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La guerre des cartables (1914-1918)

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Jean-François Condette

Table des matières

Christine Dalbert

Préface

Jean-François Condette

Mise en perspective. « Votre tranchée est votre banc scolaire »

Entre éducation, mobilisation et occupation : acteurs et structures éducatives dans le Nord-Pas-de-Calais en guerre (1914-1918)

Une richesse documentaire exceptionnelle pour l’historien
L’ombre portée de la guerre : les élèves, les enseignants et les soldats
Dans la zone occupée : le poids de la guerre
Dans la zone « libre » : une présence fondamentale des militaires
Faire classe malgré tout. Enjeux pratiques et patriotiques de la survie scolaire au quotidien
« Votre tranchée est votre banc scolaire » : les pratiques pédagogiques contaminées par la guerre ?
L’école de la vie contre l’École ? L’appel de la gamelle et du dehors
La lourdeur du bilan matériel : une nécessaire mais lente reconstruction
La lourdeur du bilan humain : l’impossible oubli et l’exigence de la paix
Aldo Battaglia

« La Guerre dans le ressort de l’Académie de Lille ». L’enquête du recteur Georges Lyon en 1920

Les onze cartons et leur contenu
L’ampleur de l’enquête
Géographie des réponses
Le contenu de l’enquête
Présentation synthétique du contenu des cartons conservés à la BDIC.
Quelques pistes de recherche à partir de l’enquête de 1920
Histoires familiales et histoire locale
Soldats et populations pendant la Première Guerre mondiale
La vie scolaire entre 1914 et 1920
La vie quotidienne des prisonniers de guerre en Allemagne 1914-1918
Psychologie du combattant
Annexe 1 : Le questionnaire
Territoire occupé par les armées allemandes
I. Généralités
II. Des rapports de l’Autorité ennemie avec la population scolaire
Territoire occupé par les Armées françaises et alliées
I et II. Généralités et rapports des troupes avec la population scolaire
Instruments de recherche
Annexe 2

Première partie. Dans le Nord-Pas-de-Calais occupé : maintenir en vie les structures scolaires et conserver l’espoir

Patrick Auguste, Sophie Braun et Marie-Thérèse Pourprix

La faculté des sciences de Lille pendant l’occupation allemande (1914-1918)

Le contexte de l’occupation et de la guerre et son impact sur la faculté
La faculté des sciences de Lille face à l’entrée en guerre
L’impact de la guerre sur les locaux de la faculté : les dégâts matériels
Les réorganisations en fonction des réquisitions et incendies
Le maintien de la mission d’enseignement pour la faculté des sciences de Lille
La réorganisation des cours
Le corps professoral et l’enseignement
Les auditeurs présents aux cours de la faculté des sciences
Le passage des examens et du baccalauréat
L’apport de la faculté des sciences à la vie scientifique
Les recherches universitaires pendant l’occupation
L’apport des scientifiques pendant la guerre à Lille et en France
Une sortie de guerre difficile pour la faculté des sciences de Lille
La désolation humaine
La reprise des cours et de la vie universitaire
Isabelle Westeel

La bibliothèque universitaire de Lille pendant la Grande Guerre

La situation de la bibliothèque universitaire avant la guerre
Le bâtiment de la bibliothèque universitaire
Les collections
Paul Vanrycke, bibliothécaire en chef de l’université et bibliothécaire archiviste de la ville de Lille
La bibliothèque universitaire dans la Grande Guerre
23 avril 1916 : l’incendie de l’Hôtel de ville de Lille
Assurer la continuité du service public
L’après-guerre et ses difficultés
Retrouver le personnel et reconstituer les collections
Un sentiment d’abandon après « quatre siècles d’oppression »
Une renaissance longue et difficile
Jean Heuclin

L’ensemble universitaire catholique de Lille dans la Grande Guerre (1914-1918)

Le contexte délicat du rectorat de Mgr Margerin (1908-1920)
La physionomie de l’établissement à la veille de l’occupation allemande
Un patriotisme modéré avant le déclenchement des hostilités : priorité à la foi
La position du recteur Margerin
Les facultés, écoles et instituts catholiques face à la guerre et à l’occupation allemande
« La Catho » : un vaste centre hospitalier
Le devenir des bâtiments et des collections
L’importance des étudiants de la Catho mobilisés
1914-1915 : le temps des inoccupés
La « Catho » et son activité universitaire de novembre 1915 à octobre 1918
La remise en route de « la Catho », le 4 novembre 1915
La survie et la résistance de la Catho dans Lille occupée et la naissance d’une Catho de l’arrière
À partir de l’automne 1916 : l’importance des difficultés pour la Catho de Lille
La guerre en débat
Annexes
Julien Dochez

