1Séance du 16 février 1875. Procès verbaux du Conseil municipal, 1874-1875, t. XII, p. 353.
2Célébration du centenaire de la mort d’Alphonse Pinart (Itinéraire d’un enfant du Boulonnais). Ensemble de documents administratifs sur la célébration du centenaire, avec demande de subvention de la municipalité au Conseil régional en 2011, refusée : Arch. mun. de Boulogne-sur-Mer, 471 W 15.
3Hubert Howe Bancroft, Literary Industries, t. XXXIX, San Francisco, The History Company, 1890, p. 622.
4Joëlle Robert-Lamblin, « Exploration de l’archipel aléoute (Alaska) par le Français Alphonse-Louis Pinart, en 1871-72 », Bulletin de la Société suisse des américanistes, 40, 1976, p. 26 ; bulletin de décès conservé à la mairie de Boulogne-Billancourt, 1911, consulté aux archives du musée de Boulogne-sur-Mer.
5Jean-Loup Rousselot et Veronika Grahammer, « Catalogue raisonné de la Collection du Château-Musée de Boulogne-sur-Mer », dans Emmanuel Désveaux (dir.), Kodiak, Alaska. Les masques de la collection Pinart, Paris, Adam Biro et Musée du quai Branly, 2000, p. 206-243 ; Marie-Amélie Salabelle, « La caverne aux masques. La collection Pinart du Musée de Boulogne-sur-Mer », Gradhiva, 29, 2001, p. 101-107.
6Anne-Laure Gerbert, « Les relations entre Ernest Hamy et Alphonse Pinart », dans José Contel et Jean-Philippe Priotti (dir.), Ernest Hamy, du Muséum à l’Amérique : logiques d’une réussite intellectuelle, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2018, p. 92-102.
7Robert-Lamblin, op. cit., p. 189 ; Anne-Laure Gerbert, « Alphonse Pinart (1852-1911) : voyageur, collectionneur, érudit, éditeur », mémoire de muséologie de l’École du Louvre, sous la direction d’Anne-Claire Laronde, 2007, p. 11-15 ; Anne-Claire Laronde, « L’histoire atypique du collecteur Alphonse Pinart (1852-1911) et de la collection de masques sugpiat de Boulogne-sur-Mer (France) », dans Sven D. Haakanson et Amy F. Steffian (dir.), Giinaquq: like a face: Sugpiaq masks of the Kodiak archipelago/Comme un visage, les masques sugpiat de l’archipel kodiak, Fairbanks, University of Alaska Press, 2009, p. 38 ; pour les activités de Pinart en 1904, voir Ross Parmenter, Explorer, linguist, and ethnologist; a descriptive bibliography of the published works of Alphonse Louis Pinart, with notes on his life, Los Angeles, Southwest Museum, 1966, p. 45.
8Rapport de la Société de géographie sur le prix annuel, Bulletin de la Société de Géographie, 6e série, t. VII, janvier-juin 1874, p. 471.
9À noter que la correspondance entre Pinart et Ernest Hamy révèle que l’explorateur se serait rendu en Arizona dès 1869, où il aurait formé son projet de voyage en Alaska (voir Laronde, op. cit., p. 38) : l’Alaska ne serait donc pas à proprement parler un premier pas, mais en tout cas le premier voyage d’envergure.
10Pour le Panama et l’Amérique Centrale, voir John M. Weeks (dir.), The Library of Daniel Garrison Brinton, Philadelphia, University of Pennsylvania Museum of Archaeology and Anthropology, 2002, p. 294.
11Gerbert, « Alphonse Pinart », op. cit., p. 16-17.
12Arch. mun. de Boulogne-sur-Mer, 2 R 148. Proposition budgétaire pour l’exercice 1877 : rapport du conservateur sur les opérations de détail effectuées depuis le 15 septembre 1875, signé du 29 août 1876, ajouté comme annexe à la séance du 18 septembre 1876 ; collection exceptionnelle, comme le souligne Gerbert, qui estimait en 2007 qu’en dehors de la soixantaine de masques kodiak et des huit masques de la caverne d’Aknañh rapportés par Pinart et donnés au musée de Boulogne-sur-Mer en 1875 (voir aussi à ce propos Marie Mauzé et Joëlle Rostkowski, « Le destin extraordinaire de la Collection Alphonse Pinart : des objets catalyseurs d’un partenariat international », Recherches Amérindiennes au Québec, vol. 47 [1], p. 185), seuls existent dans les musées internationaux les sept masques conservés à la Smithsonian Institution de Washington, une dizaine à la Kunstkamera de Saint-Pétersbourg, quatre au musée de Seattle, un au Pavillon des sessions, et huit au musée du Quai Branly, dont un aurait disparu, voir Gerbert, « Alphonse Pinart », op. cit., p. 48.
