1 MPV p. 154.
2 Ici l’« héraldisation » n’est pas la transformation progressive d’un emblème non héraldique en armoiries (Cf. Arnold van Gennep, « Notes sur l’héraldisation de la marque de propriété et les origines du blason », Bulletins et Mémoires de la Société d’anthropologie de Paris, Ve série, tome 6, 1905, p. 103-112, [en ligne]. http://www.persee.fr/doc/bmsap_0037-8984_1905_num_6_1_9659 [consulté le 23 avril 2022]), il s’agit de la multiplication dans un espace donné, plus ou moins vaste, des armoiries d’une ou plusieurs personnes physique(s) et/ou morale(s) (Cf. Laurent Hablot, « L’héraldisation du sacré aux XIIe-XIIIe siècles, une mise en scène de la religion chevaleresque », dans Martin Aurell (dir.), Actes du colloque Chevalerie et christianisme aux XIIe et XIIIe siècles, Rennes, PUR, 2011, p. 211-233, [en ligne]. http://www.academia.edu/3269618/L._HABLOT_L_h%C3%A9raldisation_du_sacr%C3%A9_aux_XIIe-XIIIe_si%C3%A8cles_une_mise_en_sc%C3%A8ne_de_la_religion_chevaleresque_Actes_du_colloque_Chevalerie_et_christianisme_aux_XIIe_et_XIIIe_si%C3%A8cles_dir._M._Aurell_Rennes_2011_p._211-233 [consulté le 23 avril 2022]).
3 Jean Schneider, La ville de Metz aux XIIIe et XIVe siècles, Nancy, imprimerie Thomas, 1950.
4 Jean-Christophe Blanchard, L’armorial d’André de Rineck (Vienne, Österreichische Nationalbibliothek, Cod. 3336), Paris, Le Léopard d’or, 2008.
5 On évoquera, par exemple, la visite de l’empereur Frédéric III en 1473 ou le mariage de Nicolas III de Heu et de Catherine Le Gronnais en 1489 ; CPV t. III, p. 18-27 et p. 139-140 ; sur les joutes : Pierre Pégeot, « Joutes messines », dans Mireille Chazan, Nancy Freeman Regalado (dir.), Lettres, musique et société en Lorraine médiévale. Autour du Tournoi de Chauvency (ms Oxford Bodl. Douce 308), Genève, Droz, 2011, p. 337-343.
6 MPV p. 19-29 ; J.-C. Blanchard, op. cit., p. 14. Sur la broderie, cf. infra.
7 Ces témoignages sont limités aux chroniques, la comptabilité urbaine n’a pas été consultée pour cette étude.
8 J.-C. Blanchard, op. cit., p. 27-29.
9 J. Schneider, op. cit., p. 127.
10 Selon Jean-Claude Loutsch, à Metz, « les armoiries sont réglées par une héraldique stricte » (« Étude comparative sur la formation des armoiries bourgeoises dans les villes d’importance et de taille différentes au Moyen Âge : Metz, Bruxelles, Luxembourg et Arlon », dans Les armoiries non nobles en Europe : XIIIe-XVIIIe siècle, Actes du IIIe colloque international d’héraldique, Montmorency (19-23 septembre 1983), Paris, 1986, p. 63-82). Mais cette affirmation est à nuancer cf. Jean-Christophe Blanchard, « Un bilan des travaux concernant l’héraldique médiévale messine (XIXe-XXIe siècle) », [en ligne] https://hal.univ-lorraine.fr/halshs-01264617v1 [consulté le 23 avril 2022]. À paraître dans Écrire aujourd’hui l’histoire de Metz médiévale.
