1 CPV t. IV, p. 164.
2 Ces concessions sont généralement d’une durée de deux, cinq ou dix ans. L’étude de référence sur le monnayage de la cité de Metz est celle du savant numismate Félicien de Saulcy : « Recherches sur les monnaies de la cité de Metz », Mémoires de l’académie de Metz, 1836, p. 1-120. Pour une synthèse récente, on se reportera à l’essai suivant : Bruno Jané, « Un instrument économique et politique de la cité de Metz : l’atelier monétaire municipal (1383-1662) », dans L’Or de Metz. 2. Les ateliers monétaires messins du XIVe siècle à l’époque contemporaine : une image du pouvoir, dir. K.-A. Kazek, Milan, Silvana Editoriale, 2018, p. 23-39. Actuellement, une thèse de doctorat sur l’atelier monétaire de la cité messine est en cours de réalisation afin d’approfondir et d’aborder les aspects omis par le travail fondateur de Félicien de Saulcy : Bruno Jané, L’atelier monétaire municipal de la cité de Metz et la circulation monétaire (1292-1662), thèse en préparation au sein du CRULH-UR 3945 Université de Lorraine, sous la direction d’Isabelle Guyot-Bachy et de Marc Bompaire. Sur les travaux de numismatique messine de Félicien de Saulcy voir Bruno Jané, « Félicien de Saulcy (1807-1880) et la numismatique messine », Bulletin de la Société française de numismatique, 77-04, 2022, p. 135-142.
3 Pierre Mendel, Les atours de la ville de Metz. Étude sur la législation municipale de Metz au Moyen Âge, Metz, Les arts graphiques, 1932, p. 318-320.
4 AMM, BB 125, pièce no 4 ; texte édité dans Histoire de Metz, t. 4, p. 347-350. L’évêque conserve son droit de monnayer dans ses ateliers épiscopaux de Marsal et de Vic-sur-Seille.
5 AMM, BB 125, pièce no 5 ; texte édité dans Histoire de Metz, t. 4, p. 350-351.
6 Le type épiscopal se caractérise principalement par la présence du buste de l’évêque. Les monnaies municipales messines du XIIIe siècle sont anonymes – elles ne portent pas le nom de l’évêque – alors que celles émises lors des concessions de 1334 et de 1376 portent le nom du prélat.
7 AMM, BB 125, pièce no 2. Le type municipal se définit par la présence du nom et des armoiries (parti d’argent et de sable) de la cité.
8 La cité de Metz rassemble tous les critères de « centralité » définis par l’historien Jean-Luc Fray, Villes et bourgs de Lorraine : réseaux urbains et centralité au Moyen Âge, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2006.
9 Lors de cette révolte communale, un atour du 27 mars 1406 ordonne la destruction de la halle des changeurs – abritant alors soixante tables – prémices à la suppression de leur corporation en 1433. Cet atour est édité dans Histoire de Metz, t. 4, p. 585-586.
10 Aujourd’hui rue de la Monnaie. L’acte d’achat du bâtiment de la Monnaie est conservé sous la cote AMM, BB 125, pièce no 43 ; texte édité dans Histoire de Metz, t. 5, p. 325-326. Cet atelier monétaire municipal était précédemment localisé Sus-le-Mur – actuelle rue des Murs – dans une maison louée par la cité.
11 Ces métaux précieux sont de nature et de formes diverses : lingots d’or et d’argent, fils d’or et d’argent, bijoux, monnaies étrangères ou démonétisées, vaisselles précieuses, etc.
12 Les traités monétaires conclus entre les magistrats et Jean Colin de Malines, pour la fabrication de la monnaie d’argent (4 mars 1414 – n. st. 1415) et de la monnaie d’or (17 juin 1415), sont édités dans Histoire de Metz, t. 4, p. 711-717.
13 AMM, BB 125, pièce no 6 ; texte édité dans Histoire de Metz, t. 5, p. 21-23.
14 CPV t. II, p. 230.
15 Traité monétaire édité dans Histoire de Metz, t. 5, p. 315-317.
16 AMM, BB 125, pièce no 22 ; texte édité dans Histoire de Metz, t. 5, p. 327-328.
17 Arnaud Clairand et Jean-Yves Kind, Le traité des monnaies de Jean Boizard d’après l’édition de Paris de 1692, Paris, K&C éd., 2000, p. 36-37.
18 Sur le personnel et les techniques de fabrication de l’atelier municipal : B. Jané, « Un instrument », art. cit., p. 31-33.
19 Les coins ou « fers », gravés à l’envers et en creux, sont employés lors du processus de frappe monétaire. Au cours de ce procédé, une rondelle métallique vierge – « le flan » – est frappée au moyen de deux coins et d’un marteau afin d’imprimer une marque sur chacune de ses faces pour la transformer en monnaie.