13Notice sur le muséum ethnographique des missions scientifiques, Paris, Palais de l’Industrie, 1878, consultée au musée du Quai Branly, département d’Amérique-Musée de l’homme (Paris), sous-série I.2, 71.1878.1 (Pinart), D002735/42303 ; Gerbert, « Alphonse Pinart », op. cit., p. 50-51 ; pour le crâne de cristal, voir Pascal Riviale, « Eugène Boban ou les aventures d’un antiquaire au pays des américanistes », Journal de la Société des américanistes, 87, 2001, p. 351-362.
14Ibid., p. 354 ; Gerbert, op. cit., p. 52 et annexe XLVI : la collection 78.1 seule est composée de 3 146 objets ; une pièce retrouvée dans les archives du musée du Quai Branly (Département d’Amérique-Musée de l’homme [Paris], sous-série I.2, 71.1878.1 [Pinart], D002735/42290) intitulée « Listes des objets envoyés » par le musée d’ethnographie du Trocadéro répertorie 2 338 pièces appartenant à la collection Pinart, « plus un certain nombre de doubles en (sic) pour échanges de collections, portant le nombre de pièces à environ 3 000 ». En plus de cette collection, Pinart et de Cessac font entrer des centaines d’autres objets provenant d’Amérique du Nord, Centrale et du Sud, et d’Océanie au muséum, voir à ce propos Gerbert, op. cit., p. 52-54.
15Voir Alphonse Pinart, Catalogue des collections rapportées de l’Amérique russe (aujourd’hui territoire d’Aliaska), Paris, J. Claye, 1872, qui débute par la section « Histoire naturelle » et une liste de crânes humains (p. 5-6).
16Lettre d’Alphonse Pinart au ministère de l’Instruction publique du 29 janvier 1878 (pièce 49), lettre d’Alphonse Pinart au ministère de l’Instruction publique du 9 novembre 1878 (pièce 22), et lettre d’Alphonse Pinart au ministère de l’Instruction publique du 26 juillet 1879 (pièce 43), Arch. nat., F/17/2997. Cet épisode est résumé dans Gerbert, op. cit., p. 57-58.
18Robert-Lamblin, op. cit., p. 19 ; Richard L. Bland, « Alphonse Louis Pinart among the Natives of Alaska », Journal of Northwest Anthropology, no 50 (1), 2016, p. 119. Pour une articulation de la dénonciation des peuples en voie de disparition lors de l’ère coloniale, voir par exemple Christopher M. Lyman, The Vanishing Race and Other Illusions: Photographs of Indians by Edward S. Curtis, New York, Pantheon Books, 1982.
19Alphonse Pinart, « Aperçu sur l’île d’Aruba : ses habitants, ses Antiquités, ses pétroglyphes », document d’archive, Biblioteca Nacional Aruba, 1890, p. 8. Notons de plus que de Cessac, s’occupant de géologie mais aussi d’histoire naturelle lors de sa collaboration avec Pinart, partageait un but similaire à celui de Pinart, ses recherches étant justifiées par la volonté de sauver des espèces animales en voie de disparition, comme en témoigne sa demande de mission en 9 mars 1875 : voir lettre de Léon de Cessac au ministère de l’Instruction publique du 9 mars 1875 (pièce 2), Arch. nat., F/17/2997.
20Rapport de la Société de géographie sur le prix annuel en 1874 (op. cit.), p. 487 ; Lettre de Pinart au ministère de l’Instruction publique du 6 juillet 1877 (pièce 37), Arch. nat., F/17/2997. À noter que la Société de géographie s’intéressait aussi logiquement aux apports de Pinart à la connaissance géographique, contribution pour laquelle la Société loua ses travaux à plusieurs reprises : voir par exemple le rapport de la Société de géographie sur le prix annuel en 1874 (op. cit.), 491, ou le rapport sur les travaux de la société pendant l’année 1876, Bulletin de la Société de Géographie, 6e série, t. XIII, janvier-juin 1877, p. 404.
21Commission Scientifique de l’Amérique centrale, Reports of the Scientific Commission of the Republic of France on the Guayape and Jalan River concessions and on six mineral zones, Tegucigalpa, National Print Off., 1897.
22Pour un résumé des travaux de Pinart pendant la période 1897-1911, voir Parmenter, op. cit., p. 40-47.
