1 Le socialiste Ernest Couteaux (Nord), membre du Conseil de la République (1946-1947) a joué un rôle important dans la première reconstruction en tant que député (1919-1928, 1932-1936) et maire de St-Amand.
2 Conformément à l’un des nombreux domaines de recherche du Comité d’histoire politique et parlementaire (CHPP).
3 http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/legislatures4rep.asp ; http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/liste_legislature.asp? ; http://www.senat.fr/senateurs-4eme-republique ; http://www.senat.fr/comptes-rendus-seances/4eme.
4 CARAN, C//15292, 15313, 15406, 15645, 15646.
5 Gaston Dassonville ne siège que quelques semaines à la fin de l’année 1946. En 1949, Beugnez et Duquesne sont suppléants.
6 Albert Denvers a siégé au Conseil de la République de 1946 à 1956, puis à l’Assemblée nationale.
7 Jules Houcke est membre suppléant de 1953 à 1958.
8 Philippe Gerber est élu vice-président du Conseil de la République en 1948.
9 Gabriel Tellier, maire de la petite commune de Pittefaux, a siégé à la première Assemblée constituante où il n’a pas fait partie de la commission de la Reconstruction et des dommages de guerre.
10 Émile Durieux est membre suppléant de 1953 à 1956.
11 Maurice Walker est aussi conseiller général (Lille centre).
12 Chochoy se rend en Angleterre pour étudier la reconstruction des écoles, Marchant en Scandinavie pour enquêter sur la reconstruction en général. Ces missions mériteraient une étude dans le cadre des recherches sur l’activité internationale des parlementaires, qui forme un thème historiographique émergent [cf. Parlement[s], « La diplomatie parlementaire en France après 1945 », 2012, no 17, « Introduction » par Émilia Robin Hivert et Christian Wenkel, p. 10-13].
13 Voir la liste de ministres en annexe.
14 CARAN, C//15292.
15 CARAN, C//15313.
16 CARAN, C//15406.
17 Par exemple, sur le projet de loi tendant à la revalorisation des indemnités de réquisition de terrain pour l’implantation de constructions provisoires (21 mars 1951), sur le projet de loi modifiant le contrôle des décisions de l’administration en matière de dommages de guerre (25 avril 1951). Il signale que certains décrets déterminant les zones d’évacuation n’ont paru qu’après l’expiration du délai imparti pour le dépôt des demandes de dommages de guerre ; il convient d’autant plus d’ouvrir de nouveau le délai que les étrangers ne sont pas forclos et que les bénéficiaires de la récente loi d’amnistie peuvent déposer leurs dossiers (2 janvier 1952).
18 Sur une proposition de loi de Camille Wolff (RPF, Bas-Rhin) et alii tendant à indemniser les commerçants et artisans alsaciens et lorrains dont l’établissement avait été fermé par les Allemands pour des raisons politiques (1er mars 1950) ; sur la proposition de résolution de Jacques Vendroux tendant à inviter le gouvernement à supprimer ou en tout cas à fixer à des taux très réduits les droits de mutation à percevoir sur la valeur des biens acquis par des sinistrés (20 décembre 1950).
19 Assez curieusement, le lien étroit à établir entre reconstruction et modernisation n’apparaît guère dans les propos des élus du Nord et du Pas-de-Calais ; peut-être l’abordent-ils au sein d’autres commissions comme celles de la production industrielle où ils sont plusieurs à siéger ou à l’occasion d’autres débats économiques.
20 CARAN, C//15645.
21 On en compte une vingtaine, dont 8 pour le seul Claudius-Petit. À noter que, quand Antoine Pinay, président du Conseil, se rend devant la commission, le 15 novembre 1952 pour une importante communication, aucun élu du Nord et du Pas-de-Calais n’est présent.
22 Ces deux plans ont été prévus par la loi du 14 avril 1952.
23 CARAN, C//15646.
24 Albert Denvers, 31 décembre 1951, p. 3654.
25 Au grand regret de Philippe Gerber (4 août 1947). « Mineurs » est ici un comparatif opposé à majeur et ne désigne pas particulièrement la profession d’ouvrier des mines.
26 Le 13 décembre 1951, Jules Pouget demande que les sinistrés qui ont autofinancé la reconstruction et l’ont commencée avant autorisation ne soient pas pénalisés ; il faut témoigner de la bienveillance envers ceux qui ont eu confiance en l’avenir.
27 Mais aussi Darou et Nisse (en commission le 23 février 1950).
28 Mais aussi Febvay (proposition du 3 juillet 1956).
29 Le 21 novembre 1951, Gernez présente un rapport sur une proposition de résolution de plusieurs députés pour qu’un tel accord soit établi avec la Belgique. Ceux passés avec les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie sont plus favorables que celui passé avec la Belgique et Nisse dénonce une « inégalité inadmissible » (9 mars 1955).
30 Ces quatre phrases ne sont pas sans rappeler certaines paraboles du pauvre et du riche ou de la brebis perdue développées dans la Bible et les Évangiles.