La continuité du service public d’instruction dans le Valenciennois occupé (août 1914-novembre 1918)

Maintenir un service public de l’Instruction dans un contexte de pénurie
Organiser la rentrée de 1914 malgré tout
Gérer la pénurie de personnel
Le manque de locaux et la pénurie de matériel
Le maintien d’un service public de l’Instruction sous l’œil allemand
L’intérêt des Allemands pour l’école : une école sous surveillance
La réquisition des élèves : la cause fondamentale de la perturbation des cours
L’école, un lieu de « résistance » à l’occupant
François Da Rocha Carneiro, Jean-Baptiste Gardon, Corinne Vezirian-Lefeuvre et al.

Le soldat et l’enfant. L’école dans la zone occupée de Roubaix-Tourcoing pendant la Première Guerre mondiale d’après l’enquête de 1920

De l’arrivée des premières troupes à l’occupation durable
Éclaireurs et pilleurs : les premières images des Allemands
« Sans coup férir »
L’installation durable des Allemands
Haine et mépris envers les occupants
Une lourde occupation
L’École malgré tout et le manque d’intérêt de l’occupant
Les relations soldats-enfants
Des attitudes plurielles face à l’occupant
Quelle résistance à l’occupant ?
L’horreur : les « déportations de Pâques 1916 »
Taire les « amitiés » coupables ?
François-Xavier Boone

Les lycées et collèges de la zone occupée des départements du Nord et du Pas-de-Calais pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918)

Rouvrir les établissements scolaires malgré l’occupation allemande et ses contraintes
L’importance des réquisitions
Les réquisitions humaines
Les bombardements, les entraves à la circulation et les pénuries
Pour certains établissements, la proximité dangereuse du front
Les ressources humaines, matérielles et financières de l’enseignement secondaire
Le maintien des équipes administratives à la tête de l’enseignement secondaire
Des équipes enseignantes fortement réduites dans le secondaire
Les élèves disponibles
Les moyens financiers à disposition
La vie pédagogique au quotidien sous le joug allemand
Organiser la vie scolaire
Le maintien des activités ordinaires d’enseignement ?
Encadrer et réglementer la vie scolaire
Évaluer, certifier : le maintien des examens du secondaire
Annexe : emploi du temps des classes secondaires du collège de jeunes filles de Douai (année scolaire 1914-1915).
Stéphane Lembré

Edmond Labbé, inspecteur général de l’enseignement technique dans le Nord en guerre (1914-1919)

Le parcours brillant d’un « hussard noir »
Une carrière rapide
L’ascension d’un fonctionnaire du ministère du Commerce
Protéger le Nord occupé
Le ravitaillement du Nord en guerre
Inspecteur général de l’enseignement technique malgré tout
De la libération aux honneurs
La sortie de guerre
Le temps des honneurs

Deuxième partie. Dans le Nord-Pas-de-Calais non-occupé : vivre et s’instruire en zone de guerre

Jean-François Condette

Maintenir l’École au milieu des troupes alliées. Les structures scolaires de la zone non occupée des départements du Nord et du Pas-de-Calais (1914-1918)

Les « malheurs de la guerre » et leurs impacts sur les structures scolaires
L’importance des vides humains liés à la mobilisation et à l’exode
Les locaux scolaires occupés : l’importance de la présence militaire alliée
Trois espaces scolaires différenciés dans le Nord-Pas-de-Calais non occupé
La présence constante de la menace guerrière proche
Maintenir l’activité scolaire malgré les difficultés
La gestion administrative de l’École depuis Boulogne-sur-Mer et Paris
Assurer la présence enseignante : trouver des remplaçants
Locaux et horaires : l’adaptabilité permanente
Les travaux et les jours de l’École dans la guerre
L’évolution des effectifs scolarisés : l’importance de l’absentéisme
Cours et examens : « une pédagogie de guerre » ?
La mobilisation économique de l’École
Philippe Roger

L’école primaire des départements du Nord et du Pas-de-Calais au prisme des rapports annuels des inspecteurs d’académie. Le temps des épreuves (1914-1918)

