1Je remercie Dominique Talleux, Marie-Laure Prévost, Xavier Boniface et Jean-Louis Podvin d’avoir bien voulu lire mon texte et de m’avoir fait part de leurs remarques.
2Il abrite quelque 8 000 habitants en 1800, 54 000 en 1914, tandis que Lille compte 120 000 habitants vers 1900 et Paris 2,7 millions à la même date.
3Claude Digeon, La crise allemande de la pensée française (1870-1914), Paris, PUF, 1959, cité p. 180. Parmi les ouvrages sur Paris, Walter Benjamin, Paris, capitale du XIXe siècle, Paris, Éditions de l’Herne, 2007 ; Christophe Charle, Paris fin de siècle : culture et politique, Paris, Éditions du Seuil, 1998 ; Christophe Charle et Daniel Roche, Capitales culturelles, capitales symboliques. Paris et les expériences européennes (XVIIIe-XIXe siècle), Paris, Publications de la Sorbonne, 2002 ; Christophe Prochasson, Paris 1900 : Essai d’histoire culturelle, Paris, Calmann-Lévy, 1999 ; id., « Paris 1900 : quand la culture construit l’espace », dans Avenirs et avant-gardes en France, XIXe-XXe siècles, Hommage à Madeleine Rebérioux, Paris, Éd. La Découverte, 1999, p. 129-144.
4Ernest Deseille, Curiosités de l’histoire du pays boulonnais, Paris, Le livre d’histoire, 2000 (1re éd. en 1884) ; Alain Lottin (dir.), Histoire de Boulogne-sur-Mer, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires de Lille, 1983. Cette histoire a été rééditée et complétée par les éditions Le Téméraire en 1998, puis par les Presses universitaires du Septentrion en 2012.
5Bien que Boulogne et les ports de la Côte d’Opale soient mentionnés dans le chapitre « Découvertes du Nord de la France » de l’ouvrage de Diana Cooper-Richet, La France anglaise, Paris, Fayard Histoire, 2018, p. 164, le propos reste assez général. Voir aussi Une petite Angleterre ? Les Britanniques sur la Côte d’Opale (1814-1904), catalogue et contributions inédites, Département du Pas-de-Calais, direction des archives, 2004 (catalogue d’exposition des Archives départementales du Pas-de-Calais).
6Henri Malo et al., Camille Enlart, Paris, J. Naert, 1929, p. 25. Ernest Deseille, Curiosités…, p. 56 et suiv.
7Jean-Philippe Maupin, L’anticomanie à Boulogne-sur-Mer au début du XIXe siècle, mémoire de maîtrise, Boulogne-sur-Mer, 1996, p. 44.
8Et frère du général Huguet, chef de la mission militaire française auprès de l’armée britannique en 1914-1916 (Je remercie Xavier Boniface de cette information).
9J.-Ph. Maupin, op. cit., p. 58.
10Ernest Deseille, Curiosités…, p. 25.
11Renaud Morieux Une mer pour deux royaumes. La Manche, une frontière franco-anglaise (XVIIe-XVIIIe siècle), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2008.
12Francis M. Merridew, « La colonie anglaise à Boulogne depuis 250 ans », dans Boulogne-sur-Mer et la région boulonnaise, Boulogne-sur-Mer, Société typographique et lithographique, 1899 ; P.-J.-B. Bertrand, Précis de l’histoire physique, civile et politique de Boulogne-sur-Mer et de ses environs depuis les Morins jusqu’en 1814, Boulogne-sur-Mer, 1828, t. I, p. 229.
13P.-J.-B. Bertrand, Précis de l’histoire physique…, t. II, p. 317-318.
15À ce sujet, Christian Borde, Jean-François Grevet, Sébastien Martin et Laurent Warlouzet (dir.), La résilience des villes portuaires européennes. Crises et réinventions (XVIe-XXIe siècles), t. 1, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2022.
16À l’enseigne de la Petite Vache, Bordeaux, Elytis, 2009 (1re éd. en 1945).
17Ainsi, la sœur du roi d’Angleterre entre au havre de Boulogne en septembre 1514 : Ernest Deseille, Le pays boulonnais. Études historiques, Paris, 1879, doc. 246, p. 170.
18Les ateliers de moulages servent de références pour les autres musées et surtout pour les écoles d’art qui s’en nourrissent, Chaumier, op. cit., p. 93.
