1 Philibert Vrau (né en 1829 et décédé en 1905) ; Camille Féron-Vrau (né en 1831, décédé en 1908) ; Monseigneur Baunard (né en 1828, décédé en 1918) et recteur de 1888 à 1908.

2 Voir Catherine MASSON, La Catho, un siècle d’histoire de l’université catholique de Lille 1877-1877, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2011 ; Jean HEUCLIN et Linda VENDEVILLE, L’Université Catholique de Lille dans la Grande Guerre, Lille, Université catholique, 2014, 100 p. (nombreux graphiques).

3 L’ensemble des pièces et documents se trouvent aux Archives de l’Université catholique (désormais Archives UCL), cote K5B et dans les Fonds A. Leman et Eugène Duthoit. Les Bulletins de Guerre des Facultés Catholiques de Lille y sont aussi conservés.

4 Ceci est perceptible à travers la moyenne d’âge des morts au combat : 20 ans pour l’ICAM et 23 ans pour HEI contre 25 ans pour l’ensemble facultaire.

5 Catherine MASSON, La Catho, un siècle d’histoire…, op. cit., p. 132 (en 1892 : Droit : 131 ; Médecine : 170 ; Lettres : 50 ; Théologie : 39 ; Sciences : 32).

6 J. H. NEWMANN, L’idée d’Université, les disciplines universitaires (traduction par Marie-Jeanne Bouts et Yvette Hilaire), Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 1997.

7 Louis-Gaston de Sonis (1825-1887). À la tête des Zouaves pontificaux et des Volontaires de l’Ouest sous l’étendard du Sacré-Cœur, il fut grièvement blessé le 4 décembre 1870 à la bataille de Loigny. Cette société avait été créée à Lille par Jean Faure, gendre de l’industriel d’Halluin. Le Recteur Baunard (1828-1919) lui avait rédigé une biographie en 1890.

8 Eugène Duthoit (1869-1944) fils de négociant et d’industriel, docteur en droit, assesseur de Louis Selosse auquel il succède en 1925 comme doyen de la faculté de droit. Membre des Semaines sociales, il devait inspirer et soutenir la Charte du travail de Vichy et préfaça l’ouvrage de J. Lamotte.

9 Il publia en 1916 une étude sur les massacres arméniens.

10 Charles Maitrot, (1849-1924) commandant du camp de Mailly, général de brigade. Auteur de plusieurs ouvrages en 1914, il publia une comparaison des armées françaises et allemandes, artillerie et matériel chez Berger-Levrault en 1914.

11 Le sujet était en débat depuis 1911 avec le plan du généralissime Michel qui avait été écarté du CSG et remplacé non sans mal par Joffre.

12 Les deux affaires du général Percin et du général Fournier après-guerre témoignent des enjeux politiques.

13 Henri Ernest Marcel Habert (1862-1937) magistrat, homme politique français d’extrême-droite, monarchiste, converti à l’idéal républicain nationaliste en 1888 par Paul Déroulède, dont il devint le bras droit à la Ligue des Patriotes. Il codirigea le journal Le Drapeau. Exilé à Bruxelles après une tentative de coup d’État en 1899, il revint comme député à la « Chambre bleue horizon » en 1919.

14 Catherine MASSON, La Catho, un siècle d’histoire…, op. cit., p. 185.

15 Ibid., p. 154-155.

16 Jean HEUCLIN, L’Institution Saint-Pierre de Fourmies, Université catholique, 1985, 80 p. Instigateur des jardins ouvriers et de diverses œuvres sociales.

17 Jean-Paul VANHOVE, L’abbé Lemire, Hazebrouck, Édition locale, 2013, p. 255-267. L’abbé Lemire avait été suspendu a sacris par Mgr Charost le 15 janvier 1914 mais sa victoire électorale en avril lui avait valu ce mot de félicitation d’un professeur des Facultés catholiques comme : « une victoire sur le capitalisme et le cléricalisme coalisés » ! Voir Jean-Marie MAYEUR, L’abbé Lemire. Un prêtre démocrate (1853-1928), Paris, Castermann, 1969, 698 p.

