La poésie à demeure : Victor Hugo, André Breton, Ferdinand Cheval

1Plus qu’une « chambre à soi », comme disait Virginia Woolf, qui n’a rêvé d’avoir tout un lieu à soi, à soi seul, patiemment aménagé, pour s’affranchir de la pression sociale, pour se retrouver, pour s’épanouir ? Certains, plus nombreux qu’on ne le pense, ont subverti les usages. Le séminaire auquel nous participons n’a que faire des classifications ou des hiérarchies entre les genres, entre les activités : nous chercherons moins à définir qu’à établir des relations, nous prendrons plaisir à traverser les frontières. Qu’importe alors que les uns aient été des artistes illustres, les autres des artisans solitaires, tous furent des poètes dès lors qu’ils échappèrent aux normes en se choisissant un environnement enfin personnel, résolument personnel, ils y engagent, à vrai dire, plus que leur propre personne, ils sont exemplaires. On ne sera pas surpris que j’envisage tour à tour les « demeures » de Victor Hugo, d’André Breton et de Ferdinand Cheval. Avec Hauteville House, avec le