23Lettre de Pinart au ministère de l’Instruction publique du 19 janvier 1878 (pièce 41), Arch. nat., F/17/2997.
24Bancroft, op. cit., p. 623 ; Parmenter, op. cit., p. 2, p. 11 ; pour le contenu de cette collection, voir le catalogue de la vente effectuée à Paris en 1884 : Alphonse Pinart, Catalogue des livres rares et précieux, manuscrits et imprimés principalement sur l’Amérique et sur les langues du monde entier…, Paris, Vve Labitte, Librairie de la Bibliothèque Nationale, 1883. Selon ce catalogue, cette bibliothèque était alors constituée de 1 440 ouvrages.
25Parmenter, op. cit., p. 10, p. 32.
27Robert-Lamblin, op. cit., p. 26 ; Parmenter, op. cit., p. 5.
28Voir Douglas Cole, Captured Heritage: the Scramble for Northwest Coast Artifacts, Vancouver, UBC Press, 2014, p. 52.
29Parmenter, op. cit., p. 32-36 ; voir aussi Commission Scientifique de l’Amérique centrale, op. cit.
30Gerbert, op. cit., p. 9.
31Bancroft, op. cit., p. 622.
32Laronde, op. cit., p. 38-39.
33Témoin de l’attention continue de Pinart pour l’Alaska, voir sa publication en 1906 sur les peuples Dené, Alphonse Pinart, « A few Words on the Alaska Dené: In Answer to Father Morice, Accompanied by a Short Vocabulary of the A’tana or Copper River Indian Language », Anthropos, Bd. 1 H 4. 1906, p. 907-913.
34Laronde, op. cit., p. 39 ; Gerbert, op. cit., p. 28-32.
35Lettre du Contre-Amiral Serre au ministère de l’Instruction publique du 14 juillet 1877 (pièce 35), Arch. nat., F/17/2997. La coquille « Pinard » est dans l’original.
36Lettre d’Alphonse Pinart au ministère de l’Instruction publique, 22 décembre 1876 (pièce 14), Arch. nat., F/17/2997.
37Arch. nat., F/17/2997 : Lettre de Léon de Cessac au ministère de l’Instruction publique du 9 mars 1875 (pièce 2, dossier 1875) ; lettre d’Alphonse Pinart au ministère de l’Instruction publique du 11 février 1878 (pièce 1, dossier 1878).
38Riviale, op. cit., p. 354.
39Parmenter, op. cit., p. 22, 25, 32.
40Résumé dans Gerbert, op. cit., p. 31-32 ; voir le dossier de la mission Pinart de 1878 aux Archives Nationales, F/17/2997.
41Ibid., en particulier le refus d’obtention de mission du ministère de l’Instruction publique du 26 février 1887 (pièce 161).
42Voir Gerbert, « Les relations entre Ernest Hamy et Alphonse Pinart ».
43Salabelle, op. cit., p. 103 ; Mauzé et Rostkowski, op. cit., p. 185 ; Marie-Amélie Salabelle, Claire Alix et Allison Y. McLain, « Deux Musées pour un héritage : Les collections Unangax de l’l̂le d’Unga », Études/Inuit/Studies, vol. 42, no 1, Collections arctiques/Arctic Collections, 2018, p. 185.
44Pour le vol d’archives au Nouveau Mexique, voir la description de la carte « Californie Meridionale et Arizona pour suivre le voyage de A. Pinart 1875-1876 » sur le site internet de Barry Lawrence Ruderman Antique Maps inc. (url : https://www.raremaps.com/gallery/detail/40524/californie-meridionale-et-arizona-pour-suivre-le-voyage-de-pinart ) et Ralph Emerson Twitchell, The Spanish Archives of New Mexico, 2 vol., Cedar Rapids, The Torch Press, 1914, p. 213-224. Ces archives se trouveraient aujourd’hui à la Bancroft Library de l’Université de UC Berkeley ; pour l’épisode en Sonora, voir Alphonse Pinart, « Voyage en Sonora », Bulletin de la Société de Géographie, 6e série, t. XX, juillet-décembre 1880, p. 218.
45Un pan très important de la documentation sur Alphonse Pinart se situe en effet à la Bancroft Library de l’Université de Berkeley : il s’agit des « Alphonse Louis Pinart Papers » (sous la côte BANC MSS Z-Z 17), 23 volumes de notes, dessins et correspondances écrites et reçues par l’explorateur, couvrant les années 1870-1885, soit l’essentiel de sa carrière, et qui n’ont été ni publiées ni digitalisées (à part quelques documents, croquis et photos) et offriront des éléments sans doute inédits aux chercheurs.
