1 On regardera Axel Bühler, « Georg Friedrich Meier (1718-1777) », in Axel Bühler et Luigi Cataldi Madonna (éds), « Hermeneutik der Aufklärung », Aufklärung, 8/2, Meiner, Hamburg, 1993, p. 91-92, sur lequel nous nous appuyons ici pour l’essentiel, et Samuel Gotthold Lange, Leben Georg Friedrich Meiers, Halle, Gebauer, 1778.

2 G. Fr. Meier, Auszug aus der Vernunftlehre, Halle, Gebauer, 1752. Kant utilisait la première édition ; une seconde édition avait été publiée en 1762. Voir Riccardo Pozzo, Georg Friedrich Meiers « Vernunftlehre ». Eine historisch-systematische Untersuchung, Stuttgart – Bad Cannstatt, Frommann-Holzboog, 2000. Nous ne citerons ici que l’édition de 1752, antérieure au Versuch.

3 Il s’agit en l’occurrence du tome 16 de l’Akademie-Ausgabe des œuvres de Kant. Conformément à l’usage, nous citons les œuvres de Kant en nous contentant d’indiquer le volume de l’Akademie Ausgabe (AA) suivi de la page, sauf pour la Critique de la raison pure où nous citons la pagination de l’édition originale (A et B). Ici AA XVI, 1-872.

4 Voir la bibliographie présentant les principaux ouvrages de Meier.

5 Voir Jean-François Goubet, « Georg Friedrich Meier », Aux sources de l’esthétique. Les débuts de l’esthétique philosophique en Allemagne, J.-F. Goubet et G. Raulet (dir.), Paris, Maison des sciences de l’homme, 2005, p. 143-175.

6 G. Fr. Meier, Anfangsgründe aller schönen Wissenschaften, Halle, 1748-1750. Sur cet ouvrage de Meier, voir Stefanie Buchenau, « Weitläufige Wahrheiten, fruchtbare Begriffe, Georg Friedrich Meiers Anfangsgründe aller schönen Wissenschaften » in Georg Friedrich Meier (1718-1777): Philosophie als wahre Weltweisheit, F. Grunert, G. Stiening (éds), Berlin/Boston, de Gruyter, 2015, p. 287-298.

7 G. Fr. Meier, Metaphysik, Halle, 1755-1759. [réédition de l’édition 1765 en fac-similé avec une introduction de Michael Albrecht en 4 vol. chez Olms, Hildesheim/Zurich/New York, 2007]

8 Lutz Geldsetzer, « Introduction » à Johann Martin Chladenius, Einleitung zur richtigen Auslegung vernünftiger Reden und Schriften, Düsseldorf, Stern, 1969, p. XVIII.

9 Kant, « Réponse à la question : Qu’est-ce que les Lumières ? », AA VIII, 35.

10 Johann Martin Chladenius, Einleitung zur richtigen Auslegung vernünftiger Reden und Schriften, Düsseldorf, Stern, 1969, § 187, p. 105.

11 Kant, AA V, 294. Nous nous permettons de renvoyer à notre analyse dans Au détour du sens, Paris, Cerf, 2007, p. 133-190.

12 On peut avec Ricœur relever qu’« il est frappant que peu d’exposés de philosophie herméneutique omettent de commencer par une histoire de la question herméneutique » (Paul Ricœur, Écrits et conférences 2. Herméneutique, Paris, Seuil, « La couleur des idées », 2010, p. 179-180).

13 Voir Herbert Schnädelbach, « Etwas verstehen heißt verstehen, wie es geworden ist – Variationen über eine hermeneutische Maxime », in Herbert Schnädelbach, Vernunft und Rationalität, Frankfurt am Main, Suhrkamp, 1987, p. 125-151.

14 Wilhelm Dilthey, « La naissance de l’herméneutique », dans Écrits d’esthétique, trad. fr. D. Cohn et E. Lafon, Paris, Cerf, 1994, p. 301.

