1Il avait déjà été visité en août par la duchesse, qui « remarqua entre autres curiosités divers objets venant des sauvages » : La Boulonnaise, 25 août 1825, et L’Annotateur boulonnais, 1er septembre 1825. Après sa visite, les administrateurs ont laissé la galerie du muséum ouverte, d’où l’affluence du public toute la journée. Le bâtiment abritait déjà la bibliothèque.
2Délibérations du Conseil municipal des 11 mai 1824 et 11 mai 1825, entérinées par l’ordonnance royale du 16 octobre 1825. Approbation par le maire Pierre Vasseur, pour un montant de 10 000 francs, payable en 4 annuités, avec intérêts à 5 % sur les revenus de la ville.
3Arrêté consulaire du 14 fructidor an IX (1er septembre 1801). Les consuls, sur proposition de Chaptal, ministre de l’Intérieur, décident que 15 villes recevront des collections de tableaux, pris dans les musées du Louvre et de Versailles, « après qu’il aura été disposé aux frais de la commune une galerie convenable pour les recevoir » : Édouard Pommier, « Naissance des musées de province », dans Pierre Nora (dir.), Les lieux de mémoire, Paris, Gallimard, 1986, I, 2, p. 1471-1513. Rappelé par Dominique Poulot, Une histoire des musées de France (XVIIIe-XXe siècle), Paris, La Découverte, 2005, p. 8-9 et 161.
4Tout comme à Saint-Omer, où le musée est fondé en 1829 par la Société d’agriculture, avec une donation originelle, dont des objets ethnographiques, de la part de ses membres. Ce musée est installé en 1834 dans une annexe de la bibliothèque.
5Elle distribue des prix chaque année en ce sens : de Barde verra une de ses inventions, une machine à broyer les pommes, présentée en 1824.
6Le PV du Conseil municipal du 14 novembre 1821 présentait le projet d’établir un muséum des Antiques.
7Mémoires de la Soc. d’agric. de Boulogne-sur-Mer, 1823, p. 71.
9Dissoute en 1882. Voir J. Fourmanoir, « La Société des amis des arts de Boulogne-sur-Mer », Cahiers du patrimoine boulonnais 71, 2015, p. 13, note 11.
10À sa mort, en 1864, une concession lui est accordée par la ville au cimetière de l’Est en reconnaissance de son « dévouement absolu et désintéressé à la chose publique ». Le registre aux délibérations du Conseil municipal du 4 août 1864 est éloquent : « a été le type du dévouement, de l’abnégation et de l’oubli de soi-même ».
11« S.A.R. a honoré d’une visite le Muséum d’histoire naturelle, comme la bibliothèque : L’Annotateur boulonnais, 1er septembre 1825. Elle fixa longtemps son attention sur la belle collection de coquillages offerte à l’établissement le 18 mai 1825 par M. de Rincquesen. Elle vit aussi le beau cabinet de M. Demarle, pharmacien, qui possède une collection très complète des oiseaux du pays.
12Maire de Boulogne de 1816 à 1821. Le vicomte ouvrait ses collections au public tous les jeudis, place de la Concorde. Éd. Pommier, op. cit., souligne cette « perméabilité des collections privées au XVIIIe s. et cette sociabilité culturelle dans le milieu des notables ».
13Arch. mun. de Boulogne-sur-Mer, 2 R 94 : « La Société, après en avoir délibéré, considérant qu’un cabinet d’histoire naturelle et d’antiquités ne pourrait qu’être utile à la ville, sous le rapport de l’agrément et de l’instruction, plaira aux étrangers qui la fréquentent et en augmentera le nombre, émet le vœu que le maire de Boulogne soit invité à faire examiner et estimer ce cabinet, qui paraît propre à former le premier noyau d’un cabinet d’Histoire naturelle et d’antiquités à l’instar de ceux qui sont déjà établis dans les villes de Lille, Douai et Arras ». On perçoit ici la volonté d’émulation entre les différentes villes régionales.