46Sven Jr Haakanson et Amy Steffian (dir.), Giinaquq. Like a Face /Comme un visage, University of Alaska Press, Fairbanks, 2009 ; Jean-Loup Rousselot, « La collection d’Alphonse-Louis Pinart. Alaska 1871-1872 », Gradhiva, 29, 2001, p. 87-99 ; Désveaux (dir.), op. cit. ; Salabelle, op. cit. ; Mauzé et Rostkowski, op. cit. ; Céline Ramio (dir.), Alaska. Passé/Présent. Catalogue de l’exposition, Boulogne-sur-Mer, Musée de Boulogne-sur-Mer, 2016 ; Eveline Lot-Falck, « Les masques eskimo et aléoutes de la collection Pinart », Journal de la Société des américanistes, vol. 46, 1957, p. 4-44 ; Géraldine Bouterin, « Les masques Sugpiaq de la collection Alphonse Pinart conservés au Château-Musée de Boulogne-sur-Mer », mémoire de muséologie de l’École du Louvre, sous la direction d’Anne-Claire Laronde, 2007.
47Pour l’ethnographie d’Alaska : Dominique Desson, « Masked Rituals of the Kodiak Archipelago », Ph.D. Dissertation, University of Alaska, Fairbanks, 1995 ; Bland, op. cit. ; Robert-Lamblin, op. cit. ; pour l’Amérique plus généralement : Riviale, op. cit. ; Cole, op. cit. ; Rena V. Grant, « Alphonse Pinart and the Chinook Jargon », California Folklore Quarterly, vol. 5, no 3, jul. 1946, p. 277-297 ; Éloïse Galliard, « L’artisanat touristique du sud-ouest des États-Unis. L’exemple des objets collectés par Alphonse Pinart à Santa Fe, à la fin du XIXe siècle », Les Cahiers de l’École du Louvre, no 5, 2014, p. 15-24.
48Laronde, op. cit., p. 37 : « explorateur et voyageur » ; Grant, op. cit, p. 277, traduction Olivier Schouteden. Original : « distinguished ethnologist and indefatigable collector of books and manuscripts (…) Pinart’s chief interest, from then on, seemed to be things American ».
49Parmenter, op. cit. ; Gerbert, « Alphonse Pinart », op. cit.
50Comme cité plus haut (cf. section 1), toutefois, une partie de ce travail a été récemment publié dans une contribution sur les liens entre Pinart et Hamy, voir Gerbert, « Les relations entre Ernest Hamy et Alphonse Pinart ».
51Procès verbaux, séance du 3 janvier 1873, Bulletin de la Société de Géographie, 6e série, t. V, janvier-juin 1873, p. 82 (« L’ordre du jour appelle ensuite l’admission des candidats présentés à la dernière séance. Sont, en conséquence, admis à faire partie de la Société […] Mr Alphonse Pinart, voyageur ») ; Liste de membres titulaires, Annuaire de la Société d’ethnographie, 1877, p. 90 ; Annuaire de 1893, Bulletin de la Société d’ethnographie, 2e série, no 69, 1892, p. 248 ; Bulletin du Museum d’Histoire Naturelle, no 2, 1911, p. 46.
52Dane Kennedy, The Last Blank Spaces: Exploring Africa and Australia, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 2013 ; William Goetzmann, Exploration and Empire: The Explorer and the Scientist in the Winning of the American West, Austin, Texas State Historical Association, 2000.
53Harry Liebersohn, « Chapter 2: A Half Century of Shifting Narrative Perspectives on Encounters », dans Dane K. Kennedy (ed.), Reinterpreting Exploration: The West in the World, Oxford, Oxford University Press, 2014, p. 39, traduction Olivier Schouteden. Original : « “exploration” suggests expensive, well-organized, often state-run expeditions aiming at practical and scientific discovery ».
54Cole, op. cit., p. 52, traduction Olivier Schouteden. Original : « Supporting himself upon a fragile fortune, unconnected with any institution, Pinart was a self-propelled dilettante and not, excepting always that haunting stone image, a major factor in the collecting process. »
55Parmenter, op. cit., p. VIII.
56Lettre de Léon de Cessac au ministère de l’Instruction publique du 9 mars 1875 (pièce 2, dossier 1875), Arch. nat., F/17/2997.