15 Voir Denis Thouard, « Dilthey et la naissance de l’herméneutique en 1900 » in Le Moment 1900 en philosophie, éd. Frédéric Worms, Lille, Septentrion, 2004, p. 169-184, et Oliver R. Scholz, « Jenseits der Legende – Auf der Suche nach den genuinen Leistungen Schleiermachers für die allgemeine Hermeneutik » in Theorie der Interpretation vom Humanismus bis zur Romantik – Rechtswissenschaft, Philosophie und Theologie. Beiträge zu einem interdisziplinären Symposion in Tübingen, 29. September - 1. Oktober 1999, Contubernium: Tübinger Beiträge zur Universitäts- und Wissenschaftsgeschichte, Band 58, éd. Jan Schröder, Stuttgart, Franz Steiner, 2001, p. 265-285.

16 Philosophische Abhandlungen, Christoph Sigwart zu seinem 70. Geburtstage 28. März 1900 gewidmet, Tübingen/Freiburg i. B./Leipzig, Mohr, 1900.

17 Ce dernier texte, publié pour la première fois en 1966 (Wilhelm Dilthey, Gesammelte Schriften, Leipzig-Berlin, Teubner, puis Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1924 s. [désormais cité GS], tome XIV, p. 595-787), date de 1860, c'est-à-dire d’une époque où Dilthey travaillait intensément sur Schleiermacher auquel il consacrera une monumentale biographie ; la thèse de Dilthey, soutenue en 1864, porte sur l’éthique de Schleiermacher. Voir GS XIV, l’indication de l’éditeur : « Dilthey a toujours retravaillé la Preisschrift de 1860. Il a publié un résumé de ses pensées en 1900 dans les Mélanges offerts à Sigwart. Ce travail a été réédité dans le tome V des œuvres complètes sous le titre “La naissance de l’herméneutique” » (p. LXXIV).

18 Intégré à « Das natürliche System der Geisteswissenschaften im siebzehnten Jahrhundert » in Archiv für Geschichte der Philosophie, Berlin, 1893, t. VI, n° 1, p. 69 s. Voir GS II, p. 115-136.

19 W. Dilthey, GS XIV, XLVI.

20 « L’herméneutique en tant qu’art de comprendre n’existe pas encore sous forme générale, seules existent plusieurs herméneutiques particulières » écrit Schleiermacher (Herméneutique, trad. Ch. Berner, Paris, Cerf, 1987, p. 113). Il poursuit, contre les herméneutiques des Lumières et en particulier Chr. Wolff : « Certes, on l’avait traitée pendant un certain temps comme un appendice de la logique, mais lorsqu’on renonça dans la logique à tout ce qui relevait de son application, il fallut que cela cessât aussi » (ibid., p. 114).

21 Gustav G. Špet, Die Hermeneutik und ihre Probleme (Moskau 1918), München, Alber, 1993, en particulier p. 110-114.

22 Voir Špet, op. cit., p. 111, note 66.

23 H.-G. Gadamer, Vérité et méthode, trad. P. Fruchon, J. Grondin, G. Merlio, sur la base de la trad. d’É. Sacre, Paris, Seuil, 1996, p. 294 ; il s’agit de la section essentielle de « La dépréciation du préjugé dans l’Aufklärung » dans la partie consacrée à l’« élévation de l’historicité de la compréhension au rang de principe herméneutique ».

24 G. Fr. Meier, Beiträge zur Lehre von den Vorurteilen des menschlichen Geschlechts, 1766.

25 Voir Ch. Berner, « La méthode herméneutique. Ricœur lecteur de Schleiermacher et de Dilthey », in Paul Ricœur et la philosophie allemande de Kant à Dilthey, G. Marmasse, R. Picardi (éds), CNRS Éditions, Paris, 2018.

