Les deux camps de Boulogne (1803-1805 et 1854-1856), des prodromes de l’émergence d’un carrefour culturel

1Voir par exemple : Henri Malo, Petite histoire de Boulogne-sur-Mer, Boulogne-sur-Mer, 1899, p. 107 (pour 1803). Pierre Héliot, Histoire de Boulogne et du Boulonnais, Lille, Émile Raoust, 1937, p. 229 (pour 1854). La présentation de « l’album du camp d’Ambleteuse » (1854), sur le site internet des archives départementales du Pas-de-Calais (consulté le 18 août 2018), fait aussi état d’un tel chiffre.

2Édouard Desbrières, 1793-1815. Projets et tentatives de débarquement aux Îles britanniques, Paris, Chapelot, 1902, t. 3, p. 427-429. Fernand Nicolaÿ, Napoléon I^er au camp de Boulogne, Paris, Perrin, 1907, p. 273-274. Fernand-Émile Beaucour, Lettres, décisions et actes de Napoléon à Pont-de-Briques (An VI/1798 - An XII/1804), Levallois, Société de sauvegarde du château impérial de Pont-de-Briques, chez l’auteur, 1979, p. 208-213.

3Xavier Boniface, « Le camp du Nord et la préparation à la guerre de Crimée (1854-1856) », dans François Cochet (dir.), Expérience combattante – XIX^e-XXI^e siècles, t. 1, Former les soldats au feu, Paris, Riveneuve éditions, 2011, p. 29-44.

4Nicola Todorov, La Grande Armée à la conquête de l’Angleterre. Le plan secret de Napoléon, Paris, éditions Vendémiaire, 2016, 295 p.

5Mémoires de Vidocq, chef de la police de Sûreté, jusqu’en 1827, Paris, Tenon, 1828, t. 2, p. 42.

6Pierre J.-B. Bertrand, Précis de l’histoire physique, civile et politique de la ville de Boulogne-sur-Mer et de ses environs, depuis les Morins jusqu’en 1814, t. 1, Boulogne, 1828, p. 336.

7Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l’Empire, faisant suite à l’histoire de la Révolution française, t. 4, Paris, Paulin, 1845, p. 433.

8Lettre du maire au chef d’état-major, citée dans Alain Lottin (dir.), Histoire de Boulogne-sur-Mer, ville d’art et d’histoire, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2014, p. 220.

9Joëlle Napoli et Frédéric Cassarano, « L’hôtel Desandrouin de 1777 à 1814 : du palais privé au palais officiel », dans Bruno Béthouart (dir.), Napoléon, Boulogne et l’Europe, actes du colloque de Boulogne-sur-Mer des 7-9 mai 1998, Boulogne, Les cahiers du Littoral, 2001, p. 289.

10Maurice Bottet, Napoléon aux camps de Boulogne. La côte de fer et les flottilles, Paris, édition moderne – librairie Ambert, [1913], p. 147.

11Gazette nationale ou le Moniteur universel, 29 thermidor an XII (17 août 1804).

12Frédéric Debussche, Architecture du XIX^e siècle à Boulogne-sur-Mer. Architecture religieuse et architecture des loisirs, t. I, Arras, Mém. de la Comm. dép. d’Histoire et d’archéologie du Pas-de-Calais 36, 2004, p. 95.

13Service historique de la Défense-Guerre (SHD-GR), G² 6, lettre de la mairie au maréchal Baraguey d’Hilliers, 3 mai 1855.

14P. Bertrand, op. cit., p. 287 et 338.

15A. d’Hauttefeuille et Louis Bernard, Histoire de Boulogne-sur-Mer, Boulogne-sur-Mer, impr. Aigre, 1860, t. 2, p. 330.

16A. Thiers, op. cit., p. 474.

17Albert Chatelle, Napoléon et la Légion d’honneur au camp de Boulogne, Paris, éd. Friedland, 1956, p. 66.

18P. Héliot, op. cit., p. 215.

19Mémoires du vice-amiral baron Grivel. Révolution, Empire, Paris, Plon-Nourrit, 1914, p. 89. Le « spectacle » est sans doute la salle de la comédie, ou salle Baret, qui est polyvalente.

20Mémoires de Madame la duchesse d’Abrantès, ou souvenirs historiques sur Napoléon…, Paris, Ladvocat, 1833, tome 7, p. 191.