14Pour une biographie intéressante, insistant particulièrement sur son talent artistique : Auguste Braquehay, Un peintre d’histoire naturelle, Leroy de Barde et son temps (1777-1829), Abbeville, 1896.
15On peut voir aujourd’hui à l’entresol du musée une vitrine présentant une partie de sa collection, mêlant objets exotiques et skyphoi apuliens de Gnathia, etc.
16Arch. mun. de Boulogne-sur-Mer, 2 R 94 : A. Demarle, dans une lettre au maire, du 11 mai 1824, en détaille la composition. Voir également l’extrait du registre aux délibérations du Muséum, séance du 7 mai 1824.
17Anne-Claire Laronde, « L’influence d’Ernest Hamy dans la constitution des collections du musée de Boulogne-sur-Mer », dans J. Contel & J.-Ph. Priotti (dir.), Ernest Hamy, du Muséum à l’Amérique. Logiques d’une réussite intellectuelle, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2018, p. 62, souligne l’« apport important du fonds initial en objets océaniens ».
18Quand l’origine est mentionnée, on relève les îles de la Société (Otaïti, ancien nom de Tahiti), la Nouvelle-Guinée, les Marquises, les Australes, les îles des amis (Tonga), la Nouvelle-Calédonie, les îles Pelew, mais les pièces ne sont pas toutes localisées. Quelques-unes sont attribuées, comme souvent à l’époque, aux Indes (massue marquisienne no 32 : « rame en bois de sapin des Indes », et deux herminettes inv. 6 827 a et b). Certaines pièces, classées « mers du sud » proviennent le plus souvent de Nouvelle-Zélande (inv. 6 681 et 6 942). À propos de ce cabinet, voir l’article très complet de Sylviane Jacquemin, « Les débuts des musées de curiosités », dans La découverte du paradis, Océanie, Curieux, navigateurs et savants, Paris, Somogy éditions d’art, 1997, p. 29-32.
19Collection constituée probablement « pendant son séjour londonien, entre 1797 et 1820 » : R. Boulay, « Le chevalier Leroy de Barde et les cabinets de curiosités anglais », dans La découverte du paradis…, op. cit., p. 33-35.
20Fort de la fortune familiale issue du commerce textile à Manchester, sir Ashton Lever collectionne d’abord des oiseaux et ouvre un musée dans son manoir. Devant l’affluence, il décide de le déplacer à Londres en 1775. Il commence à acheter des objets rapportés du troisième voyage de Cook. Le coût l’oblige à vendre ; il propose ses 26 000 pièces au Parlement, qui refuse ; Lever organise alors une tombola avec pour lot unique… son musée ! Le gagnant, James Parkinson, transfère le musée dans un autre quartier et le rebaptise « The Rotonda » et en publie un guide en 1790. Il consacre une salle aux îles Sandwich, une autre à Tahiti, le hall d’entrée aux armes, le passage aux costumes, manteaux et armes des mers du Sud. Il continue à enrichir les collections pendant 20 ans. En 1806, Parkinson vend sa collection (voir note suivante).
21Vente publique qui dura 65 jours, du 5 mai au 19 juillet 1806 (7 800 lots). C’est dans le musée de Parkinson que de Barde, peintre de talent, avait commencé en 1803 sa série de naturalia, grandes gouaches aquarellées reproduisant essentiellement des collections d’histoire naturelle (coquillages, oiseaux…). L’une d’elles représente cependant un ensemble de vases grecs provenant en partie de la célèbre collection Hamilton.
22Roger Boulay, « Les collections océaniennes du musée de Boulogne-sur-Mer », Journal de la Société des Océanistes, 1990, p. 29-34, repris dans Bononia, 19, 1991, p. 24-31, et dans La découverte du paradis…, op. cit., p. 33-36.
23Leroy de Barde s’installe dans la capitale à son retour mais conserve les liens avec la région boulonnaise. Il partage son temps entre Paris et Bernieulles.
24J. Contel & J.-Ph. Priotti (dir.), Ernest Hamy, du Muséum à l’Amérique, op. cit.
