Chapitre 11. Le commun : gens de métier, gens de savoir, gens de réseaux
p. 357-396
Extrait
1La compétence reconnue ou supposée des gens du commun est largement reconnue de l’historiographie. Elle a même été parfois magnifiée au point de faire croire à une ascension formidable de la bourgeoisie au sein de l’appareil d’État, contribuant à la représentativité des villes1. Leur efficacité et la force de leurs réseaux auraient contribué à l’éviction des nobles paresseux ou des clercs « dépassés » ; nous avons vu que tel n’était pas le cas autour de Marguerite de France. Pour autant, les gens du commun sont bel et bien majoritaires au sein de l’hôtel, et leur place dans l’administration est considérable. Il importe donc de mesurer les compétences et les connexions qu’ils apportent. Il s’agit en particulier de comprendre s’ils constituent une courroie de transmission susceptible de refléter le poids des villes dans la construction politique de la comtesse, poids fort variable de l’Artois à la Bourgogne. Plusieurs domaines semblent particulièrement adaptés à leurs capacités,
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