26 H.-G. Gadamer, G. Boehm, Seminar: Philosophische Hermeneutik, Frankfurt am Main, Suhrkamp, 1976, p. 29.

27 H.-G. Gadamer, Philosophische Rundschau, 14/302 (1967), p. 302.

28 H.-G. Gadamer, Vérité et méthode, trad. fr. É. Sacre, Seuil, 1976, p. 10.

29 H.-G. Gadamer, Vérité et méthode, 1996, p. 280.

30 « Mon ambition authentique a été, et demeure, de nature philosophique : ce qui est en question, ce n’est pas ce que nous faisons, ni ce que nous devons faire, mais ce qui survient avec nous par-delà notre vouloir et notre faire. En ce sens il n’est ici absolument pas question des méthodes des sciences de l’esprit » (H.-G. Gadamer, Vérité et méthode, trad. É. Sacre, p. 8).

31 Ibid.

32 J. Grondin, L’Universalité de l’herméneutique, Paris, PUF, 1993, p. 68-74.

33 Peter Szondi, Introduction à l’herméneutique littéraire, trad. fr. Mayotte Bollack, Paris, Cerf, 1989, p. 69-93 ; Peter Szondi, Einführung in die literarische Hermeneutik, Studienausgabe der Vorlesungen, Band 5, Frankfurt am Main, Suhrkamp, 1975, p. 98-134.

34 Georges Gusdorf, Les Origines de l‘herméneutique, Paris, Payot, 1988.

35 Jean Grondin, L’universalité de l’herméneutique, Paris, PUF, 1993, p. 68-74. Jean Grondin relève que l’on trouve chez Meier un degré d’universalisation « caractéristique du climat intellectuel de l’époque » (p. 69), puisque son herméneutique générale doit valoir pour tous les signes, tout en représentant « le dernier sommet des herméneutiques universelles des Lumières » (p. 74).

36 Dès 1993, Jean Greisch publie en allemand un bref chapitre sur Meier dans Hermeneutik und Metaphysik, München, Fink, 1993, p. 121-128. En français, les contributions de Jean Greisch sur Meier sont les suivantes : Le cogito herméneutique. L’herméneutique philosophique et l’héritage cartésien, Paris, Vrin, 2000, p. 75-99 et « Le principe d’équité comme “âme de l’herméneutique” (Georg Friedrich Meier) », in Revue de métaphysique et de morale, N° 1, mars 2001, p. 19-42.

37 Voir ci-dessous la bibliographie.

38 Voir Manfred Beetz, « Georg Friedrich Meiers semiotische Hermeneutik », in Manfred Beetz, Giuseppe Cacciatore (éds), Hermeneutik im Zeitalter der Aufklärung, Köln/Weimar, Böhlau, 2000, p. 17-30.

39 Voir Lutz Danneberg, « Siegmund Jacob Baumgartens biblische Hermeneutik », in Unzeitgemässe Hermeneutik. Verstehen und Interpretation im Denken der Aufklärung, A. Bühler (éd.), Frankfurt am Main, Vittorio Klostermann, 1994, p. 88-157.

40 Voir Georg Friedrich Meier, Zuschrift an seine Zuhörer, worin er ihnen seinen Entschluß bekannt macht, ein Collegium über Locks Versuch vom menschlichen Verstande zu halten, Halle, 1754. Sur l’influence de Locke sur Meier, voir Riccardo Pozzo, op. cit., p. 81-85 et 106 ; sur l’entrevue de Meier avec Frédéric le Grand, voir S. G. Lange, Leben Georg Friedrich Meiers, op. cit., p. 38 s.

41 Riccardo Pozzo, op. cit., p. 106.

42 Ce que fait la traduction italienne.

43 Voir Oliver Scholz, „Zeittafel zur Geschichte der allgemeinen Hermeneutik im 17. und 18. Jahrhundert“, in Unzeitgemäße Hermeneutik, A. Bühler (éd.), op. cit., p. 258-261.

44 Voir La Logique herméneutique du XVII^e. J.-C. Dannhauer et J. Clauberg, Jean-Claude Gens (éd.), Argenteuil, Le Cercle Herméneutique, 2006.

