Timbert, Paris, 2009, p. 51-59.
2 E.-E. Viollet-le-Duc,Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe s., Paris, t. VII, 1854-1868, art. : « Plomberie », p. 212.
3 M. L’Héritier,Prospection thématique. Le fer dans la construction médiévale en Région Centre : élaboration, distribution, altération. Rapport d’activité archéologique pour l’année 2010, SRA Centre, 2010.
4 L. Merlet, « Comptes de l’œuvre de Notre-Dame de Chartres (1415-1416) », Bulletin archéologique du Comité des Travaux historiques et scientifiques, 1889, p. 34-94.
5 Cl. Billot, « Note sur le plomb employé pour les toitures de la cathédrale de Chartres à la fin du Moyen Âge », Pierre et métal…, op. cit., 1985, p. 357-358. Ce compte a aussi été utilisé pour les vitraux par Y. Delaporte, Les vitraux de la cathédrale de Chartres, Chartres, 1926 et plus récemment par F. Perrot, « Les verrières du XIIe siècle de la façade occidentale de la cathédrale de Chartres. Étude archéologique », Monuments historiques de la France, t. 23-1, 1977, p. 37-51. Du même auteur : « Des verriers à la corbeille ? », Sciences et techniques des bâtisseurs de cathédrales, Les Cahiers de Science et Vie, n° 69, juin 2002, p. 58-61.
6 A. Erlande-Brandenburg, A.-B. Mérel-Brandenburg, Histoire de l’architecture française du Moyen Âge à la Renaissance (IVe siècle – début XVIe siècle), Paris, 1995, p. 239-240.
7 L’importance de l’événement se fait ressentir à Chartres, un service solennel est célébré « pour les âmes de nos seigneurs et autres trespassés ou conflict et bataille faicte le 25e jour d’octobre » : L. Merlet, op. cit., 1889, p. 64.
8 Ph. Contamine, M. Bompaire, S. Lebecq, J.-L. Sarrazin,L’économie médiévale, Paris, 1993, p. 333-334.
9 Cl. Billot,Chartres à la fin du Moyen Âge, Paris, 1987, p. 59.
10 L. Merlet,op. cit., 1889, p. 58. F. Perrot, op. cit., 1977, p ; 37-51. Voir également, dans le présent volume, la contribution de M. L’Héritier et de É. Lefebvre.
11 Quatre aqueducs fournissaient l’eau de la ville de Lyon ; tous nécessitaient des siphons confectionnés en plomb. Au total, les aqueducs de Lyon ont consommé environ de 35 000 à 40 000 tonnes de plomb : J. Burdy, Les aqueducs romains de Lyon, Lyon, 2002, p. 157.
12 P. Benoit,La mine de Pampailly. XVe-XVIIIe siècles(Brussieu, Rhône), Lyon, Service régional de l’archéologie, Documents d’archéologies en Rhônes-Alpes et en Auvergne, n° 14, 1997, p. 84-87.
13 Ph. Contamine, M. Bompaire, S. Lebecq, J.-L. Sarrazin,op. cit., 1993, p. 251-252.
14 F. Madeline, « Le don de plomb dans le patronage monastique d’Henri II Plantagenêt : usages et conditions de la production du plomb anglais dans la seconde moitié du XIIe siècle », Archéologie médiévale, t. 39, 2009, p. 31-51.
15 E.-E. Viollet-le-Duc, op. cit., t. VII, 1854-1868, art. : « Plomberie », p. 212.
16 L. Merlet, op. cit., 1889, p. 49, 76 et 79.
17 F. Willmotte, « Fabrication et mise en œuvre du plomb », Les couvertures métalliques, Les Cahiers de la section française de l’ICOMOS, n° 19, 2000, p. 73-84.
18 E.-E. Viollet-le-Duc,op. cit., t. VII, 1854-1868, art. : « Plomberie », p. 212.
19 Masse volumétrique du plomb, 11,35 g·cm-3 à 20 C.
20 L. Merlet, op. cit., 1889, p. 83 et 85-87.
21 Ibidem, 1889, p. 53.
22 Ibid., p. 74 et 76.
23 Ibid., p. 74 : « A Jehan Leraut, plommier, pour 5 jours qu’il a ouvré à couvrir et revestire de plon le beffroy du petit clochier de plon ». Le travail mobilise deux hommes pendant près de deux semaines. Sur l’emploi du plomb pour protéger les beffrois et sur les abat-sons : E.-E. Viollet-le-Duc,op. cit., t. II, 1854-1868, art. : « Beffroi », p. 191-193.
24 L. Merlet, op. cit., 1889, « gargoule », p. 76, 77, 79 ; « faire et tailler des fueilles pour le petit clochier », p. 81. E.-E. Viollet-le-Duc,op. cit., t. VI, 1854-1868, art. : « Gargouille », p. 28.