11 Wenceslas de Luxembourg, roi des Romains, a confirmé leurs privilèges lors de sa visite dans la cité en 1384 (Nicolas Van Werveke, « Les relations entre Metz et Luxembourg sous le règne de Wenceslas, roi des Romains et duc de Luxembourg (1383-1419) », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie lorraine, 3e année, 1891, p. 293-314, loc. cit. p. 297). Le pouvoir politique de l’empereur sur la ville est cependant quasiment nul, il est en effet obligé de recourir à des pressions économiques quand il tente de la faire plier (J. Schneider, La ville, op. cit., p. 486-487).
12 J. Schneider, La ville, op. cit., p. 155.
13 J. Schneider, Metz. Son blason à travers l’histoire, Metz, 1951, p. 24-26.
14 Alessandro Savorelli, « Lo stemma di Siena e la sua storia », dans Il Palio di Siena e i suoi simboli, Florence, La Mandragora, 1999, p. 129-138.
15 J. Schneider, Metz. Son blason, op. cit., p. 26-28.
16 JJA, p. 57 et 59 ; CPV t. III, p. 19 et 22. Des mentions de pennons ou de bannières aux armes de la cité sont présentes à plusieurs reprises dans les comptes des Sept de la Guerre : AMM EE 37, 1478-1479, fol. 3v, 1489-1490, fol. 4r, 1517-1518, fol. 16v, 1522-1523, fol. 12r (ces références m’ont été communiquées par Mylène Didiot-Parisot, dont les recherches portent sur les fortifications de la ville de Metz, qu’elle en soit ici remerciée).
17 Berlin, Geheimes Staatsarchiv Preußischer Kulturbesitz, VIII. HA, II 21, fol. XV v. Ces armoiries étaient également connues en France comme en témoigne l’armorial du héraut Berry compilé au milieu du XVe siècle (BnF fr. 4985, fol. 182).
18 Hartmann Schedel, Liber chronicarum, Nuremberg, Anton Koberger pour Sebald Schreyer et Sébastian Kammermeister, 12 juillet 1493, fol. 184v.
19 Bruno Jané, « Un instrument économique et politique de la cité de Metz : l’atelier monétaire municipal (1383-1662) », dans Kévin Alexandre Kazek (dir.), L’or de Metz 2. Les ateliers monétaires messins du XIVe siècle à l’époque contemporaine : une image du pouvoir, Milan, Silvana Editoriale, 2018, p. 23-39.
20 MPV p. 359. Maximilien meurt le 12 janvier et la messe est célébrée le 25 février.
21 Jean Schneider, « Le coup de main du duc de Lorraine contre la cité de Metz (9 avril 1473) », Le Pays lorrain, 1990, p. 7.
22 CPV t. III, p. 4. Voir aussi la chronique de Jean Praillon (Épinal, BMI ms 131 P/R, fol. 438v-439v).
23 MPV p. 341.
24 Michel Hérold, François Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d’Alsace (Corpus Vitrearum, France 5), Paris, éd. CNRS, 1995, p. 99-100 ; Martial Gantelet, « Entre France et Empire, Metz, une conscience municipale en crise à l’aube des Temps modernes 1500-1526) », Revue historique, 2001/1 (no 617), p. 30.
25 Jean Thiriot, Portes, tours et murailles de la cité de Metz. Une évocation de l’enceinte urbaine aux XVIe et XVIIe siècles, Metz, Est-Imprimerie, 1970, p. 52.
26 Dessin d’Adolphe Bellevoye (vignettes no 17 et 19) réalisé en 1856 et conservé (sans cote) au Musée de La Cour d’Or à Metz. Ces renseignements m’ont été communiqués par Julien Trapp, qu’il en soit ici vivement remercié.
27 J. Thiriot, op. cit., p. 85.
28 En 1489, un pennon a été placé sur la porte du pont Rengmont mais il n’est pas fait mention d’armoiries : AMM EE 29-1 (1480-1489) : comptes des Gouverneurs des Murs (rouleau) (Références communiquées par Mylène Didiot-Parisot).