En 1914 : une école primaire entre progrès et difficultés
Le maintien de difficultés persistantes : classes surchargées et absentéisme
La nécessité de disposer de nombreux enseignants
Le poids de l’enseignement privé et de nombreuses écoles primaires supérieures (EPS)
Les années de guerre
L’importance des contraintes liées à la guerre
Un absentéisme renforcé par la guerre ?
Recruter de nouveaux enseignants
Les œuvres complémentaires de l’école
Une pédagogie de guerre ?
Des difficultés récurrentes et les angoisses de l’année 1918
Reconstruire l’enseignement primaire
L’importance des destructions et la durable baisse des effectifs scolarisés
Assurer la rentrée du début de l’année 1919 et la reconstruction
Veiller à la santé et à la scolarité des élèves : un souci réaffirmé
Recruter de nouveaux enseignants
Une nécessaire rénovation pédagogique ?
Magali Domain

« Nos grands amis » ? Les élèves de la Côte d’Opale au contact des soldats alliés et des travailleurs étrangers pendant la Grande Guerre. Les apports de l’enquête rectorale de 1920

Les soldats anglais, les « grands amis » préférés des enfants
Des rapports plus distants mais parfois chaleureux avec les soldats des autres nationalités
Des rapports souvent ambivalents avec les troupes coloniales et les travailleurs étrangers
Les troupes coloniales
Les travailleurs chinois
Une présence qui a laissé des traces contrastées dans le comportement des enfants
Laurent Sellier

Le lycée de Saint-Omer pendant la Première Guerre mondiale. Un établissement secondaire à 25 kilomètres du front (1914-1918)

Un lycée dans la tourmente de la guerre
Les premiers mois de la guerre
Un lycée hôpital
1917-1918, une année scolaire bien agitée
Poursuivre la mission d’enseignement malgré les difficultés
Le délicat problème du manque de personnel
Un nécessaire partage des locaux
De nouveaux bacheliers malgré tout
Un lycée mobilisé pour la victoire des Alliés et de la France
Mobiliser les esprits
Une forte implication des élèves
Une pensée pour les absents
Delphine Dufour

« So british » ? Les écoles du Béthunois, du Bruaysis et du Ternois à l’heure britannique (1914-1918)

État du fonds pour la région de Béthune-Bruay-Saint-Pol-sur-Ternoise
Les auteurs des réponses au questionnaire
Des réponses d’une richesse variable
Des écoles de l’arrière-front entre mobilisation et réquisition
Une chronique des années de guerre
Un service scolaire maintenu malgré les aléas de la guerre
Écoles et écoliers dans la tourmente de la guerre
Écoles, écoliers et population à l’heure « anglaise »
Des hommes venus des cinq continents
Nos « amis les Anglais »
La diffusion des « habitudes » anglaises
« Do you speak franglish ? » : l’influence linguistique
Une entente cordiale à éclipse ?
Philippe Cadet

Une pédagogie de guerre au service de la victoire et de la justification du conflit d’après les traces pédagogiques laissées dans les écoles du Littoral Calais-Boulogne (enquête de 1920)

La guerre à l’école primaire
Le point sur les programmes de français avant 1914
L’entrée en guerre : l’organisation d’une propagande de guerre à l’école
Enseigner la guerre (1915-1918)
Dictées et rédactions au cours moyen Edgar Quinet de Boulogne-sur-Mer (26 mai 1917-18 mars 1918)
Un thème omniprésent : l’enfant et le patriotisme
Un thème dominant : l’héroïsme des grands, l’héroïsme des enfants
La mobilisation économique : l’effort de guerre et l’aide américaine
Un thème local : l’enfant, la guerre proche et les destructions
Johann-Günther Egginger

Raconter et témoigner : la vie des élèves-maîtres et maîtresses des départements du Nord et du Pas-de-Calais pendant la Grande Guerre… et après (1914-1925)

Les « malheurs de la guerre » : la mobilisation des normaliens, l’occupation et la destruction des locaux
La mobilisation importante des classes de normaliens
L’expérience douloureuse de l’occupation de Douai par l’armée allemande
Les derniers jours de l’école normale d’institutrices d’Arras
Maintenir à tout prix une formation « normale » pour former maîtres et maîtresses de la République
Replier loin du front les couvées perdues : les EN à Berck-sur-Mer
Assurer le service scolaire en pays occupé malgré la présence allemande
La situation morale des écoles normales de la France septentrionale en guerre
Effectifs et personnels
Études et discipline
Victimes de la guerre, victimes du devoir
Annexe 1
Le rôle des enseignants dans la guerre qui commence. Manuel général de l’instruction primaire, n° 52 du 5-12 septembre 1914, p. 567.
Annexe 2
Les normaliens du Nord et du Pas-de-Calais mobilisés au cours de leur formation et morts pour la France (tableau réalisé par l’auteur)