25 Ibidem, t. V, 1854-1868, art. : « Epi », p. 279-280.
26 Renseignements fournis par Patrice Calvel, Architecte en Chef des Monuments historiques.
27 E.-E. Viollet-le-Duc, op. cit, t. IV, 1854-1868, art. : « Crête », p. 396-397 : « Ces crêtes de plomb étaient généralement assez hautes […] pour un comble de 12 m de hauteur, une crête ne peut pas avoir moins de 1 m au-dessus du faîtage ».
28 L. Merlet, op. cit., 1889, p. 46. Sur les gouttières en plomb : E.-E. Viollet-le-Duc, op. cit, t. VII, 1854-1868, art. : « Plomberie », p. 213,
29 M. L’Héritier, op. cit., 2010.
30 Le compte de 1415-1416 indique qu’un maçon a travaillé quatre jours à faire « des troux pour asseoir les barreaux de fer de la haute verrière » : L. Merlet, op. cit., 1889, p. 54.
31 Ibidem, p. 54-55 : « A maistre Laurent Vuatier, maçon, pour 4 jours qu’il a besongnié à faire des troux pour asseoir des barreaux de fer de la haute verrière » et aussi p. 70, 72, 74, 78.
32 Y. Delaporte, op. cit., 1926, reste toujours incontournable.
33 L. Merlet,op. cit., 1889, p. 55.
34 N. Blondel,Vitrail. Vocabulaire typologique et technique, Paris, 2004, p. 132-146.
35 L. Merlet,op. cit., 1889, p. 49, « ciseaux » ; p. 60, « cuiller à plon ».
36 N. Blondel,op. cit., 2004, « lingotière », p. 338-339 ; « soudure des plombs », p. 138-139 et p. 346. Le compte de 1415-1416 ne cite aucun achat de soudure ou d’étain pourtant indispensables.
37 L. Merlet, op. cit., 1889, p. 63. F. Perrot, op. cit., 2002, p. 58-61.
38 J. Guidini-Raybaud,Pictor et veyrerius : le vitrail en Provence occidentale, XIIe-XVIIe siècles, Paris, 2003.
39 N. Blondel,op. cit., 2004, p. 137.
40 J. Guidini-Raybaud,op. cit., 2003, p. 156.
41 P. Benoit,op. cit., 2006. Dans cet article, je proposais un résultat un peu supérieur, 200 g pour un mètre de plomb de vitrail ; le résultat obtenu provient de l’estimation de la surface de la coupe d’un plomb de la cathédrale de Sens daté du XIIIe siècle, donc contemporain des vitraux de Chartres. Voir le dessin d’Anne-Marie Vettier dans N. Blondel,op. cit., 2004, p. 137.
42 Ibidem, 2004, p. 137.
43 L. Merlet,op. cit., 1889, p. 93 : « A lui pour les robes des 6 jurés et ouvriers de l’église, c’est assavoir Jean Leraut, plommier, Jehan Perrier, verrier, Jehan de Laletraye, charpentier, Laurens Vuatier, maçon, Philippot de l’Orloge, fèvre et Perrin Ytier, orfèvre ».
44 L. Merlet, op. cit., 1889, p. 64.
45 Ibidem, p. 92.
46 P. Benoit, Ph. Lardin, « Les élites artisanales au service de la ville. Les cas de Paris et de Rouen à la fin du Moyen Âge », Les élites urbaines au Moyen Âge, XXVIIe Congrès de la SHMES (Rome, mai 1996), Paris-Rome, 1997, p. 287-304.
47 Jean Motet tient une place particulière, qualifié de plombier quand il effectue des travaux de plomberie, il apparaît aussi dans d’autres tâches ; il perçoit une somme de 4 l., soit la valeur de 24 jours de salaire, pour « le petit cuevrefeu », il s’agit sans doute d’avoir sonné une cloche annonçant le couvre-feu. L. Merlet, op. cit., 1889, p. 41, « le Moineau (une des cloches) duquel est sonné le cuevrefeu ».
48 L. Merlet, op. cit., 1889, p. 42, en août 1415, il aide le charpentier et collabore avec les verriers pour monter un échafaudage. Ibidem, p. 50.
49 Des compagnons montent du plomb en mars 1416 lorsque les plombiers recouvrent de métal le beffroi du « petit clocher de plomb » et en juin lors de travaux sur la « haulte couverture de l’église ». L. Merlet,op. cit., 1889, p. 76 et 92.
50 Ibidem, p. 41.
51 Ibid., p. 42.
52 L’essentiel des renseignements concernant l’atelier provient du compte de l’œuvre publié par Merlet.
53 L. Merlet,op. cit., 1889, p. 56.
54 Il est probable que le bois provient des réserves, ou munition, de l’œuvre, qui font l’objet d’un compte différent.
55 Descriptions des arts et métiers, faites ou approuvées par Messieurs de l’Académie royale des sciences de Paris, Nouvelle édition publiée avec des observations, et augmentée de tout ce qui a été écrit de mieux sur ces matières, en Allemagne, en Angleterre, en Suisse, en Italie, J.-E. Bertrand éd., t. XIII, L’art de la peinture sur verre et de la vitrerie ; l’art du plombier et fontainier, 1781, p. 573-578.