29 J. Schneider, La ville, op. cit., p. 169 ; on notera que les armoiries de la cité étaient bel et bien sculptées et peintes sur certains bâtiments publics, ainsi en 1517-1518, on refait la porte de la Fonderie des Célestins et des maçons y ont sculpté un écusson sur lequel les armes de Metz ont été peintes (AMM EE 37, fol. 38v-39r, références communiquées par Mylène Didiot-Parisot).
30 Victor Jacob, Recherches historiques sur la tour et la cloche de Mutte de la cathédrale de Metz, Metz, Rousseau-Pallez, 1864, p. 1-8 et 98.
31 Les hôtels mentionnés dans JJA y sont localisés ; nous ne retenons ici que les hôtels de familles patriciennes, dont la graphie a été modernisée : Baudoche, Boulay, Chavin, Cœurdefer, Dex, Le Gronnais (3), Heu, Louve, Raigecourt et Roucel (2).
32 Gilbert Rose, « L’hôtel Saint-Livier », Mémoires de l’Académie Nationale de Metz, 1998, p. 7-16.
33 Pierre-Marie Mercier, Les Heu, une famille patricienne de Metz (XIVe-XVIe siècle), thèse de doctorat soutenue à l’Université Paul-Verlaine, 2010-2011, p. 566-569. Des clés de voûte armoriées, malheureusement buchées, étaient pourtant visibles à l’intérieur de la cour (p. 567), [en ligne] http://docnum.univ-lorraine.fr/public/UPV-M/Theses/2011/Mercier.Pierre_Marie.LMZ1117.pdf [consulté le 23 avril 2022].
34 Gérard d’Hannoncelles, Metz Ancien, Metz, Rousseau-Pallez, 1856, 2 volumes, t. 2, p. 52.
35 Ibid., p. 50.
36 « Carte des plafonds peints de Metz (XIIIe-XVIe) », dans J. Trapp et S. Wagner (dir.), Atlas Historique de Metz, Metz, éditions des Paraiges, 2013, p. 171.
37 Jean-Claude Loutsch, « Les plafonds armoriés de la ville de Metz », Bulletin de la société des amis du musée national de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie, no 7 (1996) ; Christian de Mérindol, La Maison des Chevaliers de Pont-Saint-Esprit, Nîmes, Conseil Général du Gard, 2000, 2 volumes, t. II : Les décors peints. Corpus des décors peint et armoriés du Moyen Âge en France, p. 277-284, no 206, 207 et 208. Des précisions concernant ces plafonds m’ont été données par Nathalie Pascarel, qu’elle en soit ici vivement remerciée. Sur le plafond des 12-14 rue du Change : Nathalie Pascarel, Un décor civil exceptionnel de la première moitié du XVe siècle découvert à Metz en 1964 : le plafond peint de la maison no 12-14 rue du Change conservé au musée de La Cour d’Or, mémoire de master d’Histoire de l’Art et de l’Architecture, dir. par Philippe Lorentz, Université de Strasbourg, 2011. Sur les plafonds peints messins dans leur ensemble, on verra, du même auteur : Le décor des demeures de l’élite urbaine à la fin du Moyen Âge. Les plafonds peints de Metz (XIIIe-XVe siècles), thèse, Sorbonne université, 2018 (non consultée).
38 Sur ces aspects : J.-C. Blanchard, L’armorial, op. cit., p. 27-29.
39 La chapelle Notre-Dame-la-Ronde, mentionnée au VIIIe siècle puis transformée en collégiale au XIIe siècle, avait été intégrée à la cathédrale dans le courant du XIIIe siècle : Eugène Voltz, « Notre-Dame-la-Ronde et la cathédrale de Metz. Réflexions sur l’intégration de deux édifices », Mémoires de l’Académie nationale de Metz, 1994, p. 65-105.
40 Frank Matthias Kammel, Katja Putzer, Anna Pawlik, Elisabeth Taube (dir.), Die Nürnberger Totenschilde des Spätmittelalters im Germanischen Nationalmuseum. Jenseitsvorsorge und ständische Repräsentation städtischen Eliten, Nuremberg, 2020.
