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Pouvoir civil, pouvoir militaire en Allemagne

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Corine Defrance
, 
Françoise Knopper
, 
Anne-Marie Saint-Gille

Table des matières

Corine Defrance, Françoise Knopper et Anne-Marie Saint-Gille

Introduction

Andreas Wirsching

Pouvoirs civil et militaire en Allemagne, 1871 – 1938. Histoire d’une mésalliance ?

I. Le militarisme : symbole de la culture politique de l’Empire
II. La République de Weimar : l’impossible dépassement du dualisme entre pouvoirs militaire et civil ?
III. Le Troisième Reich ou la soumission du pouvoir militaire au pouvoir civil
Eckard Michels

Pouvoir militaire et pouvoir civil dans les colonies allemandes entre 1884 et 1918

I. Création, organisation et responsabilités pour les « troupes de protection »
II. L’importance des troupes de protection dans la politique militaire du Reich
Bernd Wegner

Les élites militaires à l'époque du national-socialisme

I. La politisation du corps des officiers de la Reichswehr sous le Troisième Reich favorisa une dépolitisation de l'armée en tant qu'institution et conduisit à un rapide déclin de l’importance politique de « l’ancienne » élite militaire
II. Le profond processus de transformation que subit l’élite de la Wehrmacht de 1933 à 1945 fit d'elle un instrument du régime – en fin de compte – complaisant, mais pas un modèle d'élite militaire au sens national-socialiste
III. Dès le début, la Waffen-SS était conçue comme le pendant national-socialiste de l'élite militaire traditionnelle. Au-delà de la fonction militaire professionnelle, il s'incarnait en elle une prétention à dominer l'ensemble de la société
IV. Le caractère prétendument élitiste de la Waffen-SS reposait essentiellement sur une auto-attribution soutenue par le régime. D'un point de vue militaire professionnel, la Waffen-SS ne représente en aucun cas une « élite ». Ce déficit fut pourtant largement comblé par la propagande
V. La fin du Troisième Reich alla de pair avec la fin de l'élite militaire allemande. Mais le déclin de cette dernière ne fut ni une conséquence inévitable de la perte de la guerre, ni le résultat de l'échec d’un affrontement politique avec le national-socialisme. Sa principale cause a au contraire résidé dans la tentative que fit l'élite de la Wehrmacht d'échapper précisément à un tel affrontement
Ulrich Pfeil

La militarisation de la société est-allemande après 1945

La deuxième conférence du SED
La Volkspolizei encasernée
« Service pour l’Allemagne »
La Société pour le sport et la technique
L’instruction prémilitaire dans le système éducatif
La création de la Nationale Volksarmee (NVA)
Les limites de la militarisation
Conclusion
Chantal Metzger

Le thème de la paix et son impact sur la société civile est-allemande (1949-1989)

I. Le pacifisme érigé en dogme par le régime
1. Former la jeunesse à un idéal de paix
2. Les Églises soutiennent la politique du gouvernement en faveur de la paix
3. Les premiers désaccords entre l’État SED et la société civile et la création des Baueinheiten
II. L’émergence des premiers mouvements pacifistes
1. L’introduction de l’enseignement militaire à l’école et son impact
2. L’émergence de mouvements pacifistes au tournant des années 1980
3. L’État SED face à ces campagnes
III. Un renversement de situation : les pacifistes, des ennemis du régime
1. Le rôle des femmes
2. Toutes les catégories sociales sont touchées
Ruth Lambertz

Le réarmement comme vecteur de la reconstruction du pouvoir civil en République fédérale d’Allemagne (1949-1955)

I. La mise en place d’un État ouest-allemand dans un contexte d’occupation et d’opposition au réarmement
Le refus d’un réarmement par les Alliés
L’occupation et le pouvoir civil en Allemagne
Le refus d’un réarmement de la part des Allemands
II. L’importance du réarmement pour le regain de la souveraineté et pour la définition du statut international de la République fédérale
La question de la sécurité
Le réarmement, facteur d’égalité et d’intégration de la République fédérale au niveau international
Le réarmement comme vecteur du regain de la souveraineté
III. Les conséquences juridiques du réarmement et la délimitation des compétences des institutions du nouvel État ouest-allemand
La Cour constitutionnelle et le pouvoir politique
Le débat sur le réarmement comme facteur du positionnement du parlement par rapport à l’exécutive
Florent Delporte

Les relations complexes entre le SPD et l’armée à l’époque du réarmement et de la guerre froide (1948-1960). Hostilité, acceptation d’un mal nécessaire ou volonté de (ré)conciliation ?

I. 1948-1955 : Le SPD manque le coche ?
1948-1951 : Jeter des ponts pour ne pas commettre de nouveau les erreurs du passé, mais… en toute discrétion
Conclusion intermédiaire : une politique de rapprochement qui reste modeste et indécise
1951-1955 : Un refroidissement des relations
II. 1955-1960 : Le SPD et la Bundeswehr. Entre méfiance et rapprochement
Jeter des ponts entre les deux mondes
Pédagogie et communication
« Infiltrer » la Bundeswehr
Durcir le ton si convaincre ne suffit pas. Le SPD face aux organisations de jeunesse
Conclusion
Reiner Marcowitz

Les armes nucléaires, tentation pour la République fédérale d’Allemagne ?

I. La tentation du nucléaire et ses obstacles
II. Vers un consensus antinucléaire
III. Entre anciennes convictions et nouvelles opportunités
Jörg Echternkamp

À la recherche du passé militaire. La « tradition » en tant qu’interface entre pouvoirs militaire et civil de la fin de la guerre froide à aujourd’hui

I. Réflexions méthodiques
1. Replacement dans le présent du rapport au passé
2. Politique historique militaire entre nationalisme et internationalisme
3. Historicité
II. Un passé – plusieurs traditions
III. Les perspectives de la politique historique militaire après la fin de la guerre froide
Jérôme Vaillant

Quelle place pour le « citoyen en uniforme » dans la nouvelle Bundeswehr ?

Primat du politique et « armée parlementaire »
La réforme de la Bundeswehr et son passage à l’armée de métier
Conclusion
 
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