Chapitre IV. Le dixième (1710-1749)

1Avec le dixième créé en 1710, nous serions, selon Marcel Marion, en présence de « celui des impôts de l’ancien régime qui fut incontestablement le plus équitable dans son principe, et le mieux ou le moins mal assis1 ». Si le dixième peut être critiqué sur son application, ces mises en cause ne peuvent, selon cet historien, concerner le principe même de l’imposition « fondé sur la raison et la justice ».

2La Flandre wallonne est assujettie à cet impôt comme les autres provinces du royaume. Contrairement aux aides, le pouvoir royal ne prend plus la peine de requérir le consentement des États provinciaux. La somme payée n’est plus une libéralité mais « le prix du rachat de la dette des contribuables envers le prince créancier de l’impôt2 ». Les abonnements accordés à la province ont été la source d’âpres conflits de répartition, particulièrement entre les baillis de la châtellenie et les magistrats des villes de Lille, Douai et Orchies. Abandonné pendant les périodes de paix, le d