56 E.-E. Viollet-le-Duc,op. cit., t. VII, 1854-1868, art. : « Plomberie », p. 211, P. Benoit,op. cit., 1985. La supériorité des tables de plomb coulées par rapport aux tôles de plomb laminé pour les couvertures a été mise en évidence lors du colloque de l’ICOMOS tenu à Paris en 1997 sur les couvertures métalliques. La difficulté de réaliser des tables de qualité a alors été énoncée par de nombreux intervenants. Au moment où s’est tenu ce colloque, la technique était perdue en France, il fallait pour les restaurations importer des produits d’Angleterre : Les couvertures métalliques, Les Cahiers de la section française de l’ICOMOS, n° 19, 2000, p. 15-17.
57 L. Merlet, op. cit., 1889, p. 39, 74, 88.
58 L’opération peut être comparée à celle décrite au XVIIIe siècle dans la Descriptions des arts et métier…, op. cit., 1781, p. 450 : « Lorsque le plomb sera une fois fondu, on n’entretiendra plus le feu supérieur ; mais on le laissera se consumer de lui-même : il produira plusieurs charbons qui tomberont dans la chaudière, et nageront sur la surface du plomb : bien loin de lui être préjudiciable, ils revifieront les parties qui se seront décomposées en fondant ; mais ce n’est que tant qu’ils sont vifs et encore qu’ils ardens qu’ils peuvent produire cet effet, et que le plomb fondu les éteint aussi vite que s’ils tombaient dans l’eau, ils deviendront bientôt inutiles ; il faudra avoir l’attention de les enlever avec l’écumoire, pour les mettre dans un coin de l’attelier avec ce que les plombiers nomment crasses, qui sont du plomb décomposé dont il faudra bien tirer parti, lorsqu’on aura enlevé les charbons provenant du feu supérieur, il faudra en prendre de pleines pellées que l’on jettera dans le foyer : ce que l’on continuera le temps de la fonte ».
59 L. Merlet, op. cit., 1889, « marteaux », p. 93 ; « achat de 550 clous à plomb », p. 49.
60 Ibidem, p 60. La Descriptions des arts et métiers…, op. cit., 1781, p. 624-625. « C’est un instrument de fer trempé et taillant, fait en forme de triangle, à manche. Les plombiers s’en servent pour aviver le plomb aux endroits où ils veulent faire leurs soudures. Ils en ont de plusieurs sortes, qui servent tous au même usage ».
61 L. Merlet, op. cit., 1889, p. 39, 40, 41, 46.
62 Ibidem, p. 90, 91.
63 Ibid., p. 76, 77, 79, 80, 81, 82. Sur les six semaines durant lesquelles le compte signale des travaux de décoration sur le petit clocher de plomb, trois ont aussi été consacrés à des réfections de gouttières, il est impossible de savoir comment se répartit la main-d’œuvre entre ces chantiers.
64 L. Merlet, op. cit., 1889, p. 45-46. Sur la cuisson du verre peint : N. Blondel,op. cit., 2004, p. 314.
65 Il est possible que le remplacement des châssis en bois par des châssis en fer, perceptible à travers le compte, ait été l’occasion de nouveaux scellements consommant du plomb : F. Perrot, op. cit., 1977.
66 L. Merlet, op. cit., 1889, p. 74.
67 L. Merlet, « Les architectes de la cathédrale de Chartres et la construction de la chapelle Saint-Piat au XIVe siècle », Bulletin monumental, t. 70, 1906, p. 218-234. Cl. Billot,op. cit., 1985. Rouen recevait du plomb anglais : M. Mollat,Le commerce maritime normand à la fin du Moyen Âge, étude d’histoire économique et sociale, Paris, 1952, p. 152-153. F. Madeline,op. cit., 2009.
68 L. Merlet, op. cit., 1889, p. 93.
69 Cl. Billot,op. cit., 1985.
70 D. Cailleaux, « Les comptes des Célestins de Sens, 1477-1482 : édition et commentaire », Pierre et métal dans le bâtiment au Moyen Âge, op. cit., 1985, p. 117-166.
71 Cl. Billot, « Chartres et la navigation sur l’Eure à la fin du Moyen Âge », Actes du 7e congrès de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public, Annales de Bretagne, 85 (2), 1978, p. 245-259. Même si les sources concernant la navigation sur l’Eure jusqu’à Chartres apparaissent et se multiplient au cours de la seconde moitié du XVe siècle, il est à peu près certain que la rivière était naviguée beaucoup plus tôt. Le compte de l’œuvre spécifie que le transport a été effectué par deux voituriers de Mantes et un de Chartres. Le terme de voiturier au XVe siècle peut qualifier à la fois un voiturier par eau et un voiturier par terre. Le fait que le voiturier soit un homme de Mantes, ville qui ne se trouve pas sur la route terrestre entre Paris et Chartres, mais qui en revanche est un port sur la Seine, fait retenir l’hypothèse d’un transport fluvial.