1 1 378 km selon le Statistische Jahrbuch der Deutschen Demokratischen Republik, éd. 1990, p. 469.

2 Presque 200 000 personnes auraient quitté la RDA en 1960, et entre le 16 et le 18 juillet, en 48 heures, 3 582 refugiés ont été enregistrés au camp de Berlin-Marienfelde ; http://www.chronik-der-mauer.de/chronik/#anchoryear1961, consulté le 19/10/2017.

3 Une chronique extrêmement détaillée autour de la construction et de la chute du Mur se trouve sur le site http://www.chronik-der-mauer.de/ (19/10/2017). Le 7 novembre 2014, Twitter rappelle « Anstieg: 300 DDR-Bürger reisen jetzt pro Stunde aus der CSSR über den Grenzübergang Schirnding in die BRD ein » que 25 ans auparavant, 300 citoyens de la RDA par heure arrivaient par la ČSR à Schirnding en Bavière. https://twitter.com/Mauerfall89/status/530653559516581888, consulté le 19.10.2017.

4 Dans une interview avec le quotidien taz du 28 septembre 2009 (p. 24-25), Walter Momer, maire de Berlin-Ouest à l’époque, se rappelle d’avoir été informé par son homologue à l’est et par Walter Schabowski des plans d’une ouverture du Mur prévue en décembre de l’année.

5 Cf. Haase-Hindenberg 2007, p. 202-205.

6 L’auteur souligne ces liens dans plusieurs interviews, p. ex. dans celle avec Walter Famler et Günter Kaindlstorfer en 1996 ou, une année plus tard, dans celle avec Jean Blain : « Dans Toute une histoire, j’ai essayé d’adopter, d’une manière ironique ou parodique, le ton de Fontane – ce ton de la flânerie, de la conversation. »

7 Il s’agit d’un genre romanesque surgit après 1989, regroupant des œuvres qui traitent de la chute du Mur, des évènements qui y ont mené ou qui en ont résulté. Frank Thomas Grub lui a consacré une étude fondamentale, ‚Wende’ und ‚Einheit’ im Spiegel der deutschsprachigen Literatur. Ein Handbuch. 2 vol., Berlin 2003.

8 La traduction de ce petit passage présente de nombreuses difficultés. « Landecke » ne figure pas dans le Duden, dictionnaire de référence de la langue allemande, mais cette composition de deux noms – terre/pays et coin – se comprend aisément. La traduction par « langue de terre » est certainement plus élégante qu’une version plus littérale, mais liée au verbe « s’enfoncer », l’allusion sexuelle devient forte. Il faut admettre qu’il n’aurait pas été possible de traduire « hineinragt » par « surplombe » dans ce contexte. Le traducteur ajoute donc une connotation qui ne se trouve pas dans ce passage, mais cette dimension étant tellement présente dans le roman, son choix paraît entièrement justifié.

9 « In der Stadt maß man Südwestwind der Stärke vier und eine Temperatur von acht Grad Celsius. Es waren siebzehn Millimeter Niederschlag gefallen. Die Luftfeuchtigkeit lag bei sechs Prozent und der Luftdruck bei eintausendsiebzehn Millibar. » (Hettche, 1995 : 30). « En ville soufflait un vent de sud-ouest de force quatre, la température était de huit degrés Celsius. Il était tombé dix-sept millimètres de précipitations. L’humidité de l’air atteignait six pour cent, la pression atmosphérique était de mille dix-sept millibars » (Hettche, 1997 : 31). Cette citation témoigne de l’énorme précision de la reconstruction de ces heures cruciales dans l’histoire de Berlin et de l’Allemagne (la ville, à l’époque, avait un statut juridique différent du reste du pays), que l’auteur intègre dans son récit.

10 Pour la dialectique entre voir, ne pas voir et voir ce que l’on n’est pas censé voir cf. Herbst 1995/2017, Schößler 1999 et mon article « Die Nacht des Mauerfalls zwischen Hyperrealismus und Phantasmagorie ».