18 Le dossier personnel de Margerin dans les archives de l’Université est étrangement vide comme pour signifier une « damnatio memoriae » !

19 Les services d’assistance et d’hospitalité fonctionnent grâce au dévouement et aux dons collectés par M^me Féron-Vrau et ses amies dont Louise de Bettignies.

20 Des lits sont installés dans l’hôtel académique, dans les locaux du dispensaire à Saint-Raphaël ; un autre hôpital n° 4 fut installé au collège Saint-Joseph (aujourd’hui le Centre scolaire Saint-Paul) avec des services de chirurgie, médecine, ophtalmologie et pharmacie.

21 Sept soldats anglais furent enterrés dans les jardins de la faculté de médecine.

22 Paul Oskar Höcker (1865-1944), capitaine de Landwehr à Lille, directeur du Lillerkriegszeitung a écrit An der Spitze meiner Kompagnie ; Drei Monate Kriegerlebnisse publié à Berlin en 1919 (ici p. 166-167).

23 Édouard Thamiry (1871-1941), directeur de la Maison Albert-le-Grand était doyen de Théologie et proche des syndicats de Roubaix-Tourcoing.

24 126 régiments d’infanterie d’active, 61 régiments de réserve, 25 régiments de territoriaux, 30 bataillons de chasseurs à pied et de chasseurs alpins, 6 régiments de cavalerie (cuirassiers, dragons, hussards), 87 régiments d’artillerie, 15 régiments du génie, 5 régiments coloniaux d’Afrique. Les régiments régionaux du 1^er RI, 8^e RI, 33^e RI et 43^e RI vont recevoir une part importante des mobilisés. On note leur présence également au Centre opérationnel du GQG à Bar s/Aube, au Centre d’armée spéciale/sûreté du territoire ou encore à Chaumont au Centre d’artillerie lourde à Grande Puissance par convois.

25 Steenvoorde était affecté aux contagieux, Desvres et Rosendael recevaient les convalescents, et Bastia s’occupait des oto-rhino-laryngologies. Amiens était spécialisé dans la chirurgie faciale ; d’autres à Tulle et Périgueux s’étaient spécialisés dans la physiothérapie et celui de Dormans dans la radiologie.

26 La moyenne d’âge des tués, pour cette catégorie, est de 33 ans.

27 Mgr Margerin convoqua à deux reprises J. Willot pour l’inciter à cesser ses activités journalistiques clandestines qui mettaient en péril l’institution.

28 La Télégraphie sans Fil était alors un mode nouveau de communication à distance utilisant les ondes électromagnétiques modulées. On comptait sur Lille environ 200 appareils à la veille de 1914.

29 L’ITR, fondé en 1895 par le chanoine Vassart, chimiste reconnu, en relation avec le chanoine Ghesquière directeur de HEI, était durant la guerre dirigé par le chanoine P. Tillie. L’ITR est devenue en 1984 l’École supérieure des techniques industrielles (ESTIT), refondu par la suite au sein de HEI (Hautes Études industrielles).

30 Jules Pinte, né le 9 mars 1881 à Loos et décédé à Vernaison, le 7 septembre 1972, fut professeur à l’ITR, directeur du laboratoire de la CCI de Roubaix. En 1939, il participait à la fondation du centre de recherche sur la soierie à Lyon.

31 Joseph Willot (1876-1919) est un ancien étudiant de la Faculté Libre de Médecine et de Pharmacie sorti avec un double diplôme de pharmacien de 1^re classe et une licence ès-sciences. En 1905, il soutint à Paris un doctorat qui lui permit presque immédiatement d’être recruté comme chargé de cours à l’Université catholique de Lille.

32 En dépit du conflit de personnes qui avait conduit en 1895 à la séparation entre HEI et l’ITR. Des rapprochements s’étaient opérés entre les deux établissements notamment par l’intermédiaire de la Première épouse de Willot : Marie-Madeleine Beun (2^e épouse, en 1906 : Marie Helbecque).

