En territoire ennemi
Expériences d'occupation, transferts, héritages (1914-1949)
Vivre une occupation militaire, c'est vivre avec l’ennemi. Les contributions ici réunies proposent de redécouvrir ces occupations, en 14-18 comme en 39-45 ou durant les sorties de guerre, en France et en Belgique comme en Pologne, en Afrique centrale ou en Allemagne. Entre dialogue et rapport de force, occupants et occupés s’adaptent à une coexistence imposée par le sort des armes.
Les expériences françaises et belges de la Grande Guerre montrent d’abord des occupés pris entre normes de condu...
Living through a military occupation also means living with the enemy. The contributions presented here examine this idea, in 1914-18 just as in 1939-45 or during the periods of ‘leaving wars’; in France and Belgium just as in Poland, Central Africa, or Germany. Between dialogue and power struggles, occupiers and occupied alike adapted to a coexistence imposed upon them by military events.
Éditeur : Presses universitaires du Septentrion
Lieu d’édition : Villeneuve d'Ascq
Publication sur OpenEdition Books : 23 mars 2018
ISBN numérique : 978-2-7574-1964-9
DOI : 10.4000/books.septentrion.18979
Collection : Histoire et civilisations
Année d’édition : 2018
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7574-1924-3
Nombre de pages : 234
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Sophie De Schaepdrijver
PréfaceJames Connolly, Emmanuel Debruyne, Élise Julien et al.
Introduction : les occupations de la Grande Guerre et leurs héritières, 1914-1949Partie I : Expériences d’occupations lors de la Première Guerre mondiale sur le front Ouest
Annette Becker et Emmanuel Debruyne
Occupation et rapprochements avec l’ennemiGertjan Leenders
Élise Julien (trad.)
Attentes et stratégies des plaignants dans les affaires de dénonciation à l’ennemi (Anvers, 1918-1921)Mélanie Bost et Élise Rezsöhazy
À contre-courant : les agents du contre-espionnage allemand en Belgique occupée durant la Première Guerre mondialeÉlise Julien et Philippe Nivet
Les sociétés occupées : de l’expérience à la mémoirePhilippe Salson
Peut-on faire une lecture sociale de l’expérience d’occupation ?Antoon Vrints
Les normes de conduite en Belgique occupéeLaurence van Ypersele et Karla Vanraepenbusch
Les traces mémorielles de l’occupation 1914-1918 dans trois villes belges : Bruxelles, Anvers et LiègeMatthias Meirlaen
Une mémoire difficile : commémorer la Grande Guerre dans le Nord et le Pas-de-Calais occupésPartie II : Occupations et transferts d’expérience : d’un front à l’autre, d’une guerre à l’autre
Matthias Meirlaen
D’une guerre mondiale à l’autre, quelles leçons pour les occupants et les occupés ?Heiko Brendel
Emmanuel Debruyne (trad.)
Des « Streifkorps » au « Werwolf » ? Arthur Ehrhardt et le transfert diachronique des savoirs austro-hongrois en matière de contre-insurrectionMarnix Beyen et Svenja Weers
Écrire l’histoire comme pratique d’occupation : l’administration militaire allemande en Belgique d’une occupation à l’autreThomas Graditzky
Les expériences belges d’occupation autour de la Grande Guerre : quelle mobilisation du Règlement de La Haye ?Chantal Kesteloot et Bénédicte Rochet
Du patriotisme à l’accommodation : autorités locales et occupations à BruxellesLeonid Rein
Élise Julien (trad.)
Entre mépris et génocide : soldats allemands et Juifs d’Europe de l’Est pendant les deux guerres mondialesBarbara Lambauer
Contre « l’ennemi à l’arrière » : la répression allemande en Europe occupée, 1939-1945Drew Flanagan
Élise Julien (trad.)
La juste sévérité : pacifier la zone française en Allemagne occupée, 1945-1949James Connolly, Emmanuel Debruyne, Élise Julien et al.
Conclusion
Vivre une occupation militaire, c'est vivre avec l’ennemi. Les contributions ici réunies proposent de redécouvrir ces occupations, en 14-18 comme en 39-45 ou durant les sorties de guerre, en France et en Belgique comme en Pologne, en Afrique centrale ou en Allemagne. Entre dialogue et rapport de force, occupants et occupés s’adaptent à une coexistence imposée par le sort des armes.
Les expériences françaises et belges de la Grande Guerre montrent d’abord des occupés pris entre normes de conduite collectives – imposant une distance avec l’occupant – et stratégies d’accommodation individuelle – pouvant conduire au rapprochement. De ces tensions et des souffrances de l’occupation émerge une mémoire complexe aux multiples déclinaisons locales.
À une échelle plus vaste, les occupations s’avèrent en outre liées entre elles par de multiples transferts. Quels que soient la période et le lieu, les occupations passées ou éloignées contribuent ainsi à nourrir le face-à-face entre occupants et occupés
Living through a military occupation also means living with the enemy. The contributions presented here examine this idea, in 1914-18 just as in 1939-45 or during the periods of ‘leaving wars’; in France and Belgium just as in Poland, Central Africa, or Germany. Between dialogue and power struggles, occupiers and occupied alike adapted to a coexistence imposed upon them by military events.
James Connolly (dir.)
Simon Research Fellow à l’Université de Manchester. Historien de la France contemporaine, il s’intéresse aux occupations militaires, aux relations entre occupants et occupés et aux comportements sous l’occupation.
Emmanuel Debruyne (dir.)
Professeur à l’Université catholique de Louvain. Historien des occupations militaires des deux guerres mondiales, il s’intéresse aux phénomènes de résistance et aux relations intimes occupants-occupés en Belgique et en France.
Élise Julien (dir.)
Maître de conférences à Sciences Po Lille et chercheuse à l’Université de Lille. Elle travaille sur la Première Guerre mondiale en France et en Allemagne, ainsi que sur la mémoire et l’historiographie de ce conflit.
Matthias Meirlaen (dir.)
Docteur en histoire de la KU Leuven. Il s’intéresse à l’histoire culturelle de la Première Guerre mondiale, à l’histoire de l’historiographie et à l’histoire de l’éducation.
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