1Journal ecclésiastique ou bibliothèque raisonnée des sciences ecclésiastiques [désormais Journal ecclésiastique], Paris, Joseph Barbou, octobre 1760, « Épître ». Le concile cité est celui d’Aix-la-Chapelle, sous Étienne IV (816-817), canon 76.
2« Les études de Théologie sont bien déchues en France. Entre plusieurs causes, la manière de l’enseigner y contribue beaucoup. On ne s’attache qu’à un Théologien, & souvent il n’est pas le plus sûr. On perd le temps à beaucoup de questions inutiles ; on perd beaucoup de temps à dicter & à écrire des cahiers. Ceux qui adoptent une Théologie imprimée, ne choisissent pas toujours la meilleure, & celles qui sont aujourd’hui le plus en usage, sont répréhensibles en bien des points. […] » (Journal ecclésiastique, octobre 1767, p. 82). Voir aussi Journal ecclésiastique, mai 1762, p. 109.
3« Les Congrégations qui conduisent les Séminaristes ont toutes d’excellentes intentions pour former la jeunesse Ecclésiastique ; mais elles n’ont pas toujours des sujets propres à l’instruire dans l’éloquence de la Chaire, qui fait une principale partie du Ministre. […] On oblige chaque Séminariste de débiter un Sermon appris par cœur, pour voir s’il est en état de parler ; mais on ne lui explique ni la manière de le composer, ni celle d’arranger les preuves, & de prononcer son discours. Il sort du Séminaire sans connaître ce que c’est que la composition. » Journal ecclésiastique, mai 1772, p. 112-113.
4« […] des Prêtres, dont il est à craindre que la plupart ne fassent ces cérémonies que machinalement & par routine, sans en pénétrer l’esprit ni le sens mystique qui en est si beau. » Journal ecclésiastique, novembre 1777, p. 180. Voir aussi Journal ecclésiastique, janvier 1777, p. 58.
5« On se plaint depuis longtemps que cette étude est négligée ; que plusieurs l’abandonnent pour se livrer à des Sciences plus analogues à l’esprit du siècle, & par conséquent plus agréables à l’amour propre. » Journal ecclésiastique, octobre 1760, « Préface ».
6« Comment exiger qu’un Curé, qu’un Vicaire, qui souvent n’ont que le pur nécessaire, puissent avoir d’autres livres qu’une Bible & un Bréviaire ? » Journal ecclésiastique, octobre 1760, « Préface ».
7« Cependant les Sciences Ecclésiastiques doivent être familières aux Ministères. Veut-on s’y rendre habile ? le choix des Auteurs embarrasse. Les a-t-on sous la main ? Le nombre des volumes qu’il faut ouvrir, vous effraie. Les recherches consomment beaucoup de temps. » Journal ecclésiastique, octobre 1760, « Préface ».
8BnF, ms. fr. 22133, fo 57.
10Lettres sur les ouvrages et œuvres de Piété de l’abbé Joannet, plus connues sous le nom de Journal chrétien. Joseph Dinouart cesse la collaboration suite à l’affaire Poullain de Saint-Foix.
12Ibid., fo 133-134. Enfant cadet du procureur général Guillaume François Joly de Fleury (1675-1756), Joseph Omer Joly de Fleury (1715-1810) fait partie des gens du Roi au sein du parlement de Paris. Il est notamment célèbre pour le rôle déterminant qu’il joue dans l’expulsion des jésuites de France, ainsi que pour ses attaques répétées contre les philosophes. Voir Dale Van Kley, The Jansenist and the Expulsion of the Jesuits from France, Londres, Yale University Press, 1975, p. 116-120 et Catherine Maire, L’Église dans l’État, Politique et religion dans la France des Lumières, Paris, Gallimard, 2019, p. 332-333.
13Suite à « l’affaire Helvétius » et des manœuvres des frères Joly de Fleury, le parlement de Paris dispose de compétences en matière de Libraire. Voir Barbara de Negroni, Lectures interdites : le travail des censeurs au XVIIIe siècle, 1723-1774, Paris, Albin Michel, 1995 ; Henri-Jean Martin, « L’affaire de De l’Esprit », dans Roger Chartier et Henri-Jean Martin (dir.), Histoire de l’édition française, t. II : Le livre triomphant, Paris, Promodis, 1984, p. 78-79 et Monique Cottret, Jansénisme et Lumières. Pour un autre XVIIIe siècle, Paris, Albin Michel, 1998, p. 83-86.