57Gerbert, op. cit., p. 102 ; pour Burton, voir Dane Kennedy, The Highly Civilized Man: Richard Burton and the Victorian World, Cambridge, Harvard University Press, 2009, en particulier p. 93-130. Pour le XVIIIe siècle, voir par exemple Daniela Bleichmar, « Exploration in Print: Books and Botanical Travel from Spain to the Americas in the Late Eighteenth Century », Huntington Library Quarterly, vol. 70, no 1, mars 2007, p. 129-151.
58« Mais qui était Alphonse Louis Pinart, voyageur et aventurier boulonnais ? », La Voix du Nord, 5 juin 2011.
59En plus des références du paragraphe précédent, citons également l’impact majeur qu’ont eu les ouvrages de Felix Driver (entre autres Geography Militant: Cultures of Exploration and Empire, Oxford, UK, Blackwell Publishers, 2001), Johannes Fabian (Out of Our Minds: Reason and Madness in the Exploration of Central Africa, Berkeley, University of California Press, 2000) ou plus récemment Stewart Weaver (Exploration: A Very Short Introduction, Oxford, New York, Oxford University Press, 2015) dans l’élaboration d’études plus précises et nuancées sur les évolutions et caractéristiques de l’exploration. Dans ce domaine, les Français ne sont pas en reste, avec par exemple Isabelle Surun, entre autres « Le terrain de l’exploration reconsidéré : Les explorateurs européens en Afrique au XIXe siècle », dans Pierre Singaravélou (dir.), L’Empire des géographes, Paris, Belin, 2008, p. 64-72, ou Luis Teixeira (« L’explorateur après l’exploration : Henri Duveyrier et le monde de l’exploration saharienne au XIXe siècle », Revue d’histoire du XIXe siècle, vol. 59, no 2, 2019, p. 185-201).
60Référence à la contribution de Laronde, op. cit. Ce terme est également souvent attribué à la collection de masques et à son « destin ».
61Pour Jules Harmand et Auguste Pavie, voir Olivier Schouteden « Impossible Indochina: obstacles, problems and failures of French exploration In Southeast Asia, 1862-1914 », Ph.D. Dissertation, Northeastern University, Boston (Mass.), 2018 ; Liebersohn, op. cit., p. 39, traduction Olivier Schouteden, original : « “Exploration” does not come ready-made as an autonomous human activity, but overlaps with other kinds of ventures ».
62Pour une définition de « l’âge du nouvel impérialisme européen » qui se réfère en particulier à la période 1870-1914, voir par exemple Flavien Bardet, « Des premiers empires à la première mondialisation, XVIe-XXe siècles : simples influences ou répétition générale ? », Études caribéennes [En ligne], 22 août 2012, mis en ligne le 15 août 2012.
63Parmenter, op. cit., p. 6 ; Laronde, op. cit., p. 38 ; Salabelle, Alix et McLain, « Deux Musées pour un héritage », p. 182.
64On sait que la famille Pinart exposait lors de cet évènement ; voir par exemple « L’exposition photographiée, revue hebdomadaire des exposants de 1867 », 6 janvier 1867.
65Stéphen Chauvet, L’Île de Paques et ses mystères : la première étude réunissant tous les documents connus sur cette île mystérieuse, Paris, TEL, 1935, in memoriam. Consulté dans sa version en ligne traduite, Easter Island and its mysteries, éd. Shawn McLaughlin et trad. Ann M. Altman, 2004 : http://www.chauvet-translation.com/.
66Parmenter, op. cit., 3 ; Alphonse Pinart, « Voyage à l’île de Pâques », Le Tour du Monde, Nouveau Journal des voyages, deuxième semestre 1878, p. 225-240.
68Rapport sur les travaux de la Société de géographie… pendant l’année 1866, Bulletin de la Société de Géographie 5e série, t. XIII, janvier-juin 1867, p. 59.
69L. Simonin, « L’homme américain : Notes d’ethnologie et de linguistique surs les Indiens des États-Unis », Bulletin de la Société de Géographie, 5e série, t. XIX, janvier-juin 1870, p. 123-124, italiques dans l’original ; voir aussi Aldo Trucchio, « Louis Simonin, ingénieur mineur et expert de la “race rouge” », Tangence, no 123, 2020, p. 71-85.
70Simonin, « L’homme américain », p. 121. Pour Agassiz, voir David McCullough, Brave Companions: portraits in History, « Chapter two: The American Adventure of Louis Agassiz », New York, Simon & Schuster, 1992, p. 20-36.
71De la méthode ethnographique pour servir d’introduction à la race jaune, 181e séance du 21 octobre 1871, Actes de la Société d’ethnographie américaine et orientale, 1871-1872, p. 41-42.