25J.-Ph. Priotti, « De la circulation des biens culturels et des personnes. Ernest Hamy, le milieu savant boulonnais et les institutions scientifiques françaises », dans J. Contel & J.-Ph. Priotti (dir.), Ernest Hamy op. cit., p. 36.
26« C’est surtout du zèle et des soins de nos navigateurs boulonnais que le Muséum peut attendre un grand accroissement de richesses », L’Annotateur boulonnais, 14 septembre 1826.
27A.-Cl. Laronde, op. cit., p. 62, souligne que « Boulogne a vu naître sur son sol des marins de renom qui ont eu le souci de répondre aux demandes du vigilant conseil d’administration du musée œuvrant alors à l’enrichissement des collections ».
28Pierre Jean Baptiste Bertrand, Précis de l’histoire physique, civile et politique de la ville de Boulogne-sur-Mer et ses environs depuis les Morins jusqu’en 1814, t. 2, Boulogne-sur-Mer, 1829, p. 123.
29Ainsi la première caisse envoyée par le musée en 1826 concerne des insectes.
30« Instruction sur la manière de recueillir, de conserver et de transporter les objets destinés au Muséum ». R. Boulay souligne l’importance du tirage (500 exemplaires) et la précocité de cet opuscule : Actualité d’un débat qui s’éternise : que faire des collections d’objets exotiques ? Doc.ocim.fr (en ligne).
31« Un ministre entreprenant », S. Jacquemin, dans La découverte du paradis…, op. cit., p. 47-48.
32Bien que l’on puisse émettre des doutes quant à la paternité de ces dons : Gaëlle Étesse, « La contribution d’Ernest Hamy dans l’enrichissement de la collection des céramiques péruviennes du Musée de Boulogne-sur-Mer », dans J. Contel & J.-Ph. Priotti (dir.), Ernest Hamy, op.cit., p. 54. Peut-être effectivement pourrait-il s’agir de son second fils, le capitaine de vaisseau François-Joseph Amédée (1807-1853), qui effectue un voyage de circumnavigation sur La Danaïde en Micronésie en 1840. Il effectue des dons au musée en 1844 : plus de 100 oiseaux et des mammifères, provenant effectivement de ses voyages, selon L’Annotateur boulonnais, 27 juin 1844. Cf. Joseph de Rosamel, Pohnpei. Micronésie en 1840. Voyage de circumnavigation de la Danaïde, édité par Pierre de Rosamel et J.-Ch. Galipaud, Publications de la Société des Océanistes, 49, Paris, 2005 ; recension de Gilles Bounoure, Journal de la Société des Océanistes, 125, 2007/2, p. 330-333. Le prénom n’est pas précisé mais la mention de « vice-amiral » semble bien désigner le père.
33Même s’il obtient à un moment le commandement de la double station de la mer Pacifique et du Brésil.
34Il est inhumé à Frencq, dans l’enclos funéraire familial.
35J.-Ph. Priotti, op. cit., n. 9 p. 36.
36R. Boulay, op. cit., n. 3 p. 28 ; L’Annotateur boulonnais, 14 janvier 1841.
37De santé fragile, il est atteint de dysenterie à Sumatra, comme une trentaine de membres de l’équipage, et décède à bord le 23 novembre 1829, à 30 ans à peine.
38« Nos gloires maritimes, le lieutenant de vaisseau Eugène Marescot-Duthilleul », dans Bull. de la Soc. acad. de l’arrond. de Boulogne-sur-Mer, t. 7, 1907, p. 275-296, en souhaitant que sa ville natale lui rende hommage. Aujourd’hui son nom est inscrit sur la plaque commémorative en l’honneur des marins décédés pendant l’expédition dressée dans le cimetière français de Hobart, en Tasmanie, et un cap de l’Antarctique porte son nom, mais aucune rue de Boulogne ne rappelle son souvenir. Voir également l’article de M. Fournet, dans « Ernest Hamy 1842-1908, un Boulonnais très éclectique », Bononia, 47, 2008, p. 11.