19Montaigne ne dit pas autre chose dans ses Essais, 1, 26, p. 269 cité par Carlo Ginzburg, Le fil et les traces. Vrai, faux, fictif, Lagrasse, Verdier, 2006, p. 112.
20Claude-Antoine Rozet, Description géognostique du bassin du Bas-Boulonnais, Paris, 1828, rapport pour l’académie, p. 121-123.
21« Étude sur l’ancienneté de l’espèce humaine dans le département du Pas-de-Calais », Bulletins de la Société académique de Boulogne-sur-Mer, I, 1866, p. 217-248. Voir aussi le travail de Jean-Louis Podvin, « Les mammouths d’Arques et des environs, Bull. de la Soc. Acad. des Antiq. de la Morinie, t. XXIX, no 481, 2021, p. 333-343, qui montre que le musée de Boulogne recueille aussi au XIXe siècle des artéfacts préhistoriques du Boulonnais. En 1934, grâce au don des filles du Dr Pontier, préhistorien de Lumbres et par ailleurs membre de la commission du musée de Boulogne, le mammouth découvert à Arques en 1908, est accueilli à Boulogne, damant le pion à Saint-Omer. Cela devait constituer pour cinquante ans une attraction pour le musée de la ville. Je remercie l’auteur de m’avoir fourni cette information.
22J.-Ph. Maupin, op. cit., p. 54.
23Sur cette question de l’innovation à Boulogne et dans les autres ports de la Côte d’Opale, on pourra consulter le dossier paru dans la Revue du Nord en 2021, « Ports, villes-frontière, circulations transatlantiques et identités (XVIIIe-XIXe siècles) ».
24Pascal Brioist, « The Royal Society and the Académie des sciences in the first half of the eighteenth century » dans Christophe Charle et al., Anglo-French attitudes. Comparisons and transfers between English and French intellectuals since the eighteenth century, Manchester, Manchester University Press, 2014, p. 75.
25J.-Ph. Maupin, op. cit., p. 30-31.
26Le 15 juillet 1884, par exemple, J.-F. Henry y est transféré, ibid., p. 9.
27Pascale Casanova, La république mondiale des lettres, Paris, Éditions du Seuil, 2008 (1re éd. en 1999), p. 34.
28Cette appellation date précisément de la Belle Époque et de l’apogée boulonnais. Merci à Xavier Boniface d’avoir attiré mon attention sur ce point.
29En comparaison, la bibliothèque de la Sorbonne compte 600 000 volumes et une bibliothèque universitaire provinciale 150 000, Christophe Charle, Paris, fin de siècle, Paris, Éditions du Seuil, 1998, p. 31.
30Serge Chaumier, « Éducation » dans André Desvallées et François Mairesse (dir.), Dictionnaire encyclopédique de muséologie, Paris, Armand Colin, 2011, p. 89-91.
31P.-J.-B. Bertrand, Précis de l’histoire physique…, tome 2, p. 116.
32Jean-Louis Podvin, Auguste Mariette (1821-1881). Des berges de la Liane aux rives du Nil, Paris, L’Harmattan, 2020, p. 39, 48.
33Virginie Caron et Jean-Louis Podvin, « Les lampes puniques de Carton dans les musées de Saint-Omer et de Boulogne-sur-Mer », dans Jean-Louis Podvin (éd.), Louis Carton, de Saint-Omer à Tunis, Aachen, Shaker Verlag, 2017, p. 33-34.
34Pierre Bourdieu, « Le capital social. Notes provisoires », Actes de la recherche en sciences sociales, 31, 1980, p. 2-3.
35Sur cette notion, Juliette Dumont, Diplomaties culturelles et fabrique des identités, Argentine, Brésil, Chili (1919-1946), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2018, p. 17 et suiv.
36Dans le domaine pictural, la collection de Charles Lebeau, président de la Société des beaux-arts du Boulonnais, issu d’une famille d’armateurs et de négociants boulonnais, donne la mesure de la part prise par la peinture au musée de la ville auquel il lègue ses toiles de maîtres français, certains du Boulonnais, et étrangers et où le motif s’imprègne souvent des paysages et personnages locaux et régionaux, Camille Lorel et al., Catalogue, guide illustré de la collection de Charles Lebeau, Boulogne-sur-Mer, Musée des beaux-arts et d’archéologie du Boulonnais, 1926.