14Première permission : BnF, ms. fr. 21962, fo 100 ; premier privilège : BnF, ms. fr. 21963, fo 478-479.
15Le Journal ecclésiastique ajoute une sixième feuille à l’impression et passe définitivement à cent pages en septembre 1761.
16Originaire de Limoges, la famille Barbou est l’une des plus grandes de l’histoire de l’imprimerie, connaissant une activité de 1524 à 1910. La branche parisienne à laquelle appartient Joseph-Gérard ne date que de 1723.
17Journal ecclésiastique, octobre 1760, « Préface ».
19Antoine Lilti utilise la sociologie de Gabriel Tarde dans sa définition du public que nous reprenons ici, voir : Antoine Lilti, Figures publiques. L’invention de la célébrité, 1750-1850, Paris, Fayard, 2014, p. 16-18.
20Journal ecclésiastique, novembre 1760, « Lettre de son Éminence le Cardinal Passioneï. Rome, ce 1 novembre 1760 ».
21Ibid., avril 1761, « Lettre de son Éminence le Cardinal Torrigiani, secrétaire d’État de sa Sainteté. À Rome, ce 11 février 1761 ».
22Ibid., juin 1761, p. 79.
23Ibid., juillet 1761, p. 71-72.
24Ibid., octobre 1760, « Préface ».
25La portion congrue est fixée par un édit royal de 1629 à 300 livres. Elle passe à 500 l. en 1768, avant d’atteindre 700 l. en 1786. Voir Olivier Poncet, « Église catholique et société en France XVIe-XVIIIe siècle », dans Alain Tallon et Catherine Vincent (dir.), Histoire du christianisme en France, Paris, Armand Colin, 2014, p. 300.
26En septembre 1761, avec l’ajout d’une sixième feuille au journal, le prix passe à 9 livres 16 sols pour Paris et 14 livres par la Poste.
27Expression de Gilles Feyel, L’Annonce et la nouvelle. La presse d’information en France sous l’Ancien Régime (1630-1788), Oxford, Voltaire Foundation, 2000, p. 667-719.
28Agen, Aix, Amiens, Angers, Arras, Bar-le-Duc, Bayonne, Beaune, Bordeaux, Bourges, Caen, Cambrai, Châlons, Chartres, Chinon, Clermont, Coutances, Dijon, La Rochelle, Limoges, Lyon, Mayence, Montpellier, Montargis, Moulins, Nancy, Nantes, Noyon, Orléans, Provins, Reims, Rennes, Rouen, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Saint-Omer, Sedan, Sens, Toulouse, Tours, Turin, Vannes, Versailles. D’après Journal ecclésiastique, avril 1761, p. 1.
29D’après Journal ecclésiastique, juillet 1772, p. 83.
30Ibid., octobre 1760, « Préface ».
31Trente et une publications périodiques en langue française sont proposées sous le titre de Bibliothèque entre 1686 et 1789. D’après Roger Chartier, « Bibliothèques sans murs », dans L’Ordre des livres. Lecteurs, auteurs, bibliothèques en Europe entre XIVe et XVIIIe siècle, Aix-en-Provence, Alinéa, 1992 ; reprenant la liste dressée dans Jean Sgard (dir.), Dictionnaire des journaux 1600-1789, Paris, Universitas, 1991, no 144-174.
32Expression de Joseph Jurt, « La littérature et la presse au XVIIe et au XVIIIe siècle », Romanistiche Zeitschrift für Literaturgeschichte / Cahiers d’histoire des littératures romanes, no 37, 2013, p. 81-106.
33Charles-Louis Richard, Dictionnaire universel, dogmatique, canonique, historique, géographique et chronologique des sciences ecclésiastiques, Paris, Jacques Rollin – Charles-Antoine Jombert – Jean-Baptiste-Claude Bauche, 1760. L’auteur est également un contributeur du Journal ecclésiastique.
34Journal ecclésiastique, octobre 1760, « Préface ».
35Voir Michel de Certeau, « Production du temps : une archéologie religieuse », dans L’Écriture de l’histoire, Paris, Folio histoire, 1975, p. 142-241.
36Écriture-Sainte, Conciles, Théologie Dogmatique & Morale, Histoire Ecclésiastique, Universelle & Nationale, Écrivains ecclésiastiques, Éloquence de la Chaire, Antiquités Ecclésiastiques & Monastiques, Discipline, Liturgie, Matières bénéficiales, Mémoire sur les hommes célèbres dans le Clergé Séculier & Régulier, Décisions du Clergé & de la Faculté de Théologie, Arrêts des Cours Souveraines sur les Affaires Ecclésiastiques, Belles-Lettres, Étude de la Nature.