Troisième partie. L’impossible retour à la normale ? Le choc traumatique de la guerre : le poids des morts et des destructions

Jean-François Grevet

Les normaliens au combat (1914-1918) : Histoire et mémoires des instituteurs et élèves-maîtres du département du Nord

La quantification des morts, mesure de l’engagement des instituteurs
Le monument aux morts et les listes commémoratives : des sources problématiques
Les morts du monument aux morts : une majorité d’instituteurs et d’élèves maîtres
Des instituteurs morts pendant tout le conflit
Pourquoi sont-ils morts si nombreux ?
L’arme et le rang : les instituteurs, majoritairement des gradés de l’infanterie
Quelle part accorder au passage par l’école normale dans l’expérience combattante et dans l’explication de la surmortalité enseignante ?
Les normaliens, combattants ordinaires ou héros sacrificiels ?
Le temps long des mémoires
Le choix de « L’Hercule » : un monument aux morts singulier
L’inauguration du monument aux morts, ou la sanctification laïque du sacrifice des instituteurs
Le rejet de la mémoire des instituteurs morts de la Grande Guerre : une réaffirmation républicaine face à Vichy
Flux, reflux des mémoires de l’engagement des instituteurs et patrimonialisation de LHercule
Christine Simonnet-Focquenoy

Stigmates humains et matériels de la Grande Guerre au travers des dossiers de carrière des surveillants généraux de l’académie de Lille

Les surveillants généraux de l’académie de Lille dans la Grande Guerre
Les surveillants généraux et l’expérience du combat
Morts, blessés et invalides : les corps meurtris
Sous le joug de l’occupant et le feu des bombardements, les surveillants généraux qui continuent à faire fonctionner lycées et collèges
L’engagement des surveillantes générales pour le service d’éducation
Deux figures emblématiques : Mlle Blanchevoix luttant contre la germanisation de ses élèves et A. Beltette devenu un héros tourquennois
Le sens du devoir et le patriotisme de Mademoiselle Blanchevoix
Achille Beltette, l’ancien surveillant général devenu héros tourquennois
Les stigmates de la Grande Guerre dans les établissements scolaires et pour les carrières des surveillants généraux
Des carrières freinées par la guerre
Des dommages matériels pour les personnels et leurs familles
Stigmates architecturaux et pédagogiques de la guerre
Annexe 1
Annexe 2
Jean-François Condette

De la tranchée à l’amphithéâtre. Lendemains de guerre pour les facultés lilloises (1918-1920)

Le massacre d’une génération
L’incertain bilan du champ d’horreur pour les étudiants des facultés publiques
La lourdeur du bilan humain pour les facultés catholiques
Le bilan humain chez les enseignants du supérieur
« Trépas magnifiques »
Le bilan matériel de la guerre pour les facultés lilloises : l’élan brisé
Des facultés fortement touchées par les réquisitions et les bombardements
Les collections scientifiques mises à mal
Les difficultés matérielles des universitaires dans la ville
Une délicate reprise des activités universitaires à Lille en 1919
Le retour des enseignants, des étudiants et la reprise des cours
Aménager les études pour les étudiants anciens combattants
L’importance de l’idée de paix
Annexe
Philippe Marchand

La reconstitution de l’école primaire dans le département du Nord (1918-1926)

La situation scolaire de l’enseignement primaire à la veille de la guerre
Données statistiques
Analyse qualitative
La situation à la rentrée d’octobre 1919
Les bâtiments, le mobilier et le matériel
Le personnel
Les élèves
La remise en route des écoles primaires du département du Nord
Les bâtiments, le mobilier et le matériel scolaire
Le personnel enseignant
Les élèves
La reconstitution des corps
Reconstitution ne signifie pas rénovation

Bibliographie de mise en contexte

Ouvrages généraux sur la Première Guerre mondiale
Recueil de sources et guides d’archives
Sur la première Guerre mondiale
Sur les structures scolaires et universitaires dans la Première Guerre mondiale (en France non-occupée)
Ouvrages sur la Première Guerre mondiale dans le Nord-Pas-de-Calais
Ouvrages de synthèse
Sur la zone occupée des départements du Nord et du Pas-de-Calais
Sur la zone non-occupée des départements du Nord et du Pas-de-Calais
Sur les structures scolaires et universitaires dans la France du Nord (1914-1918)
 
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