Les carrières ecclésiastiques des maîtres étrangers de la fin du Moyen Âge après leur formation universitaire à Paris

1Avant la mise en place, au cours de la période moderne, de séminaires dédiés à la formation des futurs prêtres et, plus largement, du clergé chrétien, l’acquisition de la pastorale, des connaissances nécessaires de latin et des textes religieux ne peut se faire que dans un seul endroit, l’université. Sa fondation est intrinsèquement liée à l’Église mais répond plus largement à un besoin de personnel lettré au sein des sociétés médiévales de l’Occident latin, en particulier dans les administrations laïques et princières1. En ce sens, la question de son adéquation comme centre de formation du clergé se pose, avec d’autant plus d’acuité que la fin du Moyen Âge voit une certaine sécularisation des sociétés médiévales. Les débouchés se multiplient pour ces nouveaux gradués au cours des deux derniers siècles du Moyen Âge, qui trouvent parfois des fonctions bien plus rémunératrices dans l’entourage des princes que dans l’encadrement des fidèles. La fréquentation internationale de l’univ