39Né à Boulogne le 23 février 1816, de Louis Ledoux, « absent de cette ville », promu matelot de 1re classe le 1er janvier 1839. Dumont d’Urville avait promis cet avancement aux matelots qui le suivraient, déplorant de devoir admettre des matelots de 3e classe, mais qui semblaient « alertes, bien portants, et surtout de bonne volonté ». Il épouse Françoise Demay, fille de capitaine de navire, le 8 juin 1842 à Boulogne (acte de mariage no 95, Archives municipales de Boulogne-sur-Mer. Merci à Isabelle Condette de m’avoir fourni ce document). Maître de port au Havre en 1869, lieutenant de première classe du port du Havre en 1876, retraité en 1889, il décèdera au Havre en 1891.
40La Boulonnaise, 23 décembre 1840 : « nous nous plaisons à constater la conduite de nos braves marins, et nous applaudissons de tout cœur » ; L’Annotateur boulonnais, 31 décembre 1840 : liste dans l’édition du 14 janvier 1841, qui mentionne aussi des dons de Rosamel rapportés par l’Astrolabe.
41Inv. 266/10, 2e sect. 6637 ; marquage 988.3.94 ; base Joconde 12 (don du 30 décembre 1840).
42Son oncle, mort héroïquement à Aboukir, avait demandé à accompagner en tant que volontaire le capitaine Cook pour son troisième voyage mais n’avait pas été retenu. Il avait par la suite lancé une souscription pour rechercher La Pérouse après d’Entrecasteaux et même vendu ses biens et ceux de sa famille ; des vicissitudes l’en ont empêché.
43Issu d’une famille de la noblesse de Touraine, natif de Turquant, en Maine-et-Loire.
44G. Étesse, op. cit., p. 53.
45Où Dumont d’Urville le retrouve.
46L’Annotateur boulonnais, 13 février 1840 ; La Boulonnaise, 19 février 1840.
47Il joue un rôle important dans la mainmise française sur Tahiti : il prend, sur initiative personnelle, possession des Marquises et obtient de la reine Pomaré la signature du traité de protectorat français sur les îles de la Société.
48Elle a été publiée dans le catalogue Ta’aroa, l’Univers polynésien, 1982.
49Maire de la ville de 1871 à 1879 et de 1881 à 1884, sénateur du Pas-de-Calais de 1876 à sa mort en 1919, l’un des membres fondateurs de la Société académique de Boulogne. C’est lui qui établit la commission qui dirige le musée à partir de 1873, en remplacement du préfet.
50Albert Huguet, dépressif, se suicide en 1930.
51S. Jacquemin, op. cit., p. 104.
52M. Hoffmann, voir supra note 78, souligne le fait qu’aucune pièce des musées du Nord ne provient des collectes coloniales ni missionnaires.
53Dont l’anglophilie est notoire.
54Émilie Perrichon (contribution dans ce volume) mentionne, en 1853, 7 000 Anglais à Boulogne en incluant résidents permanents et ponctuels.
55Fonds de 65 pièces écrites acquis à Londres en 2015 par les Archives du Pas-de-Calais, 1 J 2485.
56Arch. mun. de Saint-Martin-lez-Boulogne, 4 E 3, 28 octobre 1844 (merci à Isabelle Clauzel de m’avoir communiqué cette pièce). Voir aussi l’Almanach de Boulogne-sur-Mer (1846), p. 50.
57J. Brunet, Nouveau guide de Boulogne-sur-Mer et ses environs, 1837 ; une 3e édition est publiée en anglais en 1840.
58La Boulonnaise, 9 mai 1838.
59Restent le bouclier (inv. 988 3,29), la massue (inv. 988 3. 29) exposés, le propulseur et une flèche.
60Je n’ai cependant pas retrouvé son nom parmi les registres de débarquement conservés aux archives municipales. En revanche, on trouve trace de fréquents va-et-vient de Samuel entre la France et l’Angleterre, où il avait laissé femme et enfants.