41 JJA, p. 76-77 ; CPV t. III, p. 39 ; Jacomin Husson, p. 114.
42 CPV t. III, p. 39 et JJA, p. 76-77, cités par Jean Schneider, « Témoin d’une société en mutation : François Le Gronnais, citain de Metz (1450-1525) », Mémoires de l’Académie Nationale de Metz, 1999, p. 185-205, p. 190.
43 Sur cette chapelle et les bienfaits des Heu : P.-M. Mercier, op. cit., p. 512-514 et 534. Le Musée de la Cour d’or à Metz conserve dans ses collections une sculpture ornée d’un écu aux armes de Catherine Le Gronnais (†1472) provenant de son monument funéraire érigé dans la chapelle qu’elle fit édifier en 1467 dans cette même église (Inv. 2010.0.997) ; G. d’Hannoncelles, op. cit., t. 2, p. 16-17 ; Amédée Boinet, « Église Saint-Martin », dans Congrès archéologique de France. LXXXIIIe session tenue à Metz, Strasbourg et Colmar en 1920, 1922, p. 61-67).
44 M. Hérold et F. Gatouillat, op. cit., p. 107-109.
45 Pierre-Edouard Wagner, « La chapelle des Gournais en l’église paroissiale Saint-Maximin de Metz », Mémoires de l’Académie Nationale de Metz, 2004, p. 95-130.
46 Sur ce personnage : J. Schneider, « Témoin… », art. cit.
47 JJA, p. 139 ; CPV t. III, p. 92-93. L’inhumation d’un dernier membre d’un lignage peut aussi être moins exubérante, Nemmery Renguillon mourut le 25 octobre 1490 et fut inhumé à Saint-Simplice avec seulement deux torches et sans drap d’or mais un simple drap de camelin ; les armoiries du lignage étaient en revanche bien présentes (JJA, p. 267 ; CPV t. III, p. 192 ; Jacomin Husson, p. 114).
48 MPV p. 19-29, les joutes y sont mentionnées p. 28.
49 CPV t. IV, p. 47 ; MPV p. 154-156 ([au bas de cet ensemble, au milieu, « furent faits deux bon-hommes habilliés à la moude du temps passé, lesquels tenoient ung escusson là où estoit fait dedans le signet de quoy le dit Philippe husoit en ses lettres » (p. 154). Philippe semble ne pas avoir eu d’armoiries à cette date] ; Jean-Christophe Blanchard, « L’armorial d’André de Rineck : une propagande dévoyée », dans Jean-René Gaborit (dir.), Le Pouvoir de l’image, 132e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques (Arles, 2007), s. l. : Éditions du CTHS, 2012, p. 225-233 (édition électronique).
50 Monique Paulmier-Foucart, « Philippe de Vigneulles et sa Chronique “a l’honneur de la noble cité” », dans Mireille Chazan et Gérard Nauroy (dir.), Écrire l’histoire à Metz au Moyen Âge, Berne, Peter Lang, 2011, p. 236-237.
51 AD57 B 1005, fol. 209r.
52 Pierre-Édouard Wagner, « Les croix de sire Nicole Louve », Mémoires de l’Académie Nationale de Metz, 2000, p. 133-155.
53 P.-M. Mercier, op. cit., p. 518-520.
54 Cette conversation est rapportée dans une lettre du 4 septembre 1482 adressée par François Le Gronnais à son frère Renaud, éditée dans Histoire de Metz, t. 6, preuves, p. 256-257, citée par Ernest de Bouteiller, « Hannes Krantz, ennemi de la cité de Metz, 1485-1493 », Mémoires de la Société d’archéologie et d’histoire de la Moselle, 1864, p. 1-38, loc. cit. p. 10. Cette référence m’a été donnée par Léonard Dauphant, qu’il en soit vivement remercié.