33 Auguste Leman (1879-1945), natif de Tourcoing, fut élève à Solesmes puis au Séminaire académique de Lille en 1897. Il obtint à Rome en 1904 un doctorat en Théologie. Les archives du Vatican le conduisent sous l’impulsion de M^gr Lesne vers une thèse de doctorat ès-lettres (1920) sur Urbain VIII et la rivalité de la France et de la maison d’Autriche de 1631 à 1635 suivie du recueil des instructions aux nonces ordinaires de France de 1624 à 1634. Il collabora à l’Histoire de l’Église de Fliche et Martin et œuvra après-guerre pour le rapprochement des Églises et à l’unité chrétienne.

34 Gaston Delépine (1878-1963), né à Hondschoote, licencié ès-sciences en 1898, il fut ordonné prêtre en 1902 après une formation au séminaire académique de Lille dont il devient très vite un des directeurs. Professeur de géologie en 1911, spécialiste du carbonifère et ami de Teilhard de Chardin, il était aussi membre de l’Académie des Sciences. Il devient recteur de la Catho entre 1940 à 1949.

35 Voir Jean HEUCLIN et Jean-Paul VISSE, La presse clandestine dans le Nord occupé, 1914-1916, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, 2014, 502 p. Signalons le rôle de J. Peter (1879-1937), docteur ès-lettres, directeur de la maison Saint-Louis, prisonnier à Maubeuge en septembre 1914 évadé puis curé temporaire de Maroilles, membre du réseau Cavell, décoré de la médaille de la Reconnaissance britannique. Directeur de l’EDHEC.

36 Bulletin de guerre des Facultés Ca­tholiques de Lille ; l’Allez de l’Olympique Lillois ; le Petit Écho des Anciens de l’École libre de St-Joseph de Lille ; Le Fil de la Vierge, trait d’union des brancardiers du Nord à Lourdes ; Le Carillon de l’œuvre St-Léonard de Wazemmes ; Le Bulletin de la Jeune-Garde, société catholique de gymnastique de Lille. En mai 1916 s’ajoutait : « L’Ave Maria » de Saint-Sauveur ; « Nouvelles de famille » pour « ceux de la Croix du Nord » ; « L’Écho du Patronage Saint-Louis au Feu » de Fives ; « Le Trait d’Union » du Pensionnat Saint-Louis de Roubaix ; « Séparés mais Unis » de Saint-Maurice-lez-Lille. Le Bulletin de l’A. C. J. F. ; Le Messager de N.-D. de la Treille ; Petit Écho des Anciens de l’École libre St-Joseph de Lille ; Nouvelles de Famille pour « ceux de la Croix du Nord » ; Le Trait d’Union de Ste-Catherine de Lille ; L’Ave Maria de St-Sauveur de Lille ; Le Carillon des Anciens de St-Léonard de Lille ; L’Écho du Patronage St-Louis au Feu de Fives-Lille ; À la Voile, de Gaston Dubocage. Dans l’Espoir du Retour du Club des XII ; Séparés, mais Unis de La Madeleine-lez-Lille ; Tablettes de Loos et de la banlieue d’Esquermes-lez-Lille ; Le Trait d’Union des Anciens du Pensionnat St-Louis de Roubaix.

37 Chiffres confirmés dans Derniers Tuyaux, n° 8 du 1^er mai 1916. Le nombre progressa ensuite : 134 inscrits en 1916, 195 en 1917, dont 56 en droit (4 années et 3 étudiants en doctorat), 15 en médecine (sur 5 années), 1 pharmacie, 43 en lettres (2 années), 56 en sciences dont 8 PCN, 55 en école (dont 12 facs sciences), pour atteindre près de 200 en 1918 puis 432 en 1920.

38 Les bénéficiaires doivent en échange prier pour leurs bienfaiteurs.

39 Les conférences ont lieu essentiellement durant l’hiver. En juillet 1916, elles avaient rapporté 902 francs.

40 Cet élément est décisif pour permettre l’inscription des filles en faculté à partir de novembre 1917 : « un de ces cas inéluctables dont il faut s’accommoder » commente E. Lesne ! Elles seront 5 en 1919 en lettres et droit. Les candidatures seront examinées soigneusement.