61Samuel Lettsom repose aujourd’hui dans l’ossuaire du cimetière de l’Est (no 422), sa tombe ayant été détruite par l’agrandissement de la rue Framery. Son décès est enregistré par George Stubbs (enterré dans le même ossuaire), qui tenait un cabinet de lecture à Boulogne, décédé également à Saint-Martin, hameau de Maquetra (déclaré par son fils, lui aussi libraire).
62« Donation Bright », 18 juillet 1857. Ou plutôt vente ? On trouve mention aux archives municipales d’une somme de vingt francs payée le 28 juillet 1857 (délibération du 18 juillet) par l’administration du muséum à M. Marmin pour « l’acquisition d’un vase africain en bois avec dessins et figures incrustés de dents d’animaux », qui semble bien correspondre à l’objet océanien, dans la section des « curiosités » (mandat de dépense no 19, inv. 211/10). Un exemplaire très proche, de même provenance, est conservé au British Museum, offert au capitaine H. Wilson après son naufrage sur L’Antelope en 1783 : George Keate, An account of the Pelew Islands, situated in the Western part of the Pacific Ocean, Londres 1788.
63Le musée de Saint-Omer conserve une curieuse statuette en bois des îles Marquises qui associe l’image du tiki et de la vierge à l’enfant : don Joseph Deschamps de Pas, île de Fatu Hiva, dans La découverte du paradis, op. cit., ill. 3 p. 105 et Nouveaux mondes, catalogue d’exposition au musée de Boulogne, 2015, p. 22.
64Et même avant : en témoigne une lettre envoyée par le père d’Ernest à « son cher ami Dutertre, son confrère, membre de la commission du muséum », le 20 octobre 1825 (Arch. mun. de Boulogne-sur-Mer, 2 R 94), pour l’informer du naufrage, la veille, sur les côtes calaisiennes, d’un brick suédois, le Norden Stockholm, transportant des animaux rares destinés au roi de Suède, et de l’opportunité de les acheter, avant le musée de Lille. Dès le 25, A. Demarle paye le propriétaire de la ménagerie, M. Elsasser (La Boulonnaise, 27 octobre 1825). Une lettre de de Barde, du 7 mars 1826, se réjouit des dons déjà importants et de « l’achat des animaux féroces que la ville a été assez heureuse de faire ».
65A.-Cl. Laronde, op. cit., p. 61-65.
66Le journal officiel du 19 novembre 1877 publie un arrêté du ministère de l’Instruction publique en vue de faciliter les échanges et les dons de collections entre les diverses institutions du pays. Dès 1881, Hamy, directeur du tout jeune musée d’Ethnographie du Trocadéro, s’appuie sur ce texte pour demander au ministre l’autorisation d’envoyer des doublons aux musées de province : Gilles Bounoure, « La question des doublons océaniens au musée de Berlin et ailleurs », Journal de la Société des Océanistes, 135, 2012/2, p. 257-264.
67Achille Raffray, « Voyage à la côte nord de la Nouvelle-Guinée », dans Bull. de la Soc. de géographie, 7e série, t. 15, mai 1878, p. 385-417. Le Tour du monde, livraison 927, 1878, Voyage à l’île de Pâques, 1877. Le Tour du monde, hebdomadaire fondé en 1860, publiait des comptes rendus de voyages et explorations, illustrés de gravures, ciblant un lectorat populaire (vendus dans les gares ; tous les 6 mois, rassemblés en un volume proposé en librairie) : H. Sirven, L’image de l’Océanie à travers la revue « le Tour du monde » (1860-1914) : figures de l’exotisme, thèse de doctorat de l’université Paris I, 1994.
68André Breton avait collectionné ce type d’objet et leur avait même dédié un poème.
69Arch. mun. de Boulogne-sur-Mer, 2 R 146. Sur les relations entre Pinart et Hamy, voir Anne-Laure Gerbert, « Les relations entre Ernest Hamy et Alphonse Pinart », dans J. Contel & J.-Ph. Priotti (dir.), Ernest Hamy, op.cit., p. 92-102.
70R. Boulay, op. cit., p. 29 ; A.-L. Gerbert, « Les dons d’Alphonse Pinart au musée du Trocadéro », Bononia, 47, 2008, p. 24-30.
