Conclusion

p. 275-284


Extrait

La possession d’une technè : au fondement de la reconnaissance professionnelle et sociale des foulons

1Grâce à la convergence de tous les types de sources historiques disponibles, nous avons pu démontrer que le monde grec des foulons était un monde extrêmement hiérarchisé. Ces hiérarchies étaient sociales, genrées, mais aussi fondées sur la plus ou moins grande maîtrise des procédés techniques requis dans la chaîne opératoire de la foulerie. En effet, certains foulons, maîtres artisans et propriétaires de leur atelier, devaient être particulièrement aisés et employer plusieurs ouvriers – salariés ou esclaves –, pour faire fonctionner leur affaire, au point que certains, tel le foulon P. Patulcius, ont pu faire une carrière politique et sans doute cesser d’avoir à exercer eux-mêmes cette activité. À côté, d’autres foulons étaient obligés de louer leur atelier, de travailler en tant que simples artisans contre un salaire, ou même d’exercer directement chez les clients, sans posséder

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