41 Rôle des abbés Bauduin, curé du Sacré-Cœur, Fontaine et Bollaert, de Saint-Pierre-Saint-Paul et de Saint-Martin d’Esquermes, puis du chanoine Selosse.

42 Commentaires dans les Derniers Tuyaux n° 9 d’août 1916 : « Il faut faire, ici aussi, la part de l’exagération. Tout le monde a eu connaissance de l’affiche, annonçant aux populations de Lille, Roubaix et Tourcoing, que des évacuations d’office allaient être faites… L’exécution de ces mesures a cependant rencontré de telles difficultés ou de telles oppositions que nous apprenons, de divers côtés, que dans bien des cas, il n’y a pas eu application ! De plus, beaucoup d’évacués ont été très rapidement ra­menés chez eux, après un stage dans les Ardennes (où, très probablement, on se disposait à les employer à la moisson). Le Gouvernement français n’a pas manqué de protester contre ces actes dignes de Barbares. Le Saint-Père a, de son côté, agi auprès du Gouverne­ment allemand, dès qu’il a eu connaissance de faits précis. La réponse qui lui est parvenue par le Cardinal Hartmann ne saurait satisfaire Sa Sainteté qui, paraît-il, est décidée à agir à nouveau. »

43 Lieu symbolique où le drapeau blanc avait été hissé pour faire cesser le bombardement de la ville en 1914.

44 Louis SELOSSE et Jules JACQUEY, Guerre de 1914-1918 : occupation de Lille par les Allemands : Consultations données à la mairie de Lille, Société anonyme du recueil Sirey, Paris, 1927.

45 Voir John HORNE ET Alan KRAMER (dir.), 1914. Les atrocités allemandes en France et en Belgique. Paris, Tallandier, 2006, p. 232-235.

46 Il fut fait prisonnier le 8 septembre 1914 à Maubeuge comme J. Peter qui, lui, préféra s’évader. Ce fut seulement au début de l’année 1918 que Monseigneur Dutoit vint s’installer à Paris, rue de Vaugirard.

47 Archives diocésaines de Lille, fonds E. Duthoit.

48 Eugène Duthoit, âgé de 45 ans était alors capitaine du 3^e bataillon du 7^e Régiment d’infanterie territoriale chargé de la défense de Calais et de Boulogne-sur-Mer. Il fut envoyé pour remettre en état les routes et voies ferrées des secteurs de l’Yser, de Verdun et de la Somme. Il reçut la légion d’honneur au titre de la promotion du 14 juillet 1917 puis fit partie de la mission Baudrillart au Canada.

49 Bulletin de guerre des Facultés Catholiques de Lille, Lille, première série, n° 2, septembre 1915 p. 41.

50 Service du Patrimoine et des Archives de l’Institut Catholique de Lille, Cote K5b, Annuaire de guerre des Facultés Catholiques de Lille, 8^e édition, septembre 1918. Les généralités publiées par le Bulletin de guerre des Facultés Catholiques de Lille y furent rassemblées en 8 éditions successives jusqu’en 1918.

51 Une soixantaine de clercs des facultés de Théologie, de Lettres et du séminaire académique furent tués principalement en 1915-1916 et en 1918 dans l’exercice de fonctions particulièrement exposées et avec des grades subalternes.

52 Ibid., p. 13 sq. tels les abbés Henri Lestienne, Louis Régent, aumônier-brancardier tué à Juvincourt, Cyrille Antheunès dont Henri Bordeaux dans L’Illustration, rapporte la mort émouvante alors qu’il plantait une croix sur la tombe d’un camarade qu’il venait d’inhumer, le lieutenant Léandre Marcq, cité en exemple contre les allégations d’Henri Barbusse dans son ouvrage Le Feu : journal d’une escouade qui avait reçu le prix Goncourt en 1916 ; le lieutenant Gaston Canavy tué à l’Hartmannswillerkopf et signalé par R. P. Vuillermet dans Les églises guerrières, éd. P. Lethiellieux, Paris, 1919.