71Inv. 88.3.57. Il fait la couverture de l’ouvrage Océanie. La découverte du paradis…, op. cit.
72Dont le lieutenant de vaisseau Paul-Emile Lafontaine a laissé le souvenir dans des cahiers, publiés par D. Delord : Paul-Emile Lafontaine, Campagne des mers du Sud, Paris, Mercure de France, coll. Le temps retrouvé, 2006. Voir aussi Philippe Loisel, « Alphonse Pinart en Océanie », Bononia, 47, 2008, p. 17-23.
73A. Pinart, Voyage à l’île de Pâques, « Le tour du monde, Nouveau journal des voyages », Hachette, 1878/1, p. 225-240. Il est curieux de constater le mutisme de Pinart sur les habitants rencontrés, qui manifestement ne l’intéressent guère. À ce sujet, le contraste avec la relation de Pierre Loti dix ans auparavant est parlante : Pierre Loti, L’île de Pâques. Journal d’un aspirant de la Flore, 1872, réédition Rapanui Press, 2007.
74Voir le catalogue d’exposition Nouveaux mondes, musée de Boulogne-sur-Mer, 2015, p. 22-23. Hamy n’est cependant pas mentionné.
75Arch. mun. de Boulogne-sur-Mer, 2 R 149, lettre du 10 octobre 1877. Envoi entériné par la commission du musée : lettre du vice-président de la commission au maire, 28 juin 1878, 2 R 150.
76Il ne peut s’agir pourtant du fameux modèle de pirogue maorie fourni par Ernest Hamy sur la base d’un échange en 1861, peut-être avec le muséum de Caen, qui possédait d’importantes collections de Dumont d’Urville.
77Pour une étude de la mise en place des collections ethnographiques dans leur ensemble, voir M. Hoffmann, « Appréhender les collections ethnographiques dans un musée au début du XIXe siècle : le cas de Boulogne-sur-Mer », Arts premiers dans les musées de l’Europe du Nord-Ouest, Publications de l’Institut de recherches historiques du septentrion, OpenEdition Books, 08/12/2018, https://books.opennedition.org/irhis/3246.
78A. Notter, dans La découverte du paradis, op. cit., p. 6.
79M. Hoffmann, op. cit., p. 23.
80P.-J.-B. Bertrand, op. cit., tome 2, p. 123-137.
81Arch. mun. de Boulogne-sur-Mer, 2 R 156, 31 décembre 1884.
82Sur requête du ministre de l’Intérieur, désireux de connaître la situation de tous les musées des départements.
83François Morand, L’Année Historique de Boulogne-sur-Mer, 1859, p. 59.
84M. Hoffmann, op. cit., p. 24.
85Voir le plan général du musée en 1899, dans Du séminaire à l’université, Mémoire d’un lieu, association GRHRAAL, département d’Histoire, ULCO, 2009, p. 10.
86Voir l’article de G. Étesse, dans le catalogue d’exposition Nouveaux mondes, musée de Boulogne-sur-Mer, 2015, p. 17-23.
87En témoigne la curieuse statuette fétiche des îles Marquises (Fatu Hiva), conservée au musée de l’Hôtel Sandelin à Saint-Omer (inv. 3 359). Don Joseph Deschamps de Pas. Fin XIXe siècle, Océanie, p. 104 et ill. 3 p. 105 (97) ; Nouveaux mondes, note précédente, p. 22.
88En témoigne sans doute l’inscription « Friendly Island » (Tonga ?), sur un casse-tête des îles Fidji (Inv. 988.3.109).
89P. O’Reilly, « De la notion de faux dans les collections d’objets océaniens », Journal de la Société des Océanistes, 26, 1970, p. 33-38. Cela débute très rapidement : Tobin, l’officier du Providence qui visita Tahiti en 1795, remarque : « nine tenth of stone adzes brought home in the Providence, were purposely made for sale ».
90Fr. C. Poiret, Château-musée de Boulogne-sur-Mer, guide de visite. DRAC et ville de Boulogne-sur-Mer, p. 142-143.
