Stefan Zweig dans les pas de Heinrich Heine à Boulogne

1Il y a cinquante ans aujourd’hui, déjà parisien et assistant de littérature allemande à la Sorbonne, mais toujours conscient dans le détail de ma jeunesse boulonnaise, n’ignorant pas encore où se trouvaient les monuments, la bibliothèque municipale, le Musée, les cinémas et d’autres lieux importants de la ville, dont la gare des Tintelleries filmée par Alain Resnais, j’avais commencé une étude sur les séjours à Boulogne-sur-Mer du poète Heinrich Heine entre 1831 et 1842. Je m’intéressais à ce poète allemand principalement sur les plans littéraire et philosophique, mais ayant découvert des traces relativement nombreuses de ces séjours dans sa correspondance, ainsi qu’un billet de diligence pour le trajet Paris-Boulogne de 1842 (le chemin de fer n’a pris le relais qu’en 1848) dans un ouvrage de Hegel qu’il possédait, l’hypothèse d’une enquête de nature biographique s’imposa sans mal comme le moyen de ne pas rompre avec la ville où vivait encore une partie de ma famille. Cette enquê