La formation et l’examen des proposants sous le régime de l’édit de Nantes. Un révélateur des attentes autour des pasteurs

1L’histoire des proposants sous le régime de l’édit de Nantes (1598-1685) reste sans doute à écrire, mais dans le cadre de la préparation du colloque sur la « Fabrique du clerc », il nous avait semblé utile de lancer des sondages dans différents corpus sur « l’identité d’entre-deux » de ces jeunes réformés français, plus tout à fait des étudiants en théologie comme les autres (car aspirant directement au ministère pastoral et s’y exerçant régulièrement), mais pas encore ministres et ne pouvant bénéficier des signes identitaires afférant au statut de pasteur. Certains sont en dernière année de théologie et encore immatriculés dans des académies ou universités, d’autres sont en attente d’un poste et se vouent à l’étude, à l’exercice ou à certaines tâches dans des Églises particulières au sein desquelles ils résident en attendant l’examen d’un synode. Au cours de nos travaux en vue d’éclairer la figure du proposant, il nous est apparu que le gouffre était béant, que les recherches à