1 Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine (BDIC), la Guerre 1914-1918 dans le ressort de l’Académie de Lille, F delta 1126/06, dossier C.147.
2 Voir Jean Vavasseur-Desperriers « La Grande Guerre : le front, de l’invasion à la libération du territoire, 1914-1918 » dans Alain LOTTIN (dir.), Histoire des provinces françaises du Nord, tome V, Arras, Artois Presses Université, 2015, p. 11-27.
3 Pour une présentation du fonds, voir Aldo Battaglia, « La guerre dans le ressort de l’académie de Lille, 1914-1920 », Matériaux pour l’histoire de notre temps, n° 73, 2004, p. 32-39.
4 André Canivez, L’École normale d’instituteurs de Douai de 1834 à 1961, Douai, G. Sannier, 1961, p. 144.
5 Le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France et les avant-gardes de l’armée impériale pénètrent en Belgique.
6 Chaque année est recrutée une « classe » de conscrits qui correspond à l’ensemble des hommes nés une même année et aptes au service. Le numéro d’une classe correspond à l’année de son recensement, réalisé l’année de leurs vingt ans et correspond à la classe de recrutement. La classe de mobilisation fait référence à celle avec laquelle « marchent » les hommes. Elle peut être différente de la classe de recrutement pour les hommes qui ont commencé leur service militaire une autre année que celle des autres hommes de leur classe de recrutement. Cela concerne essentiellement les ajournés, les engagés volontaires et les exemptés rappelés au cours de la guerre.
7 Avec la loi militaire des trois ans votée le 7 août 1913, la durée du service militaire passe de deux à trois années. Le 8 octobre 1913, on appelle alors dans les casernes les jeunes de la classe 1912 et le 26 novembre ceux de la classe 1913. Ils y retrouvent ceux de la classe 1911 qui, selon la loi votée en 1905, ne devaient faire que deux années de service militaire. Dans les faits, cette loi abaisse d’une année l’âge − à 20 ans − d’incorporation dans l’armée d’active.
8 Manuel général de l’instruction primaire, n° 46 du 1er août 1914, p. 545.
9 Rapport du préfet et Procès-verbaux des délibérations du Conseil général du Pas-de-Calais, 2e session ordinaire de 1916, p. 296.
10 Jean-Robert THOMAS, L’école normale d’instituteurs du Pas-de-Calais, Arras, L’Amicale des anciens élèves de l’École normale d’instituteurs d’Arras, 1965, p. 149.
11 Ibid., p. 136.
12 Rapport du préfet et Procès-verbaux des délibérations du Conseil général du Pas-de-Calais, 2e session ordinaire de 1917, p. 306.
13 Ibid., 2e session ordinaire de 1918, p. 312.
14 Voir Yves Le Maner, La Grande Guerre dans le Nord et le Pas-de-Calais, 1914-1918, Lille, La Voix-Éditions, 2014, 440 p.
15 Voir Philippe NIVET, La France occupée (1914-1918), Paris, Armand Colin, 2014 (première édition 2011), 480 p.
16 BDIC, F delta 1126/07, dossier C.696.
17 Amicale des anciennes élèves de l’École normale d’institutrices du Nord, Madame Eidenschenk, Douai, CRDP, 1978, p. 34.
18 Rapport du préfet et Procès-verbaux des délibérations du Conseil général du Nord, 2e session ordinaire de 1919, p. 144.
19 BDIC, F delta 1126/06, dossier C.147. Le fonds La Guerre 1914-1918 dans le ressort de l’Académie de Lille (BDIC) comporte treize pages de témoignage de la directrice de l’école normale d’institutrices, Mademoiselle Marie, au sujet de la première bataille d’Arras et de ses conséquences sur le fonctionnement de l’école.
20 Un Uhlan est un cavalier allemand armé d’une lance, similaire au lancier des armées françaises.
21 BDIC, F delta 1126/06, dossier C.147, témoignage de la directrice de l’école normale d’institutrices, Mademoiselle Marie.
22 Rapport du préfet et Procès-verbaux des délibérations du Conseil général du Pas-de-Calais, 2e session ordinaire de 1915, p. 66.
23 Ibid., p. 74.
24 Il n’en sera pas de même durant l’épisode de la grippe espagnole qui sévit dans l’école des élèves-maîtresses à partir du 20 juin 1918 ; presque toutes en sont atteintes successivement, aucun cas n’a cependant présenté de gravité alors qu’elle fait plusieurs dizaines de millions de victimes dans le monde.
25 BDIC, F delta 1126/07, dossier C.696.
26 Ibid.
27 BDIC, F delta 1126/02, dossier B.226.
28 Rapport du préfet et Procès-verbaux des délibérations du Conseil général du Pas-de-Calais, 2e session ordinaire de 1916, p. 297.
29 Rapport du préfet et Procès-verbaux des délibérations du Conseil général du Pas-de-Calais, 2e session ordinaire de 1915, p. 296.
30 Ibid., 2e session ordinaire de 1916, p. 80.
31 Ibid., 2e session ordinaire de 1915, p. 76-77.
32 Manuel général de l’instruction primaire, n° 1 du 19 septembre-17 octobre 1914, p. 11.
33 Par manque de renseignements complémentaires nous permettant de statuer sur leur sort, huit noms de normaliens du Pas-de-Calais ne figurent pas dans ce tableau (Bécart, Decobert, Delansorne, Hénissart, Poignant, Roty, Vasseur et Vasseur).
34 AD du Pas-de-Calais, 1964 W1, extrait du discours du recteur Georges Lyon prononcé le 21 mai 1925 à l’école normale d’instituteurs d’Arras lors de la cérémonie d’inauguration du monument aux morts.
35 Il importe de rester vigilant face aux écrits privés laissés par ceux qui ont vécu les faits. Ces témoignages ne peuvent être en effet qu’une vision subjective, la personnalité de celui qui s’exprime apportant un éclairage particulier sur les événements. La haine du « boche », exprimée par de nombreux normaliens et normaliennes, ne peut que noircir un tableau déjà fort sombre et la propagande anti-allemande de l’époque se lit très souvent en filigrane dans les témoignages. Pour le moins, ils constituent autant de paroles testimoniales émanées de témoins directs de l’occupation allemande et de la vie à l’arrière du front.
36 La bravoure de la directrice de l’école normale d’institutrices d’Arras, Mademoiselle Marie, sera reconnue. Elle obtiendra une citation à l’ordre du ministère de l’Intérieur dès septembre 1915 et aura droit à une exceptionnelle manifestation de sympathie à l’occasion de son départ le 3 juillet 1930 (voir la monographie éditée à cette occasion au Musée national de l’éducation de Rouen, n° d’inventaire 2006 6644).
37 Rapport du préfet et Procès-verbaux des délibérations du Conseil général du Pas-de-Calais, 2e session ordinaire de 1918, p. 317.