45 Johannes Clauberg, Logique ancienne et nouvelle, trad. J. Lagrée et G. Coqui, Paris, Vrin, 2007, p. 57.

46 Meier, Metaphysik, op. cit., § 273-280.

47 Ibid., § 266-272.

48 G. Fr. Meier, Anfangsgründe aller schönen Wissenschaften, Halle, Carl Hermann Hemmerde, 1748-1750 ; ici tome 3, 1749, § 516, p. 616.

49 Sur l’équité herméneutique, nous nous permettons de renvoyer à notre entrée « équité » in L’Interprétation. Un dictionnaire philosophique (C. Berner, D. Thouard éds), Paris, Vrin, 2015, p. 156-164.

50 Aristote, Éthique à Nicomaque, V, 14, 1137 b.

51 Voir Oliver Scholz, Verstehen und Rationalität. Untersuchungen zu den Grundlagen von Hermeneutik und Sprachphilosophie, Frankfurt am Main, Klostermann, 1999, p. 17 s.

52 Johannes Clauberg, Logique ancienne et nouvelle, p. 224-225.

53 Christian August Crusius, Weg zur Gewißheit und Zuverlässigkeit der menschlichen Erkenntnis, Leipzig, 1747, § 636.

54 Christian Wolff, Philosophia rationalis sive logica, Veronæ, 1735, § 922, p. 428.

55 Alexander G. Baumgarten, Acroasis Logica. In Christianum L.B. De Wolff, Halle, 1761, § 464, p. 158.

56 Voir les § 7 et 8 de l’Essai de Théodicée de Leibniz.

57 Hans Blumenberg, Die Lesbarkeit der Welt, Frankfurt am Main, Suhrkamp, 1983.

58 Nous devons à Simon Calenge de nous avoir rendu attentif à cet aspect, et nous l’en remercions ici.

59 Voir Lutz Danneberg, „Probabilitas hermeneutica. Zu einem Aspekt der Interpretations-Methodologie in der ersten Hälfte des 18. Jahrhunderts“, in Hermeneutik der Aufklärung, A. Bühler et L.C. Madonna (éds), Aufklärung 8/2, p. 34-36.

60 Christian Wolff, Vernünftige Gedancken von Gott, der Welt und der Seele des Menschen, auch allen Dingen überhaupt, zu besserem Verstande und bequemeren Gebrauch derselben, Frankfurt & Leipzig, 1738, § 914, p. 565.

61 Voir par exemple Umberto Eco, Le Signe, Paris, Le Livre de poche, 1992, et La production des signes, Paris, Le livre de poche, 1992 ou Roland Barthes, L’Aventure sémiologique, Paris, Seuil, 1985.

62 N. L. Wilson, “Substances without substrata”, Review of Metaphysics, vol. 12, n° 4, 1959, p. 521-539.

63 William V. O. Quine, Le Mot et la chose, trad. fr. J. Dopp et P. Gochet, Paris, Champs - Flammarion, 2001, chapitre II.

64 Ibid., p. 101.

65 Donald Davidson, Enquêtes sur la vérité et l’interprétation, trad. fr. P. Engel, Nîmes, Jacqueline Chambon, 1993, p. 15.

66 Id., p. 291.

67 Ibid., p. 393-394.

68 H.-G. Gadamer, Vérité et méthode, trad. Fruchon et al., op. cit., p. 315.

69 Ibid., p. 316.

70 Paul Ricœur, Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, 1990, p. 222.

71 H.-G. Gadamer, « Et pourtant : puissance de la bonne volonté (une réplique à Derrida) », in H.-G. Gadamer, L’Art de comprendre. Écrits II. Herméneutique et champ de l’expérience humaine, trad. fr. P. Fruchon, I. Julien-Deygout, Ph. Forget, J. Grondin, J. Schouwey, Paris, Aubier, 1991, p. 235.

72 Ibid.

73 On trouvera une bibliographie complète des ouvrages de Meier, soit 42 titres, in Riccardo Pozzo, Georg Friedrich Meiers « Vernunftlehre ». Eine historisch-systematische Untersuchung, Stuttgart/Bad Cannstatt, Fromann-Holzboog, 2000, p. 315-316. Nous ne mentionnons que les premières éditions.