20 De ce fait, le maître réside avec sa famille et sa domesticité dans un logement appartenant à la cité ou loué par ses soins.
21 AMM, BB 125, pièce 1 ; texte édité dans F. de Saulcy, op. cit., 1836, p. 19-21. Voir Mylène Didiot, « Les Messins, la monnaie et l’or », dans L’Or de Metz. 2, op. cit., p. 17-21.
22 Jean Schneider, La ville de Metz aux XIIIe et XIVe siècles, Nancy, Thomas, 1950, p. 255-256. Cette ordonnance de février 1400 reprend un huchement du 15 mars 1396 (n. st.) ; textes édités dans Histoire de Metz, t. 4, p. 469-470.
23 AMM, BB 125, pièce 21 ; texte édité dans Histoire de Metz, t. 5, p. 264-273. Les orfèvres ne peuvent dès lors acheter que la quantité de métaux précieux nécessaire à leur activité.
24 Le change municipal messin au XVe siècle est remarquablement étudié dans Odile Colin, Les finances de la ville de Metz, Thèse de l’École nationale des Chartes, 1957.
25 Les comptes du receveur de la cité permettent d’établir, entre 1433 et 1530, la liste des individus occupant cet office et de proposer une période d’exercice : Antoine Blaise dit « l’orfèvre » (1433-1435) ; Claus de Sleghem (1435-1446) ; Maurice Malchet (1446-1476) ; Colignon d’Abocourt (1477-1478) ; Willame Collat dit « le marchant » (1479-1489/90) ; Colignon et Jean d’Abocourt « l’ancien » (1489/90-1530/32).
26 Dans une cédule de 1490, Colignon d’Abocourt se désigne lui-même comme « chaingeurs et monnoiés de la cité de Metz » ; texte édité dans F. de Saulcy, op. cit., 1836, p. 53-54.
27 AMM, BB 125, pièce 10.
28 Jean Schneider, Recherches sur la vie économique de Metz au XVe siècle, le livre de comptes des merciers messins Jean Le Clerc et Jacquemin de Moyeuvre (1460-1461), Metz, Mutelet, 1951, p. 19. Signalons la conservation, aux archives municipales de Metz, de six quittances de gages délivrées par des clients de la Maison des Lombards ainsi que des fragments de la comptabilité de l’établissement : AMM, BB 125, pièces 32-37 ; AMM, CC 611, pièces 24-25 ; AMM, CC 616, pièces 9-10 ; AMM, CC 619, pièce 1.
29 J. Schneider, Recherches, op. cit., p. 41.
30 Jean Schneider, « Les Lombards en Lorraine », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine, 1979, p. 85.
31 AMM, BB 125, pièce 51 ; J. Schneider, Recherches, op. cit., 1951, p. 42.
32 F. de Saulcy, op. cit., 1836, p. 53-54.
33 O. Colin, op. cit., p. 247-250.
34 CPV t. IV, p. 167-168.
35 O. Colin, op. cit., p. 252-253.
36 J. Schneider, Recherches, op. cit., p. 44. Jacquemin de Moyeuvre est condamné à la réclusion à vie dans la Maison du Doyen, où il décède en 1513.
37 CPV t. IV, p. 168.
38 AMM, BB 125, pièce 38. Sur les rapports entre les ordres mendiants et l’argent voir Jacques Le Goff, Le Moyen Âge et l’argent, Paris, Perrin, 2010, p. 199-208.
39 Ibid., p. 137-138.
40 Sur les monnaies de compte dans l’espace lorrain : Jacques Lhéritier, « De la succession des monnaies de compte en Lorraine », Revue numismatique, 1937, p. 85-126 et 245-284, 1938, p. 65-88 et 191-243, 1939, p. 89-127. Au XVe siècle le franc de compte (1 franc = 12 sous) fait son apparition, mais le recours à cette nouvelle unité au sein de la comptabilité municipale est rare.
41 P. Mendel, op. cit., p. 213-215.
42 Ibid., p. 216.
43 Raymond Weiller, La circulation monétaire et les trouvailles numismatiques du Moyen Âge et des Temps Modernes au pays de Luxembourg, Luxembourg, ministère de la Culture, 1975-1996, 3 volumes. Sur les liens entre l’espace lorrain et le duché de Luxembourg voir Philippe Stachowski, Jean-Jacques Sitek et Jean-Marie Blaising, Luxembourg-Lorraine au Moyen Âge, Luxembourg-Thionville, Gérard Klopp, 2021.
44 BnF NAF 471, fol. 81. Sur ce manuscrit : Marc Bompaire, « Un exemple de livre de changeur français du XVe siècle, le manuscrit Bibli. Nat. De Fr., Nouv. Acq. Fr. 471 », Revue numismatique, 2011, p. 105-111.
