Comptabilité négrière (pratiques)

1Si de nombreux documents d’archives permettent d’avoir une idée de l’organisation comptable mise en œuvre par les négociants qui se livraient à ce trafic, un ouvrage contemporain permet de l’appréhender de manière plus complète : le Guide du commerce du nantais Claude-Joseph Gaignat de l’Aulnais publié en 1773. Resté quasiment ignoré de la plupart des spécialistes de l’histoire de la traite négrière, c’est l’un des rares traités destinés aux marchands qui désirent pratiquer ce commerce et surtout le seul à en présenter de manière détaillée le traitement comptable, en y consacrant 120 pages sur un total de 440. Cette singularité ne se vérifie pas qu’à l’égard de la seule production française, nous avons longuement cherché dans la littérature technique étrangère et n’avons rien trouvé d’équivalent.

2C’est la dernière partie de l’ouvrage qui nous intéresse ici, présentée en page de titre de la façon suivante : « La quatrième [partie] est la manière de traiter, de troquer ou d’ache