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Le parti socialiste SFIO face à l’indiscipline de ses élus locaux dans l’entre-deux-guerres : entre dogmatisme et pragmatisme

p. 111-126


Extrait

1« Nous estimons déplorable l’erreur juridique commise par le conseil fédéral dans son refus de ratification d’une candidature, bonne ou mauvaise, mais très régulièrement adoptée par la quasi-unanimité des membres du parti dans la circonscription intéressée. En persistant à être néanmoins candidat, M. Torres a commis une autre erreur déplorable. “Un parti prolétarien ne vit que de discipline” a écrit Jules Guesde, et maintes fois, Jaurès a développé la même idée », s’exprimait Jean Longuet lors des élections municipales de 19291.

2Lors de ces élections, la circonscription de Puteaux, détenue de longue date par le parti socialiste, est le théâtre d’un acte flagrant d’indiscipline que le socialiste Jean Longuet, membre de la Commission Administrative Permanente (CAP), l’organe décisionnel de la SFIO, dénonce.

3Se voulant « démocratique » et décentralisée, la SFIO entend laisser les militants des sections choisir les candidats. Le parti impose pourtant dans certains cas une discipli

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