Évaluation au travail : victimes ou complices ?
p. 101-112
Extrait
Un développement exponentiel
1Le fait d’évaluer n’est pas nouveau en soi. Dans tous les métiers ont existé des pratiques d’évaluation propres à l’activité, modifiées souvent de manière incrémentale, et parfois associées à des moments particuliers de la vie professionnelle : promotion, recrutement, concours, etc. L’évaluation, dans ces cas, n’était qu’une des dimensions associées à la pratique du métier, une facette parmi d’autres. Et souvent, elle comportait un aspect collectif.
2Ce qui est nouveau, et caractéristique de nos sociétés, est d’avoir développé un type d’évaluation très particulier – l’évaluation individualisée de la performance – et de l’avoir mise au centre de tout : en amont, elle conditionne la définition des activités et leur standardisation, les objectifs fixés et les contrats passés avec la hiérarchie ; en aval, elle organise le contrôle de l’activité – parfois sur une base quotidienne –, détermine ce que chacun est censé recevoir de son activité – rémunératio
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Pouvoirs de l’eau et eau des pouvoirs
L’illusion humaine de la maîtrise de l’eau
Francis Meilliez (dir.)
2019