37Dominique Julia, « L’éducation des ecclésiastiques en France aux XVIIe et XVIIIe siècles », dans Problèmes d’histoire de l’éducation. Actes des séminaires de l’École française de Rome et de l’Università di Roma-La Sapienza (janvier-mai 1985), Rome, École française de Rome, 1988, p. 141-205.
38Les plus originaux de ces articles sont sans nul doute ceux de médecine, voir Journal ecclésiastique, juillet 1765, p. 75-84 ; juillet 1772, p. 93-95 ; juin 1777, p. 224-228 ; septembre 1782, p. 243-257. Soulignons également les articles à caractère économique : février 1768, p. 167-171 ; mai 1772, p. 257-267 ; septembre 1772, p. 254-275.
39Journal ecclésiastique, octobre 1760, « Préface ».
40Pensons aux échanges sur la force probante des miracles (Journal ecclésiastique, avril 1768, p. 3-19 ; juillet 1768, p. 3-12 ; août 1768, p. 99-117 ; décembre 1768, p. 198-209) ou à la querelle des Trois Bibles (Journal ecclésiastique, juin 1771, p. 273-275 ; juin 1772, p. 195-212 ; juillet 1773, p. 3-22 ; août 1773, p. 99-119 ; août 1774, p. 109-117).
41Voir par exemple Journal ecclésiastique, mai 1762, p. 152 ; décembre 1768, p. 209 ; juin 1771, p. 266 ; novembre 1776, p. 178 ; juillet 1777, p. 3.
42Journal ecclésiastique, octobre 1760, p. 3.
43Ibid., avril 1761, p. 34.
44Ibid., octobre 1785, p. 71.
45Ibid., octobre 1785, p. 71-88 ; novembre 1785, p. 146-163 ; janvier 1786, p. 53-66 ; février 1786, p. 152-168.
46Six leçons d’introduction générale aux livres de l’Ancien Testament, douze pour les Livres Historiques depuis la Genèse jusqu’à Job, six pour les Psaumes & les Livres Moraux, Douze pour les Prophètes et les Maccabées, Douze pour le Nouveau Testament.
47Journal ecclésiastique, novembre 1763, p. 100.
48Sainte Bible en latin et en françois, avec des notes littérales, critiques et historiques, des préfaces et des dissertations, Paris – Avignon, Antoine Boudet – Nicolas Desaint – François-Barthélemy Merande, 17 vol. in-4o, 1767-1773.
49Journal ecclésiastique, août 1771, p. 118-119.
50Il propose ainsi une traduction d’Augustin Valerio dans La Rhétorique du Prédicateur (1750) ou encore un livre connaissant un grand succès, L’Éloquence du corps dans le ministère de la chaire, ou l’action du prédicateur (1754).
51Journal ecclésiastique, juillet 1761, p. 71.
53Ibid., décembre 1762, p. 224-231.
54Ibid., mars 1763, p. 274.
55Ibid., septembre 1768, p. 239-241.
56Ibid., janvier 1770, p. 79-81.
57Une conséquence majeure de ce type de résolution est la déterritorialisation qui en résulte, puisque l’ecclésiastique soumettant la réponse est a priori étranger au territoire de la situation rencontrée.
58Journal ecclésiastique, mars 1770, p. 262.
59Il faut comprendre ici l’utilisation de la science neutre philologico-historique au service d’une théologie ecclésiale gallicane. Pour l’utilisation possible de la théologie positive, voir Léonard Hell, « Positive (théologie) », dans Jean-Yves Lacoste (dir.), Dictionnaire critique de théologie, Paris, Presses universitaires de France, 2016 [1998], p. 1106-1107.
60Michel de Certeau, op. cit., p. 164-165.
61Dominique Julia, « L’historiographie religieuse en France depuis la Révolution française », dans Philippe Büttgen et Christophe Duhamelle (dir.), Religion ou confession. Un bilan franco-allemand sur l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècles), Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Paris, 2010, p. 17.
62Cf. Jean-Baptiste Amadieu et Simon Icard (dir.), Du jansénisme au modernisme, la bulle Auctorem fidei, 1794, pivot du magistère romain, Paris, Beauchesne, 2020, et particulièrement pour la question de la positive : Sylvio Hermann de Franceschi, « Théologies scolastique et positive au temps du jansénisme tardif », p. 29-52.