53 La « rumeur infâme » des prêtres embusqués colportée en 1915 par le Bonnet rouge et La Dépêche de Toulouse avait trouvé son écho en février 1916 dans l’amendement Sixte-Quenin.

54 Xavier BONIFACE, « Les aumôniers de la Première Guerre mondiale », Archives de l’Église de France, n° 72, 2009, p. 2-11.

55 Bulletin de guerre des Facultés Catholiques de Lille, Lille, première série, n° 19, février 1917, p. 622.

56 Il était professeur à la Catho de Lille et fit don de son salaire pour la durée de la guerre. Il participa à Paris le 9 juin 1918 à la réunion du Bulletin de Guerre des Facultés Catholiques de Lille dirigée par Henri Dutoit.

57 Rapport n° 6, relatif à la déportation des habitants de Lille en avril 1916.

58 Erich LUDENDORFF ne s’en cache pas dans ses Souvenirs de guerre publiés à Berlin en 1920.

59 Ces difficultés de circulation, particulièrement en octobre 1917 et mars 1918, amenèrent un regroupement des enseignements entre le public et le privé en fonction des possibilités de chacun. En dépit de ces conditions, les effectifs de l’Université catholique atteignaient 195 étudiants en 1917-1918 : 56 en droit ; 43 en lettres ; 56 en sciences ; 55 en écoles ; 15 en médecine. Les effectifs seront de 200 en 1918-1919.

60 Ce contrôle visait d’abord les hommes en âge de porter les armes entre 19 et 45 ans ; il fut étendu à partir de l’automne 1916 à toutes personnes capables de travailler entre 15 et 55 ans conformément à la loi allemande du service patriotique du travail.

61 Les hôpitaux Saint-Camille et Saint Anne ont besoin de 45 000 kg de charbon, l’Hôtel académique de 5 000 kg et Albert-le-Grand de 1 000 kg de tout-venant. Mais, le 1^er novembre 1917, il n’y a plus de réserve.

62 L’Allemagne réclamait à la France 72 fonctionnaires « allemands » en poste dans la partie de l’Alsace-Lorraine récupérée par la France lors des opérations de 1914. En représailles, le refus entraîna des déportations de civils vers la Lituanie.

63 Le président Jacques Bernard, André Bonduelle, Paul Féron-Vrau, mais aussi Hubert Caron, professeur de sciences et le chanoine Leleu.

64 La Presse médicale du 31 octobre 1918 diffusa dans ses colonnes cette protestation.

65 Professeur à la faculté des sciences, avec le grade d’adjudant il avait été affecté comme Dutoit au dépôt d’infirmiers de Bellac dans le Limousin.

66 Bulletin de guerre des Facultés Catholiques de Lille, Lille, mars-avril 1918, p. 187.

67 « Communications aux professeurs au cours de la guerre » dans Annuaire de guerre des Facultés Catholiques de Lille, 8^e édition, septembre 1918. Dans cette note, Monseigneur Margerin précisait l’absence de plus de soixante professeurs.

68 Manifeste des 93 : « Nous croyons fermement que le sort de la culture de l’Europe entière dépend de la victoire que remportera le “militarisme” allemand, qui n’est rien d’autre que l’expression de la discipline, de la fidélité au devoir et de l’esprit de sacrifice du peuple allemand fort de son union et de sa liberté ».

69 Voir Paul CHRISTOPHE, « Les silences de Benoît XV durant la grande guerre d’après les carnets du cardinal Baudrillart », Mélanges de sciences religieuses, tome 52, n° 1, janvier-mars 1995, p. 25-56.