72Discours de Léon de Rosny, séance publique annuelle du 1er décembre 1892, Bulletin de la Société d’ethnographie, 1892, p. 230 ; pour le rapport entre le monogénisme et la théorie des races humaines voir : Rapport sur les travaux de la Société de géographie… pendant l’année 1876, Bulletin de la Société de Géographie 5e série, t. XIII, janvier-juin 1867, p. 59. Pour un exemple du mélange d’analyse anthropologique et ethnographique (tels que définies alors) dans les travaux de Pinart, voir par exemple la communication écrite par Pinart « Les Aléoutes, leurs origines et leurs légendes », session de 1872, séance du 3 juin 1872, Actes de la Société d’ethnographie américaine et orientale, 1871-1873.
73Rapport sur les travaux de la Société de géographie […] pendant l’année 1866, Bulletin de la Société de Géographie, 5e série, t. XIII, janvier-juin 1867, p. 50.
74Parmenter, op. cit., p. 52.
75Voir Alphonse Pinart, « Les Indiens de l’État de Panama », Revue d’Ethnographie, vol. 6, janvier-février 1887, p. 33-56 ; et mars-avril 1887, p. 117-132. Voir aussi Parmenter, op. cit., p. 30-31, pour l’analyse.
76Alphonse Pinart, Note sur les limites des civilisations de l’isthme américain ; pétroglyphes dans l’isthme américain et dans l’Amérique, 1890.
77Voir par exemple Steven Shapin, A social history of truth: civility and science in seventeenth-century England, Chicago, Chicago University Press, 1994 (traduction française en 2014 aux éditions du Seuil), Bruno Latour, Science in Action: How to follow scientists and engineers through society, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1987 (traduction française en 1989), et Bruno Latour, The Pasteurization of France, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1988 (traduction française en 1994).
78Rapport de la Société de géographie sur le prix annuel, Bulletin de la Société de Géographie, 6e série, t. VII, janvier-juin 1874, p. 488.
79En plus de l’ouvrage sur Hamy cité plus haut, et en particulier la contribution de Gerbert au sein de celui-ci (op. cit.) voir Christine Laurière, « La Société des américanistes de Paris : une société savante au service de l’américanisme », Journal de la Société des américanistes, no 95-2, 2009, p. 91-115.
80Laronde, op. cit., p. 38, Gerbert, op. cit., p. 94, p. 97.
81Curieusement, alors que Gerbert (op. cit.) estime que Pinart a beaucoup bénéficié du soutien d’Hamy, la muséologue Eloïse Galliard (op. cit., p. 17-18) avance que les liens étroits que Pinart entretenait avec le directeur du musée du Trocadéro « n’aidèrent pas le chercheur », sans en mentionner la raison.
82Alphonse Pinart, La Caverne d’Aknañh, île d’Ounga (archipel Shumagin, Alaska), Paris, E. Leroux, 1875. Voir par exemple « J’ai recueilli à Aknañh et rapporté au Muséum d’histoire naturelle de Paris deux crânes assez bien conservés. M. Hamy, qui les a très complètement étudiés, les considère comme de pure race Aléoute. » (p. 9) et « Une description détaillée de ces crânes d’Aléoutes, rédigée par M. Наmу, doit paraître dans l’un des volumes de mes Voyages » (p. 10).
83Gerbert, op. cit., p. 97 ; Alphonse Pinart, Voyage à la côte nord-ouest de l’Amérique, Paris, Ernest Leroux, 1875, p. 8 ; Henry Vignaud, « Le Professeur E.T. Hamy : président de la Société des américanistes », Journal de la Société des américanistes, 1908, p. 142.
84Lettre d’Alphonse Pinart au ministère de l’Instruction publique du 8 février 1875 (pièce 1) et lettre de Léon de Cessac au ministère de l’Instruction publique du 9 mars 1875 (pièce 2), Arch. nat., F/17/2997.
85Alphonse Milne Edwards (dir.), Mission scientifique au Mexique et en Amérique Centrale. Première partie, anthropologie du Mexique par M.E.T Hamy (partie ethnographie), Paris, Imprimerie nationale, 1884.
86Géographie de l’Asthabaskaw-Mackenzie et des Grands lacs du bassin Arctique, Bulletin de la Société de Géographie, 6e série, t. X, juillet-décembre 1875, p. 164-165 ; voir Parmenter, op. cit., p. 44-45.
87Pinart, Voyage à la côte nord-ouest de l’Amérique, p. 8.
