Chapitre 7. Le cercle de la parenté : un monde de princes

1Au sein de la familia qui réunit maîtres et serviteurs et qui se rapproche de la mesnie1, les liens les plus forts sont ceux unissant les « amis charnels ». Les liens de parenté constituent un des piliers de l’aristocratie, tout particulièrement parmi les seigneurs du sang de France, entraînant une affection qui pour être naturelle n’en demeure pas moins une obligation morale et sociale. Élément essentiel de la vie publique et de l’image politique, la sociabilité aristocratique ne se limite cependant pas à ce cercle familial, d’ailleurs très large. Voisins, alliés et vassaux, contribuent à la fréquentation des cours.

2Le noyau familial de la comtesse évolue : de 1312 à 1361, domine le « clan des bourguignons », formé par Mahaut et ses descendants, un cercle lié aux Capétiens puis à Philippe VI. Ce noyau se resserre après 1361 autour de la descendance de la Marguerite. Nous examinerons ensuite la manière dont se nourrissent les liens entre la cour comtale et les autres cours, no