31 En 1947, Chochoy a plaidé pour cette petite ville minière dont le sort, selon lui, est comparable à celui d’Oradour-sur-Glane : destruction à 85 %, de nombreuses pertes dans la population civile… Le 4 juillet 1950, il réitère sa demande – en précisant que la petite ville minière comptait 1 621 immeubles d’habitation en 1940 dont 954 ont été endommagés et 667 détruits, soit 750 familles sinistrées – et ajoute Saint-Pol-sur-Ternoise, ville bombardée en 1943-1944. En mai 1940, la commune d’Oignies a été incendiée et 80 habitants ont été fusillés.
32 Les cessions de créance de dommages de guerre sont d’abord soumises à l’autorisation du tribunal civil (loi 18 octobre 1946), puis à l’autorité administrative, c’est-à-dire au MRU (loi du 21 mai 1951).
33 Canivez apprécierait que les fonctionnaires répondent aux lettres qui leur sont adressées (31 décembre 1953).
34 Le 31 décembre 1953, Chochoy s’élève contre « la légende » selon laquelle on pourrait diminuer les frais de fonctionnement du MRU.
35 À cette date, 488 seraient morts en service, 825 auraient été gravement blessés (35 % d’invalidité).
36 Le maire de Gravelines revient sur cette question le 15 mars 1955 : les tâches de reconstruction vont être achevées d’ici 2 ou 3 ans, il convient donc de s’interroger sur la sécurité de l’emploi du personnel du MRU.
37 En revanche, Vanrullen, le 29 novembre 1949 ne veut pas reprocher au ministre les éventuelles insuffisances de la deuxième Reconstruction par rapport à la première. Le 31 décembre 1953, Denvers signale qu’après la Première Guerre mondiale, les dommages indemnisés pour le Pas-de-Calais, dont le total s’est élevé à 500 milliards, ont été gérés par 1 800 agents, tandis qu’après la Deuxième, ce sont 300 milliards que doivent gérer 572 agents auxquels il tient à rendre hommage.
38 Depuis ce jugement a été nuancé, cf. La Grande Reconstruction. Reconstruire le Pas-de-Calais après la Grande Guerre, Actes du colloque d’Arras du 8 au 10 novembre 2000, réunis, présentés et publiés par Éric Bussière, Patrice Marcilloux et Denis Varaschin, Arras, Archives départementales du Pas-de-Calais, 2002.
39 Darou l’a déjà souhaité en commission le 24 septembre 1947.
40 Qui, au début de l’année, s’est inquiété du fait que les mises en chantier soient plus nombreuses que les achèvements de travaux (23 janvier 1951).
41 « Les nécessités de la reconstruction ne sauraient justifier que l’on s’affranchisse du principe de juste rémunération des heures de travail accomplies au-delà de l’horaire légal » (dans deux rapports à la commission du travail, 13 décembre 1945, 12 février 1946).
42 Chochoy évoque la Caisse autonome de Reconstruction. « Très attendue » (31 décembre 1947), créée par la loi du 28 mars 1948, conformément à l’article 5 de la loi du 28 octobre 1946, elle doit faire face, aux moyens de ressources particulières, aux dépenses de toute nature incombant à l’État en vertu de la législation sur la reconstruction et les dommages de guerre. Les groupements financiers qui ont contracté des emprunts dont le produit a été recueilli par cette caisse (Chochoy, 13 juillet 1949) doivent y être représentés. Pour sa part Tellier signale que les sinistrés regrettent qu’une très faible part de la contrepartie en francs de l’aide Marshall soit versée à cette caisse et à ses filiales. En commission, Darou a estimé qu’elle ne devrait pas financer les constructions provisoires (18 novembre 1948).
43 « Je suis maire… je sais les qualités et les défauts des maires » (Bernard Chochoy, 12 décembre 1952).
44 Selon les auteurs de la proposition, 62 088 logements provisoires abriteraient 89 426 familles, dont ils soulignent la situation dangereuse : à Longuenesse, un bébé de 5 mois a eu le visage dévoré par un rat, à Grande-Synthe, une famille a été sauvée de justesse lors d’un incendie…
45 Cité dont se préoccupe aussi Nisse (12 juillet 1955).
46 Pourtant, en commission, le 10 novembre 1949, Darou se montre préoccupé par la lenteur des travaux et demande des explications.
47 Il déclare qu’il a posé dans cette ville, avec Bernard Chochoy, la première pierre d’un ensemble Castor (31 décembre 1951). Nisse souhaite la reconnaissance d’utilité publique de ce mouvement (19 mai 1954). Cf. « L’occupation des logements vacants par les sans-logis », Communauté, mars-avril 1950, « Le mouvement squatter », Esprit, no 10-11, octobre-novembre 1953.
48 Cf. Jérôme Pozzi, « Le gaullisme de Jacques Vendroux : entre fidélité et intransigeance », Revue du Nord, n° 394, janvier-mars 2012.
49 Cf. Thierry Leleu et Patrick Odone, Albert Denvers, politique passion, Dunkerque, Jean Bart Éditions, 1991.
50 Cf. Jack Ténèbre, Bernard Chochoy, un notable SFIO, maîtrise d’histoire sous la direction de Bernard Ménager, Université Charles-de-Gaulle – Lille 3, 1987.