37Ernest Deseille, Curiosités…, p. 77.
38La littérature française, au plan général, est assez fermée sur l’étranger au XIXe siècle. Les traductions en France représentent moins de 10 % de la production littéraire durant cette période, Christophe Charle, « Comparaisons et transferts en histoire culturelle de l’Europe. Quelques réflexions à propos de recherches récentes », Les cahiers Irice, 2010, no 5, p. 60.
39William Beattie M.D. (dir.), Life and letters of Thomas Campbell, New York, Harper and brothers publishers, 1850, t. II, p. 451-471.
40Catalogue d’exposition, Constant et Ernest Coquelin. L’art du comédien, Archives et bibliothèques municipales de Boulogne-sur-Mer, 2009, p. 31-33. Autre édifice consacré aux divertissements : le cirque Rancy qui sert à toutes sortes de choses, dont une projection des films Lumière en 1896 accompagnée d’une conférence de Victor Planchon.
41Gérard Noiriel, Population, immigration et identité nationale en France, XIXe-XXe siècle, Paris, Hachette, 1992, p. 116.
42Christophe Charle et al., Anglo-French attitudes…, p. 69.
43William Hamilton est consul de Grande-Bretagne à Boulogne-sur-Mer de 1826 à 1873 ; il reçoit les hommages des édiles de la ville dans laquelle il décède en 1877.
44Sur la figure de Zamenhof et le premier congrès universel de l’Espéranto à Boulogne, en 1905, un travail reste à faire.
45Dernier grand éditeur de l’Ancien Régime, Charles-Louis-Fleury Panckoucke est lillois d’origine. Fils de l’éditeur Ernest Panckoucke, il vendit au musée de Boulogne la collection de vases grecs, en 1860, Jean-Yves Mollier, L’argent et les lettres. Histoire du capitalisme d’édition, 1880-1920, Paris, Fayard, 1988, p. 49.
46J.-Ph. Maupin, op. cit., p. 75.
47Camille Lorel, Henry Ménétrier et Roger Farjon, Catalogue guide illustré de la collection de Charles Lebeau, Boulogne-sur-Mer, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Boulogne-sur-Mer, 1926.
48Catalogue exposition De Valentine Gross à Valentine Hugo, Boulogne-sur-Mer–Paris (1887-1968), Boulogne-sur-Mer, 2000, p. 64.
49Donald Sassoon, The Culture of the Europeans, from 1800 to the present, Londres, Harper Collins Publishers, 2006, p. 79.
50Le nationalisme est la vente des élites aux peuples d’utopies compensatoires/égalitaires, Éric Hobsbawm, Nations et nationalismes depuis 1780, Paris, Gallimard, 1992.
51J.-Ph. Maupin, op. cit., p. 71-73.
52José Contel et Jean-Philippe Priotti (dir.), Ernest Hamy. Du Muséum à l’Amérique, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2018.
53J.-Ph. Maupin, op. cit., p. 13.
54Le 8 mars 1896, première représentation de cinéma à Boulogne, la sixième au monde.
55Au sujet de ce personnage important, directeur de l’Imprimerie nationale d’Égypte, Jean-Philippe Priotti, « Alfred Chélu, l’autre pacha boulonnais. Culture anglo-saxonne, exploration géographique et marchés mondiaux », Revue du Nord, dossier hors-série Transferts culturels entre les îles Britanniques et la Côte d’Opale, 2024, à paraître.
56Arch. mun. de Boulogne, fonds des Boulonnais de Paris.
57Henri Malo et al., Camille Enlart…, p. 67.
60Arch. mun. de Boulogne, fonds des Boulonnais de Paris.
61P.-J.-B. Bertrand, Précis…, tome 1 p. 288-289.
62Dans le cas Boulonnais, il faudrait sans doute nuancer ce qu’écrit Claude-Isabelle Brelot, « Les réseaux d’une société savante : la Société d’émulation du Jura (1818-1939) », dans Arnaud Hurel (dir.). La France savante. Nouvelle édition [en ligne], Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2017 (généré le 04 décembre 2018), p. 30.
63Cité par Émilie Perrichon, L’enseignement du français aux Anglais à Boulogne-sur-Mer. Histoire des établissements d’éducation et état des lieux de méthodes pédagogiques, 1770-1910, Düren, Shaker Verlag, 2018, p. 3.