88Parmenter, op. cit., p. 21, Gerbert « Alphonse Pinart (1852-1911) : voyageur, collectionneur, érudit, éditeur », p. 31.
89Pour la rivalité avec Dall, voir Salabelle, Alix et McLain, « Deux Musées pour un héritage », et Parmenter, op. cit., p. 13-14 ; pour Hayden, Dall et la Smithsonian Institution, voir explorations américaines, lettre de M. Alph. Pinart, Washington, le 4 octobre 1875, Bulletin de la Société de Géographie, 6e série, t. X, juillet-décembre 1875, p. 521-523. L’une des lettres écrites de l’Arizona par M. Alphonse Pinart, Bulletin de la Société de Géographie, sixième série, t. XI, janvier-juin 1876, p. 656-663, nous apprend qu’en février 1876, Pinart n’avait pas encore obtenu ces fameux documents.
90Extraits des procès-verbaux des séances, séance du 19 juillet 1875, Bulletin de la Société de Géographie, sixième série, t. XII, juillet-décembre 1876, p. 210.
91Pinart, Voyage à la côte nord-ouest de l’Amérique, p. 7 ; explorations américaines, lettre de M. Alph. Pinart, Washington, le 4 octobre 1875, Bulletin de la Société de Géographie 6e série, t. X, juillet-décembre 1875, p. 521-523 ; Gerbert, op. cit., p. 15. La mention d’une correspondance tenue en 1883 entre John Wesley Powell, le premier directeur du bureau d’ethnologie de la Smithsonian Institution, et Pinart sur la fiche générale des Alphonse Louis Pinart Papers, 1870-1885 (BANC MSS Z-Z 17), conservés à la Bancroft Library de UC Berkeley, permet de penser que Pinart était encore en contact avec la Smithsonian au moins jusqu’à cette date.
92Voir Dominique Lejeune, Les Sociétés de géographie en France et l’expansion coloniale au XIXe siècle, Paris, A. Michel, 1993.
93Alfred Fierro, La Société de Géographie, 1821-1946, Geneva, Droz, Paris, Champion, 1983.
94Kennedy, op. cit., p. 96. Original : « It was their alliance with the Royal Geographical Society and acquiescence to its scientific requirements that transformed the traveler into the explorer. »
95Voir Schouteden, op. cit., p. 107-109 ; voir aussi Jean-Christophe Bourquin, « L’État et les voyageurs savants : légitimités individuelles et volontés politiques : les missions du ministère de l’Instruction publique, 1842-1914 », thèse de doctorat soutenue à Paris I sous la direction d’Antoine Prost, 1993, et Stéphanie Soubrier, « Les éconduits de la Science : les demandes de missions lointaines rejetées par le ministère de l’Instruction publique (1842-1900) », Revue d’histoire du XIXe siècle, 2018/2, no 57, p. 75-90.
96Arrêté de mission du 3 mai 1875 (pièce 4) et lettre d’Alphonse Pinart au ministère de l’Instruction publique du 8 février 1875 (pièce 1), Arch. nat., F/17/2997.
9758e anniversaire de la fondation de la Société de géographie, 21 décembre 1878, toast de Henry Duveyrier, vice-président de la commission centrale, Bulletin de la Société de Géographie, 6e série, t. XVII, janvier-juin 1879, p. 8.
98Annuaire de la Société d’ethnographie, 1877, p. 74, p. 76, p. 68. Pour la comparaison, voir Annuaire de la Société d’ethnographie, 1874, p. XXXIII.
99Lettre d’Alphonse Pinart au ministère de l’Instruction publique du 11 février 1878 (pièce 1, dossier 1878), Arch. nat., F/17/2997.
100Arrêté de mission du 2 avril 1878 (pièce 4, dossier 1878), Arch. nat., F/17/2997.
101Lettre du sous-secrétaire d’État aux colonies au ministère de l’Instruction publique du 26 février 1886, Archives nationales d’Outre-Mer, INDO Ancien Fonds 39.
102Lettre du sous-secrétaire d’État aux colonies au ministère de l’Instruction publique du 26 février 1886, Archives nationales d’Outre-Mer, INDO Ancien Fonds 39.
104Lettre d’Alphonse Pinart au ministère de l’Instruction publique du 8 février 1875 (pièce 1), Arch. nat., F/17/2997.
105Lettre d’Alphonse Pinart au ministère de l’Instruction publique du 10 juin 1885 (pièce 156), Arch. nat., F/17/2997.