21SHD-GR, G² 16, lettre du général Schramm au chef d’état-major général, 4 septembre 1854.

22F. Nicolaÿ, op. cit., p. 312.

23La Colonne et l’Observateur, 22 octobre 1854.

24SHD-GR, G² 6, Pierre Pellegrin au général Borelli, 19 mars 1855.

25F. Nicolaÿ, op. cit., p. 275.

26SHD-GR, G² 3, instruction de l’état-major général, sans date [1854].

27A. d’Hauttefeuille et L. Bernard, op. cit., p. 169 et 172.

28Cité dans ibid., p. 156.

29SHD-GR, G² 15, Proclamation de Napoléon III, 30 septembre 1854.

30Cité dans A. Lottin (dir.), op. cit., p. 223.

31P. Bertrand, op. cit., p. 375.

32P. Héliot, op. cit., p. 214.

33Louis Trenard (dir.), Histoire des Pays-Bas français, Toulouse, Privat, 1972, p. 377.

34Ernest Deseille, L’année boulonnaise. Éphémérides historiques intéressant le pays boulonnais, Boulogne-sur-Mer, Société académique, 1885-1886, p. 262-264.

35François Morand, L’année historique de Boulogne-sur-Mer. Recueil de faits et d’événement intéressant l’histoire de cette ville et rangés selon leurs jours anniversaires, Boulogne, librairie Deligny, 1859, p. 163.

36L’Impartial de Boulogne-sur-Mer, 3 octobre 1854.

37P. Bertrand, op. cit., p. 382. M. Bottet, op. cit., p. 219. P. Bertrand commet une erreur à propos du comte de Cobentzel, présenté comme ambassadeur « d’Allemagne ». Les deux auteurs donnent aussi des dates différentes, 27 août pour le premier, 21 septembre pour le second.

38Voir Georges Oustric, Le port de Boulogne-sur-Mer au XIX^e siècle, La Sentinelle, Le Téméraire, 1995.

39Et non le 15 août, comme l’écrivent à tort des mémorialistes (duchesse d’Abrantès) et des érudits (P. Bertrand). Selon les auteurs, l’estimation des effectifs réunis lors de la cérémonie vont de 60 000 (duchesse d’Abrantès) à 120 000 hommes (Chatelle) ; le chiffre de 100 000 (Bertrand, Nicolaÿ, Héliot) est le plus souvent avancé. Il est aussi repris par Alph. Lefebvre, Le centenaire du 16 août 1804, à Boulogne-sur-Mer. Recueil de pièces et documents officiels relatifs à la Légion d’honneur…, Boulogne-sur-Mer, Impr. Hamain, 1909, 469 p. Toutefois, ce chiffre de 100 000, emblématique, est très probablement exagéré, même si la cérémonie traduit aussi la capacité de l’armée à se regrouper rapidement en un point : Napoléon en a usé au cours de ses campagnes ultérieures.

40Bénédicte Grailles, « Les lieux de mémoire », Honneur et Patrie. 200 ans de Légion d’honneur dans le Pas-de-Calais, Arras, Conseil général du Pas-de-Calais/Société d’entraide des membres de la Légion d’honneur, 2002, p. 75-86. La Société d’agriculture a été fondée par des professeurs de l’École centrale, alors installée à Boulogne. Elle est d’abord présidée par un ancien professeur du collège des oratoriens, Pichon, et par Jacques-François Henry (1755-1819), adjudant du génie de la place de Boulogne. Fusionnée de 1805 à 1816 avec une Société de lecture, elle s’est occupée jusqu’en 1817, « en même temps que d’agriculture, de commerce, de navigation, d’arts et de sciences ». Voir « Mémorial du Centenaire 1797-1897 », Bulletin de la société d’agriculture de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer, t. XXXV, n^o 4-6, p. 36-38.

41Ernest Deseille, archiviste communal, n’y fait même pas allusion dans son Année boulonnaise, op. cit.

42Cité par P. Bertrand, op. cit., p. 328.

43Le vice-amiral Claude du Campe de Rosamel (1774-1848), ministre de la marine (1836-1839), député puis pair de France, naît et meurt au château de Frencq, près d’Étaples. Il fait quelques dons au musée. Voir Jean-Philippe Zanco (dir.), Dictionnaire des ministres de la Marine 1689-1958, Paris, éditions SPM, 2011.