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La stéréoscopie comme mécanisme, l’illusion comme prise de décision : les effets des contextes visuel et sémantique sur la prise de décision visuelle

p. 43-56


Extrait

1Notre perception du monde est basée sur un traitement cognitif des données externes qui sont bruitées, imparfaites… et surtout incomplètes, pour aboutir à une représentation interne complète et stable. Cette représentation interne comprend bien plus que ce qui a été perçu puisque s’y ajoutent nos savoirs, savoir-faire et expériences antérieures qui interagissent avec ce qui a été perçu.

2Ce traitement cognitif qui débouche sur des inférences perceptives est puissant : il aboutit à des représentations inégalées (imaginons ce que serait un film dévoilant non seulement ce que nous voyons, mais y associant nos pensées, nos souvenirs, nos envies, notre imagination, nos rêves…). Ce traitement cognitif aboutit aussi à des illusions perceptives (percevoir autre chose que ce qui est vu) et cognitives (arriver à une conclusion erronée, différente de celle qui aurait été faite si ce qui a été perçu avait été ce qui était à voir).

3Dans la Fig. 1-a, qui montre l’illusion de Poggendorff, les

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