Conclusion générale

1Malgré la complexification des pratiques administratives, la comtesse est loin d’avoir renoncé à exercer le pouvoir. Cela est patent dans le fonctionnement du conseil, dans ses interventions ponctuelles en matière financière, dans sa présence sur ses terres au plus près des lieux concernés par la décision, ou au contact des lieux de la diplomatie telle qu’elle se joue entre France, Bourgogne, Flandre et Angleterre dans les années 1350-1382. L’union personnelle des seigneuries réunies par Marguerite de France a-t-elle pour autant conduit à la formation d’un gouvernement centralisé et institutionnalisé ? La réponse n’est pas si évidente. On détecte bien certains « indices » de centralisation déjà relevés dans d’autres principautés des Pays-Bas du XIV^e siècle1 : en matière institutionnelle, on retrouve sceau unique, chancellerie et hôtel communs, ainsi qu’une tendance à marginaliser les fonctions curiales héréditaires, héritées des traditions locales. En matière de recrutement, o