L’incendie de 1836 et ses conséquences matérielles à l’usage des médiévistes

Arnaud Timbert

p. 179-188


Extrait

1Les médiévistes sont nombreux à rencontrer dans les textes des mentions laconiques d’incendies dont l’interprétation pour la compréhension de monuments disparus ou existants est toujours délicate. Or, comment comprendre, en l’absence de textes explicites et de fouilles archéologiques, les traces et les vestiges témoignant de ces sinistres ? Comment identifier les réponses matérielles (couverture provisoire, enduit étanche, percement des voûtains…) inhérentes à la destruction soudaine d’un comble et de sa couverture ? Un regard sur des évènements similaires et documentés, tels que l’incendie de la cathédrale de Chartres survenu le 4 juin 1836, permet de mieux appréhender les réponses pratiques apportées par le Moyen Âge face à des évènements similaires. Il s’avère en effet que les hommes du XIXsiècle, subordonnés au monument et subsumés par ses matériaux, ont eu des gestes conditionnés par ces derniers, reproduisant ainsi – peut-être sans le savoir – ceux de leurs prédécesseu

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