70 Voir le texte sur : www.vatican.va/holy_father/benedict_XV/index.fr.htm.

71 Dans le n° 1 de La Patience du 22 février, Joseph Willot reprend la déclaration de Monseigneur Gibier, évêque de Versailles : « L’Église est la gardienne de la morale chrétienne. Que pense-t-elle des atrocités commises par l’Allemagne en France et en Belgique ? Elle pense que le militarisme prussien est un désordre qui doit disparaître du monde. » Il publie en regard la déclaration du cardinal-archevêque de Cologne, Félix von Hartmann dans la Kölnische Volkszeitung : « La patience est une vertu très difficile… nous devons la pratiquer ; mais cela ne nous doit pas être difficile parce que tout va bien pour nous sur le front oriental et sur le front occidental ; pour nos deux armées qui, pareilles à des murs d’acier, nous protègent et tiennent en échec le monde entier. Tout va bien parce que le Dieu tout-puissant qui a été avec nous depuis le commencement demeurera avec nous ».

72 L’attitude de Benoît XV et ses interventions en faveur de la paix ne sont pas comprises comme l’attestent les Bulletins de guerre des Facultés catholiques publiés à partir d’octobre 1915. Plusieurs articles repris dans La Patience montrent le même questionnement.

73 Auguste Leman est un pionnier du mouvement pour l’unité des chrétiens. Il devint en 1927 secrétaire du Comité catholique des Amitiés Françaises à l’étranger et de La collection Pages actuelles 1914-1918, publiées par la maison d’édition E. Bloud et F. Gay. Grâce à lui seront diffusées en France les « Bulletins du Kulturkampf » qui rapportent le récit de la nazification de l’Allemagne entre 1936 et 1939.

74 André MICHEL, Questions de guerre d’après saint Thomas d’Aquin : commentaires sur la secunda secundae, Paris, Éditions Beauchesne, Paris, 1918.

75 Katholische Monatsbriefe Arbeitsausschuß zur Verteidigung deutscher und katholischer Interessen im Weltkrieg, Freiburg i. Br., B. Herder’s Verlag, 1915-1919.

76 Karl Joseph Mausbach (1861-1931) étudia la théologie catholique à Münster (Westphalie), où il rencontra Franz Hülskamp. Ordonné prêtre en 1884. Docteur en Théologie de Münster en 1888, il y est nommé professeur de théologie morale et apologétique en 1892. En 1899, il participa à la création du Collegium Marianum, centre de formation religieuse pour les femmes. Il fut nommé prélat de la Maison pontificale en 1912 puis directeur en 1917.

77 Engelbert Krebs (1881-1950) fut directeur et rédacteur de la publication La Correspondance catholique mensuelle. Docteur en Philologie en 1903 et prêtre en 1906, après des études au séminaire de Rome, il devint docteur en Théologie de Fribourg en 1910 et professeur en 1911. Sa charge fut supprimée par les nazis en 1938. Spécialisé en théologie médiévale, il était proche de Martin Heidegger.

78 Le comité était présidé par le comte Hertling et dirigé par J. Mausbach de 1915 à 1920.

79 Georg Von Hertling (1843-1919), docteur en philosophie à Berlin en 1864, enseigna la Théologie à Munich. Il soutint la politique de Bethmann-Hollweg. Chancelier du Reich du 1^er novembre 1917 au 3 octobre 1918, le président de la Correspondance fut alors Mausbach, le vice-président le docteur Von Grauert, professeur à l’Université de Munich.

80 Les Facultés Catholiques de Lille, octobre 1919 – septembre 1920, Lille, p. 243.

81 Né en 1866 à Bailleul, mort en 1936 à Paris, prêtre et professeur en 1894, prélat de la maison pontificale en 1908, conseiller spécial du pape pour les affaires françaises. Protonotaire apostolique et chanoine à Saint Jean de Latran.

82 Il succéda à Monseigneur Lobbedey comme évêque d’Arras de 1930 à 1945.

83 Les théologiens rappelèrent que la mort pour la patrie ne pouvait constituer en aucun cas un martyr. Le propos soulignait une fois de plus le rapport étroit entre nationalisme et catholicisme intégral.

84 Voir François VIENNE, Histoire du diocèse de Lille, Strasbourg, éd du Signe, 2013, p. 280-282.