Sommaire d’une expérience de lecture

1Je prends et reprends, quitte et retrouve Demain je meurs ; bref : je lis. Je suis entraîné, emporté dans le courant fort, « impétueux », du soliloque, c’est son mot, de cette pensée. Si je retourne à mon propre travail, comme on dit, par intervalles, à ces phrases que je suis en train d’écrire dans le présent des mêmes journées, où je lis « en même temps », qu’arrive-t-il ? Mes notes se mettent à tanguer, à rouler, comme un esquif en effet chahuté, bouleversé, par le mouvement, le clapot, les vagues ou ondes, de ce que je suis en train de lire. D’une certaine manière elles (mes propres phrases) n’y résistent pas… comme si les (re)lisant à ce moment, mes notes, dans le même temps de la lecture de Prigent que j’évoque, sur le ton de ce que j’entends en oreille interne quand je le lis, elles étaient emportées par son texte à lui, sa diction pressante, sa faconde persuasive. Tout est happé, et en quelque façon homogénéisé. Mes propres pensées – celles auxquelles je viens de faire