106Liste générale des membres en 1873, Actes de la Société d’ethnographie américaine et orientale, 1871-1873, p. 279 ; Liste des membres en 1876, Extraits des historiens du Japon, publiés par la Société des études japonaises, Paris, 1876, p. XV.
107Annuaire de la Société d’ethnographie, 1877, p. 90.
108Pinart, Voyage à la côte nord-ouest de l’Amérique, p. 9 ; note non signée du 13 juin 1875, Archives du musée de Boulogne-sur-Mer.
109Eugène Lefèvre-Pontalis, Bibliographie des sociétés savantes de la France, Paris, Imprimerie nationale, 1887, p. 68.
110Analyse des procès-verbaux, séance du mercredi 3 juin 1874, Bulletin de la Société académique de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer, 1874, p. 126.
111Alphonse Pinart, La chasse aux animaux marins et les pêcheries chez les indigènes de la côte nord-ouest d’Amérique, Boulogne-sur-Mer, Imprimerie Charles Aigre, 1875.
112La rue des Vieillards a été rebaptisée rue Felix Adam depuis 1875, et l’imprimerie n’existe plus.
113Pinart, La chasse aux animaux marins et les pêcheries chez les indigènes de la côte nord-ouest d’Amérique, p. 3.
116Analyse des procès-verbaux, séance du 3 mars 1875 (suite), Bulletin de la Société de Géographie, 6e série, t. X, juillet-décembre 1875, p. 220.
117Voir Gerbert, « Les relations entre Ernest Hamy et Alphonse Pinart », p. 94.
118Analyse des Procès-verbaux, séance du 2 juillet 1879, Bulletin de la Société académique de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer, 1879, p. 91.
119L’exception mentionnée est la suivante : Les Plesiosaurides du terrain Jurassique du Boulonnais Par le Dr H. E. Sauvage, Bulletin de la Société académique de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer, 1910-1912, p. 197 : « Nous attribuerons au genre Muroenosaurus une vertèbre dorsale trouvée par Pinart dans les couches à Rhynchonella elegantula du Bathonien supérieur de Marquise. »
120Lefèvre-Pontalis, op. cit, p. 68 ; une recherche aux Archives municipales de Boulogne-sur-Mer (notamment du fond 2 R sur les sociétés savantes) permet de supposer que Pinart n’a pas intégré le chapitre local de l’association française pour l’avancement des sciences. Pour la Société de géographie, créée en même temps que celle de Saint-Omer (Jean-Louis Podvin, « La Société de géographie de Saint-Omer : histoire d’une société savante [1880-1939] », Bulletin de la Société académique des Antiquaires de la Morinie, no 480, t. XXIX, 2020, p. 257-305), voir Bulletin de l’Union géographique du Nord de la France, 5, 1884, p. 347 où il est noté comme membre correspondant, qui a envoyé un de des ouvrages depuis Panama. Pour Farjon, voir La Vie Flamande Illustrée, 7e année, 2 octobre 1909, p. 2.
121Lettre d’Auguste Huguet à Ernest Hamy du 7 janvier 1875, Arch. mun. de Boulogne-sur-Mer, 2 R 147.
122Procès-verbaux des séances du Conseil municipal de la ville de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), t. XII, Boulogne-sur-Mer, Simonnaire et Cie, 1875, p. 351.
123Lettre d’Auguste Huguet à Alphonse Pinart du 7 janvier 1875, reproduite dans Procès-verbaux des séances du Conseil municipal de la ville de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), t. XII, Boulogne-sur-Mer, Simonnaire et Cie, 1875, p. 352.
124Délibération de la commission du musée du 12 janvier 1875, reproduite dans ibid., p. 353-354 ; proposition budgétaire pour l’exercice 1877 : rapport du conservateur sur les opérations de détail effectuées depuis le 15 septembre 1875, signé du 29 août 1876 par le conservateur Alland, ajoutée comme annexe à la séance du 18 septembre 1876, Arch. mun. de Boulogne-sur-Mer, 2 R 147.
125Ibid., note (1875) ; ibid., Budget de l’exercice 1875 et propositions budget ; ibid., Lettre à Alphonse Pinart du 19 avril 1878 ; ibid., note non datée (probablement 1879).
127Ibid. ; ibid., Lettre d’Alphonse Pinart au Conservateur du musée de Boulogne-sur-Mer du 16 janvier 1904.
128Délibération de la commission du Musée du 12 janvier 1875, reproduite dans Procès-verbaux des séances du Conseil municipal de la ville de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), t. XII, Boulogne-sur-Mer, Simonnaire et Cie, 1875, p. 353.