45 Texte édité dans Histoire de Metz, t. IV, p. 351-353.
46 Christian Charlet, « Monnaies messines et monnaies seigneuriales en or circulant dans la France du XVIIe siècle », dans L’Or de Metz. 3. Monnaies françaises – Monnaies du Monde : une collection marquante de la production monétaire du XIVe au XXe siècle, dir. K.-A. Kazek, Milan, Silvana Editoriale, 2020, p. 35.
47 JJA, p. 59 et 343-344.
48 Deux exemples de rançonnement en 1480 et en 1489 dans JJA, p. 116-117 et 210. Le texte du procès-verbal du rançonnement de Philippe de Vigneulles et de son père, en janvier 1491 (n. st.), est édité dans Histoire de Metz, t. 6, p. 408-412.
49 Histoire de Metz, t. 4, p. 753.
50 Jacques Lhéritier, « De la succession des monnaies de compte en Lorraine », Revue numismatique, 1938, p. 222.
51 JJA, p. 94 ; CPV t. III, p. 69.
52 Histoire de Metz, t. 6, p. 330-332.
53 JJA, p. 237.
54 J. Lhéritier, art. cit., 1938, p. 225.
55 Ibid., p. 221-222.
56 Bail édité dans Histoire de Metz, t. 5, p. 580-585. Jacomin Mourel est maître de la Monnaie de 1406 à 1414.
57 Histoire de Metz, t. 4, p. 753.
58 JJA, p. 94 ; CPV t. III, 1932, p. 69.
59 Histoire de Metz, t. 6, p. 330-332.
60 JJA, p. 237.
61 J. Lhéritier, art. cit., 1938, p. 225.
62 Édouard Bernays et Jules Vannérus, Histoire monétaire du comté puis duché de Luxembourg et de ses fiefs, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1910, p. 346-347 ; R. Weiller, op. cit., vol. 1, 1975, p. 80. Ceci est également corroboré par les trésors et les trouvailles isolées.
63 F. de Saulcy, op. cit., 1836, p. 61-62.
64 JJA, p. 51, 98, 156-157 et 393.
65 JJA, p. 69.
66 CPV t. III, p. 332.
67 F. de Saulcy, op. cit., 1836, p. 48-50.
68 R. Weiller, op. cit., vol. 2, 1989, p. 22.
69 Ibid., vol. 3, 1996, p. 41-54 ; François Reinert et Cécile Arnould, « Un parcours messin à travers les collections du Cabinet des Médailles de Luxembourg », Bulletin de la Société française de numismatique, 76-08, 2021, p. 321-323.
70 Le cardinal Robert de Lenoncourt est évêque de Metz de 1551 à 1555. Il est à l’origine de la reprise des émissions monétaires épiscopales messines, suspendues depuis le milieu du XVe siècle. Pour ce faire, il procède à la réouverture de l’atelier épiscopal de Vic-sur-Seille. Les espèces frappées par cet atelier s’inspirent délibérément des types municipaux et ont pour vocation de concurrencer le monnayage de la cité de Metz.
71 AMM, BB125, pièce 11 ; texte édité dans Félicien de Saulcy, « Recherches sur les monnaies des évêques de Metz », Mémoires de l’académie de Metz, 1833, p. 83-84.
72 Martin Meurisse, Histoire des évesques de Metz, Metz, Jean Anthoine, 1634, p. 624-626.
73 Les cardinaux de Lenoncourt et de Lorraine-Guise n’ont jamais exercé leur droit de battre monnaie à Metz. Toutes les espèces émises au cours de leur épiscopat messin émanent de l’atelier de Vic-sur-Seille.
74 F. de Saulcy, op. cit., 1836, p. 58-59 ; Jacques Lhéritier, « Numismatique des cardinaux Robert de Lenoncourt et Charles de Lorraine, évêques de Metz », Revue numismatique, 1930, p. 64-65.
75 Ce dernier n’a en effet pas respecté le cours du franc d’or de 1383.
76 Jacques Lhéritier, « Numismatique des cardinaux Robert de Lenoncourt et Charles de Lorraine, évêques de Metz », Revue numismatique, 1929, p. 194.
77 J. Lhéritier, art. cit., 1929, p. 196.
78 Dominique Flon, Histoire monétaire de la Lorraine et des Trois-Évêchés, t. 3, Nancy, Société Thierry Alix, 2002, preuve no 740, p. 464-465.
79 Martial Gantelet, L’absolutisme au miroir de la guerre. Le roi et Metz (1552-1661), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012, p. 97-98.
80 Jean-Louis-Claude Emmery, Recueil des édits, déclarations, lettres patentes, et arrêts du Conseil enregistrés au Parlement de Metz ; ensemble des arrêts de réglemens rendus par cette cour, &c., t. 3, Chez la Veuve Antoine & Fils, Metz, 1786, p. 588-592.
81 Ibid., t. 4, Chez la Veuve Antoine & Fils, Metz, 1787, p. 73-74.
82 Ch. Charlet, art. cit., p. 44.